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Consacrées au Réveil
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"J'Etais Dans le Grand Réveil" Leçons du Réveil de 1905 en Inde Par Mary Warburton Booth
Avec impatience, elle se plia en avant et son visage s’éclaira, lorsqu’elle commença à raconter les merveilleux événements qu'elle même avait vus et vécus. C'était à l’époque du Réveil du Pays de Galles où le courrier hebdomadaire apportait des lettres nous relatant comment Dieu utilisait un seul homme pour remuer la principauté; les pécheurs étaient convaincus de péché, des villages entiers convertis et le Saint-Esprit travaillait avec puissance dans chaque ville et village qu'ils connaissaient. Une faim et une soif de Dieu avaient pris possession d'eux. La Mission à laquelle ils appartenaient faisait partie de la même église au Pays de Galles qui fut saisie par le Réveil. Il ne fallut pas longtemps avant qu’ils se rendissent compte que c'était pour eux aussi et que la prière était essentielle. Ils sentaient la puissance émanant des lettres reçues et ils savaient que c’était de Dieu et que rien d'autre ne les satisferait, mais qu'ils devraient aussi être dans un Réveil, et donc ils se consacrèrent à la prière. La Pentecôte était leur besoin, la Pentecôte était ce qu’ils avaient demandé et ce fut la Pentecôte qu'ils reçurent. Dans une petite chapelle où quelques chrétiens étaient réunis dans la prière, ils sentirent soudainement une Puissance Invisible et tous s’inclinèrent en Sa Présence. Leurs cris montèrent comme un seul homme et le bruit fut si fort que les païens dans le village accoururent pour voir ce que c’était et une grande crainte s’empara d’eux. "Qu’est-ce que c’était que cette puissance ?" demandèrent-ils. "Pourquoi ces hommes ont-ils le visage à terre ?" Et tandis qu'ils étaient dans le questionnement même, l'Esprit se mut sur eux et les fit se taire, et ils crièrent pour être sauvés. Le Réveil se répandit; une station après l’autre attrapa le feu et la gloire du Seigneur se révéla. Le chant, la prière et l'adoration de Dieu continuèrent pendant la nuit et un groupe de chrétiens régénérés fut ajouté au troupeau. Les missionnaires furent ravivés, une nouvelle vie leur fut donnée et cette amie missionnaire me dit : "Je n'ai jamais connu une telle gloire, partout où nous sommes allés nous avons vu le travail du Saint-Esprit et nous nous sommes réunis pour partager l’un à l’autre ce que nous savions. Nous avions lu les nouvelles du Réveil au Pays de galles, mais nous l'avons expérimenté dans les Collines Khasya et n’avions jamais vécu là-bas une telle expérience auparavant ni n’en avons jamais revécu de semblable depuis lors. Le feu nous a fondus tous ensemble; nous avons vu le Seigneur et nous avons marché sur la voie céleste. Oh, c'était glorieux rien que de marcher avec Lui." "Je suis allée à une autre station rencontrer quelques amis; d'autres sont arrivés en même temps et on m’a mise dans une hutte en herbes, car la maison était pleine. Il faisait froid et je me suis demandé comment je pourrais avoir chaud. On avait placé là une bouteille chaude pour moi; le sommeil ne venait pas, mais oh la gloire qui a rempli mon âme! J’avais l’impression d’être dans le Ciel; la nuit glaciale était remplie d’une sainte joie et j'ai chanté au Seigneur dans une extase de joie ineffable et un amour inexprimable était mien. Je savais que je L'avais trouvé et Il m'avait trouvé et le Saint-Esprit était venu pour m'immerger en Lui afin que je puisse demeurer en Christ pour toujours." "Je suis sortie du lit pour me mettre à genoux devant Lui dans l'adoration et la contemplation. L'horloge a frappé les coups de douze heures, puis ceux d’une heure et puis de deux heures, et j'ai vécu dans la gloire; mon cœur était dans la satisfaction et Sa présence a rempli la petite hutte. Avant que le petit déjeuner n'ait été servi le lendemain, nous nous sommes mis autour de la table et avons chanté en Son honneur. Toute notre conversation L’avait pour sujet. D'une façon très réelle et intime Il était venu à nous. Le Réveil du Pays de Galle avait atteint les Indes. Dieu nous avait parlé et parlait par nous à d'autres. Chaque jour nous entendions parler de ceux qui étaient ajoutés à l'Église. La conviction du péché était très réelle; la repentance et la restitution venaient main dans la main et nous ressentions tous que nous avions vécu pour ce temps et tout mon être disait : 'Gloire'." "Nous étions là depuis quelques jours et ensuite un ami m’a appelée pour venir me voir et nous avons commencé à médire et à critiquer les autres. Quelque chose a été dit qui était nuisible à autrui et alors que nous parlions quelque chose est arrivé." La locutrice fit une pause et sa voix trembla: "J'ai perdu la gloire qui était dans mon âme; elle s'est juste échappée et je me tenais debout là après que l'ami m’a quittée, avec l’impression que quelque chose avait était tué en moi. Je suis allée à ma hutte en herbes, mais il n'y avait aucune gloire. Je me suis mise à genoux pour prier et je n’ai pu que pleurer. Je me suis mise à genoux l’esprit en agonie. Qu'avais-je fait ? Pas grand’ chose, je m’étais seulement jointe à des conversations qui m’avaient poussée à médire, et à faire la lumière sur autrui et avec une rapidité drastique nous avions bafoué la réputation de la personne et la gloire que j'avais reçue a quitté mon âme." "Et ensuite ?" la questionnai-je. Elle secoua la tête et d’une voix très triste répondit: "Je ne me suis jamais sentie la même; cette gloire ne m'est pas revenue." J'étais effrayée par l'histoire et je sentis son agonie. Oh, je voulais l’aider. "Vous n'irez pas ici et là comme un rapporteur" est-il écrit dans le Livre et combien peu en avons-nous tenu compte! N’est-ce pas là la raison du fait que nous voyions si peu de Sa gloire ? me demandai-je. Alors le Psaume 101:5 vint à mon esprit : "Celui qui calomnie en secret son prochain, Je l'anéantirai " "ANEANTIR" ? Quelle est cette chose qui doit être traitée avec un traitement aussi drastique ? La calomnie est le fait d’accuser faussement autrui. Elle emporte au loin un nom honorable et met quelque chose d'autre à la place. Elle commence généralement par un peu de commérage, aucun mal n’est médité, mais le commérage mène à la critique et la critique tue l'amour et crée des pensées et des paroles hostiles et la calomnie est facilement faite. " Évitez le commérage, autant que vous évitez le diable" écrivit celle qui sait ce dont elle parle et je me souvins alors d’elle. Nous étions assises dans le silence pendant un très long moment, puis nous nous mîmes à genoux pour prier. Une aspiration qui était inexprimable s’empara de moi et je priai que jamais je ne pusse oublier cette leçon. Dieu connaît tout ce qu'il y a à connaître de nous. Il n'a rien à découvrir et aucun d'entre nous ne peut Le tromper. Quand Il nous a dit d'être saints dans toutes nos conversations, Il a voulu dire exactement ce qu'Il a dit. Il est possible que certains d'entre nous aient dévié de la voie parce que nous n'avons pas contrôlé nos conversations comme il le fallait. S‘empêtrer dans le joug du commérage est un piège et une illusion, c'est la destruction de l’amour, le meurtre du temps et une puissance qui sépare au-delà du souvenir, et c’est cela qui avait volé la gloire de l'amie qui était assise avec moi. Nous nous tenions par la main pendant que nous étions debout à la porte. Nous levâmes les yeux vers les étoiles, puis elle sortit dans la nuit. Je rentrai dans la maison et commençai à bien réfléchir à tout cela. Je savais que Dieu avait une raison spéciale de me faire entendre l'histoire et la responsabilité solennelle d’une vie empreinte de vérité prit possession de moi. J’étais assise là seule tandis qu'un long cortège d'enfants de Dieu défilait devant mon esprit. Je vis des visions, entendis des paroles et rassemblai des pensées qui sont un signe et un avertissement. Il n'y a aucun raccourci sur le chemin de la sainteté. Une parole irréfléchie peut envoyer celui qui semblait en sécurité en bas d’une pente raide. Un mot dit dans la légèreté peut détruire entièrement le cœur d'un brave guerrier et un mot propice retenu peut faire un mal indicible quand il aurait pu être dit. Je méditai sur la chose, il me sembla entendre les chuchotements de ces gens qui avaient vu les miracles du Sauveur. Étant jaloux de Sa réputation parce que les foules Le suivaient, ils avaient commencé à médire. "Qui est-Il?" a demandé l’un. "Il fait ce qui n'est pas légal le jour du sabbat." "C'est quelqu’un sans importance." "N’est-ce pas le Fils du charpentier ?" Et comme ils parlaient, un autre rejoignit le groupe. "C’est un ami des publicains et des pécheurs. C’est un ivrogne. C’est un bâtard." Et bien qu'ils connussent Sa vie, aient entendu Ses paroles et vu Ses miracles, ils Le réduisirent à néant. Qui aime être réduit à néant ? Pourtant, c’est ce qu’ils Lui firent. Les chefs religieux de l’époque Le firent venir et Lui demandèrent de s'expliquer, mais "Il ne leur répondit rien." Il comprend la souffrance causée par la critique hostile. Il a ouvert le chemin du silence au milieu de la cruelle et injuste accusation. Il a inauguré un clair chemin marqué par la croix pour ceux qui Le suivraient et si nous sommes jamais tentés de penser que nous souffrons injustement, un seul regard tourné vers Lui réduira au silence tout murmure, et dans la crainte respectueuse nous chanterons :
Référence: "These Things I Have Seen" (Ces Choses Que J'Ai Vues), Marie Warburton Booth Source: The
Watchword
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