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Comme Un Souffle Violent - Une Pentecôte Indonésienne

Par Mel Tari

Je vais vous raconter comment le Seigneur a agi parmi nous. Peut-être cela vous aidera-t-il à prendre conscience de ce que notre Dieu peut accomplir en ces derniers temps. En outre, cela vous prouvera que toute la Bible est vraie, même pour aujourd'hui.

On appelle souvent la Bible "ce vieux livre noir", et l'on croit que les événements qu'elle rapporte se sont passés il y a des siècles et qu'ils ne nous concernent donc plus. Mais je peux prouver que cette Bible est plus actuelle que n'importe quel quotidien. Les journaux nous parlent de crimes, de guerres, de révoltes et de tremblement de terre. La Bible, elle, nous révèle la volonté de Dieu. Elle nous parle du cœur du Père, de son amour et de sa puissance.

Lorsque nous croirons la Parole telle qu'elle est écrite, nous verrons la puissance de Dieu à l'œuvre dans nos vies personnelles et dans nos communautés tout comme à l'époque biblique.

Avant d'entreprendre le récit du Réveil indonésien, j'aimerais partager avec vous cette parole de l'apôtre Paul: "...être ministre de Jésus-Christ parmi les païens, m'acquittant du divin service de l'Evangile de Dieu, afin que les païens lui soient une offrande agréable, sanctifiée par l'Esprit Saint" (Romains 15:16). L'apôtre fait allusion ici à l'appel particulier qu'il a reçu du Seigneur, et aussi à son ministère. Il s'acquitte du "divin service" parmi les païens, non seulement en parole, mais également par les miracles et les prodiges, par la puissance du Saint Esprit (Romains 15:8-19). Je crois que l'Esprit Saint désire agir aujourd'hui de cette manière par les serviteurs de Dieu.

Dans notre Eglise d'Indonésie, nous connaissions Dieu Père, Fils et Saint Esprit. Nous connaissions très bien notre Bible et en avions appris de nombreux versets par cœur. Mais jamais nous n'avions expérimenté l'action du Saint-Esprit telle que la décrit Paul. Il explique de façon très claire que c'est par la puissance de l'Esprit qu'il exerce son ministère parmi les païens, par la parole, par des actes et de grands miracles. '

Le Saint Esprit utilise la Parole de Dieu pour atteindre les hommes aujourd'hui; mais il désire aussi nous utiliser et accomplir à travers notre vie des miracles, des signes et des prodiges. Il est dit dans 2 Timothée 1:7 que Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais un esprit de force, d'amour et de sagesse. Il nous est parlé dans 1 Corinthiens 12 de l'œuvre puissante du Saint-Esprit. Cet Esprit nous est présenté dans 1 Corinthiens 13 comme l'esprit d'amour.

Mais ce n'est pas tout. L'Esprit de Dieu est encore un esprit de sagesse. C'est ce que nous voyons dans 1 Corinthiens 14. En grec, ce mot "sagesse" signifie discipline, ordre, maîtrise de soi. Comme Paul le faisait remarquer dans Romains 15, c'est de cette manière, je crois, que l'Esprit a toujours puissamment œuvré.

Il est triste de constater que dans le monde entier de nombreux chrétiens ne croient pas en la manifestation des

dons surnaturels de l'Esprit encore aujourd'hui. Mais depuis le début du Réveil indonésien en 1965, Dieu a redonné ces charismes à nos églises, et je lui en suis reconnaissant.

Selon bon nombre de chrétiens, puisque l'Eglise a été établie à la Pentecôte, nous n'avons plus besoin des dons spirituels. Mais je ne partage pas cet avis. Pourquoi? Parce que si les apôtres Paul, Pierre et Jean avaient besoin, il y a 2000 ans, de l'action de l'Esprit Saint dans leur ministère, à combien plus forte raison en avons-nous besoin dans cette génération! Jésus revient bientôt, et le diable sait qu'il n'a que peu de temps. Il a lancé aujourd'hui une offensive plus violente que celle du premier siècle. Je suis persuadé que la puissance de l'Esprit de Dieu est la seule arme que nous possédions actuellement contre ces forces démoniaques. Le dernier espoir de l'Eglise est de laisser les dons spirituels se manifester à nouveau.

 

La puissance dans une boîte

On entend souvent dire: "Seigneur, tu affirmes dans ta Parole que tu peux accomplir cela, mais cette promesse concerne l'époque où l'Eglise n'était pas encore établie; elle était valable il y a 2000 ans, plus maintenant."

Actuellement, dans nos églises, nous avons trop de "boîtes" dans lesquelles nous enfermons les Ecritures. Telle boîte contient ce qui touche aux grands faits du passé. Telle autre boîte reçoit les versets annonçant ce qui peut se produire de nos jours, mais dans certaines circonstances seulement. D'autres versets encore s'adressent seulement aux Juifs, ils se rangent donc dans une troisième boîte. Nous avons mis la Bible dans tant de boîtes différentes que nous avons perdu l'ensemble de son message et de son sens.

Mais la Bible est simple. Elle s'adresse à nous aujourd'hui. Elle est aussi vraie à notre époque qu'il y a 2000 ans. Dieu désire la confirmer par notre vie. Si tout ce qui se trouve dans la Bible n'est pas vrai, alors rien de ce qui s'y trouve n'est vrai. Je remercie le. Seigneur de ce qu'à l'éclosion du Réveil, il nous a aidés à considérer la Bible avec une foi d'enfant. La difficulté pour la plupart d'entre nous, c'est que nous voulons tout comprendre par l'intelligence, ce petit ordinateur, au lieu de saisir par le cœur. A la lecture du passage de Marc 16:9-20 qui parle de signes et de miracles, beaucoup s'exclament: "Oh! mais ces versets ne figurent pas dans tous les anciens manuscrits. Mieux vaut donc les ranger dans une boîte spéciale et bien la fermer à clef."

Et que penser de 1 Corinthiens 12? "Quand Paul a écrit ces lignes, l'Eglise était encore peu affermie, diront beaucoup. Les chrétiens étaient faibles et avaient besoin de ces dons surnaturels. Aujourd'hui, nous avons de grandes églises, avec des hommes capables à leur tête, et tout marche très bien. Nous n'avons donc pas besoin de telles béquilles." Et l'on relègue ce chapitre dans la boîte aux accessoires. Puis on lit 1 Corinthiens 13, et s'exclame: "Ah! oui, voilà une valeur durable, l'amour. C'est le don par excellence." Quant au chapitre 14, on déclare: "Puisque nous avons l'amour, nous possédons tout et n'avons besoin de rien de plus." Et 1 Corinthiens 14 se retrouvera lui aussi dans la boîte aux accessoires.

Cependant la Bible ne tient pas ce langage. Elle dit que l'Esprit de Dieu est un esprit de force, d'amour et de sagesse. C'est dans ces trois directions qu'agit le Saint Esprit, selon 1 Corinthiens 12, 13 et 14, et nous ne pouvons rejeter aucun de ces chapitres.

J'appartiens à l'Eglise Réformée où l'ordre régissait toutes choses. Lorsque nous allions à l'église, tout le déroulement du culte était déjà prévu. Le pasteur lisait sa portion de la liturgie et nous la nôtre. Nous savions quand nous lever ou nous asseoir, et quand prier ou chanter. J'appréciais l'ordre qui régnait dans mon église et j'en remerciais Dieu en toute sincérité.

Nous avions aussi l'amour. Ou, devrais-je plutôt dire, nous en possédions une petite mesure. Si quelqu'un nous souriait, nous lui rendions son sourire. Nous avions appris à aimer ceux qui nous aimaient; par contre, nous ne poussions pas l'amour jusqu'à aimer ceux qui ne nous aimaient pas.

Mais nous n'avions aucune puissance. Quand le Réveil survint, Dieu nous accorda tous les dons du Saint Esprit la puissance, l'amour et l'ordre tout à la fois.

Je me souviens très bien de cette soirée du 26 septembre 1965 dans notre église. Nous étions environ 200, de tous âges, rassemblés pour un service de prière. Tandis que nous priions, il s'est produit soudain une chose étrange, comme

dans le récit du chapitre 2 du livre des Actes. Nous connaissions ce passage depuis bien des années, et beau. coup même l'avaient appris par cœur. Mais jamais nous n'en avions fait l'expérience dans notre propre vie.

Notre pasteur nous avait souvent dit: "Du moment que Dieu a envoyé l'Esprit Saint à l'Eglise il y a 2000 ans, on le reçoit automatiquement au baptême." Ce soir-là, le Seigneur nous a ouvert les yeux et a commencé de nous faire comprendre que cela n'avait rien d'automatique.

"Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique" lisons-nous dans Jean 3. 16. Dieu a donné son Fils pour le monde entier et pourtant, cela ne signifie pas que tous les hommes iront automatiquement au ciel. Bien que Dieu ait fait ce don au monde, quiconque désire aller au ciel doit venir au Fils pour recevoir le salut. Il en est de même pour celui qui désire être rempli de l'Esprit Saint. Jésus a donné l'Esprit Saint à tous ceux qui l'ont accepté comme leur Sauveur personnel et qui sont ainsi devenus membres du Corps de Christ. Cependant, chacun doit encore renoncer à lui-même et s'adresser personnellement à Jésus pour recevoir la plénitude de l'Esprit.

Nous remercions Dieu de nous avoir ouvert les yeux ce soir mémorable et d'avoir allumé dans notre cœur la soif de la plénitude de l'Esprit. Ces paroles de Jean-Baptiste nous sont alors revenues en mémoire: "Moi je vous baptise dans l'eau, mais celui qui vient après moi vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu."

Durant des années, nos prédicateurs nous avaient induits en erreur en nous disant que nous devions nous contenter de l'expérience des premiers chrétiens. Mais ce soir-là, le Seigneur nous a révélé que vivre la foi chrétienne, ce n'était pas dépendre de l'expérience des autres. Il s'agit d'une expérience personnelle avec le Dieu vivant. Je remercie Jésus pour cette révélation!

 

Un souffle violent et des langues de feu

Alors que nous étions en prière le Saint Esprit est survenu, comme au jour de la Pentecôte. Dans Actes 2 nous lisons qu'il vint du ciel comme un souffle violent. C'est ce bruit que j'ai entendu: le mugissement d'un vent à l'intérieur de notre église, comme au début d'une tornade.

J'ai regardé autour de moi, sans rien voir. Je me suis alors tourné vers ma sœur, assise à côté de moi.

- Sœurette, entends-tu un drôle de bruit? lui ai-je murmuré.

- Oui, mais ne t'en occupe pas, continuons de prier.

Elle s'est remise en prière et au même moment, plusieurs ont commencé à prier à haute voix. Il faut savoir que jusque là nous priions toujours chacun notre tour, dans un ordre parfait. Il suffisait qu'une seule personne prie, puisque tout était imprimé sous nos yeux. Ce soir-là pourtant, ces protestants réformés ont oublié leurs prières liturgiques, et se sont adressés à Dieu par l'Esprit. D'abord quelques-uns, puis bientôt tous ensemble.

"Oh! Jésus, me suis-je exclamé intérieurement, que se passe-t-il dans cette église? Ils ont oublié le bon ordre de la réunion. "

Alors que tout le monde priait, j'ai observé les pasteurs assis sur l'estrade. Comme ils avaient l'air inquiets! Ils étaient là, devant l'assemblée, ne sachant comment diriger ces 200 personnes en prière. Eux aussi entendaient le sifflement d'un coup de vent qui s'approche. J'ai regardé à nouveau autour de moi: rien ne bougeait, ce n'était qu'un bruit.

J'ai alors entendu sonner le tocsin. En face de notre église, de l'autre côté de la rue, se trouvaient le poste de police et la cloche à incendie. L'agent de garde ayant vu que notre bâtiment était en feu, avait sonné l'alarme. En Indonésie, et à Timor en particulier, nous n'avons pas de voiture de pompiers. On sonne simplement le tocsin, les gens comprennent qu'il y a le feu et accourent de toutes parts, avec leurs seaux d'eau et d'autres récipients pour tenter d'éteindre le feu.

En arrivant à l'église, ils ont bien vu les flammes mais l'église, elle, ne brûlait pas. Il ne s'agissait pas d'un feu naturel, c'était le feu de Dieu qu'ils voyaient. Et ils en ont été tellement saisis que beaucoup se sont livrés à Jésus-Christ et ont reçu le baptême de l'Esprit Saint.

Naturellement, les expressions" baptême dans le Saint Esprit" ou "être rempli de l'Esprit Saint" nous étaient étrangères. C'était quelque chose de nouveau. Mais le Seigneur nous a fait comprendre la nécessité de cette expérience dans notre vie; car nous ne pouvions dépendre d'une Pentecôte survenue il y a 20 siècles.

Il est bien vrai que nous ne pouvons dépendre de l'expérience de nos pères! Nous devons vivre ces choses nous-mêmes. C'est valable non seulement pour le salut en Jésus-Christ mais aussi pour le baptême dans le Saint Esprit. On ne peut pas se contenter de ce qu'ont vécu Pierre ou Jean, ou les autres croyants de la Bible. Est-ce qu'un jeune homme renoncerait à se marier pour la bonne raison que son père l'a fait avant lui?

Bien des chrétiens ne comprennent pas de quelle puissance, de quel amour et de quelle joie ils se privent en vivant sans la plénitude de l'Esprit.

 

Un nouveau style d'adoration

Je remercie le Seigneur de nous avoir pardonné notre ignorance et d'avoir laissé le Saint Esprit agir puissamment ce soir-là. J'étais assis vers le fond de l'église et pouvais donc observer ce qui se passait. Soudain, quelques rangs devant moi, une sœur s'est levée et a tendu les mains vers le ciel.

"Seigneur, cette sœur rompt l'ordre de notre culte. C'est contre l'usage de lever les bras."

Quand nous entrions dans l'église, nous avions l'habitude de nous recueillir un instant debout, dans une attitude pieuse, puis de nous asseoir.

"Seigneur, ai-je encore fait remarquer, qu'est-ce qui lui prend? Cela ne doit pas se passer chez nous. Ce n'est pas dans notre style."

Le Seigneur m'a rappelé ces paroles de la Bible: "Levez vos mains dans le sanctuaire" (Psaume 134:2). Non, cette sœur ne se conformait pas au style de notre église mais à celui de la Bible. Bon, alors s'il en est ainsi, qu'elle continue!

Sur l'estrade, les deux pasteurs ne savaient que faire. Dans toute l'assemblée, les gens levaient les mains et adoraient le Seigneur. Je me suis tourné vers ma sœur pour lui demander ses impressions et je l'ai vue elle aussi les mains levées et louant Dieu.

Puis j'ai remarqué la femme qui se trouvait devant moi. Elle était illettrée, et ignorait même la langue indonésienne officielle, utilisée dans tout le pays. Elle ne connaissait que sa langue tribale, celle de Timor. Naturellement, elle ne parlait pas du tout l'anglais. A cette époque, je possédais quelques notions de cette langue, qu'on m'avait enseignée à l'école. Et cette femme s'est mise à prier à haute voix dans un anglais parfait et très beau.

"Oh Jesus, I love You, disait-elle, oh, I want to take the cross and follow You. Oh, I love You, Jesus", ("Oh! Jésus, je t'aime! Je veux prendre ma croix et te suivre. Oh! je t'aime, Jésus!") et elle ne cessait ainsi d'adorer le Seigneur.

Nos deux pasteurs, qui ne connaissaient pas un mot d'anglais, ont cru que c'était du charabia. Ils se sont précipités en chaire et se sont écrié: "Seigneur, si cela ne vient pas de toi mais du diable, et si c'est lui qui produit ce charabia, fais-le cesser immédiatement, nous t'en prions!" Mais plus ils priaient, plus l'Esprit de Dieu répandait sa bénédiction.

Dans l'autre aile de l'église, un homme debout s'est mis à parler en allemand. Il prononçait de merveilleuses paroles d'adoration et de louange à Dieu. Puis d'autres encore se sont levés un peu partout dans l'assemblée, adorant le Seigneur en différentes langues. Les uns parlaient en français, d'autres louaient Dieu en diverses langues tribales. Une femme ne cessait de dire " Shalom, Shalom", sans se douter le moins du monde qu'elle parlait en hébreu. C'était le ciel sur la terre; c'était merveilleux!

Lorsque les centaines de gens accourus de toute la ville pour éteindre le feu sont arrivés à l'église, ils ont entendu toutes les prières et se sont exclamé: "Qu'arrive-t-il à ces chrétiens? Ils n'ont jamais été bruyants. Cela ne leur ressemble vraiment pas de prier à haute voix." Ils sont entrés en foule dans l'église pour voir ce qui se passait, et au lieu de 200 personnes, il y en avait ce soir-là plus d'un millier.

Au fur et à mesure que l'Esprit Saint les saisissait, ils étaient convaincus de péché et acceptaient Jésus comme leur Sauveur personnel. Dans la repentance, ils couraient chez eux chercher leurs fétiches et leur attirail de sorcellerie, leurs livres d'astrologie, leurs manuels sur l'interprétation des rêves, ou encore leurs ouvrages pornographiques. De tout cela on a fait un grand feu sur la place de l'église.

Nul n'a prêché, mais le Saint Esprit œuvrait à sa manière. La réunion a duré jusqu'à minuit. Le Seigneur révélait à plusieurs leurs péchés et leurs défaillances. A mesure qu'ils confessaient ce que Dieu leur avait montré, d'autres cœurs étaient touchés. Oh! que le Seigneur est bon d'avoir remis de l'ordre ce soir-là dans toutes ces vies!

 

Un sermon qui sort de l'ordinaire

Tout à coup, l'un des frères est monté en chaire. Voilà qui sortait de l'ordinaire! Pareil droit n'était pas accordé à n'importe qui. L'estrade était réservée aux pasteurs et aux anciens.(1) Mais ce frère a ouvert sa Bible. Je riais en moi-même car sa conversion ne datait que de quelques jours. "Le pauvre, pensais-je, il vient juste de se convertir et il veut déjà prêcher! Il doit avoir perdu la raison. "

Mais lui ne se souciait pas de nos réactions. Sa Bible ouverte, il a pris la parole: "Frères et sœurs, le Seigneur m'a dit que tout ce qui se passe est l'œuvre du Saint Esprit." Puis il a lu: "Il arrivera dans les derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair. Alors vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions et vos vieillards des songes. "

Il a bien prêché une demi-heure, puis il a ajouté: "Le Seigneur vient de me dire que demain, nous les laïcs, devons aller annoncer l'Evangile." Cette fois, je ne pouvais plus me contenir: - C'est impensable! Comment des laïcs peuvent-ils aller prêcher l'Evangile? Voyons, nous ne sommes jamais allés à l'école biblique ni au séminaire! C'est impossible!

- Frère Mel, m'a-t-il répondu, le Seigneur m'a dit que c'est le devoir de tout chrétien d'annoncer l'Evangile. Ce n'est pas seulement celui des pasteurs et des anciens.

Maintenant, je reconnais que c'est ce qui manquait à nos églises. Là résidait notre erreur. Nous sommes restés dans nos murs pendant des années, à essayer de tout comprendre, passant complètement à côté de la simplicité de la Parole, et n'agissant pas. Je remercie le Seigneur de nous avoir dit ce soir-là: "Demain, vous irez prêcher l'Evangile."

Durant les trois mois qui ont suivi, environ 70 équipes formées de laïcs sont parties annoncer l'Evangile de village en village. Et de grands miracles se produisaient à leur passage. Ainsi a commencé le Réveil d'Indonésie.

 

Dieu agit de façon profonde et personnelle

Durant cette effusion de l'Esprit Saint sur notre église, Dieu a traité nos péchés de façon précise et personnelle. Il a donné à certains d'entre nous des "paroles de connaissance" qui révélaient ces péchés cachés et amenaient les coupables à la repentance.

Un soir, une chrétienne ayant reçu ce don est allée vers l'un de nos paroissiens et lui a déclaré:

- Frère, tu as commis un adultère que tu n'as jamais confessé. Le Seigneur te demande de t'en repentir.

La femme de cet homme, qui était présente, est devenue furieuse en entendant ces paroles:

- Je connais ton secret maintenant! a-t-elle lancé à son mari.

- Ah non! protestait celui-ci épouvanté, je n'ai jamais commis une chose pareille!

- Dans ce cas, a repris la femme qui avait le don de connaissance, je suis obligée de t'en donner les détails.

Et elle lui a indiqué date, lieu et nom, au point que finalement, l'Esprit de Dieu est tombé sur cet homme, qui a confessé son péché.

Comme sa femme demeurait sur sa colère, le Seigneur a envoyé quelqu'un d'autre lui révéler son péché, et elle l'a confessé elle aussi.

Ce soir-là, les gens ont avoué leurs fautes, le Seigneur les a purifiés de toutes ces vieilles choses et rendus aptes à son service.

Par le don de connaissance, Dieu révélait que beaucoup possédaient chez eux du matériel de sorcellerie et des idoles secrètes, alors qu'ils le niaient. Le Seigneur indiquait à tel autre frère de l'assemblée les personnes concernées et l'endroit précis où les fétiches étaient dissimulés. Les coupables, obligés de reconnaître l'évidence des faits, n'avaient plus qu'à confesser leur péché et l'abandonner. Sans réaliser la portée de leurs actes, beaucoup avaient été sous le pouvoir de Satan, et c'est ainsi que Dieu nous a ouvert les yeux sur ce qui concerne les puissances occultes.

 

Un mensonge qui mène à la mort

L'Esprit de Dieu a révélé à certains frères qu'un membre de l'église cachait des liqueurs fortes chez lui.

- Non, je n'ai rien de tel à la maison, a-t-il protesté, refusant de se repentir.

Le Seigneur leur a alors annoncé que si le coupable persistait dans son refus, il mourrait dans les 24 heures. Ils l'ont donc averti qu'il n'avait que ce laps de temps pour confesser son péché, sinon il mourrait.

Le lendemain, lorsque cet homme s'est présenté à la réunion, on lui a indiqué qu'il ne lui restait plus qu'une heure pour se repentir.

- Vous tissez des légendes. Je n'ai pas d'alcool chez moi!

Un peu plus tard:

- Frère, tu n'as plus qu'une demi-heure.

- Ah! mais vous êtes fous! Il me reste plus que ça à vivre!

Cinq minutes avant la fin du délai, ils ont encore tenté de lui venir en aide, mais il s'entêtait.

- Non, je n'ai pas de péché secret.

- Nous t'en supplions, confesse ta faute!

Il ne restait plus que 30 secondes, mais l'homme s'obstinait toujours.

Dernière tentative, alors que d'autres comptaient 5, 4, 3,2,1, O. A l'instant, l'homme est tombé, raide mort.

L'une des caractéristiques du Réveil indonésien a été la confession des péchés. Dieu désirait que nous soyons libérés de toute puissance démoniaque, et il voulait purifier notre cœur et nous rendre ainsi aptes à mener une vie sainte. Nos péchés révélés, nous les avons confessés, demandant au Seigneur de nous pardonner et de guérir notre cœur brisé. Nous avons renoncé à toutes nos relations avec les démons, et le Seigneur nous a donné le pouvoir d'annoncer l'Evangile avec efficacité.

 

Pas d'alcool et pas de "bateaux"

L'un des premiers problèmes dont Dieu s'est occupé après le repentir a été la question de l'alcool. Mais je constate que la situation dans ce domaine est bien plus grave en Occident que dans les pays païens. Dieu est intervenu de façon si radicale que chacun sait chez nous que la vie chrétienne est non seulement une vie débordante de la puissance de Dieu mais aussi une vie sainte. La Bible dit: "Donnez au Seigneur la gloire de son nom! Adorez le Seigneur dans l'éclat de la sainteté!" (Psaumes 29:2). Beaucoup de chrétiens désirent la puissance de Dieu mais sans renoncer pour autant à vivre dans le péché. Quelle tragédie!

Un soir, un homme m'a demandé de prier pour qu'il reçoive la puissance de l'Esprit. Je savais qu'il n'avait pas renoncé à fumer.

- Frère, lui ai-je répondu, il est facile de prier pour recevoir la puissance du Saint Esprit, mais c'est autre chose que de mettre sa vie en règle avec Dieu.

- Pourtant, j'ai confessé tous mes péchés!

- Bien, mais... et ton "bateau"?

"Bateau" est le terme argotique que nous utilisons pour désigner les cigarettes. Nous pensons aux bateaux en mer, avec leurs cheminées et la fumée qui s'en échappe.

- Si tu es prêt à donner ta "cheminée" au Seigneur Jésus, nous pouvons prier pour toi. Mon Dieu est un Dieu saint, et ton corps est son temple. Si le Saint Esprit vient habiter ton corps dans toute sa plénitude, il ne veut pas être asphyxié par ta fumée.

- Frère Mel, tu exagères. Ce n'est pas un péché. La Bible dit que le Seigneur a créé toutes choses.

"Oui, ai-je pensé, le diable prêche parfois aussi bien que Billy Graham." Cet homme s'est mis à me faire toute une prédication.

- Il est dit dans 1 Timothée 4:4-5 que Dieu sanctifie tout ce que nous prenons avec action de grâce puisque tout est sanctifié par la Parole de Dieu. Ce tabac a été créé par Dieu. Si nous le prenons avec action de grâce, il est sanctifié d'après la Bible.

- Tu as raison, c'est un bon principe. Reviens demain, j'aurai quelque chose à te dire.

Nous nous sommes séparés et, cette nuit-là, je ne parvenais pas à dormir. "Seigneur, mon frère a en fait un très bon principe. Il m'a dit que tout ce que tu as créé est bon et que tu l'as sanctifié. Aide-moi à lui donner une leçon et à lui faire comprendre son erreur."

"Dors, m'a répondu le Seigneur, et demain matin je te montrerai comment lui parler." A mon réveil, le Seigneur m'a dit: "Va derrière le buisson là-bas, et tu y trouveras quelque chose." J'y suis allé et ai trouvé... des crottes de chien! "Voilà la leçon pour ton frère lorsqu'il viendra" a poursuivi le Seigneur. Je suis donc rentré chez moi et j'ai attendu.

- Frère Mel, que veux-tu donc me dire ce matin? m'a demandé ce frère en arrivant.

- J'ai une bonne nouvelle à t'annoncer. Viens avec moi!

Je l'ai emmené près du buisson. Il pensait que j'allais lui faire admirer le beau lever de soleil.

- Arrêtons-nous là un instant, je veux te parler de quelque chose. Frère, maintiens-tu toujours ton principe selon lequel tout ce que Dieu a créé est bon et nous sommes censés en jouir puisque tout est sanctifié par la prière et la Parole de Dieu?

- Oui, Frère Mel, je le crois toujours.

Il devait certainement se demander si j'allais sortir une banane ou un autre fruit de ma poche et le lui offrir. Mais je lui ai dit:

- Frère, je désire maintenant te voir rester fidèle à ta parole. Crois-tu réellement que tout ce qui se trouve ici a été sanctifié selon la Parole de Dieu?

Il a acquiescé et, avant qu'il ait pu comprendre ce qui se préparait, j'avais pris une cuillerée des excréments de chien et je lui ai annoncé, tout sourire :

- Mon frère, tu voudras bien avaler ceci.

J'ai approché la cuillère de sa bouche, en prenant soin cependant de la maintenir à quelques centimètres.

Il m'a regardé et a articulé:

- Mel, tu veux rire!

- Non, c'est sérieux.

J'ai approché la cuillère un peu plus près et il a hurlé: - Arrête!

- Mais frère, selon ton principe, tout ce que Dieu a créé est bon.

- Mel, a-t-il finalement avoué, je suis désolé. Je reconnais que ce principe n'est pas juste.

Nous essayons bien des fois de soutenir de faux raisonnements, mais Jésus veut que nous soyons saints. Nous sommes un peuple qui lui appartient, dit la Bible. Nous devons être une nation sainte - et saint signifie saint, ni plus ni moins. Louange à Jésus! le Saint Esprit nous rend capables de mener cette vie sainte.

Note:

[1] Dans l'Eglise Réformée (ou Presbytérienne, telle qu'on l'appelle dans les pays anglo-saxons), les paroisses sont dirigées par un conseil presbytéral, formé du ou des pasteurs, et des anciens. Ce nom d'"anciens" est la traduction du grec presbytéroi, que le Nouveau Testament utilise pour désigner les responsables des églises locales (voir Actes 14:23; 15:4; 20:17; 1 Timothée 4:15; etc.). L'évolution populaire du terme "presbytéros" a donné notre mot "prêtre"; mais il faut noter que ce ministère n'avait à l'origine rien de sacerdotal; en effet il ne remonte pas au Temple où l'on offrait les sacrifices, mais à la synagogue où le culte consistait en psaumes, prières et lectures commentées de l'Ecriture. (Toutes les notes sont celles de l'édition française.)

Référence: Comme Un souffle violent, Mel Tari - Editions Foi et Victoire, 1978 (Like A Mighty Wind, Editions Creation House, 1971)

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