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Consacrées au Réveil
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Le
Réveil à Sychar
Par
H. E. Alexander
Le réveil à Sychar contraste
avec celui de Ninive, et tout le récit fait ressortir l'avertissement
de notre Seigneur : "Ne dites-vous pas qu'il y a encore quatre mois
jusqu'à la moisson ? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez
les champs qui déjà blanchissent pour la moisson" ( Jean 4 : 35).
Tout est absolument sans faille dans le service du Seigneur Jésus et dans
cette simple et belle scène du Nouveau Testament. La puissance de vie
qui est dans le Fils déclenche quelque chose de parfait ! La conversation
avec la femme de Samarie, les paroles adressées aux disciples, le contact
avec les hommes de Sychar, tout porte la marque divine.
Le Seigneur a choisi cet
événement pour donner un des enseignements les plus importants des Evangiles
à propos de l'oeuvre missionnaire. Dans la société d'alors, la femme n'avait
pas de place, encore moins une femme de ce type. Néanmoins le Seigneur
a vu en elle l'immense moisson qui allait suivre au jour de la Pentecôte.
Il vous voyait déjà dans cette âme, il voyait la multitude des païens
qui devaient entrer dans l'Eglise. Quatre pensées se dégagent de ce magnifique
récit :
- L'heure du réveil
- Les obstacles au réveil
- Les sources du réveil
- La manifestation du
réveil
1. L'heure
du réveil
Nous savons que l'heure
du réveil approche et que la moisson est mûre lorsqu'il y a détresse et
angoisse, lorsque les appuis séculaires tombent en ruine et que les gens
ne savent plus où se tourner et à qui se livrer. Alors la souffrance et
les difficultés s'intensifient tellement que le coeur humain se laisse
toucher par la grâce de Dieu ou s'endurcit définitivement.
- Que signifie le mot moisson
dans la Bible ? Il est employé comme une image des temps de jugement
(cf. Apocalypse 14 : 15-16), sauf en Matthieu et en Jean où le Seigneur
lui donne un sens de grâce.
Ainsi, comme il avait conscience de l'ignorance de Nicodème à propos
de la nouvelle naissance ce docteur en théologie profondément
respecté n'était pas un hypocrite il savait d'avance ce qui pesait
sur le coeur de la Samaritaine. Au chapitre 5, nous trouvons un homme
malade depuis trente-huit ans qui attendait le mouvement de l'eau pour
être guéri. Quel tableau de l'homme sous la loi, conditionné par les
autres, par les circonstances, faible et toujours paralysé ! Au chapitre
6, nous voyons une multitude affamée que les disciples voulaient renvoyer
pour acheter de quoi man- ger. Mais Jésus n'agit pas ainsi. Il connaît
les besoins de la foule et a le pouvoir de les satisfaire dans leur
totalité. Au chapitre 7, c'est la fête à Jérusalem. La ville sainte
est envahie par des gens religieux qui accomplissent leurs devoirs sincèrement
et loyalement. Mais cela ne les rapproche pas du Sauveur, au contraire,
puisqu'ils travaillent pour gagner leur salut. Un monde lassé de sa
religion et qui soupire après l'année suivante, en espérant mieux. Dans
ce contexte, Jésus se manifeste comme celui qui rafraîchit et enlève
les fardeaux (cf. Jean 7 : 37-39).
- Mais allons plus loin,
car l'Evangile de Jean est rempli du même message jusqu'au chapitre
12. Au chapitre 8 apparaît un triste cas; triste non pas à cause de
la femme adultère, mais à cause des hommes qui l'accusent. Jésus ne
leur dit pas un mot et se contente d'écrire leurs péchés par terre,
parce qu'il n'engage pas de dialogue avec les hypocrites. Vous connaissez
la suite : touchés dans leur conscience, ces hommes partent l'un après
l'autre, et Jésus se trouve seul avec la femme pour lui accorder sa
grâce, car il est venu pour sauver et non pour juger. Dans ces différents
cas, la moisson était mûre, l'heure du réveil était venue. Et pour tous
ceux-là Jésus dit que l'heure vient (cf. 4: 21). Ne répétons
pas comme les disciples qu'il y a encore quatre mois; ne prenons pas
le risque de nous trouver avec ceux qui disent : "La moisson est
passée, l'été est fini, et nous ne sommes pas sauvés" (Jérémie
8 : 20).
2. Les obstacles
au réveil
"Le Seigneur sut que
les pharisiens avaient appris qu'il faisait et baptisait plus de disciples
que Jean" (Jean 4 : 1). Rempli de sagesse, celui qui discerne les
intentions de tous les hommes, y compris celles des pharisiens et des
disciples, quitte la Judée pour la Galilée. Arrêtons-nous sur ce fait.
- Ainsi l'envie naît déjà
chez les pharisiens ! Ailleurs, dans les Evangiles, nous découvrons
des rivalités entre les disciples du même Maître et entre les parents
des disciples. Existe-t-il un climat de concurrence entre nos uvres,
entre chrétiens dans leur travail pour des questions de nombre, de place,
de prestige ? Ces conflits engendrent la méfiance et les animosités
et font barrage à tout mouvement de réveil. Souvenez-vous de ce qu'a
dit le Maître : "Si quelqu'un veut être le premier, il sera le
dernier de tous et le serviteur de tous" (Marc 9: 35). Savez-vous
que cet esprit de division peut empêcher le réveil en Nicodème, faire
obstacle à la délivrance de la femme samaritaine, obliger l'homme malade
depuis trente-huit ans à recommencer une trente-neuvième année d'infirmité,
écarter la possibilité de nourrir la foule, retenir les fleuves d'eau
vive de couler ?
- Mais ce n'est pas tout,
nous lisons en Jean 4: 27: "Là-dessus arrivèrent ses disciples,
qui furent étonnés de ce qu'il parlait avec une femme. Toutefois aucun
ne dit : Que demandes-tu ? ou : De quoi parles-tu avec elle ? "
Le Seigneur touche le coeur de la Samaritaine d'une façon toute divine
et dévoile la racine du mal dans sa vie avec douceur et fermeté; quant
aux disciples, ils arrivent avec leurs connaissances, leurs expériences,
leurs habitudes et leurs moeurs... Stupéfaits de voir le Sauveur du
monde parler avec cette femme, ils font preuve de dureté et d'égoïsme
vis-à-vis des hommes et de Dieu. Nous gardons trop souvent pour nous
les bénédictions dont nous avons été enrichis, et nous jugeons avec
ignorance et prévention ceux que l'amour du Seigneur veut gagner. Que
diriez-vous si vous appreniez la conversion d'une personne que vous
considérez comme indigne et souillée ? Quand le réveil vient, Dieu fait
des choses surprenantes qui humilient l'homme et mettent à nu son orgueil.
- Un autre obstacle au réveil,
c'est l'incompréhension des disciples : "Pendant ce temps, les
disciples le pressaient de manger, disant : Rabbi, mange. Mais il leur
dit : J'ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas. Les disciples
se disaient donc les uns aux autres : Quelqu'un lui aurait-il apporté
à manger ? Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de
celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son oeuvre" (4: 31-34). Ils
ne saisissent pas le sens du langage de Jésus et ne comprennent rien
à l'oeuvre de Dieu.
Connaissez-vous cette nourriture qui est de faire la volonté de Celui
qui nous a envoyés ? C'est la nourriture divine qui nous permet de subsister
au milieu des difficultés et de triompher au sein des oppositions.
Faire la volonté de Dieu nous conduira à prendre une autre direction
que celle de notre volonté ou celle des autres. La croix sera toujours
la croix : une poutre qui en croise une autre, une qui regarde en haut
et en bas et l'autre à gauche et à droite; elles se croisent et se heurtent
au milieu ! Si nous voulons suivre le Maître de la moisson, le Sauveur
du monde, nous serons crucifiés avec lui, nous ne ferons plus notre
volonté. Nous cesserons nos arrangements habiles, nous suivrons ses
pensées et non pas les nôtres. Cette nourriture est pleinement satisfaisante.
3. Les sources
du réveil
- Nous croyons à la rosée
et à l'aube. Ces deux miracles s'opèrent quotidiennement depuis que
le monde existe, et ils se font sans aucun bruit. Vous n'avez jamais
entendu l'aube. Si vous sortez de bonne heure un matin d'été, écoutez.
Même si vous avez l'ouïe la plus exercée qui soit, vous ne percevez
aucun son, vous n'entendez rien. Les meilleures bénédictions sont celles
qui se voient et pas seulement celles qui s'entendent ! Au verset 6,
il est question du puits de Jacob; c'est là que Jésus, fatigué du voyage,
se reposa. C'est aussi là qu'il trouva la femme samaritaine et que se
déroula toute la conversation.
Quel est ce puits de Jacob
à Sychar ? J'ai trois choses simples et directes à dire :
a) C'est le lieu où Jacob est venu après sa lutte à Peniel,
après que Dieu l'eut vaincu en déboîtant sa hanche et en changeant son
nom en celui d'Israël (Genèse 32 : 24-32).
b) C'est le lieu où Jacob est arrivé après la réconciliation
avec son frère Esaü (Genèse 33 : 18).
c) C'est le lieu où Joseph repose, dans l'attente de
la résurrection, après que ses os avaient été ramenés d'Egypte (Josué
24: 32).
a) II n'y
a pas de réveil sans repentance (cf. Osée12: 5). Il y a peut-être
parmi vous lecteurs, des chrétiens qui luttent avec Dieu et ne le savent
pas. Les circonstances sont contre vous; vous vous battez et vous ne savez
pas que vous luttez contre Dieu. Votre famille est contre vous; vous résistez,
et vous ne savez pas que c'est Dieu qui lutte contre vous. Vos points
forts, comme vous les appelez, sont pour Dieu vos points faibles. Il veut
déboîter votre hanche, changer votre vie, courber votre volonté. Cessez
de dire non, cédez devant le Sauveur, il veut vous donner un nom nouveau
comme il l'a fait pour Jacob.
b) II n'y
a pas de réveil sans réconciliation. Celle de Jacob avec Esaü est
une image de tout ce qui reste en suspens dans les relations entre frères
en Christ. Jacob a fait les choses à fond. Nous lisons en Genèse 33 qu'après
avoir mis en tête ses enfants avec leurs mères, "lui-même passa devant
eux; et il se prosterna à terre sept fois, jusqu'à ce qu'il soit près
de son frère" (v. 3). Alors ce dernier, touché par son humiliation,
courut à sa rencontre et l'embrassa. Ils ont même pleuré les deux. Et
Jacob put dire : "J'ai regardé ta face comme on regarde la face de
Dieu" (v. 10). Où en sommes-nous par rapport à ce récit ? Laissons
Dieu opérer dans nos coeurs avant de lui présenter notre offrande (cf.
Matthieu 5 : 24).
c) II n'y
a pas de réveil sans résurrection. Dans l'Evangile de Jean, il
s'agit d'une rencontre avec le Seigneur lui-même. C'est à dessein que
le récit inspiré mentionne l'absence des disciples à Sychar. Comme ce
fut souvent le cas, Jésus fut seul avec cette femme, seul plus tard avec
la foule.
Les sources du réveil coulent
lors d'un face à face avec. le Seigneur. Nous pouvons être bénis
collectivement, mais la rencontre personnelle entre Dieu et nous est encore
plus importante. C'est parce que Jésus et cette femme étaient à l'écart
que Jésus a pu accomplir son oeuvre en elle.
- Cette rencontre individuelle
avec Jésus conduit à l'acceptation de sa Parole. Le Seigneur
a réveillé la soif spirituelle de cette femme en lui disant : "Quiconque
boit de cette eau aura encore soif" (Jean 4:13). Si sacré que soit
le souvenir de Sychar, si bénis qu'en soient les faits historiques,
ce n'est pas le passé qui satisfait et suffit : "Mais celui qui
boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que
je lui donnerai deviendra en Iui une source d'eau qui jaillira jusque
dans la vie éternelle. La femme lui dit : Seigneur, donne-moi cette
eau" (v. 14-15).
- Notre coeur ressemble
au puits de Jacob. Il est impénétrable, mais le Seigneur a la capacité
de plonger ses regards jusque dans les coins les plus secrets. Dans
le vôtre comme dans le mien, il y a des profondeurs que nous ignorons
quelquefois. La révélation en est déplaisante mais indispensable. Nous
pourrons alors dire : "Sei- gneur, donne-moi cette eau, afin que
je n'aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici" (v. 15).
Quand cette prière monte d'un coeur ainsi exercé, la parole du Psaume
81 : 11 répond : "Je suis l'Eternel, ton Dieu, qui t'ai fait monter
du pays d'Egypte; ouvre ta bouche, et je la remplirai."
- La Samaritaine a cru à
la promesse de Jésus; aussi le Seigneur va plus loin en mettant sa vie
morale à nu avec cet impératif : "Va... appelle ton mari, et viens
ici" (Jean 4: 16). Démasquée, la femme se réfugie dans le passé,
les traditions et la loi : "Nos pères ont adoré sur cette montagne;
et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem"
(v. 20). Cette femme reconnaît son péché et le prouve par la déclaration
suivante : "Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait;
ne serait-ce point le Christ ?" (v. 29).
- La Samaritaine a mis sa
confiance en Jésus. Elle a accepté son jugement et elle a abandonné
sa cruche. Son métier consistait peut-être à tirer l'eau du puits
mais sa découverte est si grande qu'elle se sépare de sa cruche pour
aller témoigner de Jésus aux gens de la ville. Nous avons tous une cruche
à laisser. Cela peut représenter beaucoup de choses; cependant la force
qui est en Jésus-Christ nous permet de les quitter.
4. La manifestation
du réveil
La lecture du chapitre nous
montre que toute la ville a été touchée par la grâce de Dieu. Tous les
gens sont sortis. Voyons un peu dans le détail.
- "La femme, ayant
laissé sa cruche, s'en alla dans la ville" (v. 28). Que signifie
pour vous et moi aller dans sa ville ? C'est témoigner dans notre
famille, notre milieu, notre Eglise, notre uvre, dans l'obéissance
et la ferveur après avoir remis de l'ordre dans nos affaires. Sommes-nous
prêts à porter l'opprobre dans le monde et aussi dans l'Eglise ?
- "Ils sortirent de
la ville, et ils vinrent vers lui" (v. 30). La grâce a enlevé les
barrières, la vérité a rompu les chaînes de préjugés de telle façon
que les habitants vont à Jésus en plein jour et aux yeux de tous.
- Plusieurs Samaritains
de cette ville crurent en Jésus à cause de cette déclaration formelle
de la femme : II m'a dit tout ce que j'ai fait" (v. 39). Une question
nous est posée : Lorsque nous serons au ciel au sein de la communauté
des rachetés, combien seront là à cause de nous ? La réponse dépend
de notre engagement pour le Seigneur et de notre déclaration de foi
dans notre ville.
- Le récit se termine sur
une note de bénédiction générale : "II resta là deux jours. Un
beaucoup plus grand nombre crurent à cause de sa parole; et ils disaient
à la femme : Ce n'est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons;
car nous l'avons en- tendu nous-mêmes, et nous savons qu'il est vraiment
le Sauveur du monde" (v. 40-42). Vous comprenez mieux le titre
de notre étude; tous les signes d'une visitation d'en haut sont là :
- il resta là deux jours : il est présent en
personne;
- ils crurent à cause de sa Parole; elle a engendré
la foi;
- nous l'avons entendu nous-mêmes : pas d'intermédiaire
entre le Seigneur et nous;
- nous savons qu'il est vraiment le Sauveur
du monde : la révélation éclatante de sa gloire et sa grâce ont chassé
les doutes.
Le Seigneur Jésus a reçu
dans cette ville un accueil qu'il n'a pas trouvé plus tard en Galilée,
malgré de nombreux miracles et des signes évidents. Aucun fait extraordinaire
n'est mentionné à Sychar. Sa présence et sa parole ont suffi
pour réveiller toute une ville en perdition.
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