"
Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper
à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant
le Fils de l'homme. " - Luc 21:36
"
Dans mon sommeil, j'entendis vibrer la sonnerie du téléphone. Je
répondis et reconnus, à l'autre bout du fil, la voix d'un des responsables
de notre église.
"
Pasteur, je viens tout juste de me réveiller et ma femme a disparu. Aucun
indice ne permet de supposer qu'elle se soit habillée; d'ailleurs ses vêtements
sont toujours là. "
"
Donnez-moi le temps de passer un coup de fil, et je vous rappelle tout de suite
", dis-je. Mais avant que j'aie eu le temps de former un numéro, la sonnerie
du téléphone retentit de nouveau. A mon " allo " succéda
la voix hystérique d'une jeune femme de ma congrégation.
"
Pasteur, ma mère et mon père ne sont pas à la maison. Je
ne vois pourtant aucune trace de lutte. Même les couvertures ne sont pas
froissées, et leurs vêtements n'ont pas été bougés.
Savez-vous où ils ont pu passer? "
"
Je vous rappelle dans quelques minutes. " Je venais à peine de fermer le
combiné que le téléphone se remit à sonner.
"
Richard? "
" Oui ."
" Je suis le voisin
immédiat de vos parents. Ayant vu les lumières allumées chez
eux depuis des heures, Jacques et moi avons cru bon d'aller voir sur place si
tout allait bien. Mais arrivés chez vos parents, ils n'étaient pas
là. Tout nous a paru cependant normal dans la maison. A présent
je commençais à me faire une opinion. Oh, je crois savoir où
ils sont. Je vous rappellerai dans une heure. "
Ma
femme et moi étions toujours là, et ainsi était-il des autres
membres de la famille, qui dormaient tous d'un profond sommeil. J'appelai quelques
familles de mon église et toutes, à l'exception d'une seule semblaient
fortement ébranlées. Je dus bien me rendre à l'évidence
: Jésus était revenu, Il avait enlevé toutes les personnes
manquantes, et moi, Il m'avait laissé en arrière. Sa Parole était
claire : "Christ...apparaîtra une seconde fois à ceux qui L'attendent
pour leur salut. " - Hébreux 9:28. J'avais été trop occupé
et trop actif dans le travail d'église pour m'attendre sérieusement
au retour de Jésus Christ. J'avais bien sûr cru à Sa venue,
et celle-ci avait même fait occasionnellement l'objet de mes prédications.
Mais les soucis du siècle présent et certaines " choses " qui en
font partie avaient occupé le plus clair de mes pensées et de mes
projets!
Le lendemain,
qui était dimanche, le nombre des personnes qui étaient présentes
au culte me surprit. Je fus également surpris de constater qui manquait.
Un de mes fidèles me demanda d'une voix hésitante : "Pasteur pourquoi
êtes-vous encore ici?" Esclaves des biens de ce monde, je dus confesser
publiquement ma tiédeur. Quelle allait être la suite des événements?
Je ne dus pas attendre longtemps pour le savoir. Aux premières heures du
lundi suivant, tout paraissait normal. Comme nous étions au début
du mois, le moment était venu pour régler les factures courantes.
Il y avait en outre la liste habituelle des articles d'épicerie à
acheter.
Je décidai
de me rendre d'abord à la compagnie d'électricité pour acquitter
la note, que je déposai avec l'argent sur le comptoir. L'employé
me lança un regard et dit : " Révérend Harvey, voulez-vous
me montrer votre main gauche? Je vois qu'elle ne porte pas le sceau officiel.
Voici les endroits où vous pouvez vous le procurer. Elle me tendit alors
une carte en ajoutant : "Vous avez 48 heures pour vous mettre en règle;
passé ce délai, nous vous couperons l'électricité."
"Merci."
Je sortis lentement
de l'édifice, en espérant que le même règlement ne
s'appliquerait pas à la compagnie des eaux. Mais hélas, mon espoir
fut déçu. La gravité de la situation commença alors
à se faire jour dans mon esprit. Qu'allions-nous faire? Où pourrai-je
bien aller? Est-ce que j'allais voir mourir de faim mes propres enfants?
Je
m'installai au volant et me dirigeai vers la maison. Puis je me dis : " Au mois
je pourrai me procurer les articles d'épicerie, car l'épicier et
sa femme sont membres de mon église. " Mais à peine avais-je franchi
le seuil du magasin, que Mollie, la vendeuse, jeta les bras en l'air en gémissant
: " Oh, pasteur, j'étais certaine que vous viendriez cet avant-midi, et
je me demandais comment vous annoncer que je ne pourrais plus, désormais,
vous vendre d'autres produits d'épicerie. Vous êtes au courant de
ce qui se passe n'est-ce pas? "
"
Oui, bien sûr. Mais j'avais pensé que la proclamation n'avait peut-être
pas encore atteint les petits détaillants. "
Emergeant
de son bureau situé à l'arrière du magasin, le propriétaire
s'avança : " Pasteur, je suis extrêmement désolé. Mais
puisque je ne peux rien vous vendre, voici ce que je compte faire. Dès
la tombée de la nuit, soyez derrière le bâtiment; vous trouverez
deux paniers de victuailles en dessous de l'escalier. Prenez-les comme un gage
de l'affection que nous vous portons tous. Laissez-nous votre liste et nous verrons
à joindre aux paniers les articles dont vous avez besoin. Je les remerciai
et pris congé.
"
Je ferai mieux de faire le plein d'essence ", me dis-je. Je m'arrêtai donc
au poste d'essence en face de chez nous. Le propriétaire était un
bon ami, à qui j'avais, pendant des années, essayé de donner
un bon témoignage de Jésus-Christ.
"
Faites le plein ", lui demandai-je tandis qu'il s 'approchait. " Pasteur, vous
savez bien que cela ne m'est pas possible. Je sais que vous ne portez pas la marque,
et d'ailleurs si vous l'aviez, vous me décevriez beaucoup. Vous ne l'avez
pas n'est-ce pas? "
"
Non, je ne l'ai pas. "
"
Vous savez, pasteur, j'ai déjà réfléchi à ce
que je ferais dans pareille situation. En rentrant chez moi, après l'heure
de la fermeture je déposerai sur le côté de votre garage deux
ou trois bidons d'essence, de 20 litres chacun, ainsi qu'une boîte d'huile.
"
" Merci beaucoup.
" Et je mis en route pour la maison. Arrivé devant la maison, je restai
assis dans la voiture pendant un long moment, me demandant comment j'allais faire
part des événements de la matinée à ma femme et à
mes enfants. Au moment où j'ouvris la portière, mon fils cadet,
David, accourut...
"
Mes garçons, je veux vous expliquer quelque chose. Nous allons devoir quitter
notre foyer si confortable et chercher un endroit isolé dans les bois pour
tenter de survivre. Il n'est pas question que nous acceptions la " marque ". Comprenez-vous
ce que je veux dire? "
"
Oui, papa. Nous savons ce que tu veux dire, et, s'il le faut, nous sommes prêts
à mourir avec toi et maman. "
Ma petite fille Marilyn, âgée de trois ans, qui se tenait au pied
de l'escalier, s'élança vers moi et sauta dans mes bras. Je sentis
la caresse légère de ses boucles sur mon visage, et je l'étreignis
aussi fort que je pus. " Oh, comment puis-je lui expliquer tout cela? Murmurai-je.
Comment vais-je pouvoir supporter ses pleurs d'enfant affamée? "
"
Ô Dieu, je Te supplie de venir à mon secours maintenant. " Puis j'éclatai
en sanglots. Le fait est que je pleurai véritablement, à un point
tel que mes sanglots réveillèrent ma femme, qui se mit à
me secouer...
Je restai
éveillé tout le restant de la nuit, ne cessant de méditer
à tout ce qui s'était passé dans mon rêve.
"
Seigneur, suppliai-je, je ne voudrai pas être laissé pour compte,
Tu le sais n'est-ce pas? " La seule réponse que je reçus provenais
de la Bible : " Christ...apparaîtra sans
péché une seconde fois à ceux qui L'attendent pour leur salut.
" - Hébreux 9:28.
"
Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper
à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant
le Fils de l'homme. " - Luc 21:36
Référence:
70 ans de Miracles, Richard Harvey - Editions Horizon House Publishers
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