NDT de l’ouvrage-source :
"Ce texte est la fin d’un
songe prophétique reçu et écrit par Robert Burnell, publié
par Bethany House Publishers en 1980.Presqu’immédiatement reconnu comme
un message important, il est devenu un classique aux Etats Unis, et nous jugeons
qu’il devrait être lu par chaque serviteur de Dieu".
Arrivé
à ce stade, je fus emporté loin de la scène représentant
l’itinéraire du voyageur et fus emmené sur le sommet d’une haute
falaise. J’y trouvai une tablette en pierre portant comme inscription ces paroles
d’Apocalypse 19 :
" Puis
je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s'appelle
Fidèle et Véritable, et Il juge et combat avec justice. Ses yeux
étaient comme une flamme de feu; sur Sa tête étaient plusieurs
diadèmes; Il avait un nom écrit, que personne ne connaît,
si ce n'est Lui-même; et Il était revêtu d'un vêtement
teint de sang. Son nom est la Parole de Dieu. Les armées qui sont dans
le ciel Le suivaient sur des chevaux blancs, revêtues d'un fin lin, blanc,
pur. De Sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les
nations; Il les paîtra avec une verge de fer; et Il foulera la cuve du vin
de l'ardente colère du Dieu tout-puissant. Il avait sur Son vêtement
et sur Sa cuisse un nom écrit: Roi des rois et Seigneur des seigneurs. "
(Apocalypse 19:11-16).
Lorsque
je levai les yeux de dessus la tablette, je vis sous mes pieds deux réveils
qui progressaient simultanément. La Cité Chrétienne était
en train d’expérimenter un réveil qui se manifestait par une croissance
massive et rapide. En un intervalle de temps très court, la population
avait multiplié par dix. Des constructions étaient en cours partout.
De nouvelles habitations s’amoncelaient en haut et en bas sur les collines avoisinants.
Mais l’aspect le plus significatif de cette croissance dans la Cité Chrétienne
était l’apparition de magnifiques nouvelles structures d’églises
qui s’élevaient au-dessus de la campagne. Une cathédrale était
sur le point d’être terminée; elle avait une flèche de 70
mètres de hauteur, et abritait le transmetteur le plus puissant du monde.
Une autre église était en train de prendre forme ayant l’allure
d’un dôme de verre gigantesque avec une scène circulaire et des systèmes
de sonorisation disposés tout autour.
La
plus inhabituelle ressemblait à une croix verticale ayant quinze ascenseurs
transportant les gens jusqu’au sanctuaire localisé dans le bras du bas
et à un restaurant chrétien abrité dans le bras du haut.
Il y avait des installations destinées à l’éducation chrétienne
pour tous les groupes d’âge depuis la maternelle jusqu’aux grandes écoles;
ce groupe sponsorisait des centres de retraite offrant de beaux paysages dans
le style des chalets suisses comprenant de vastes salles de séminaire.
Il
y avait le sentiment dans la Cité Chrétienne que cette croissance
était un signe des derniers jours du monde. Des livres sur la fin des temps
étaient placés en haut des étagères près des
toute meilleurs listes de vente chrétiennes, suivis seulement par des manuels
de sexualité chrétienne. Des journalistes venaient du monde entier
pour écrire des articles sur les conditions explosives là-bas. Les
habitants de la Cité Chrétienne proclamaient que lorsque la Fin
viendrait, ils seraient enlevés dans la Cité de Dieu, avant que
le chaos ne fasse irruption.
Dans
le même temps, je vis de l’autre côté du désert à
une grande distance de la Cité Chrétienne un réveil très
différent qui se produisait sans aucun des accoutrements de la religion
prospère. Des hommes et des femmes mourants étaient ressuscités
et mis debout comme les os desséchés qu’Ezéchiel avait vus.
Ils étaient en train d’être délivrés de leurs maladies,
de leurs péchés, et de leurs prisons spirituelles, simplement en
buvant l’eau vive provenant d’une source sainte. Ceux qui goûtèrent
à l’eau donnant la vie la partageaient avec d’autres, leur apportant la
guérison. Comme par un feu en pleine expansion ou un déluge déferlant,
les malades étaient remis sur leurs pieds remplis de fougue. Les ouvriers
là-bas, qui avaient passé des années en voyant des résultats
limités, virent que maintenant il suffisait de pas plus qu’une seule goutte
d’eau sur une langue desséchée pour rendre la vie aux mourants.
Et chaque jour le processus s’accélérait.
Finalement,
je vis le dernier corps couché sur le ventre ressusciter. Ce qui paraissait
quelques instants plus tôt un champ de bataille en défaite était
devenu le camp d’une puissante armée. Soudain, un tremblement de terre
secoua la terre sous mes pieds. Le ciel s’obscurcit et un bruit de guerre gronda
en provenance de l’Est.
Alors
je vis la Cité Chrétienne en train de se faire envahir et d’être
détruite. Les magnifiques cathédrales, la croix la plus grande du
monde, les salles de séminaire et les centres de retraite étaient
brisés en mille morceaux et écrasés par des explosions au
bruit assourdissant. Les cadavres des habitants qui avaient pensé qu’ils
échapperaient à cet holocauste remplissaient les rues. Les armées
de destruction maintenant se précipitaient dans le désert vers la
scène où se déroulait le deuxième réveil. En
peu de temps, cette horde en apparence indestructible engloutissait le Désert
du Pardon, le Désert de l’Adoration et le Désert de la Prière.
Lorsque la Cité de Dieu rentra dans son champ de vision, un rugissement
comme celui d’une bête blessée remplit l’atmosphère. La horde
se déplaçait rapidement en direction de son objectif, semblant prendre
d’assaut la Cité de Dieu.
Mais
près des murs de la Cité, l’armée de ceux qui avaient été
ramenés à la vie attendaient posément, prêts. Quand
l’armée se trouva dans leur portée, les portes de la Cité
s’ouvrirent brusquement. L’Armée de Lumière sortit en marchant,
conduite par un Roi d’une telle splendeur que la horde ennemie dut se protéger
les yeux. Ceux qui avaient été ramenés à la vie se
mêlèrent à l’armée de lumière et rejoignirent
la bataille contre l’ennemi. Trois années et demie plus tard, la guerre
se termina. L’ennemi était détruit et ceux qui avaient triomphé
entrèrent dans la Cité de Dieu pour laquelle ils avaient été
choisis avant la fondation du monde.
Une
nouvelle fois, je fus transporté dans un endroit où je déchiffrai
une autre grande tablette sur laquelle étaient gravées d’autres
paroles de l’Apocalypse :
" Et
je vis un ange qui se tenait dans le soleil. Et il cria d'une voix forte, disant
à tous les oiseaux qui volaient par le milieu du ciel: Venez, rassemblez-vous
pour le grand festin de Dieu, afin de manger la chair des rois, la chair des chefs
militaires, la chair des puissants, la chair des chevaux et de ceux qui les montent,
la chair de tous, libres et esclaves, petits et grands. Et je vis la bête,
et les rois de la terre, et leurs armées rassemblées pour faire
la guerre à celui qui était assis sur le cheval et à son
armée. Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète,
qui avait fait devant elle les prodiges par lesquels il avait séduit ceux
qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image. Ils furent
tous les deux jetés vivants dans l'étang ardent de feu et de soufre. Et
les autres furent tués par l'épée qui sortait de la bouche
de celui qui était assis sur le cheval; et tous les oiseaux se rassasièrent
de leur chair. Puis je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l'abîme
et une grande chaîne dans sa main. Il saisit le dragon, le serpent ancien,
qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans. Il le jeta dans l'abîme,
ferma et scella l'entrée au-dessus de lui, afin qu'il ne séduisît
plus les nations, jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis. Après
cela, il faut qu'il soit délié pour un peu de temps. Et je vis des
trônes; et à ceux qui s'y assirent fut donné le pouvoir de
juger. Et je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités
à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole
de Dieu, et de ceux qui n'avaient pas adoré la bête ni son image,
et qui n'avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main. Ils
revinrent à la vie, et ils régnèrent avec Christ pendant
mille ans." (Apocalypse 19:17-20;20:1-4).
Quand
j’eus fini de lire cela, mon rêve se termina aussi brutalement qu’il m’était
venu, me laissant dans un profond sentiment d’effroi, une nouvelle conscience
des tendances cachées dans ma propre vie, et un désir renouvelé
de chercher Dieu en esprit et en vérité.
Jamais
il ne m’était apparu aussi clairement que deux réveils se préparent
sur la terre. L’un est le réveil de l’Esprit de Dieu par lequel des hommes
et des femmes comme morts seront délivrés de leurs péchés
par le Sang de l’Agneau et ramenés à une vie qui est la vie des
fils de Dieu, une vie qui porte la nature de Dieu et qui manifeste Sa miséricorde.
L’autre n’est que le réveil charnel de la religion, un réveil si
séduisant, qui attire de telles multitudes et exerce un tel pouvoir dans
ce monde, puisqu’il offre tout le confort de la religion, tout en permettant à
tous de conserver leur ego, ainsi que tous les privilèges qu’ils désirent.
Il
n’y a aucun doute que chacun de nous doit décider quel réveil il
veut embrasser. Allons-nous investir notre vie dans une entreprise de la Cité
Chrétienne en plein essor ? Ou allons-nous la perdre à la poursuite
de la volonté de Dieu en exerçant la miséricorde ? Vais-je
mettre tous mes efforts à bâtir quelque chose qui sera apprécié
et remarqué par les habitants de la Cité Chrétienne ? Ou
vais-je dépenser ma vie à amener les pauvres, les infirmes, les
estropiés et les aveugles à la table du souper du Maître ?"
Référence:
Escape From Christendom, Robert Burnell - Editions Bethany House Publishers,
1980
Source:
Le Sarment - Utilisé avec permission.
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