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Robert E. ColemanLe Plan Suprême de l'Evangélisation

Communication de Vie

Par Robert E. Coleman

"Recevez le Saint-Esprit" (Jean 20:22).

 

Il S’EST DONNE LUI-MÊME

Jésus voulait que ceux qui Le suivaient Lui obéissent. Mais tout en reconnaissant cette nécessité, Il avait conscience que Ses disciples avaient besoin de découvrir l’expérience plus profonde du Saint-Esprit. Et en recevant Son Esprit, ils allaient connaître l’amour de Dieu pour le monde perdu. C’est pourquoi Ses exigences étaient acceptées sans discussion. Les disciples comprenaient qu’ils ne se contentaient pas d’observer une loi, mais qu’ils répondaient à l’amour de Celui qui était prêt à Se donner pour eux.

Sa vie était une vie de don – redonner ce que le Père Lui avait donné (Jean 15:15 ; 17:4 ; 8:14). Il leur donna Sa paix qui manifestait Son soutien dans les tribulations (Jean 16:33 ; cf. : Matthieu 11:28). Il leur donna Sa joie avec laquelle Il œuvra au milieu des souffrances et des peines qui L’environnaient (Jean 15:11 ; 17:13). Il leur donna les clés du royaume contre lequel les puissances de l’enfer ne pourraient jamais prévaloir (Matthieu 16:19 ; cf. : Luc 12:32). En effet, Il leur donna Sa propre gloire qui était sienne avant que les mondes ne fussent formés, afin qu’ils pussent tous être un comme Il était un dans le Père (Jean 17:22 ; 24). Il leur donna tout ce qu’Il avait, sans rien retenir, pas même Sa propre vie.

L’amour est ainsi. Il se livre toujours. Lorsqu’il se retient, ce n’est pas de l’amour. Dans ce sens-là, Jésus mit clairement en évidence, devant Ses disciples, ce que signifiait " Dieu a tant aimé le monde " (Jean 3:16). Cela signifie que Dieu a donné tout ce qu’Il avait à ceux qu’Il aimait, y compris " Son Fils engendré unique." Et pour le Fils qui incarnait cet amour, cela signifiait renoncer à Son propre droit de vivre, et donner Sa vie au monde. C’est seulement sous cette lumière – lorsque le Fils est mis à la place du monde – que nous pouvons tout juste commencer à comprendre la croix. Toutefois, en réalisant cela, nous comprenons que la croix de Christ est inévitable, car l’amour infini de Dieu ne peut s’exprimer que d’une manière infinie. De même que l’homme, à cause de son péché, doit mourir, Dieu, à cause de Son amour, a dû envoyer Son Fils pour mourir à notre place. " Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis " (Jean 15:13).

 

LES PULSATIONS DE L’EVANGELISATION

C’est pourquoi Il ne perdait aucune occasion pour imprimer sur la conscience de Ses disciples les profondes pulsations de Sa propre âme enflammée par l’amour de Dieu pour un monde perdu. Tout ce qu’Il faisait et disait était motivé par cette passion dévorante. Sa vie fut simplement la révélation, dans la dimension du temps, des desseins éternels de Dieu de sauver un peuple pour Lui-même. De façon suprême, c’était ce que les disciples avaient besoin d’apprendre, non pas en théorie mais en pratique.

Et ils voyaient chaque jour cette réalité mise en pratique devant eux de nombreuses manières. Bien que les démonstrations fussent souvent douloureuses et difficiles à accepter, comme lorsqu’Il leur lava les pieds (Jean 13:1-20), il leur était impossible de passer à côté des enseignements qu’Il voulait leur apporter. Ils avaient vu comment leur Maître avait renoncé à de nombreux conforts et plaisirs du monde, et était devenu un serviteur parmi eux. Ils voyaient de leurs propres yeux qu’Il refusait les choses qu’ils chérissaient – la satisfaction de la chair, l’acclamation par les foules, le prestige - tandis que les choses dont ils cherchaient à s’échapper – la pauvreté, l’humiliation, le chagrin et même la mort -, Il les acceptait volontiers par amour pour eux. En Le voyant servir les malades, réconforter les affligés, et prêcher l’Évangile aux pauvres, il était clair pour eux que le Maître ne considérait aucun service comme trop petit, ni aucun sacrifice comme trop grand quand ceux-ci étaient accomplis pour la gloire de Dieu. Il est probable qu’ils ne l’aient pas toujours compris, et certainement qu’ils aient été incapables de l’expliquer, mais il était impossible qu’ils passent à côté de cette vérité.

 

SA SANCTIFICATION

Le constant renouvellement de Sa consécration à Dieu à travers l’amour manifesté aux autres par le service constituait la sanctification de Jésus. Cela fut clairement mis en évidence dans Sa prière sacerdotale lorsqu’Il pria : " Comme Tu m’as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde. Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité " (Jean 17:18-19).

Notons que Sa propre mise à part pour Dieu, qui est indiquée par le terme " sanctifier ", n’était pas, dans le cas de Jésus, un processus nécessaire ayant pour effet la purification, puisqu’Il était toujours pur. Il ne Lui était pas non plus nécessaire de recevoir la puissance en vue du service, puisque Jésus avait déjà toute la puissance à Sa disposition. Sa sanctification était plutôt, comme le révèle le contexte, une consécration à la tâche à laquelle Il avait été " envoyé dans le monde " [1], et en Se consacrant à ce but de l’évangélisation, Il donnait continuellement Sa vie " pour eux. "

Sa sanctification ne visait pas Son bénéfice personnel, mais était destinée à Ses disciples, afin qu’ils " soient sanctifiés par la vérité, " [2] c’est-à-dire qu’en Se donnant à Dieu, Jésus Se donnait à ceux qui L’entouraient afin qu’ils pussent en venir à connaître, à travers Sa vie, un engagement similaire à la mission pour laquelle Il était venu dans le monde. Tout Son programme d’évangélisation dépendait de cet engagement, et, en retour, de la fidélité avec laquelle Ses disciples se donnaient eux-mêmes par amour pour le monde qui les entourait.

 

LES LETTRES DE CREANCE DU MINISTERE

Ceci devait être pour eux le critère d’évaluation par lequel ils devaient considérer leur propre service accompli en Son nom. Ils devaient donner aussi gratuitement qu’ils avaient reçu (Matthieu 10:18). Ils devaient s’aimer les uns les autres de la même façon qu’Il les aimait (Jean 13:34,34). Par ce signe, les gens les reconnaîtraient comme étant Ses disciples (Jean 15:9,10). Dans ce seul commandement étaient contenus tous Ses commandements (Jean 15:12,17 ; cf. : Matthieu 22:37-40 ; Marc 12:30,31 ; Luc 10:27). L’amour – l’amour du Calvaire – était la norme. Tout comme ils avaient pu voir Jésus le mettre en pratique pendant trois ans, les disciples devaient se donner eux-mêmes dans une consécration désintéressée à ceux que le Père aimait et pour lesquels leur Maître mourut (Jean 17:23).

Une telle démonstration d’amour à travers eux devait être le signe par lequel le monde reconnaîtrait que l’Évangile est vrai. Par quelle autre manière les multitudes pourraient-elles jamais être convaincues ? L’amour est le seul moyen de gagner la libre réponse des hommes, et ceci n’est possible que par la présence de Christ dans les cœurs. C’est pourquoi Jésus pria : " Père juste, le monde ne T’a point connu; mais moi je T’ai connu, et ceux-ci ont connu que Tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître Ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont Tu m’as aimé soit en eux, et que je sois en eux " (Jean 17:25-26).

 

LE TRAVAIL DU SAINT-ESPRIT

Que personne ne s’imagine cependant que cette sorte d’expérience avec Christ pourrait être engendrée par le génie humain. Jésus a abondamment et clairement affirmé que cette vie-là ne peut être produite que par l’intermédiaire du Saint-Esprit.

" C’est l’esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie " (Jean 6:63). C’est pourquoi même pour commencer à vivre en Christ, la nouvelle naissance est nécessaire (Jean 3:3-9). La nature humaine corrompue doit être régénérée par l’Esprit de Dieu avant de pouvoir se conformer au dessein véritable pour lequel elle a été créée, à l’image de Dieu. De la même façon, c’est le Saint-Esprit qui maintient et nourrit la vie transformée d’un disciple dans la connaissance et la grâce (Jean 4:14 ; 7:38,39). Par le même Esprit, nous sommes lavés par la Parole et mis à part pour Dieu en vue du saint service (Jean 15:3 ; 17:17 ; cf. : Ephésiens 5:26). Du début jusqu’à la fin, toute expérience personnelle du Christ vivant est l’œuvre du Saint-Esprit.

Seul le Saint-Esprit de Dieu peut nous rendre capables de remplir la mission rédemptrice de l’évangélisation. Jésus a souligné cette vérité très tôt en relation avec Sa propre œuvre en déclarant que ce qu’Il faisait était en coopération avec " l’Esprit du Seigneur." C’est par cette vertu qu’Il prêcha l’Évangile aux pauvres, guérit les cœurs brisés, proclama la délivrance aux captifs, ouvrit les yeux des aveugles, chassa les démons et affranchit les opprimés (Luc 4:18 ; Matthieu 12:28). Jésus était Dieu en révélation, mais l’Esprit de Dieu était Dieu en opération. Il était l’Agent de Dieu qui accomplissait réellement, à travers les hommes, le plan éternel du salut. Ainsi, Jésus expliqua à Ses disciples que l’Esprit leur préparerait le chemin pour le ministère. Il leur donnerait les paroles à prononcer (Matthieu 10:19,20 ; Marc 13:11 ; Luc 12:12). Il convaincrait le monde " de péché, de justice et de jugement " (Jean 16:8). Il illuminerait la vérité afin que les hommes puissent connaître le Seigneur (Matthieu 22:43 ; cf. : Marc 12:36 ; Jean 16:14). Par Sa puissance, les disciples reçurent la promesse de recevoir la capacité même d’accomplir les œuvres de leur Seigneur (Jean 14:12) [3]. Sous cette lumière, l’évangélisation n’était pas interprétée comme une entreprise humaine, mais comme un projet divin qui avait commencé dès le commencement et qui allait continuer jusqu’à ce que le dessein de Dieu s'accomplît. C’était entièrement le travail de l’Esprit. Tout ce qui était demandé aux disciples de faire, c’était de laisser l’Esprit avoir un contrôle total de leurs vies.

 

UN AUTRE CONSOLATEUR

Du point de vue de leur propre satisfaction, néanmoins, les disciples avaient besoin d’apprendre d’une façon plus significative la relation liant l’Esprit à la personne de leur Seigneur. Jésus, bien entendu, reconnaissait ce besoin, et par conséquent leur parla plus spécifiquement de ce sujet lorsque les jours de Sa chair approchèrent la fin. Jusqu’à ce moment, Il avait toujours été avec eux. Il avait été leur Consolateur, leur Enseignant, leur Guide. En communion avec Lui, les disciples avaient connu courage et force ; avec Lui, ils ressentaient que tout était possible ; mais leur problème était que Jésus allait retourner au ciel. Dans ces circonstances, il fallait que Jésus leur expliquât comment ils devaient prendre la relève après Son départ.

C’est à ce moment-là que Jésus leur parla de l’Esprit comme d’un " Autre Consolateur " [4], un Avocat, quelqu’un qui se tiendrait à leurs côtés, une personne qui prendrait exactement la même place que Jésus avec eux dans le domaine invisible de la réalité dont Jésus avait rempli la place dans l’expérience visible de la chair (Jean 14:16). De même qu’Il les avait servis pendant trois années, dorénavant l’Esprit les conduirait dans toute la vérité (Jean 16:13). Il leur annoncerait les choses à venir (Jean 16:13). Il leur enseignerait ce qu’ils avaient besoin de connaître (Jean 14:26). Il les aiderait à prier (Jean 14:12,13 ; 16:23,24). En bref, Il glorifierait le Fils en prenant ce qui est à Christ et en le rendant réel à Ses disciples (Jean 16:14,15). Le monde ne pourrait pas recevoir cette vérité, car il ne connaissait pas Jésus ; mais les disciples Le connaissaient, car Il était avec eux, et dans l’Esprit, Il continuerait à être avec eux pour toujours (Jean 14:17).

Jésus ne parlait pas de théorie ou de credo ou de préceptes rudimentaires. Il leur donnait la promesse d’une réelle compensation de la perte que les disciples allaient subir. "Un Autre Consolateur " exactement comme Jésus allait les remplir de la présence même du Maître. En effet, les privilèges dont les disciples allaient jouir dans cette relation plus profonde avec l’Esprit étaient plus grands que ceux qu’ils avaient connus lorsque Jésus avait marché avec eux le long des routes de Galilée. Après tout, dans Sa chair, Jésus était confiné à un seul corps et un seul endroit, mais, dans l’Esprit, toutes ces limitations seraient toutes enlevées. Dorénavant, Il allait pouvoir être avec eux continuellement, et rendu littéralement capable de ne plus jamais les quitter, ni de les abandonner (Matthieu 28:20 ; cf. : Jean 14:16). Dans cette perspective, il était préférable que Jésus, une fois Son œuvre achevée, retournât au Père et envoyât le Consolateur béni afin qu’Il vînt prendre Sa place (Jean 16:7).

 

LE SECRET DE LA VIE VICTORIEUSE

Il est dès lors aisé de comprendre pourquoi Jésus avait demandé à Ses disciples d’attendre jusqu’à ce que la promesse devînt réalité pour eux (Luc 24:49 ; Actes 1:4,5,8 ; 2:33). De quelle autre manière auraient-ils pu jamais accomplir avec joie et paix intérieure le Commandement de leur Seigneur ? Ils avaient besoin d’une expérience de Christ si réelle que leurs vies allaient être remplies de Sa présence. L’évangélisation devait devenir une compulsion consumante en eux, purifiant leurs désirs et conduisant leurs pensées. Rien d’autre qu’un baptême personnel du Saint-Esprit ne pouvait convenir. L’œuvre surhumaine à laquelle ils étaient appelés exigeait une aide surnaturelle – un revêtement de la puissance d’en-haut. Cela signifiait que les disciples, à travers la confession de leur orgueil profondément ancré en eux et de leur inimitié, par leur propre abandon suprême à Christ, devaient venir par la foi dans une expérience nouvelle et purificatrice de la plénitude du Saint-Esprit [5].

Le fait que ces hommes appartenaient au lot commun de l’humanité n’était en rien un obstacle. Ceci sert uniquement à nous rappeler la grandiose puissance de l’Esprit de Dieu accomplissant Ses desseins dans les disciples qui se sont pleinement abandonnés à Son contrôle. Après tout, la puissance se trouve dans l’Esprit de Christ. Ce qui fait la différence, ce n’est pas ce que nous sommes, mais ce qu’Il est.

 

UNE VERITE CACHEE AUX INCROYANTS

Il est bon, toutefois, de mentionner une fois de plus que seuls ceux qui avaient suivi Jésus jusqu’au bout en vinrent à connaître la gloire de cette expérience. Ceux qui suivaient à distance, comme les multitudes, ainsi que ceux qui, obstinément, refusaient de marcher à la lumière de cette Parole comme les Pharisiens, n’entendirent pas même parler de l’œuvre du Consolateur béni. Comme nous l’avons fait remarquer précédemment, Jésus ne jetait pas Ses perles devant ceux qui ne les voulaient pas [6]. Ceci était une caractéristique permanente de Son enseignement tout au long de Sa vie. Jésus réservait, à dessein, à Ses quelques disciples choisis, et plus particulièrement aux Douze, Ses enseignements les plus riches en révélation (Luc 10:22 ; Matthieu 11:27 ; cf. : Jean 16:17). En effet, leurs yeux et leurs oreilles étaient bénis. Beaucoup de prophètes et de rois avaient désiré voir les choses qu’ils voyaient, et entendre les choses qu’ils entendaient, mais ne l’avaient pas pu (Matthieu 13:16,17 ; Luc 10:23,24 ; cf. : Matthieu 13:10,11 ; Marc 4:10,11 ; Luc 8:9,10). Une telle stratégie peut sembler étrange, à moins de nous souvenir que Jésus investissait délibérément tout ce qu’Il avait dans ces quelques hommes, de sorte qu’ils pussent correctement être préparés à accomplir leur travail.

 

APPLICATION DU PRINCIPE DE NOS JOURS

Toute la question gravite autour de la personne du Maître. Pour l’exprimer simplement, Sa vie était Sa façon de procéder. Et il doit en être de même avec Ses disciples. Nous devons avoir Sa vie en nous par l’Esprit si nous voulons accomplir Son œuvre et pratiquer Son enseignement. Tout travail d’évangélisation ne reposant pas sur ce principe est autant dénué de vie que de signification. C’est uniquement lorsque l’Esprit de Christ en nous exalte le Fils que les gens sont attirés vers le Père.

Bien sûr, nous ne pouvons rien donner aux autres que nous ne possédions nous-mêmes. La capacité même d’abandonner notre vie en Christ est la preuve que nous la possédons. Il ne nous est pas possible non plus de retenir ce que nous possédons dans l’Esprit de Christ, et encore le conserver. L’Esprit de Dieu insiste toujours pour que Christ soit connu. Voilà le grand paradoxe à propos de la vie : nous devons mourir à nous-mêmes pour vivre en Christ, et dans ce renoncement à nous-mêmes, nous devons nous donner aux autres dans le service et le dévouement à notre Seigneur. C’était là la méthode d’évangélisation de Jésus, que seuls Ses quelques disciples purent observer au début, mais à travers ces derniers, elle allait devenir la puissance de Dieu pour vaincre le monde.

Référence: The Master Plan of Evangelism, Robert E. Coleman - chapitre 4 (publié par Fleming H. Revell, Grand Rapids, Etats-Unis, 1963, éditions New Spire, 1994).

Notes:

  1. Le terme de "sanctification" est employé également en référence à Jésus dans Jean 10:36 où, une fois de plus, l’idée a fondamentalement une portée d’évangélisation dans son application.
  2. Les temps utilisés pour le verbe " sanctifier " révèlent une différence importante entre la sanctification de Jésus et celle des disciples. Le verbe appliqué à la sanctification du Maître est au présent de l’indicatif, indiquant une continuité – " Je continue de Me sanctifier. " De l’autre côté, lorsque Jésus se réfère à Ses disciples dans la phrase suivante, c’est le participe parfait au mode passif qui est employé avec " être ", ce qui donne une construction paraphrasante qui signifie ici qu’il y a une crise bien déterminée marquant Son engagement dans la sanctification des disciples, bien que l’emphase soit toujours largement placée sur le résultat continuel de cette crise. Une interprétation étendue libre de ce passage en Jean 17:19 pourrait donner ce qui suit : " Pour eux, je renouvelle continuellement – moment après moment - mon engagement à l’œuvre de l’évangélisation, et je suis résolu à faire tous les sacrifices nécessaires pour accomplir ce dessein de Dieu pour ma vie. Je vous ai désignés pour que vous alliez et accomplissiez mon œuvre, mais avant que vous ne puissiez réellement ressentir ma compassion pour un monde perdu, vous devrez pleinement consacrer à Dieu tout ce que vous êtes et tout ce que vous avez, en vue du plan divin de l’évangélisation du monde, et renouveler cette consécration chaque jour de votre vie. " Je crois qu’une telle consécration prise à cœur ferait bien plus pour l’évangélisation du monde qu’aucune autre chose. C’est certainement là la dimension de la vie sanctifiée qui requiert le plus d’emphase.
  3. Ce verset de Jean 14:12 a une application à l’évangélisation qui est ardue à comprendre, car non seulement il affirme que tous les croyants "accompliraient les œuvres de Christ ", mais il dit aussi qu’ils accompliraient " des œuvres plus grandes " parce que Jésus irait au Père. En prenant le passage comme il se présente, il nous enseignerait que les disciples, en tant que corps, par la puissance du Saint-Esprit, allaient accomplir tout ce que leur Seigneur avait fait – et cela inclut beaucoup de choses – et même de plus grandes choses. Quant à ce qu’allaient être ces choses, Jésus n’en a rien dit, mais d’après les Actes des apôtres, ce serait à l’évidence dans le domaine de l’évangélisation. Au moins, sous ce plan-là, l’Eglise a réellement vu plus de résultats que Christ. En fait, en un seul jour, à la Pentecôte, davantage de personnes furent ajoutées à l’Eglise que le nombre total de personnes accumulées durant les trois années du ministère de Jésus.
  4. Le terme " un autre " employé ici possède une signification particulière dans l’original grec. Il ne s’agit pas du terme utilisé pour comparer deux choses de qualité inégale, mais plutôt le terme utilisé pour comparer deux choses de la même qualité essentielle, la différence portant uniquement sur la personne. Ainsi, la valeur de ce terme est qu’il identifie la qualité de l’Esprit avec celle du Fils incarné, de telle sorte que l’Esprit, tout en étant une personne différente, est exactement comme Jésus dans Son ministère en faveur des disciples. Voir The Teaching of Christ de G. Campbell Morgan (Fleming H. Revell, New-York, 1913), page 65. Un excellent exposé de l’enseignement de Jésus à propos de l’œuvre du Saint-Esprit peut être trouvé dans le livre de Louis Burtin Crane, The Teaching of Jesus Concerning The Holy Spirit (American Tract Society, New-York, 1905), et dans The Holy Spirit in The Gospels de J. Ritchie Smith (Macmillan, New York, 1926).
  5. Cette promesse fut accomplie au bénéfice des apôtres à la Pentecôte (Actes 2:4). Cependant, elle ne s’arrêta pas là. A maintes reprises, Luc attire notre attention sur le fait que la plénitude de l’Esprit était l’expérience permanente qui soutenait l’Eglise primitive (Actes 4:8,31 ; 6:3,5 ; 7:55 ; 9:17 ; 11:24 ; 13:9,52). Certainement qu’à partir de cette constatation, il apparaîtrait que la vie remplie de l’Esprit fût la norme dans l’expérience chrétienne, bien qu’elle ne fût pas une réalité pour tous. C’est pourquoi, par exemple, Paul fut contraint d’exhorter les Ephésiens à être " remplis du Saint-Esprit " (Ephésiens 5:8). A cet égard, il serait bon de lire The Tongue of Fire de William Arthur (The Epworth Press, Londres, 1956) ; A Plain Account of Christian Perfection de John Wesley (The Epworth Press, Londres, non daté) ; The Way to Pentecost de Samuel Chadwick (Fleming H. Revell, New York, 1932) ; " Soyez Remplis de l’Esprit " dans les Discours sur les Réveils Religieux de Charles G. Finney (Fleming H. Revell, New York, 1958) ; The Full Blessing of Pentecost d’Andrew Murray (Oliphans Ltd, Londres, 1954) ; When The Holy Ghost Is Come de Samuel Logan Brengle (Salvation Army Printing and Publishing House, New York, 1911) ; The Baptism With The Holy Spirit, R. A. Torrey (Fleming H. Revell, New York, 1895) ; They Found The Secret de V. R. Edman (Zondervan, Grand Rapids, 1960) ; et le sermon de Billy Graham, Revival in Our Time (VanKampen, Wheaton, Illinois, 1950) ; pour ne citer que quelques unes des présentations les plus populaires de ce sujet. Il se peut que la terminologie utilisée pour décrire cette expérience varie suivant les perspectives théologiques particulières des auteurs, mais l’étude de l’histoire chrétienne révèle que cette expérience, quelle que soit la façon dont elle est définie, a été une expérience commune à tous ceux qui ont été puissamment utilisés par Dieu pour communiquer l’Évangile aux autres d’une manière appropriée.
  6. Un bon exemple de cela est donné par le Sermon sur la Montagne (Matthieu 5:3-7 ;27 ; Luc 6:20-49). Il ne fut pas destiné principalement à la foule qui voyageait à pieds, bien qu’elle ne pût s’empêcher d’entendre l’enseignement (Matthieu 7:28,29). Cette sublime déclaration à propos de la conduite morale et éthique à adopter dans le Royaume fut adressée à ce petit nombre de disciples proches qui pouvaient apprécier l’enseignement du Maître. " Voyant la foule, Jésus monta sur la montagne; et, après qu’Il Se fut assis, Ses disciples s’approchèrent de Lui. Puis, ayant ouvert la bouche, Il les enseigna " (Matthieu 5:1,2 ; cf. : Luc 6:17-20). Sans doute que la preuve la plus éclatante qui illustre la façon dont Jésus se gardait délibérément d’enseigner ceux qui ne le désiraient pas, était que jamais Il ne s’associa à la promesse messianique. Bien qu’il ait révélé la chose à Ses amis de bonne heure dans Son ministère (Jean 4:25,26,42), et qu’Il ait autorisé les disciples à propager cette affirmation, les Écritures ne rapportent nulle part qu’Il ait jamais déclaré aux chefs religieux de Jérusalem qu’Il était le Messie promis, jusqu’au moment de Son procès, et jusqu’à l’instant où le grand sacrificateur lui demanda de dire noir sur blanc s’Il était le Christ (Marc 14:61,22 ; Matthieu 26:63,64).

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