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Douze Points Qui Indiquent Clairement Si Oui ou Non Nous Avons Accompli un Total Abandon au Seigneur

Par Christian Röckle

Frank BartlemenPremier point

Selon Apocalypse 3:12 -et bien d'autres passages- les chrétiens de Philadelphie sont des vainqueurs qui triomphent du péché, et tout particulièrement des péchés de l'orgueil, de l'obstination et des désirs charnels. Sous ce rapport, même parmi les conducteurs spirituels, il existe deux sortes de chrétiens. Lors d'une conférence pour serviteurs de Dieu, où l'accent fut mis sur la vie triomphante, ce point fut contesté avec véhémence par plusieurs d'entre eux. Ceci prouve, une fois de plus, qu'il y a des chrétiens qui font l'expérience de la vie triomphante, et d'autres qui n'en ont pas la moindre notion et qui, par conséquent, se mettent en opposition. Celui qui a accompli l'abandon total, et qui est en communion avec le Christ vivant, trouve en Lui la victoire sur le péché -ce qui ne signifie pas qu'il y ait absence totale de péchés. Mais il y a une énorme différence entre le fait d'être lié au péché ou d'en triompher.

 

Deuxième point

Il s'ensuit que l'abandon total implique une rupture avec tout ce que l'on reconnaît comme étant un péché. Un croyant ne peut plus vivre dans un péché pour lequel son Sauveur et son Rédempteur a été obligé de laisser sa vie sur la Croix. Cela devrait être évident pour chaque chrétien, mais malheureusement ce n'est pas le cas. C'est surtout l'habitude du mensonge qui joue encore un grand rôle chez certains chrétiens, non seulement chez ceux qui vivent en marge de la chrétienté, mais chez certains conducteurs qui ont le ministère de la Parole. Il est certain que le berger ne peut mener son troupeau plus avant qu'il n'est parvenu lui-même. S'il vit encore dans les péchés -qu'ils soient manifestes ou cachés- il ne pourra montrer à son troupeau comment on sort des liens du péché. Il ne s'agit pas des péchés commis par faiblesse, qui nous surprennent occasionnellement -ce qui peut arriver à chaque croyant- mais bien de manquements grossiers. C'est le cas d'un conducteur d'une assemblée, qui prêche le dimanche, mais qui commet pendant la semaine les mensonges les plus grossiers. Ce ne sont pas seulement des déviations de la vérité, comme chez Ananias et Saphira, mais il renverse carrément la vérité, et fait même un voyage dans l'intention de calomnier quelqu'un. Je pense également à certains adultères qui, malgré leur état de péché, peuvent louer hautement l'entière délivrance de tout péché. Et combien souvent des croyants, ne font-ils pas de fausses déclarations, c'est-à-dire qu'ils mentent pour en tirer quelque avantage, par exemple une plus forte rente, une économie sur le prix d'un voyage ou une diminution des impôts à payer. Mais comme le Saint-Esprit est un esprit de vérité, il est parfaitement clair que ces gens ne peuvent pas avoir le Saint-Esprit, dussent-ils L'avoir eu un jour.

S'il est dit dans Apocalypse 14:5, au sujet des prémices pour Dieu : "Dans leur bouche il ne s'est pas trouvé de mensonge", cela ne signifie pas qu'elles n'ont jamais menti, car d'après Romains 3:4 : "Tous les hommes sont des menteurs". Mais la différence entre les chrétiens de Philadelphie et ceux de Laodicée se trouve dans le fait que les premiers avouent leurs mensonges, afin d'obtenir le pardon, tandis que les derniers les maintiennent, et c'est pourquoi ils n'obtiennent pas de pardon. Ils restent donc des menteurs et ils ne peuvent participer à l'Enlèvement. Je citerai deux exemples que j'ai vus de près, afin de montrer jusqu'à quel point l'habitude du mensonge peut encore exister chez des chrétiens soi-disant convertis et nés de nouveau.

  1. Une femme avait un enfant naturel. Puis, s'étant convertie, elle affirma avoir trouvé la paix avec Dieu. Or, un jour, elle accusa le présumé père de l'enfant de n'avoir pas tenu sa promesse de la soutenir, quoiqu'il se dise converti et né de nouveau. Celui-ci attesta sous serment qu'il n'était pas le père de l'enfant. Il reconnut être un pécheur qui a trouvé grâce devant Dieu, mais, cette femme, il ne l'avait même jamais approchée. Elle, de son côté, témoigna également sous serment qu'aucun autre homme que celui-ci ne l'avait touchée. Je leur ai démontré que le menteur, en maintenant son mensonge, mettait son Salut en jeu. Bien qu'ils aient reconnu cela clairement, chacun a maintenu son affirmation.
  2. Ce conducteur d'assemblée déjà cité et qui, sans aucun doute, a passé par la conversion et la régénération, constata, à la vue de documents précis, qu'il l'avait calomnié un frère. Pourtant, ce conducteur a maintenu que ce n'était pas lui, mais l'autre qui mentait. Et cela n'est qu'une partie de l'affaire, car deux autres responsables d'assemblées, ainsi que toute une série de membres de ces assemblées lui ont donné leur approbation amicale, à seule fin de ne pas se brouiller avec lui. Peut-on encore croire que le calomniateur qui maintient son mensonge puisse participer à l'Enlèvement ?

Troisième Point

L'abandon total implique également la restitution des biens volés ou détournés. Sous ce rapport, il y a aussi deux sortes de chrétiens : D'une part, ceux qui mettent leur vie passé en ordre, et qui restituent les biens volés ou détournés, parce que le Saint-esprit les pousse à le faire. D'autre part, ceux qui, en tant que vierges folles, n'en voient pas la nécessité, car ils ne sont pas sous la discipline du Saint-Esprit. Ils devraient tirer profit de l'événement suivant : une jeune fille chrétienne travaillait dans une usine de rubans de soie. Une nuit, elle rêva que le jour de Jésus-Christ était venu. Un puissant son de trompette retentit. Des multitudes d'enfants de Dieu furent transformés et s'élevèrent dans les airs comme des anges. Elle aussi se sentit soudain très légère, et elle commença à s'élever du sol. Mais, après quelques centimètres, elle fut retenue par quelque chose qui était attaché à son pied droit. Avec épouvante, elle vit qu'il était retenu par un ruban de soie dont les deux bouts étaient attachés au sol. Cette grande peur la réveilla. Que signifie ce songe ? Dans le temps, elle s'était approprié malhonnêtement un ruban de soie dans son usine. Elle était certaine du pardon de la part du Seigneur, mais ce bien mal acquis était encore dans sa maison. La première chose qu'elle fit le matin après ce songe, ce fut d'avouer le détournement et de mettre cette affaire en ordre.

Quatrième Point

La rupture totale avec le péché comprend aussi la rupture avec la désobéissance aux commandements du Seigneur, car Jésus dit : "Si vous m'aimez, gardez mes commandements". Même sous ce rapport, il existe deux sortes de chrétiens. Ce sont ceux qui se plient à toute la volonté de Dieu, et ceux qui foulent aux pieds, les commandements de Dieu qui ne leur conviennent pas. Parmi ces commandements il s'agit surtout de Matthieu 5:23 et Matthieu 18:15s. Luther dit au sujet de ce dernier : c'est l'un des commandements que l'on néglige le plus. Tout comme je juge mon propre péché en vue de ma sanctification devant Dieu, ainsi je dois aussi agir à l'égard du péché d'autrui, afin que la culpabilité d'un autre ne retombe pas sur moi par la négligence de ce service que je peux lui rendre. Mais, jusqu'à nos jours, cela n'est guère pratiqué. Combien de chrétiens, soi-disant nés de nouveau, se rendent coupables de tels péchés d'omission ! Pour beaucoup d'entre eux, le péché d'omission n'existe pas, et c'est ainsi que ces chrétiens de Laodicée se sentent riches et rassasiés, n'ayant besoin de rien. Un responsable d'une assemblée estime qu'il faut avoir une fortune particulière pour faire le contraire de ce que demande Jésus, notamment se taire là où Jésus nous demande de parler. Cela n'est pas un cas isolé. Il est naturellement plus aisé de se taire que de parler ; on s'évite ainsi bien des souffrances et des désagréments. Et on préfère se mettre à l'écart, car l'homme, même régénéré, de par sa nature, craint la souffrance, et il se tait là où il devrait parler. Mais ce qui est plus grave, c'est qu'il fasse une vertu de sa lâcheté et de sa désobéissance à un commandement biblique. Ces gens ne devraient pas s'installer dans l'illusion de participer à l'Enlèvement. Pendant la Grande Tribulation, ils seront obligés d'apprendre ce qu'ils refusaient d'apprendre auparavant, notamment : reprendre les frères et se laisser reprendre soi-même. Par contre, les chrétiens de Philadelphie se soumettent à toute la Parole de Dieu, et ainsi ils ont la promesse : "Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre" (Apocalypse 3:10).

Cinquième Point

L'abandon total implique l'offrande de notre profession et de notre temps. A ce sujet, il existe aussi deux sortes de chrétiens. De nombreux croyants _ y compris certains conducteurs spirituels _ pensent que le christianisme et les affaires n'ont rien à voir ensemble. On les sépare non seulement dans la pratique, mais les vierges folles enseignent publiquement cette séparation.

Le conducteur d'une assemblée déclara, au cours d'une réunion, qu'il ne menait pas son commerce selon des principes chrétiens, mais selon des principes commerciaux. En entendant cette phrase, les vierges folles et les vierges sages se révélèrent aussitôt. Tandis que ces dernières la trouvèrent choquante, les premières opinaient de la tête avec compréhension, se disant : "Oui, c'est vrai, dans ma profession, Jésus n'a rien à dire ; ce sont mes affaires personnelles. Je vais à l'église le dimanche, ainsi qu'aux études bibliques ; je fais mon recueillement matin et soir, et cela me suffit. D'ailleurs, je me suis converti lors d'un entretien avec l'évangéliste N.N., et j'ai trouvé la paix ! Que voulez-vous de plus ? Ne suis-je pas riche ? Mon commerce ne regarde pas Jésus, car il n'existe pas de commerce chrétien" ! Or, cela est aussi absurde que de dire qu'il n'existe pas d'alphabet chrétien, ni de chiffres chrétiens et, par conséquent, qu'il n'existe pas d'écoles chrétiennes. Si un instituteur dit qu'il enseigne selon des principes pédagogiques, et si un commerçant dit qu'il mène son commerce selon des principes commerciaux, tout cela, en fait, ne sont que des expressions neutres ou, de façon imagée : des vases vides. Il reste à savoir quel sera le contenu de ces vases. Si le Saint-Esprit le remplit, alors nous aurons un commerce basé sur des principes chrétiens. Si on exclut le Saint-Esprit de son commerce, alors on le mène selon les principes de ce monde. Or, il y a une énorme différence entre les deux, la même qu'entre Satan et Jésus-Christ. Si c'est le Christ qui règne sur notre affaire, le service du prochain sera au premier plan. Mais quand Satan domine, c'est l'enrichissement personnel qui compte en premier lieu. Il est donc inadmissible que le responsable d'un cours biblique jette le trouble dans les consciences en répondant à un commerçant qui expliquait comment il menait son commerce : "Toi, tu peux mener ton affaire selon des principes chrétiens, mais tu ne peux attendre d'un autre qu'il fasse de même". Il est bien évident qu'on ne peut demandera un homme du monde de mener son commerce selon des principes chrétiens, parce qu'il n'est pas soumis à la discipline du Saint-Esprit. Cependant, la société actuelle a établi le principe suivant : L'utilité commune passe avant l'intérêt personnel. Si donc elle oblige même les gens du monde à agir d'après des principes chrétiens, on devrait pouvoir attendre des chrétiens de Philadelphie, ces vierges sages ayant le Saint-Esprit, qu'ils accueillent ce même Esprit aussi dans leur vie professionnelle, car la Bible dit : "Quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus" (Colossiens 3:17).

Les exemples suivants montrent que dans les affaires, la différence entre des principes chrétiens et des principes selon le monde n'existe pas seulement en théorie, mais dans la pratique. Un commerçant chrétien a pu déclarer calmement que, dans son commerce, ce n'est pas le gain, mais le service qui se trouve au premier plan -ce que peuvent confirmer tous ceux qui sont en relation avec lui. Son affaire est florissante, parce qu'il la mène selon des principes chrétiens, et ainsi sa clientèle augmente sans cesse. Une telle affaire peut réellement marcher et même prospérer. Elle n'est d'ailleurs pas la seule dans son genre. Qu'il soit dit par là aux vierges folles que, même parmi les commerçants, il existe des vierges sages qui mènent leur commerce selon des principes chrétiens, et que cela est réellement possible.

En revanche, d'autres commerçants, bien que convertis et nés de nouveau, affirment avec opiniâtreté qu'il est totalement impossible de mener une affaire d'après des principes chrétiens, et eux aussi s'appuient sur des faits précis. Pourtant, l'un d'entre eux vante des marchandises dont il sait pertinemment qu'elles ne seront pas utiles aux clients, mais "les affaires sont les affaires!" et ce qui compte, c'est le profit qu'on peut en tirer. Tel est son principe, et tant pis si le client est dupe ! Dans un cas précis, ses employés se sont moqués d'un client assez sot et inexpérimenté pour se faire vendre par leur patron un appareil de mauvaise qualité, alors qu'il en existe de bien meilleurs, et qui sont moins chers. Le patron savait cela tout aussi bien sinon mieux que ses employés, mais il voulait se débarrasser d'un vieil appareil, et il incita son client à l'acheter, en passant sous silence l'existence d'articles meilleurs. De plus, cette vente lui rapporta une belle somme. Ce commerçant, n'a-t-il pas exploité son prochain plutôt que de lui rendre service ? Pour lui, comme pour beaucoup d'autres, il ne s'agit pas d'une bavure unique, mais de la pratique courante des affaires. Qui pourrait encore nier que, dans le monde des affaires, il existe aussi deux sortes de croyants ?

Un autre commerçant, également chrétiens, profita d'une signature irréfléchie pour extorquer 200DM à un client, sous couvert du code commercial. Cela n'a plus rien à voir avec le service du prochain : c'est de l'escroquerie. Et ce cas n'est pas davantage une bavure isolée ; c'est conforme à la pratique de nombreux chrétiens convertis et nés de nouveau. Elle fut même approuvée par un serviteur de Dieu, ce qui prouve que, dans sa vie, il existe encore des domaines où le Saint-Esprit ne peut pas faire pénétrer la lumière divine. Mais cette pratique prit fin le jour où les autorités publiques l'ont interdite. Ainsi, dans ce domaine, la force publique avait plus de lumière d'En Haut que des chrétiens soi-disant convertis et nés de nouveau. Ce serviteur de Dieu justifia cette pratique dans les affaires, sous prétexte qu'on ne pouvait pas exiger qu'un commerçant reprenne une marchandise qui fut commandée ou même vendue. En fait, il n'est pas question de reprendre certaines marchandises telles que la nourriture. Et cependant, il arrive que des commerçants non chrétiens reprennent des articles d'usage, même des étoffes, sans la moindre difficulté, lorsqu'on les rapporte en parfait état. Il existe des magasins dont les propriétaires non-chrétiens donnent leur marchandise à l'essai durant huit jours, ou qui se déclarent prêts à la reprendre si le client n'est pas satisfait. Il est évident qu'une telle pratique ne peut être demandée à tous les commerçants, ne serait-ce que pour des raisons d'ordre technique. Néanmoins, ceux qui l'adoptent démontrent par là, d'une part qu'ils sont persuadés de la qualité de leur marchandise et qu'elle vaut son prix, et d'autre part qu'ils veulent servir le client et non l'exploiter. En revanche, ceux qui, par principe, ne reprennent pas la marchandise, prouvent ainsi qu'ils se préoccupent avant tout de leur profit. Il en est de même pour ceux qui retiennent 25% du prix -pour ne pas perdre leur profit_ quand la marchandise leur est rendue. Ce sont des chrétiens de Laodicée qui seront vomis, et des vierges folles qui seront exclues des Noces, même si elles ont prêché la Parole de Dieu. En définitive, dans les cas qui sont mentionnés, il ne s'agit pas de péchés occasionnels, dus à la faiblesse humaine, mais d'une attitude intérieure foncièrement fausse à l'égard de la profession qu'on exerce.

Sixième Point

L'abandon total implique également l'offrande de nos possessions terrestres à Dieu qui en est le possesseur légitime. Ainsi, nous ne serons plus que les administrateurs des biens que nous possédons. Ce n'est pas à nous , mais à Dieu de décider de l'usage que nous devons faire de nos biens, car Dieu dit : "L'argent est à moi, et l'or est à moi" (Agée 2:8). C'est un point douloureux pour la plupart des chrétiens, y compris ceux de Philadelphie, car, sur ce point, ils manquent de lumière et de connaissance. Néanmoins, il existe une différence de principe entre ces derniers et les autres chrétiens, quoique l'un d'entre eux prétendait que tous les chrétiens sont pareillement égoïstes en ce qui concerne l'argent. Mais cet homme a exagéré : il se prenait lui-même pour norme et, comme il n'est pas libre de l'égoïsme et de l'avarice, il croyait qu'il en était de même pour tous les autres. D'aucuns tranquillisent leur conscience en pensant que, si tous les autres chrétiens sont avares et égoïstes, il n'est pas grave de l'être également, tout comme le monde s'excuse ou se tranquillise avec les péchés des chrétiens -qu'ils soient faux ou réels. Mais les vierges folles peuvent se tromper avec le soi-disant péché d'avarice des vierges sages, car rien n'est plus difficile à juger que ce point-là, et, en dernier ressort, le jugement appartient à Dieu seul.

Nous avons une norme, bien qu'elle ne soit pas toujours valable dans chaque situation : c'est la dîme (Malachie 3:10). Mais, chose curieuse, sur ce point il y a désaccord même chez certains bons chrétiens. Ils disent que la dîme concerne l'Ancien Testament, et que, dans la nouvelle alliance, il n'est plus nécessaire de donner autant. Mais en y regardant de plus près, on constate que Jésus parle du péché de l'avarice_ comme de tout autre péché -avec beaucoup plus de sévérité que les textes de l'Ancien Testament. Si, autrefois Dieu demandait la dîme, dans le Nouveau Testament, Il demande tout : "Vends tout ce que tu as, distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux" (Luc 18:22). Ce n'était pas simplement un conseil (comme cela est enseigné par l'église catholique), mais un commandement divin pour ce jeune homme riche, et son salut en dépendait. En premier lieu, ce n'était valable que pour lui personnellement. Dieu ne l’exige pas de tous littéralement sous cette forme, mais d’après l’esprit et par sa signification, il reste valable d’une manière générale. Nous sommes tenus de livrer tout notre avoir au Seigneur, et nous ne pouvons le garder qu’en tant que gestionnaires. Comme Il avait le droit de tout demander au jeune homme riche, de même, Il a le droit de tout nous demander, et Il le fait dans certain cas. Mais ce qu’il nous demande à tous, c’est au moins la dîme, car en Matthieu 23:23, Jésus à ordonné de ne pas négliger de donner la dîme. Nulle part, Il ne fait la moindre allusion qui permet à Ses disciples d’en donner moins en cas de pauvreté. Il n’a pas désapprouvé la pauvre veuve parce qu’elle avait mis dans le tronc tout ce qu’elle avait pour vivre. Il ne dit pas qu’elle a été trop généreuse, ou qu’il n’était pas nécessaire de tant donner, mais Il constate seulement le fait qu’elle a donné plus que les autres. (Luc 21:2-4).

Il est significatif qu’après la Pentecôte, les premiers chrétiens aient parfaitement compris qu’ils n’étaient plus les possesseurs, mais les administrateurs de leurs biens. Dans Actes 4:32, il est dit expressément : " Nul ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais tout était commun entre eux ". Encore ne faut-il pas s’y méprendre et faire dire à ce passage que nous sommes obligés d’introduire une communauté de biens sur le modèle des communistes, car la communauté des biens des premiers chrétiens avait un tout autre caractère.

Ce n’était surtout pas une économie de contrainte, mais tout était né librement de l’Esprit et de cet amour brûlant qui les animait tous. Il n’est dit nullement dans la Bible que tous avaient vendu leurs champs ou qu’ils les auraient exploités en commun. Il s’agit avant tout de ceux qui ne possédaient que quelques terrains épars, et qui avaient un autre moyen d’existence, ainsi que de ceux qui possédaient plus de champs qu’il ne leurs en fallait personnellement pour assurer leur subsistance. Mais nous ne trouvons aucun indice dans le Nouveau Testament disant que des paysans, vivant du travail et du produit de leurs champs, les auraient tous vendus pour s’adonner ensuite à la fainéantise. Même si quelques uns avaient agi ainsi, il va sans dire que nous ne devons pas suivre leur exemple qui ne pouvait provenir que d’une fausse exaltation et non de Dieu. Il est certain que le Saint-Esprit qui agissait si puissamment au milieu d’eux, les aurait empêchés de continuer dans cette voie, si elle était apparue.

Nous devons accepter la leçon toujours valable sur la communauté des biens des premiers chrétiens, à savoir : la responsabilité réciproque au sujet de la prospérité et la conscience de notre solidarité comme membres du Corps de Christ. L’Eglise de Dieu forme une sainte famille de Dieu, dans laquelle un membre sert l’autre avec les dons qui lui viennent de Dieu, non dans la contrainte, mais librement, dans l’amour que suscite le Saint-Esprit.

Le but de l’Eglise de Philadelphie est le retour au premier amour de la première Eglise. Les péchés qui ont trait à l’argent sont l’obstacle principal pour retrouver ce premier amour. Ils revêtent diverses formes, de la cupidité à la dilapidation de son bien, car " l’avarice est une racine de tous les maux ". Celui qui veut appartenir à l’Eglise de Philadelphie doit avant tout accomplir un abandon total qui concerne ses bien terrestres, commencer à mettre la dîme de ses revenus à la disposition de Dieu, et aussi tout ce que Dieu lui demande, si l’Esprit le pousse à donner davantage. Il doit rester conscient de ce qu’il n’est plus le propriétaire, mais uniquement le gérant de ses biens terrestres.

Septième Point

Si l’abandon est réalisé sur le point qui précède, un nouveau signe apparaîtra : c’est l’unité de l’Esprit. Combien l’Eglise de Dieu n’est-elle pas déchirée aujourd’hui ! Bien que des efforts d’alliances aient commencé à jeter un pont entre certaines positions qui s’opposent, préparant une meilleure compréhension mutuelle, nous constatons que, dans les dernières décennies, les séparations sont de plus en plus nombreuses. (En Allemagne), une importante Alliance de Communautés s’est divisée, principalement à cause de Mamon. Certains chrétiens s’accommodent de cette division, dans la pensée qu’il en sera ainsi jusqu’à la fin. C’était également mon opinion jusqu’au jour où, par la vision qui me fut accordée, j’ai été mieux instruit.

Comment cette unité doit-elle se réaliser ? Dieu répond : Non par ce que font les hommes ou par ce qu’ils organisent, mais uniquement par le Saint-Esprit. A cet effet, il faut Lui céder la place, sinon Il ne peut agir, car le Saint-Esprit ne force personne et Il n’utilise pas de moyens violents. Il agit en silence et attend qu’on le Lui permette. Comme seuls les chrétiens de Philadelphie, en tant que vierges sages, Lui font de la place, Il ne réalisera l’unité qu’entre eux. Quant aux chrétiens de Laodicée, puisqu’ils sont des vierges folles, Il ne peut que les abandonner à leur sort, car il y aura des vierges folles jusqu’à la fin, et celles-ci ne seront unies que par les persécutions de l’antéchrist. Toutefois, cette unité-là n’est pas la véritable, car elle ne provient pas de l’Esprit de Dieu, mais de l’antéchrist; elle est donc purement extérieure. Se consoler avec l’espoir d’une telle unité est aussi absurde que si des enfants qui se querellent, malgré les exhortations de leur mère à faire la paix, se disaient : quand le père rentrera ce soir, son bâton nous mettra d’accord; en attendant, nous aimons bien nous chamailler. Ainsi parlent les chrétiens de Laodicée, dans leurs folie. Par contre, les chrétiens de Philadelphie, avertis par les tendres traits de l'Esprit-Saint, se font libérer sans tarder de tout ce qu’ils reconnaissent comme étant un péché surtout de l’orgueil, de toute propre justice pharisaïque et de l’entêtement, car ce sont les plus gros obstacles à l’unité. Sous la direction de l'Esprit, ils seront alors, non collés ensemble d’une manière superficielle, mais soudés en une unité de l’Esprit qui est indestructible. Le Saint-Esprit n’atteindra son but que chez ceux qu’Il peut préparer pour faire cet abandon complet à leur Seigneur et Sauveur.

Mais où sont les chrétiens de Philadelphie et comment s’unissent-ils ? Ils peuvent être dans toute Eglise et Communauté. Il n’est pas nécessaire d’en créer de nouvelles, au contraire, ces chrétiens restent là où ils sont, afin d’être lumière et sel pour leur entourage. L’Eglise de Philadelphie n’est pas une organisation humaine, mais un organisme formé par le Saint-Esprit. Comme Il n’agit pas uniquement de façon directe, mais qu’Il utilise aussi des instruments humains, ils se réunissent entre eux, dans leur milieu, pour la prière, pour s’entraider, s’encourager et progresser intérieurement. Ainsi, ils se rendent mutuellement attentif aux péchés et aux imperfections que le Saint-Esprit leur a montrés. C’est en les reconnaissant humblement que les vierges sages démontrent leur authenticité.

Huitième Point

Comme l’Eglise de Dieu ne peut être achevée sans le Saint-Esprit, elle prie pour la pluie de l’arrière-saison, promise dans l’Ecriture Sainte (Joël 2:23 / Zacharie 10:1 / Jacques 5:7). Et parce qu’elle reconnaît l’Ecriture Sainte toute entière comme règle de conduite, elle ne peut négliger des passages tels que Ephésiens 5:18, 1 Corinthiens 14:1,39. Elle doit s’efforcer d’obtenir les dons de l’Esprit, comme l’indique l’apôtre Paul, d’une manière sobre et biblique. Les plus âgés parmi les lecteurs connaissent les ravages et la désolation que le mouvement de Pentecôte (allemand) a causés dans ce domaine. Une chose pareille ne doit pas se renouveler. Il faut seulement fermer portes et fenêtres à l’illuminisme, tel qu’il se produisait en ces temps-là, mais encore le priver de point d’attaque. Pour cela, voyons de plus près pourquoi cet illuminisme a pu pénétrer dans nos assemblées d’une manière aussi effrayante. En prenant la Parole de Dieu pour base, je vois surtout deux causes qui méritent de retenir notre attention.

  1. A cette époque, on a souvent cherché à obtenir le Saint-Esprit d’une manière non biblique.
  2. L’Ecriture Sainte enseigne clairement que le Saint-Esprit ne peut être obtenu que par la repentance et la foi en Christ, notre Sauveur (Actes 2:38-39). Le don de l’Esprit-Saint est donc lié à une condition précise. Or, la majorité des chrétiens ne la remplit pas à fond, d’où leur pauvreté spirituelle. Le désir d’un grand équipement spirituel est justifié, mais pour qu’il soit satisfait, il faut accepter pleinement la condition requise, c’est-à-dire une profonde repentance et un abandon total. Il est donc inutile d’attendre une nouvelle Pentecôte, car l’Esprit de Pentecôte est déjà présent dans l’Eglise, et c’est Lui qui attend que nous nous livrions à Lui par un abandon de plus en plus complet, de sorte qu’Il ait une entière autorité sur nous, qu’Il puisse nous inonder et nous utiliser comme bon Lui semble.

    Or, que s’était-il passé dans le mouvement de Pentecôte (allemand) ? On croyait devoir attendre une nouvelle Pentecôte, mais comme le Saint-Esprit tardait à Se manifester, on voulait l’attirer par des prières tumultueuses, avec le désir de briller par des dons spirituels, plutôt que pour édifier l’Eglise. Cette manière orgueilleuse de vouloir tirer à soi et de force les dons de l’Esprit devait obligatoirement ouvrir la porte à l’illuminisme, car le Saint-Esprit ne s’obtient pas par la violence.

  3. A cela s’ajoutait encore le fait qu’on aspirait surtout au don que Paul estimait pourtant comme étant le moindre pour l’Eglise : le parler en langues. C’était le don le plus spectaculaire, et on pensait – peut-être inconsciemment – qu’il procurait la plus grande admiration. Or, Dieu ne nous laisse pas abuser de Ses dons pour un tel usage. Par contre, Dieu avait permis qu’un esprit d’exaltation malsaine se manifestât, afin d’enseigner aux croyants que les dons de l’Esprit ne peuvent être attirés de force par des cœurs qui ne sont ni sanctifiés ni humbles. Au lieu de s’humilier plus profondément et de s’abandonner davantage au Seigneur, les uns croyaient se contenter d’une conviction de péché superficielle, et les autres prirent peur même des dons spirituels authentiques, et ils retombèrent d’autant plus profondément dans le laodicéisme qui dit : " Je suis riche, je me suis enrichi et je n’ai besoin de rien " (Apocalypse 3:17). On prétendit ne pas avoir besoin des dons spirituels pour édifier l’Eglise, d’y parvenir avec son don naturel d’enseigner, bien mieux que ne le ferait l’Esprit de prophétie. Par conséquent, l’aspiration aux dons spirituels et à la plénitude de l’Esprit se trouva reléguée à l’arrière-plan. On craignit même d’en parler, de peur de se faire traiter de pentecôtiste camouflé. Seules, quelques voix isolées, dont celle d’Elias Schrenk, invitèrent inlassablement à rechercher une plus grande plénitude de l’Esprit et les dons spirituels. Mais ces voix se dissipèrent sous l’effet de la peur des mouvements de Pentecôte.

Cependant, les chrétiens de Philadelphie savent qu’il existe d’authentiques dons spirituels, et que ces dons doivent percer en eux beaucoup plus puissamment que jusqu’ici, afin que l’Eglise puisse parvenir à son accomplissement. C’est pourquoi ils prient pour être équipés avec davantage de dons spirituels, non pour eux personnellement, afin de briller, mais pour l’Eglise de Dieu. Ils se réjouissent toujours lorsque ces dons apparaissent, même si, personnellement, ils n’ont rien eu en partage. Ils ne méprisent pas le don du parler en langue, car c’est un don de Dieu pour lequel Paul rend grâces, parce qu’il améliore les hommes (1 Corinthiens 14:4). Et qui donc serait tellement saint pour qu’il ne nécessite plus d’amélioration ? Qui peut se permettre de mépriser un don de Dieu pour lequel Paul était pénétré de gratitude ? Serions-nous meilleurs que Paul ? En méprisant les dons de l’Esprit, ne mettons-nous pas en évidence l’orgueil sans bornes de l’homme qui croit pouvoir réussir sans Dieu et sans Ses dons spirituels ? Nous devrions plutôt avoir honte de la pauvreté de notre équipement spirituel, et prier le Seigneur de nous donner le collyre, afin que nous puissions voir à quel point nous sommes pauvres. Tant que nous l’ignorons, nous n’avons aucun désir de posséder les dons spirituels; et, faute de les demander, nous ne les recevons pas, car Dieu ne les impose à personne. Mais notre désir doit être pur. Demandons-les, non pour nous faire admirer, mais simplement parce que Dieu le veut ainsi et que nous devons Lui obéir. Egalement, parce qu’Il attend de nous des fruits, et que nous pouvons en porter si ce n’est par l’Esprit qui nous anime, car le Seigneur dit : " Sans moi, vous ne pouvez rien faire " (Jean 15:5). Pour que l’Eglise de Dieu soit accomplie, nous devons faire place, dans nos cœur et nos vies, à tous les dons spirituels que Dieu a promis, car par ces dons les péchés seront dévoilés (1 Corinthiens 14:24-25). Ce dévoilement des péchés est la condition pour obtenir un plus grand équipement spirituel. Ensuite, celui-ci est la condition pour parvenir à la ressemblance de Jésus par la transformation à Son image, et cette transformation est la condition pour participer à l’Enlèvement. En effet, Apocalypse 19:7 nous dit que " Son Epouse s’est préparée ". Cet enchaînement met en évidence que dans le Royaume de Dieu – comme dans la nature – tout est ordonné selon des lois, ainsi que Jésus l’énonce dans Ses paraboles.

Neuvième Point

Tout comme l’abandon total ne peut être quelque chose d'achevé une fois pour toutes, de même la plénitude et les dons de l’Esprit ne peuvent être une expérience définitive, car tout doit se renouveler et s’approfondir continuellement par l’obéissance de chaque jour et par la discipline de l’Esprit. Le Saint-Esprit sonde toutes choses, non seulement les profondeurs de Dieu, mais aussi les abîmes du cœur humain dans sa profonde corruption. Plus un homme sera rempli du Saint-Esprit, plus Christ sera glorifié à ses yeux, et sa confiance en Dieu sera augmentée dans la même mesure. De plus, il connaîtra toujours davantage les plus secrètes perversions et les péchés les plus cachés de son cœur. Des choses qu’il avait longtemps considérées comme anodines lui apparaîtront soudain comme étant des péchés. Dans ce cas, le Saint-Esprit voudrait le faire avancer d’un pas dans la sanctification, car Son but est notre entière sanctification, pour que notre être (esprit, âme et corps) soit conservé irrépréhensible lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ. Il ne demande pas trop de choses à la fois, et généralement, Il ne pose Son doigt que sur un seul point. Il faut alors céder en obéissant sur ce point précis; c’est d’une importance capitale pour notre avancement dans la vie spirituelle. Si nous sommes obéissants, le Saint-Esprit peut prendre d’avantage de place, sinon Il est attristé et se retire. Voyez l’avertissement de l’apôtre : "N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption" (Ephésiens 4:30). Il arrive souvent qu’un péché précis du passé nous soit révélé : un vol, un abus de confiance, un mensonge ou quelque autre péché secret. Le Saint-Esprit nous exhorte à le confesser devant les hommes ou à faire restitution. Le chrétien se trouve ainsi entre deux alternatives : le chemin de l’obéissance qui mène à Philadelphie ou celui de la désobéissance qui conduit à Laodicée, où l’on devient une vierge folle. Car, c’est alors un arrêt à mi-chemin dans la voie de la sanctification, et on ne peut plus progresser. Une fois de plus, nous voyons deux sortes de chrétiens : les uns sont restés en panne dès leur conversion ou plus tard dans leur sanctification, pour avoir désobéi au Saint-Esprit sur un point quelconque dans leur vie, et, par la suite, ils n’ont pu que régresser. Les autres sont restés sur le chemin de l’obéissance et de la discipline de l’Esprit et, par conséquent, ils avancent et vont de puissance en puissance et de clarté en clarté.

On commence à quitter la bonne voie, non seulement par désobéissance au sujet d’une faute commise, mais aussi par la désobéissance à la volonté de Dieu, dans la mesure où, un jour, elle a été reconnue clairement. C’était le cas d’une jeune fille qui avait reçu du Seigneur la conviction qu’elle devait entrer dans une Maison des Diaconesses. Elle s’était annoncée et avait été admise, lorsqu’elle reçut une demande en mariage d’un incroyant. Elle préféra suivre celui-ci, plutôt que de rester fidèle au Seigneur. Il n’est pas étonnant que, par la suite, elle fut neurasthénique pendant des années. L’abandon total signifie qu’il nous faut suivre le Seigneur en ce qui concerne notre champ d’activité et notre profession, pour être là où Il veut nous voir. Nous ne pouvons prendre ces décisions de manière indépendante, car elles appartiennent au Seigneur qui nous a délivrés et rachetés par Son sang. Que Lui seul puisse déterminer notre façon de penser, de parler, d’agir, afin qu’aucun domaine n’échappe à Son influence. Telle est la devise des chrétiens de Philadelphie.

Dixième Point

L’abandon total signifie que l’on est prêt pour le martyre éventuel, car dans Apocalypse 14:4, il est dit: "Les prémices suivent l’Agneau partout où Il va". Or, l’Agneau est allé à la mort pour nous. C’est pourquoi, les prémices sont également prêtes à mourir pour l’Agneau, s’Il le demande. Elles ne recherchent pas le martyre, mais ne s’y dérobent pas non plus, si le Seigneur le leur a destiné. Dieu regarde cette disponibilité de principe comme si elle était effectivement accomplie, de même qu’Il a considéré l’acceptation d’Abraham à sacrifier son fils comme étant un fait accompli. Ainsi, nous pouvons comprendre que, pendant le millénium, les prémices régneront avec Christ et avec les martyrs nommés dans Apocalypse 20:4.

Onzième Point

L’abandon total comprend aussi la mise en valeur du denier qui nous a été confié, et ceci, jusqu’au retour du Seigneur. Il faut donc rendre témoignage à la vérité qui nous a été confiée, partout où le Seigneur nous l’ordonne. Voici cet ordre : " Faites-les valoir jusqu’à ce que Je revienne " (Luc 19:13) et : " Ce qui vous a été dit à l’oreille, prêchez-le sur les toits " (Matthieu 10:27). Sur ce point, il y a deux sortes de chrétiens.

Les chrétiens de Laodicée n’ont pas de responsabilité pour les autres. Pourvu qu’eux mêmes puissent aller au ciel, qu’importe si les autres prennent les rues larges et les chemins de l’abondance ! Ces chrétiens enterrent le denier qui leur à été confié, et ils tranquillisent leur esprit en pensant que leur denier importe peu, car il est insignifiant, et qu’en somme ils ne font de mal à personne. Ils ne veulent pas dilapider ce denier qui représente la connaissance de leur salut, mais ils veulent le garder fidèlement pour eux-mêmes, afin de le remettre là-haut au Seigneur. Les chrétiens de Laodicée n’ont pas la compréhension des péchés d’omission. Ils n’ont pas voulu qu’ils soient révélés. Malgré l’ordre divin de travailler pour le Seigneur, ils ont vécu dans l’illusion que cela ne les concernait pas. Quel ne sera pas un jour leur étonnement en entendant le verdict de la bouche du Seigneur : " Le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors où il y aura des pleurs et des grincements de dents " (Matthieu 25:30).

Les chrétiens de Philadelphie sont bien différents. Ils n’ont que peu de puissance, pas de dons éclatants : ce sont de petites gens. Il agissent comme il est dit dans les vers suivants :

    " Si, tel que Paul, tu ne peux prêcher,

    Si, comme les anges, tu ne peux parler,

    Alors, de Jésus, tu peux témoigner,

    Et dire comment Il t’a sauvé.

    Si les forts, tu ne peux les gagner,

    Si les vieux ne veulent s’approcher,

    Alors, tu peux conduire les tout petits,

    Dans les bras de Jésus-Christ ".

Et s’ils ne sont pas capables de faire cela, ils transmettent leur connaissance du salut sous la forme de textes imprimés, à moins qu’ils ne soutiennent matériellement ceux qui veulent s’en charger. Ainsi, malgré leur peu de puissance, mais à cause de leur fidélité au Seigneur et à sa Parole, une porte leur est ouverte, et personne ne peut la fermer.

    Douzième Point

L’abandon total aura pour conséquence de nous libérer des contraintes de la vie du corps, principalement au sujet de la nourriture et de la boisson. Il n’est pas question d’un ascétisme qu’on se fabrique soi-même, mais il s’agit de ce que Jésus a exprimé en Luc 21:34-36 : " Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s’appesantissent par les excès ou l’ivrognerie et par les soucie de la vie, et que ce jour ne fonde sur vous à l’improviste, comme un filet, car il viendra sur tous ceux qui habitent la surface de la terre. Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de paraître debout devant le Fils de l’homme ". Sous ce rapport, il existe également deux sortes de chrétiens : ceux qui vivent pour manger, et ceux qui mangent pour vivre. Le pasteur Modersohn raconte qu’un serviteur de Dieu avec lequel il était à table dans un hôtel, après avoir examiné le menu, lança cette question au garçon : "N’avez-vous donc pas quelque chose de raisonnable à manger" ? De même, certains personnes pieuses passent d’une maison de repos à une autre, parce que la nourriture les déçoit partout. Toutes leurs pensées et leurs aspirations ne se portent que sur le manger et le boire et, de plus, elles prétendent avoir besoin d’un certain standard de vie. Elles l’exigent même, sont insatisfaites et deviennent maussades quand tout ne va pas comme elles le désirent. Ces personnes auront forcément des soucis de nourriture, comme ce fut le cas pour le peuple d’Israël dans le désert : il fut vaincu à cause de ses murmures, et ne put atteindre le but promis. Il en sera de même pour tous ceux qui ne se laissent pas affranchir de leur assujettissement aux excès de table. Pendant la tribulation du temps de l’antéchrist, ils seront bien obligés d’apprendre ce qu’ils n’ont pas voulu apprendre avant.

Les chrétiens de Philadelphie, par contre, se déchargent entièrement sur Dieu de leurs problèmes de nourriture, satisfaits et reconnaissants de ce qu’Il leur donne. S’ils sont invités à un festin, ils s’en réjouissent comme des enfants, et s’ils doivent jeûner, ils remercient également, sans murmurer. Mais les vierges folles se fâchent quand l’habituel morceau de viande ne leur est pas servi, ou si elles doivent renoncer à leur plat préféré. Hélas ! leur nombre est grand. C’est pourquoi Jésus adresse cette sévère recommandation à Ses disciples (et non au monde), afin qu’ils soient trouvés dignes d’échapper aux tribulations du temps de l’antéchrist, et puissent paraître debout devant le Fils de l’homme.

Référence: L'accomplissement de l'Eglise de Philadelphie du temps de la fin et son Enlèvement, Christian Röckle - Editions Philadelphie

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