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Les Choses Qui Restent Inchangées
Par Ron Man
Texte au format PDF à télécharger (20 Ko).
Dans l’Eglise de Jésus-Christ du monde entier, l’adoration a été caractérisée par une incroyable diversité. Cette diversité semble être permise par le Nouveau Testament qui, cependant, ne donne ni ligne de conduite particulière pour la pratique de la louange, ni exemples précis. On peut en déduire que Dieu laisse à son peuple une grande autonomie pour appliquer sa sagesse dans le choix d’une forme de louange. Une louange adaptée à des personnes en particulier, des périodes particulières ou des endroits particuliers.
Ainsi, nous voyons que Dieu est adoré dans un déploiement impressionnant de diverses langues, formes, styles, liturgies, tenues vestimentaires, musiques, etc..
Devant toute cette diversité, nous pouvons nous poser une question : quelles sont les choses invariables ou non négociables dans cette panoplie d’options pour la louange ? Quels sont les dénominateurs communs sans lesquels la louange ne serait pas conforme aux normes bibliques ou carrément pas chrétienne ? Y a-t-il des éléments qui unissent les vrais adorateurs de tous âges et du monde entier ?
Il existe certainement des points de doctrine, des fondamentaux de la foi qui définissent le chrétien qui marche véritablement par la foi et qui, par conséquent, est apte à adorer en vérité comme Jésus nous l’a commandé. Jean 4:23; 24 : « Mais l’heure vient et c’est maintenant, où les vrais adorateurs adoreront le Père en Esprit et en vérité ; car ce sont de tels adorateurs que le Père recherche. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en Esprit et en vérité.»
A côté d’une base doctrinale commune, il existe d’autres éléments vitaux que Dieu nous a donnés pour garantir la continuité et la pureté de la louange qu’Il engendre. La louange de son peuple, qu’Il encourage et dans laquelle Il se délecte.
Ce sont des choses que nous devrions rechercher, quel que soit l’endroit où nous nous trouvons dans le monde, c'est-à-dire qu’il ne faut pas nous arrêter au contexte géographique, racial, ethnique, économique ou culturel. Ces choses devraient être vivement encouragées lorsqu’on établit des églises ou dans d’autres situations où nous pouvons avoir une influence.
Le rôle de la Parole dans l’adoration
Dans les cultes de louange, le peuple de Dieu ne se rassemble pas pour échanger des idées au sujet de Dieu ou apprendre à le connaître davantage. La louange est plutôt notre réponse à ce que Dieu nous a déjà révélé à son sujet dans la Bible. Nous nous réunissons sous l’autorité de la Parole, à l’invitation de celle-ci et guidés par elle. Nous nous réunissons pour apprendre de la Parole, réagir ou répondre à la Parole.
Nos cultes d’adoration doivent être complètement imprégnés de la Parole de Dieu. Cela est certainement valable dans la prédication de l’Evangile, dans les lectures publiques, la prière de la Parole, la méditation, ou le fait de chanter la Parole (des passages de celle-ci ou des textes qui rendent fidèlement la vérité scripturaire). Le peuple de Dieu devrait lui répondre selon la réalité de Dieu : Il doit recevoir la gloire dont Il est digne. Cela signifie que la Bible doit avoir une place primordiale dans nos cultes. Elle doit être honorée, considérée comme le fondement, le guide et le protecteur de tous nos cultes. Si nous adorons en vérité, nous devons le faire en conformité avec la Parole de Dieu.
Comme John Scott l’a écrit : « En fait, que signifie « adorer Dieu » ? Cela signifie se glorifier dans son saint nom. Psaumes 105:3 : « Glorifiez-vous de son saint nom. » C'est-à-dire nous délecter en l’adorant pour ce qu’Il est, pour ce qu’Il nous a révélé de son caractère. Mais avant que nous puissions nous glorifier dans son nom, nous devons le connaître. »
D’où la nécessité de prêcher la Parole dans l’adoration publique, ou de la lire dans notre méditation personnelle. Ces choses ne sont pas étrangères à la louange. Elles en sont le fondement indispensable. Dieu doit pouvoir nous parler avant que nous ressentions le besoin de nous adresser à lui librement. Il doit nous révéler qui Il est, avant que nous lui offrions la louange qui lui revient. L’adoration de Dieu est toujours une réponse à sa Parole. Les Ecritures dirigent et enrichissent à merveille notre louange envers Dieu. La Parole de Dieu doit toujours être honorée dans notre louange, parce qu’elle nous parle de la gloire de Dieu.
Le rôle du Saint Esprit dans la louange
La mise en place de la louange se fait par le Saint Esprit. C’est lui qui travaille nos cœurs pour nous montrer notre besoin de Jésus Christ. Jean 16:8 : « Et quand Il viendra, Il convaincra le monde de péché, de justice et de jugement. » C’est l’Esprit qui apporte à nos cœurs la conviction que Dieu est aimant et digne de notre louange. C’est lui qui engage à la fois l’esprit et le cœur de sorte que notre louange est l’expression des deux. C’est lui qui vivifie notre esprit et rend notre louange sincère. Jean 4:24 : « Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en Esprit et en vérité. » Il est l’Esprit de vérité. Jean 14:17 : « L’Esprit de vérité que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas. Mais vous, vous le connaissez, parce qu’Il demeure près de vous et qu’Il sera en vous. » Et en tant qu’Esprit de vérité, Il illumine pour nous la vérité de Dieu.
1 Corinthiens 2:14 : « Mais l’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui et il ne peut les connaître parce que c’est spirituellement qu’on en juge. » De cette manière, nous pouvons le connaître et lui répondre de la meilleure façon. L’adoration doit se faire en vérité : Jean 4:23, 26 : « Mais l’heure vient, et c’est maintenant, où les vrais adorateurs adoreront le Père en Esprit et en vérité ; car ce sont de tels adorateurs que le Père recherche. » « La femme lui dit : je sais que le Messie vient, celui qu’on appelle Christ. Quand Il sera venu, Il nous annoncera tout. Jésus lui dit : je le suis, moi qui te parle.»
Le rôle de l’assemblée dans la louange
Peu importe la préparation ou le déroulement d’un culte de louange, peu importe l’équipe qui la dirige ou sa liturgie. Ce ne sont pas ces choses qui produisent une vraie louange collective. C’est plutôt la participation de tous qui fait que la louange est collective.
Romains 12:1 nous enseigne à présenter nos corps – toute notre vie – comme un sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, ce qui est de notre part un culte raisonnable. Un culte de louange ne sera pas un culte d’adoration commune si le peuple de Dieu ne marche pas avec Dieu et ne l’adore pas tout au long de la semaine. Et de tout son cœur, de sorte qu’il peut alors déborder dans une expression commune d’adoration et de louange. Nous devons dire à nos fidèles que la louange est un style de vie, ce n’est pas un événement.
En fait, la louange collective ne se manifestera pas si le peuple de Dieu n’est pas vraiment impliqué dans le culte. Cette expression de l’unité du corps, de l’engagement de tous les croyants n’est pas une option. Il nous est commandé de nous encourager les uns les autres par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels (Ephésiens 5:19 et Colossiens 3:16). La Parole de Dieu demande que tout le peuple de Dieu soit impliqué dans la louange, que nous ne soyons pas les spectateurs d’un événement ou d’un spectacle.
Le rôle de Jésus Christ dans la louange
C’est peut-être la plus grande et la plus cruciale des constances dans toute véritable louange et qui cependant est peu reconnue : le rôle du Christ vivant est de conduire notre louange. L’épître aux Hébreux nous enseigne sur le présent ministère de Christ, notre divin souverain sacrificateur. Sa prêtrise est perpétuelle. Il est celui par qui nous nous approchons du trône de la grâce. C’est lui qui compatit à nos faiblesses, qui continue, en tant que « Dieu fait homme », à être le médiateur entre Dieu et l’homme. Dans l’épître aux Hébreux (12:2), nous trouvons un résumé tout à fait clair du rôle de Jésus dans la conduite de notre louange. Selon l’auteur inspiré, Christ s’adresse à son Père avec les mots du psaume 22:23 : « Et Il dit : Père, je publierai ton nom parmi mes frères, je te louerai au milieu de l’assemblée.» Ce qui veut dire que Jésus vivant et glorifié entreprend, en qualité de souverain sacrificateur et médiateur, de révéler et d’enseigner la grandeur et la vérité de Dieu à tous ceux qui sont ses frères. Hébreux 2:11 :
« Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul. C’est la raison pour laquelle Il n’a pas honte de les appeler frères, lorsqu’ Il dit : « J’annoncerai ton nom à mes frères. »
La seconde partie d’Hébreux 2:12 nous montre une autre vérité remarquable. Jésus poursuit en disant : « Je te louerai au milieu de l’assemblée. » Lorsque nous nous mettons à louer, Jésus est au milieu de nous et, en un certain sens, c’est lui qui nous conduit lorsque nous chantons des louanges adressées au Père. Quelle extraordinaire vérité ! Pour commencer, cela nous prouve que le ministère de la musique dans l’Eglise n’a rien d’un divertissement ou d’une agréable entrée en matière. Elle revêt plutôt un caractère d’une importance particulière pour le Seigneur Jésus qui en est lui-même le ministre. Le verset suivant montre bien que Jésus est celui qui conduit notre adoration. Hébreux 8:2 décrit le « ministre » ou en grec le « liturgiste » ou encore le conducteur de l’adoration comme se trouvant dans le sanctuaire céleste – tout comme sont décrits les prêtres du premier tabernacle. Cela veut dire que le conducteur de l’adoration, le chœur, ou quiconque conduit cette partie du culte est comme l’un des représentants de Christ dans son ministère de conducteur de louange.
Dieu s’est réjoui de recevoir une incroyable diversité d’expressions dans la louange au cours des siècles et partout dans le monde. Non pas à cause de la valeur inhérente de cette louange, ni à cause de son excellence, mais parce que Jésus Christ, qui est le même hier, aujourd’hui et éternellement (Hébreux 13:8), se trouve au centre de cette louange, offrant lui-même un parfait sacrifice de louange au Père au milieu de son peuple. Notre louange devient acceptable parce que c’est en son nom que nous nous approchons et par lui que nous adorons.
Par conséquent, et considérant la grande diversité d’expressions de l’adoration partout dans le monde, encourageons-la à être appropriée et acceptable. Elle le sera si elle accorde une place toute particulière à la Parole de Dieu et à la puissante bénédiction du Saint-Esprit. Elle le sera si l’assemblée est pleinement impliquée et reconnaît qu’elle vient au devant du Père, couverte par Jésus Christ, qui lui-même la conduit dans la louange.
Référence: Article “Some Things Remain the Same” de Ron Man, in Mission Frontiers, "Worship that Moves the Soul. Recognizing the role of indigenous worship in church planting", juin 2001, pp. 26-29.
Ron Man travaille en Allemagne avec la grande mission européenne où toute son attention se porte sur le sujet de l’adoration. Son engagement sur le continent européen date de1969.
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