Voici
la chose associée intrinsèquement à tout ministère
prophétique : les desseins originels et ultimes de Dieu
pour et à travers Son peuple.
Nous avons besoin que notre
conscience soit éclairée par la signification des mots
" ultime " et " les desseins ultimes de Dieu " et
même " l’Eglise dans sa configuration ultime ", parce
que tout ce qui est ultime relève de l’intention de Dieu. Par
conséquent, apporter à un monde qui est temporel, opportuniste
et rempli de compromission les exigences ultimes de Dieu, c’est se trouver
soi-même en opposition avec tout l’esprit et le sens général
du monde. Le même esprit a malheureusement pénétré
même dans l’Eglise. Il n’y en a pas tant dans l’Eglise qui veulent
entendre parler des desseins ultimes de Dieu. Pourtant, si nous ne voulons
pas embrasser les desseins ultimes de Dieu, alors nous serons également,
par une sorte d’ironie, en déphasage total avec Ses desseins
immédiats. C’est uniquement par l’investissement dans la réalité
ultime que nous aurons une quelconque signification pratique. C’est
un paradoxe et néanmoins c’est une vérité. C’est
pourquoi nous sommes plus ou moins sans valeur, car nous avons contourné
ou nous méconnaissons les choses qui sont ultimes.
La relation entre l’ultime
et l’immédiat est précisément la même que
celle existant entre le passé et l’avenir. Nous n’avons aucune
signification immédiate à moins d’avoir embrassé
les choses qui sont ultimes. Les desseins ultimes de Dieu ont peu de
choses à voir avec notre gratification personnelle, en fait,
ils n’ont rien à voir avec elle, et qui donc a à cœur
d’embrasser quelque chose qui ne le concerne pas lui-même d’une
façon particulière ? Cependant, quand nous les embrassons,
alors tout l’enfer va mugir, et nous serons devenus nous-mêmes
des candidats à une opposition si féroce qu’elle n’aurait
jamais été notre partage si nous nous étions seulement
contentés des choses qui sont à portée de main.
A partir du moment même où nous embrassons les desseins
ultimes de Dieu, nous devenons des personnes marquées devant
les puissances des ténèbres.
Nous avons aujourd’hui
une compréhension superficielle ou inexistante des pleins et
ultimes desseins de Dieu dans et à travers Son peuple. L’Eglise
s’ennuie à mourir, elle manque d’une orbite, d’une ligne de pensée
et d’une direction parce que cette compréhension-là fait
défaut. Nous nous condamnons, par conséquent, à
des programmes et des réunions dont les formes sont malheureusement
prédictibles. C’est en embrassant ce qui est ultime et intégral
que l’Eglise devient la véritable Eglise. Cela est au cœur du
but même de notre être. C’est pour cette raison que Dieu
nous a donné le plein Evangile et la plénitude de Son
Esprit. Néanmoins, nous pouvons parler de l’Evangile et de l’Esprit
qui habite dans les cœurs sans toutefois avoir aucun des deux, du fait
que nous ne possédons pas le but complet. Je suis suspicieux
à l’égard des personnes qui se vantent d’un " plein
Evangile " et du " baptême de l’Esprit " mais qui
n’ont pas le but complet, parce que l’Esprit est donné pour ce
but même. Il ne peut pas être obtenu sans Lui.
Interpréter la
pensée de Dieu dans toutes les questions concernant le dessein
de Dieu, aligner tous les détails avec ce dessein, et faire en
sorte que ce dessein gouverne toutes choses.
C’est un fanatique !
Il ne s’agit pas seulement d’annoncer le dessein, mais de réclamer
que toutes autres choses par ailleurs lui soient liées. C’est
cela l’intensité prophétique et l’insistance prophétique.
Non seulement sommes-nous appelés à comprendre les pleins
et ultimes desseins de Dieu, mais toutes les autres choses qui constituent
notre vie et notre être doivent s’y rapporter. Cela requiert un
ajustement radical, et c’est la raison pour laquelle les prophètes
ne sont pas populaires. L’exigence est douloureuse et c’est pourquoi
les gens n’aiment pas l’entendre.
Un prophète montre
le continuum ininterrompu des choses passées, avec l’imminence
du futur eschatologique (se rapportant aux temps de la fin) qui culmine
dans la gloire théocratique. En d’autres termes, il est si conscient
de la nuée invisible des témoins représentés
par les saints des temps passés rendus comme présents
aujourd’hui, qu’il nous pousse vers l’accomplissement de la chose appartenant
au futur. Cette manière prophétique de voir la continuité
et la correspondance entre le passé et l’avenir est aussi la
façon de voir de Dieu, et c’est la façon dont Dieu aimerait
que toute l’Eglise voit. L’absence d’une telle vision provient simplement
d’un enracinement dans le temps ou de la culture elle-même, qui
est le produit du temps. Nous brisons le lien de la culture et de la
tradition qui est si rigide dans le temps, en nous évadant de
la trajectoire du temps même. Nous n’avons pas besoin d’attendre
de mourir pour entrer dans l’éternité, mais nous pouvons
déjà être dans cet endroit éternel. Nous
sommes déjà assis dans les lieux célestes avec
Christ. C’est la vision du prophète et il a la responsabilité
de communiquer cette vision d’une telle façon qu’il engage et
amène l’auditeur dans cette réalité même.
Le prophète voit l’élan et
le dessein de Dieu, l’image plus grande, la vue panoramique. Il n’est
pas celui qui s’attache aux futilités, aux détails :
" Comment faites-vous ceci et cela ? " Il voit la vue
d’ensemble qui surplombe tout, et c’est ce que l’Eglise a besoin de
voir si cela constitue le cadre de sa vie. Sans cette vue d’ensemble,
les relations fraternelles seront entièrement figées dans
le moment présent. Elles resteront dans des choses qui sont en
réalité si étroites et si insignifiantes, parce
qu’elles ne voient ni ce qu’elles font, ni comment, dans ce moment,
elles sont liées à un contexte beaucoup plus large que
celui dans lequel elles opèrent et vers où elles tendent.
Sans le survol prophétique, elles sont emprisonnées dans
le programme immédiat, qui a de fortes chances d’avoir été
enfanté par la chair ou par la nécessité de " faire
quelque chose ", et n’est pas dans le continuum des choses apostoliques
et prophétiques. Le prophète communique la perspective
éternelle, qui comprend aussi le passé. Nous n’appréhendons
pas plus l’avenir que le passé. Notre capacité de percevoir
les choses qui sont encore du domaine de l’avenir est entièrement
liée à l’appropriation des choses passées.
Si nous voulons être
de ceux qui se retournent pour voir le " buisson ardent "
tel que c’est inscrit dans le dessein de Dieu pour Israël, alors
nous avons besoin d’abord de nous retourner pour voir les problèmes
flamboyants concernant notre propre vie au lieu de passer par-dessus.
Nous ne pourrons pas nous retourner pour voir le " buisson ardent "
de Dieu au milieu duquel se trouve le Seigneur Lui-même, dans
la révélation de Lui-même qui attend ce moment d’un
genre particulier, si nous ne nous sommes pas d’abord " retournés
pour voir " les " buissons ardents " concernant les problèmes
de nos vies. Beaucoup d’entre nous regardons au loin. Nous y voyons
un passé ressemblant à une épave issue de mariages
brisés, de relations cassées, et de situations d’échec
par rapport à l’Eglise. Alors nous continuons sur quelque chose
d’autre et balayons le passé sous le tapis proverbial, mais nous
ne nous sommes pas retournés pour observer. C’est douloureux
et c’est pourquoi les gens ne se retournent pas, et ainsi nous regardons
à la prochaine situation afin de rayer la mémoire du passé.
Ceci découle de la propension humaine et c’est une propension
que le prophète ne peut se permettre. Il doit avoir le courage
de faire face à son propre passé et à ses propres
échecs. En fait, ces échecs ont de fortes chances d’avoir
été permis par Dieu pour le corriger afin qu’il ne rate
pas le " buisson ardent " lorsque vient le moment de son appel
final.
Ce message va rencontrer
de la résistance, parce qu’il n’est pas commode de se soulever
hors du temps. Le prophète doit adopter cette vision, qui est
un point de vue perdant, la première priorité pour l’auditeur.
Il ne s’agit pas d’une autre option, il s’agit de la voie à suivre.
La vision éternelle est LA vision, et il l’a imprimée
avec une telle force dans son discours qu’elle est devenue maintenant
la priorité de la personne qui l’entend. Voici ce qu’est la parole
prophétique: " l’événement ". Ce n’est
pas de l’information ou de l’inspiration, c’est la parole devenue " événement "
qui crée ce qui n’était pas auparavant, à savoir
la perspective éternelle, où la vision même de Dieu
devient maintenant celle du croyant. Le fait de se saisir de cette perspective
va déclencher une aliénation du croyant par rapport au
monde et par rapport à ceux qui voient encore d’une façon
conventionnelle, ce qui inclut sa famille.
Le prophète fige
en absolu les choses que le monde a rendu triviales, et il rend triviales
et relatives ce que le monde a cherché à rendre absolues
et ultimes. Il soutient le monde dans sa tête et il le renverse
complètement. Il proclame : " Ce que vous êtes
en train de célébrer est l’illusion même, et ce
que vous ignorez est d’une importance et d’une signification éternelles :
la façon de voir votre famille, votre vie quotidienne, vos actions,
la façon dont vous planifiez votre temps, vos ressources, votre
argent, votre avenir. La puissance de cette parole, et elle requiert
de la puissance, est liée tout à fait à l’envoi
authentique et à l’intercession cachée de celui qui apporte
la parole. Il n’est pas en lui-même un virtuose qui fonctionnerait
de façon indépendante du corps qui l’envoie. Il vient
s’opposer à tout le poids d’un ordre moral qui ne tire pas son
origine d’en haut mais d’en-bas, mais qui est devenu si normatif que
personne ne pense qu’il y a d’autre alternative, et pense même
que ce dernier est valide. Le prophète apporte une autre vision
appartenant à un type éternel qui est supposée
venir non seulement concurrencer l’autre vision, mais la détruire.
La vision doit donc être exprimée en puissance dans le
but de gagner l’approbation de l’auditeur.
Le prophète annonce
ou projette la fin imminente du monde dans une fureur et un jugement
apocalyptiques de telle sorte que soit enfanté le désir
languissant de voir les nouveaux cieux et la nouvelle terre où
habitera la justice. Le moindre investissement que nous avons dans ce
monde, le prophète le détruit, et rend manifeste le jugement
que Dieu est en train d’amener, par lequel tout ce qui n’est pas sanctifié
et séparé pour Lui, disparaîtra dans la conflagration.
Nous aspirons à cela parce que nous sommes saisis par la vision
de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre où habitera la justice.
Si ceci est ce qu’il faut pour que Dieu soit glorifié dans Sa
propre création, alors que cela vienne.
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