ACTES
2:38-42
" Après avoir entendu
ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre
et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Pierre leur
dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ,
pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit.
Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui
sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera…Ils
persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle,
dans la fraction du pain, et dans les prières ".
2 CORINTHIENS 4:16-18
" C'est pourquoi, nous ne perdons pas
courage. Et même si notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur
se renouvelle de jour en jour. Car nos légères afflictions du moment
présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel
de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles,
mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères,
et les invisibles sont éternelles ".
JACQUES 1:2
" Mes frères, regardez comme un sujet
de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposées,
sachant que l'épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut
que la patience accomplisse parfaitement son œuvre afin que vous soyez
parfaits et accomplis, sans faillir en rien. Si quelqu'un d'entre vous
manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement
et sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu'il la demande avec
foi, sans douter ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer,
agité par le vent et poussé de côté et d'autre. Qu'un tel homme ne s'imagine
pas qu'il recevra quelque chose du Seigneur : c'est un homme irrésolu,
inconstant dans toutes ses voies ".
J'aimerais parler de la souffrance. Souvent,
nous pensons qu'au nom de Jésus, tout ennemi doit partir. Toute maladie,
légalement a été portée à la croix. C'est vrai que Jésus a vaincu à
la croix toutes les adversités, toutes les oppositions. Nous savons
qu'Il a pris sur Lui nos péchés et nos iniquités, qu'Il a vaincu, qu'Il
nous a libérés de toutes les pressions négatives. En un mot, légalement,
c'est vrai que Jésus nous a rendus libres, mais honnêtement, il faut
reconnaître qu'il y a beaucoup de malades parmi nous, mais aussi beaucoup
de chrétiens qui ont des problèmes sur le plan familial, professionnel,
financier et dans le domaine des relations. C'est loin d'être le paradis
céleste sur terre. Donc, entre la légalité de la Bible et la réalité
de chaque jour, il y a pour beaucoup de vies un grand décalage. Il faut
être honnête et reconnaître que les inconvertis voient nos failles,
nos erreurs, nos chutes, nos problèmes familiaux, nos démissions, nos
trahisons, nos divisions, en un mot tout ce qui sort de nos caractères
lorsque la tribulation ou la difficulté vient. C'est facile de proclamer,
mais ce qui compte c'est ce que toi et moi, nous sommes et ce que nous
vivons au fond de nous, dans notre famille, dans l'Eglise locale, dans
le Corps de Christ et dans le monde.
La Bible parle de la souffrance. Elle ne
l'a pas occultée comme parfois nous le faisons avec nos slogans tout
faits. Elle en parle. Rappelez-vous Job et bien des hommes de Dieu.
Le mot souffrance veut dire pression, pression sur notre vie. Ce qui
compte, ce n'est pas la nature de la souffrance. Cela peut être une
maladie, un voisin, la persécution, une opposition. Tout ce qui fait
pression à l'intérieur est considéré comme souffrance. La majorité des
chrétiens refuse la souffrance et pense, par des méthodes de raccourcis,
en courant ici ou là, en demandant de multiples impositions des mains,
éviter cette vérité biblique. Mais Dieu ne bouge pas, sa Parole ne change
pas. Apprenons à changer nos mentalités. Dieu dit " Regardez comme
un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez
être exposés… " sachant qu'il y a une cause et un effet recherchés
par Dieu.
L'apôtre Paul dira encore " Si vous
souffrez avec Lui, vous règnerez avec Lui ". Cela veut dire que
nous pouvons accepter la souffrance au travers des circonstances, en
la traversant, en en triomphant. Mais nous pouvons la refuser, en levant
le poing contre Dieu. Elle nous écrase alors et nous perdons l'effet
positif de celle-ci. La Parole de Dieu dit " Si nous souffrons
avec Lui, nous règnerons avec Lui ". J'ai toujours pensé que cela
voulait dire les tribulations, les persécutions. Mais la Parole de Dieu
ne dit pas seulement les persécutions, pas seulement les oppositions,
mais tout ce qui crée une pression sur notre vie, dans notre foyer,
notre famille, notre relation fraternelle, notre travail, notre vie
de chaque jour.
La souffrance engendre le règne. Le refus
de la souffrance, comme une pédagogie de Dieu, supprime le règne dans
l'éternité. Pas de souffrance, pas de règne. Souffrir dans la foi et
la victoire prépare le règne. Ce n'est pas la nature de la souffrance
qui compte, mais la longueur, l'intensité, notre réaction face à elle
: amertume, incrédulité, fuite. Ne pensons pas qu'avec un slogan vite
fait, une prière vite faite, une autorité vite faite, tout se dégage.
La réalité de la vie, l'honnêteté face à la Bible doit nous faire reconnaître
que ce n'est pas toujours le cas, loin de là ! Je peux à ce moment accuser
le diable. C'est peut-être possible que ce soit le diable ! Mais je
rappelle que pour nous, notre Dieu n'est pas le diable. Le diable est
une créature et Dieu est au-dessus de lui. Rien de ce qui nous arrive,
même si c'est une légion de démons qui vient à l'assaut de ma vie et
arrive à me toucher, ne se fait sans la permission de Dieu. Si c'est
de ma faute, c'est un avertissement parce que j'ai ouvert une porte.
Mais si ce n'est pas immédiatement la faute d'un péché, c'est quand
même une permission de Dieu. Vous devez l'accepter. Si je me rebelle,
je me rebelle face à Dieu.
La Parole de Dieu dit " Reconnais l'Eternel dans toutes tes voies
", les bonnes comme les mauvaises. Jacques dit " Considérez
comme un sujet de joie complète les diverses épreuves…". Frères
et sœurs, faire croire aux gens et croire nous-mêmes que toujours tout
sera enlevé à la moindre prière est une erreur. Ce n'est pas vrai. Il
y a une formation dans la carrière de ce monde. Dieu permet que vous
et moi nous partagions parfois les mêmes problèmes que les autres, seulement
le résultat est différent. Le monde n'a pas de solution. Pour nous,
tantôt Dieu nous sort de là, par la victoire, dans l'exercice de notre
foi ; tantôt Il nous fait passer par l'épreuve du feu comme les trois
compagnons de Daniel, pour que nous soyons purifiés, blanchis, nettoyés.
La nouvelle naissance purifie nos cœurs.
Nous avons nos cœurs purifiés par la foi dans le sang de Jésus. Mais,
Dieu doit changer nos caractères et nos comportements conscients et
inconscients. Par la foi dans le sang de Jésus et sa mort au calvaire,
mon cœur est purifié dès ma conversion. Ma régénération purifie mon
cœur. Mais nos comportements, nos attitudes, nos caractères ne changent
pas comme cela. Dieu nous demande de demeurer dans notre salut, de persévérer
dans notre salut afin que nous ne courions pas en vain. Et si tu souffres
par la transformation que Dieu veut faire dans ta vie, tu règneras.
La vie chrétienne n'est pas un acquis, c'est un chemin et c'est seulement
si je vais jusqu'au bout que je serai sauvé " Celui qui persévèrera
jusqu'à la fin sera sauvé ". Mon frère, ma sœur, si tu t'arrêtes
en cours de route, malgré tes bonnes œuvres, tu seras perdu. C'est très
important. La nouvelle naissance purifie nos cœurs mais Dieu doit changer
nos caractères et comportements. " Chaque cheveu de votre tête
est compté " a dit Jésus. Rien de ce qui nous arrive n'échappe
au contrôle de Dieu. Même si c'est le diable qui me cogne, Dieu l'a
permis. Pourquoi ?
Parce que j'ai besoin de changer dans mon
caractère. Quels que soient vos charismes, vos résultats, vos dons spirituels,
quel que soit votre punch, votre foi, vos réussites dans l'œuvre de
Dieu et dans la vie, ces choses sont pour la terre et ne nous suivrons
pas là haut. Là haut, dans la Jérusalem céleste que Dieu prépare, dans
le royaume éternel, l'échelle des valeurs, le critère de la distribution
des places, le critère de la rétribution et de la fonction que vous
aurez dans l'éternité, dans le Corps de Christ, sera le résultat de
la nature d'amour Agapé que Dieu aura pu mettre en vous, pendant votre
vie ici bas. Là haut ce n'est pas la foi qui comptera, il y aura la
vue ; ce n'est pas l'espérance qui comptera, on verra ; c'est l'amour.
Mais pas l'amour humain, l'amour sentimental d'une mère pour son enfant
ou d'un frère, mais l'amour Agapé. Cet amour est altruiste, non pas
comme un devoir ou une obligation, mais c'est l'amour altruiste spontané
qui sort des entrailles du cœur. C'est son amour que Dieu veut développer
en vous et en moi pendant notre pèlerinage ici bas. Là haut, tout ce
que nous ferons, la source de ce que nous ferons, les motivations que
nous aurons, les manières d'agir et de faire, nos relations dans l'éternité
seront rejetés si leurs racines ne proviennent pas de l'amour éternel
de Dieu. Si tu n'as pas laissé Dieu travailler ta vie, ne pense pas
que tu seras forcément sauvé. Ce n'est pas vrai. C'est le diable qui
nous fait croire cela pour nous endormir. C'est une course, une course
importante. Seule la place que tu auras accepté de donner à l'amour
de Dieu, dans chaque recoin de ta vie, par ton renoncement, ton acceptation
là où cela coûte, seul cet amour là te qualifiera dans ta fonction pour
l'éternité. N'oublions jamais cela.
Dieu ne construit pas pour la terre. Sa
seule motivation est de sauver les âmes. Cette terre passera au feu
et disparaîtra. Dieu construit pour un royaume éternel qui ne finira
pas. Dieu se permettra de nous faire passer par le feu, d'une façon
parfois presque inhumaine parce que les souffrances du temps présent
produiront pour nous un poids éternel de gloire. Dieu n'est pas centré
sur la vie sur la terre, Dieu est centré sur notre préparation pour
l'éternité. Comprenons combien nous avons été séduits ! Combien bien
des chrétiens ont été conduits dans l'erreur parce qu'ils s'attachent
au matérialisme, à cette doctrine de la prospérité qui contente notre
désir de convoitise et notre orgueil de la vie. Nous sommes devenus
matérialistes, nous ne pensons qu'à la terre, nous réussissons pour
la terre. Mais lorsque l'on regarde, le caractère réel que parfois les
circonstances de la vie révèlent, comme une éponge pressée, dans la
vie de quelqu'un, on se rend compte que notre caractère chrétien est
désespérément pauvre, faux, trompeur bien souvent et qu'il ne correspond
pas à la réalité de l'amour de Dieu. Dieu permet des circonstances dans
votre vie pour faire sortir ça, pour vous le révéler. Dieu le sait déjà,
mais il vous le révèle.
De la même manière que Jésus, en tant qu'être humain, a dû passer par
la souffrance pour être perfectionné, de la même façon acceptons, nous
aussi, de passer par le même chemin. Alignons nos pensées, nos actions
et nos raisonnements là dessus. Vous ne pourrez entrer dans la perfection
éternelle sans regarder l'Eternel au travers des souffrances que vous
allez rencontrer. Cela peut être vos enfants, vos parents, votre conjoint,
votre chef de service. Dieu permet la souffrance pour vous arracher
de cette mentalité matérialiste, terrestre et pour vous donner, en vous
attirant ainsi à Lui dans la souffrance, la vision céleste, pour vous
attacher à Lui dans l'éternité.
Beaucoup de chrétiens sont préoccupés des
avantages matériels et réussites dans le monde alors que Dieu prépare
tout pour l'éternité. La Parole de Dieu nous invite à marcher les yeux
fixés sur Jésus, mais nous voyons beaucoup de chrétiens qui sont fixés
sur le matériel, la réussite, les aises. Ce sur quoi tu te fixes, ce
que tu regardes, tu le deviens. Si, nous marchons le regard fixé sur
le matérialisme, nous devenons un homme ou une femme qui pourra réussir
parce que Dieu nous donnera ce que nous voulons, mais nous aurons raté
l'éternité et rien ne nous garantit que nous serons dans le salut.
Les souffrances nous libèrent de notre
égocentrisme et permettent à Dieu de nous transformer. Sans le brisement
accepté, non pas supporté avec amertume, colère, en projetant sur les
frères et sœurs ou sur Dieu, je n'aurai jamais d'intimité profonde avec
le Père Céleste. Dieu ne peut rien faire avec ceux ne qui sont pas brisés.
Ils ne posent que des problèmes dans les églises. Dieu ne demande pas
que l'on travaille pour Lui, Il veut, Lui, travailler au travers de
nous. Sans le brisement, je n'aurai jamais d'intimité profonde avec
le Père Céleste. Nous vivons dans une génération qui n'aime pas souffrir,
qui refuse la souffrance, qui refuse les contraintes et les contrariétés,
"… ayant l'apparence de la piété mais refusant ce qui en fait la
force ". Il y a énormément de chrétiens superficiels. Ils chantent,
ils prient, ils louent, mais le cœur n'y est pas, la profondeur n'y
est pas. On connaît beaucoup de choses intellectuellement, mais on n'a
pas cette intimité profonde avec Dieu. On ressent quand quelqu'un vit
dans l'intimité avec Dieu. C'est incontournable. Dieu ne fait pas de
nous des superficiels, Dieu veut faire de nous des enfants d'adoption.
Nous avons été adoptés et Dieu nous prépare pour régner avec Lui.
Le chrétien a été ensemencé, régénéré ;
il a la semence de Dieu en Lui. Dieu nous a introduits dans la trinité.
Aucune créature, être humain, animal, les anges non plus, aucun être
vivant n'a ce privilège. Le chrétien est le seul qui a été introduit
dans la famille de la trinité. Pour régner avec cette trinité, il faut
accepter que Dieu fasse le travail. Cela coûte.
Beaucoup d'entre nous ont été séduits ;
le Corps de Christ a été séduit ; des pasteurs ont été séduits. Il n'y
a qu'à regarder les livres qui sont écrits. La grande séduction est
la réussite, la libération légale des conséquences du péché, croire
que tout chrétien n'aura plus de problème, ni souffrance. Alors, que
la véritable vie, c'est de les affronter, en restant intérieurement
dans la persévérance de la foi. Une chenille pour devenir papillon doit
grignoter le cocon et avec des efforts faire craquer le cocon pour sortir.
Si vous aidez un papillon à sortir du cocon, vous en faites un bâtard.
Ses ailes n'auront pas la force que l'effort d'entrer dans la vie lui
aurait donnée et le premier animal qui passe le mange. De la même façon,
si vous aidez un poussin à sortir de sa coquille, il n'aura pas la force
d'affronter la vie et sera mangé rapidement. Notre bonté d'âme, notre
sentimentalité humaniste, notre amour qui est en réalité de la faiblesse,
servent parfois à faire des bâtards. Nous aidons beaucoup trop les gens
et nous en faisons des bâtards au lieu de leur apprendre la notion de
la souffrance, à affronter la vie pour que leurs membres spirituels
se développent et qu'ils deviennent forts de caractère. C'est une erreur
tragique. Parfois les parents ont trop facilité la vie de leurs enfants
qui deviennent des jeunes gens, des hommes, des femmes, sans profondeur,
sans caractère fort, avec une mentalité d'assisté. On leur doit tout,
ils réclament tout et ils méprisent les autres. Le drame est qu'ils
ne s'en rendent même pas compte. Dieu veut redresser cela.
Acceptons la souffrance en renonçant aux
choses de la vie qui prennent la place ou empêchent notre consécration
totale à Dieu. La nature de péché est encore là. Certes, elle a été
crucifiée, mais nous devons la maîtriser, la juguler dans la foi. Cela
veut dire que nous avons des tentations " La chair a des désirs
contraires à ceux de l'Esprit ". Il en sera ainsi toute notre vie.
La souffrance est d'accepter de renoncer à des loisirs pour visiter
quelqu'un de malade, un orphelin, une veuve, quelqu'un qui est seul.
Cela s'appelle crucifier sa chair par amour pour Christ et exprimer
cet amour à un frère ou une sœur. Combien d'entre vous ont fait une
visite à l'hôpital récemment ? Etre chrétien, c'est apprendre à renoncer,
c'est un engagement total envers Dieu. Notre vie ne nous appartient
plus. Cela ne veut pas dire que nous ne pouvons plus avoir de loisir.
Mais, tout doit être fait pour la gloire de Dieu. Cela coûte. Cela coûte
d'aider quelqu'un. Se charger de sa croix, c'est renoncer volontairement
à des choses que j'aimerais faire pour faire quelque chose que Dieu
me demande à la place.
Il y a une théologie qui dit que l'on ne
peut pas perdre son salut. C'est facile à dire. Mais la Parole de Dieu
nous dit que si Dieu n'a pas hésité à couper l'olivier franc, il n'hésitera
pas non plus avec toi. Crains Dieu. Beaucoup de chrétiens ont perdu
la crainte de Dieu. On dit " Dieu est tellement bon ". On
a réduit Dieu à un copain. Ce n'est pas vrai ! C'est le pire mensonge
du diable ! Une réelle relation avec Dieu nous donne la crainte de Dieu.
Tu as foi en son amour, tu comprends son amour, mais tu as la crainte
de Dieu, parce que Dieu n'est pas un copain. C'est mon Père Céleste.
Lorsque l'on voit la légèreté maintenant du comportement, des motivations,
des attitudes, tout ce que les gens peuvent faire en se déclarant chrétiens
: ils chantent, ils dansent, ils louent, mais Dieu dit " Où est
la crainte qui m'est due ? ".
Dans le livre de l'Apocalypse, il est parlé
de ceux qui craignent Son Nom. Dans l'éternité, nous aurons la crainte
de Dieu, un respect incroyable. Nous devons prier pour que nous ayons
au fond de nous la crainte de Dieu parce que si j'ai la crainte de Dieu,
il y a des choses que je ne ferai plus, des choses que je penserai plus,
des réactions que je n'aurai plus ou si je les ai, je m'humilierai devant
Dieu. Dieu permet cette école de la souffrance dans ma vie, pour que
ce brisement, progressivement, me fasse entrer dans la nature de Dieu.
J'accepte les souffrances ou je les refuse.
Tout a été accompli. Aux yeux de Dieu,
vous êtes parfaits, adoptés, guéris, sauvés. Tout a été fait. Le problème
n'est pas de faire des œuvres pour gagner cela. Le problème est d'oser
croire que tout m'a été donné et d'entrer dans cette réalité par la
foi en renonçant, en me débarrassant de tout ce qui dans les circonstances
de ma vie empêche ces choses de se développer en moi. Acceptons de renoncer.
Paul n'a pas dit " Je suis apôtre,
je fais des prodiges, des miracles, des guérisons. Tous les dimanches,
j'apporte des dons spirituels, paroles de connaissance, paroles de révélation.
J'ai l'autorité. Je suis apôtre ". Non. Il n'a pas dit cela. Il
a donné comme premier signe de son apostolat, la patience dans l'épreuve,
la douceur dans laquelle il accueillait la souffrance qu'il traversait.
Ses souffrances étaient multiples. Le signe de l'apostolat était la
persévérance et la douceur dans la souffrance. Le témoignage du surnaturel
ne vient qu'après et peut être trompeur. Dieu dira à Samuel " L'homme
regarde aux apparences, mais Dieu regarde au cœur ". Mon frère,
ma sœur, tu peux prophétiser, c'est biblique, mais Dieu regarde à ton
cœur, à ta motivation. Ce n'est pas le rayonnement charismatique que
nous avons qui compte pour Dieu, mais ce que nous sommes dans notre
cœur. C'est la seule valeur éternelle. Dieu " amour " ne donnera
une place là haut qu'à ceux dans lesquels Il aura pu mettre son amour
Agapé et non l'amour naturel car dans l'éternité, seule la nature d'amour
de Dieu, en toutes choses, pourra subsister et notre place. Notre rejet
dépendra de la transformation que nous aurons acceptée en nous ici bas
HEBREUX CH 11 " …certains fermèrent
la gueule des lions, vainquirent des armées à la guerre, éteignirent
la puissance du feu, guérirent de leur maladie, remportèrent des combats
de foi… ": formidable. C'est une partie du témoignage. Mais n'oublions
pas les autres qui n'étaient pas moins dignes du royaume de Dieu, d'autres
qui n'avaient pas de miracle surnaturel, d'autres dans lesquels Dieu
travaillait le caractère en profondeur "… dénués de tout, sciés,
torturés, lapidés… ". Ils n'ont pas joué les héros pentecôtistes.
Ils ont été abandonnés, trahis. L'apôtre Paul disait " Je reste
seul. Ils m'ont tous abandonné par amour pour le siècle présent ".
C'est la part des serviteurs de Dieu. Ils seront toujours lâchés à un
moment donné parce que les gens ne veulent pas aller jusqu'au bout.
"Eux dont le monde n'était pas digne… ". Ils étaient libérés
de la terre, libérés des convoitises de la chair, libérés du monde.
La Bible nous dit qu'ils n'ont pas obtenu ce qui leur était promis.
Cela ne veut pas dire qu'ils ne l'ont pas obtenu dans l'éternité, mais
ils ne l'ont pas obtenu sur la terre.
Il y a des choses que Christ t'a acquis légalement à la croix du calvaire,
mais que dans sa souverainement, dans sa prescience, dans son travail
dans ta vie, ne te donnera pas, pour te changer, pour te transformer
afin qu'Il puisse te le donner pleinement dans l'Eternité. Il faut l'accepter.
Cela ne sert à rien de jouer à l'enfant gâté, de pleurer. Non ! Acceptons
de nous humilier sous la puissance main de Dieu et Dieu nous élèvera
au temps convenable.
Sommes-nous d'accord d'entrer dans cette
dimension qui est la véritable vie chrétienne. Si nous souffrons avec
Lui, nous régnerons avec Lui. Souffrance = Gloire. Refuser la souffrance
= perdre le règne.
Les premiers chrétiens privilégiaient les
relations. Ils étaient ensemble, vivaient ensemble. Ils étaient là au
bon moment. " N'abandonnez pas vos rassemblements comme c'est la
coutume de quelques-uns " dit l'épître aux Hébreux. La préparation
pour l'éternité se passe à veiller, à entretenir nos relations fraternelles.
La première Eglise, c'est la famille. La deuxième c'est l'Eglise locale.
Il y en a qui ont des relations avec les ministères dans le Corps de
Christ, mais ils n'ont pas de véritables relations dans l'Eglise locale.
C'est une erreur. Commençons par notre famille naturelle, puis notre
famille spirituelle et élargissons. C'est important. Ce qui compte,
c'est notre relation avec Dieu et avec nos frères et sœurs. Certains
chrétiens ne peuvent pas dire bonjour à d'autres parce qu'ils sont fâchés
pendant des semaines, des mois, voire des années. Si vous pensez hériter
du royaume dans ces conditions, vous êtes séduits. Les premiers chrétiens
privilégiaient les relations. Ils étaient passionnés. Ils avaient un
profond respect pour Dieu et pour leurs conducteurs. Quand vous avez
un respect pour Dieu, vous ne vous habillez pas n'importe comment. Les
parents n'osent plus rien dire devant l'habillement de leurs enfants.
Ne cherchez pas à plaire aux hommes, cherchez à plaire à Dieu. Pendant
la louange, les prophéties, les gens discutent entre eux. On a perdu
le respect envers les conducteurs. Les conducteurs ne sont pas parfaits
mais il y a un appel de Dieu sur leur vie et ils ont droit au respect.
Les premiers chrétiens n'avaient qu'une
préoccupation : servir le Seigneur, évangéliser, témoigner autour d'eux
de la joie qu'ils avaient de leur consécration totale. Et, Dieu s'occupait
de leur époux et de leur épouse, de leur salaire, de leur foyer, de
leur avenir. Leurs cœurs n'étaient pas tournés vers la réussite matérielle,
mais vers le ciel. Quelles sont nos priorités ? " A quoi servirait-il
à un homme de gagner le monde entier, s'il perd son âme ? ". Il
y a toujours dans l'Eglise un noyau qui fonce, mais il y en a beaucoup
qui ne fonce plus. Pourquoi ? Blessures de la vie, échecs, déceptions.
C'était une formation de Dieu dans ta vie. Tu as peut-être refusé cela,
mais la déception est la plus grande école que Dieu permet dans nos
vies. Dieu nous appelle à avoir la vision de l'éternité qui nous attend.
Nous aurons tous à comparaître devant le tribunal de Christ où il nous
sera donné selon le bien ou le mal que nous aurons fait sur terre. Personne
ne pourra y échapper.
Ils étaient généreux, positifs. Ils attiraient
l'onction. Ils attiraient les gens. Ils étaient audacieux. Ils étaient
innovateurs. Le vrai baptême du Saint-Esprit nous rend audacieux. Nous
avons tous peur et honte devant les autres, mais le vrai courage c'est
de mourir à cela, c'est de ne pas nous laisser dicter notre comportement
par la peur, mais de demander au Saint-Esprit la force de la vaincre.
C'est cela la preuve d'un véritable baptême du Saint-Esprit.
Il y a chez certains un besoin maladif,
qui révèle une séduction profonde, d'être constamment à la recherche
de l'onction. " Tel prédicateur a l'onction ou non… telle réunion
était bonne parce qu'il y avait l'onction …il n'y a pas d'onction…cette
réunion était morte, sans vie…". La plupart des chrétiens jugent
la réalité spirituelle d'un homme ou d'une femme ou d'une réunion ou
d'un culte à l'onction réelle ou apparente. Les chrétiens cherchent
l'onction. C'est faux. La Bible ne nous dit pas de chercher l'onction,
mais de chercher le Seigneur. C'est une séduction, un lien qui est sur
beaucoup dans l'Eglise de Jésus-Christ. La Bible nous dit de chercher
le Seigneur et l'intimité avec Lui pour former notre caractère. Une
onction ne nous change pas, sauf miracle extraordinaire. C'est la recherche
de Dieu, personnelle, la méditation de la Bible, la louange, l'adoration
et l'obéissance à ce que Dieu nous montre qui nous transforment. Le
reste glisse. Les gens cherchent l'onction. Souvent cela ne me transforme
pas, mais peut me lier ou me séduire. Chercher les manifestations au
lieu d'une intimité avec le Père Lui-même nous appauvrit au lieu de
nous enrichir, nous affaiblit au lieu de nous fortifier.
Prenons l'exemple des paroles de connaissance,
dont nous sommes friands. Un prophète ou quelqu'un qui a un don réel
de prophétie a cette capacité, par l'esprit de Dieu, de lire dans l'âme
de quelqu'un à un moment donné. Certains peuvent vous prophétiser des
choses justes parce qu'ils ont reçu un don juste de Dieu. Ils vous donnent
des détails sur votre vie, sur vos pensées, sur les choses que vous
avez en vous. C'est vrai, c'est juste. Ils ont cette capacité, mais
là où le drame vient, c'est qu'une fois qu'ils ont donné des détails
justes, vous avalez tout ce qu'ils vont vous dire en ce qui concerne
l'avenir de votre vie et là, il y a danger. Il y a beaucoup de chrétiens
qui ont été blessés à cause de belles prophéties qu'ils ont reçues.
La révélation d'une situation était juste, mais ce que le prophète a
rajouté comme orientation pour la vie de l'autre était faux. Il a reçu
une partie de Dieu et a mis une partie de lui-même après, consciemment
ou inconsciemment. Il y a eu des choses justes, mais l'avenir n'est
pas forcément juste.
Bibliquement, un ministère de passage n'a
pas le droit devant Dieu, de donner une prophétie d'orientation pour
l'avenir à un chrétien de l'Eglise, sans que les responsables soient
là, parce que lui s'en va, et nous nous restons avec la personne. Nous
connaissons son caractère et souvent cela pose des problèmes. C'est
anti-biblique. Paul a été envoyé par ceux qui priaient avec lui, qui
étaient autour de lui. Paul n'a pas couru au loin pour recevoir une
prophétie. Si vous cherchez ces choses, vous allez les trouver et au
lieu de recevoir une bénédiction, vous aurez un lien prophétique sur
votre vie. Frères et sœurs, je ne suis pas contre les prophètes et les
prophéties. Savez-vous ce qui caractérise un vrai prophète ? Ce n'est
pas quelqu'un qui entraîne les chrétiens de convention en convention,
derrière lui. Il a peut-être reçu des dons, un ministère, mais ce n'est
pas comme cela que Dieu travaille. Un vrai prophète nous conduit à chercher
Dieu dans le secret de notre chambre. Ne cours pas après un homme mais
après Dieu. Un véritable prophète qui a l'onction t'attire à Dieu, mais
pas à lui. Ne cherchons pas ses choses, mais le Seigneur et faisons-lui
confiance que, dans sa souveraineté, c'est Lui qui nous donnera au bon
moment la parole de connaissance, c'est Lui qui nous donnera une prophétie.
Les prophéties qui ont marqué ma vie et qui se sont réalisées sont celles
que je n'attendais pas. Je ne les cherchais pas. Ne cherchez pas les
manifestations car un jour le diable vous en donnera et vous ne pourrez
pas voir la différence. Jésus a dit " Mes brebis connaissent ma
voie, elles ne suivront pas un autre ". Il y a beaucoup de désillusions,
de scandales.
Prenons du temps avec la Parole de Dieu
en la méditant, seul à seul avec Dieu. C'est la seule nourriture valable.
Bien sûr que Dieu va permettre à des orateurs, des ministères de nous
faire du bien, mais nous ne serons pas dépendants des hommes. Soyez
dépendants de Dieu qui vous donnera une parole au temps convenable,
pas parce que vous y êtes attachés, mais parce que Dieu juge que c'est
le moment où vous êtes capables de la recevoir. Un véritable prophète
a pour fruit non pas des gens qui courent après lui de réunion en réunion,
mais ceux qui après l'avoir entendu sont poussés dans leur chambre secrète
pour rechercher le Seigneur lui-même, par la soif véritable envers Dieu
que ce prophète authentique aura allumée et non pas par des manifestations.
Laissons Dieu se manifester quand, où et comme Il veut.
On parle beaucoup de l'engagement des chrétiens
dans la société. La première action sociale que nous devons faire est
de restaurer notre famille. Travailler pour Dieu au loin, c'est facile,
mais restaurer notre couple, notre famille est primordial. La famille
est la première Eglise dans la Parole de Dieu. Il y a le pasteur, le
sacrificateur qui est le père ; la diaconesse qui est l'épouse, la femme,
et les enfants qui sont le troupeau. La première responsabilité spirituelle
incombe au père. Il est à la fois le sacrificateur pour sa famille devant
Dieu. Il est le prophète. Il représente Dieu dans son foyer et il est
le roi qui décide en dernier ressort comment gérer cette famille à la
gloire de Dieu. Dieu ne demandera pas d'abord des comptes à la mère
ou aux enfants, Il demandera d'abord des comptes au père. Il y a un
péché beaucoup plus grave que le péché de commission, c'est le péché
d'omission, ce que l'on aurait dû faire et que l'on n'a pas fait. C'est
souvent un péché dramatique. La délinquance, la rébellion, le laisser
aller, le manque d'identité des jeunes aujourd'hui sont les conséquences
d'un sentimentalisme souvent maternel, qui n'a rien à voir avec le caractère
fort d'un père dont les enfants ont besoin. Ce sont les femmes qui prennent
le gouvernement maintenant. C'est faux. Cela détruit les jeunes. Un
père est irremplaçable car il est le prêtre de sa maison. Le père, dans
la Parole de Dieu est très important.
Lors des mariages, la jeune fille est au
bras de son père qui l'amène à l'autel car aussi longtemps que la jeune
femme n'est pas mariée, elle dépend de l'autorité spirituelle du père,
même si légalement elle est majeure selon la culture de son pays. C'est
biblique. Cela veut dire qu'aussi longtemps, mon frère, que Dieu ne
t'a pas donné ta future épouse, elle ne t'appartient pas. Elle appartient
à son père et à sa famille. Cela veut dire que si tu as des relations
sexuelles avec elle, tu commets un vol, tu touches à la famille, tu
touches à la sainteté, à l'alliance que Dieu a établie avec sa famille.
Mais aujourd'hui, les chrétiens sont tellement
marqués par le monde qu'ils trouvent que l'on est trop sévère ! Beaucoup
de chrétiens ne comprennent plus la différence entre le pardon et la
discipline. Si vous roulez à 11O km /h au lieu de 5O km/h et qu'un motard
vous arrête, vous aurez beau demander pardon, regretter, il vous pardonnera
mais il vous mettra un PV. Parce qu'il sait que s'il ne vous punit pas,
vous recommencerez encore. Le monde sait ce que nous chrétiens nous
ne comprenons pas, ce qu'avec une sentimentalité fausse nous engendrons
de négatif. Le monde l'a compris. C'est pour cela que nous pardonnons,
mais devons aussi sanctionner si Dieu nous le montre, pour apprendre
à la personne, à ne plus recommencer.
Ceci est malheureusement totalement absent
dans l'éducation de bien des chrétiens. Dieu se permettra la même chose
avec vous. Il vous pardonnera mais parfois Il vous fera porter pendant
un certain temps la conséquence de votre péché. Il sait que tant que
l'on n'a pas été discipliné cela ne rentrera pas. Le pardon sans sanction
ou discipline fait des enfants gâtés qui ne grandissent pas, ni ne sont
pas fortifiés dans leurs caractères et qui recommenceront à tomber au
moment de la tentation parce qu'ils n'ont pas été disciplinés. Mais
celui qui sait qu'il a été pardonné, qui sait qu'il est aimé, s'il a
une véritable repentance dans son cœur, accepte la sanction de la discipline.
C'est la meilleure preuve de la repentance. Quelqu'un qui rouspète démontre
qu'il ne s'est jamais vraiment repenti. Si tu te repens devant Dieu,
tu acceptes n'importe quelle discipline de Dieu parce que tu sais qu'Il
ne fait pas cela pour t'embêter, pour te condamner, mais pour te restaurer,
te fortifier, pour que tu comprennes et que tu ne recommences pas. Il
ne faut pas conseiller les autres si toi-même tu as chuté. C'est un
mensonge. Tu n'as pas le droit.
Frères et sœurs, la cause de la rébellion
dans notre société est due à l'absence du père. Il est absent par le
divorce ou parce qu'il laisse tout sur le dos de sa femme, et les enfants
n'ont pas eu à la fois l'amour maternel qui est nécessaire et la fermeté
du père qui dit " non ! là, il y a une frontière ! ". Si nous
apprenons la discipline à un jeune, nous en faisons un homme et plus
tard, il comprendra comment diriger son propre foyer. Osons revenir
à la Parole de Dieu.
Référence:
Message donné par Pierre Truschel à Grenoble le 14 janvier
2001
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