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Jouons-Nous Autour du Livre?
Par Vance Havner
Lorsqu’un groupe de petits garçons, sortis pour jouer au ballon, arrivèrent sur le terrain de jeux, ils découvrirent que personne n’avait apporté de ballon. " Oublions la balle ", lança l’un d’eux pétris d’impatience. " Continuons le jeu. " Nous sommes en train de jouer sans la balle lorsque l’Eglise essaie d’évangéliser avant qu’elle ne se repente. L’Eglise peut faire beaucoup de choses après qu’elle s’est repentie mais elle ne peut rien faire jusqu’à ce qu’elle se repente d’abord…
Les Pharisiens marquaient beaucoup de bons points. Notre Seigneur en effet dit : " Faîtes ce qu’ils disent. " Ils lisaient les Ecritures, priaient, allaient à la Maison de Dieu, donnaient la dîme, et vivaient une vie séparée du monde. Ils étaient soucieux de préserver la religion en Israël. Faire des prosélytes dans la religion de Moïse avait été une chose bonne et juste à accomplir. Mais leur religion était devenue institutionnalisée, et maintenant ils propageaient une foi morte, et chaque nouveau converti était deux fois un fils de l’enfer, un païen perdu, et un prosélyte perdu. En général, nous propageons aujourd’hui un christianisme de qualité dégénerescente. A moins que l’Eglise ne se repente, et ne procède à une remise en état complète au lieu d’un simple travail d’ajustement, il se peut que nos efforts missionnaires et d’évangélisation n’ajoutent en grande partie que des prosélytes qui sont à la fois des païens non sauvés et des membres d’église irrégénérés. Telle est l’Eglise, tels sont les enfants qu’elle produit. Des églises mondaines produisent des membres d’église encore plus mondains. Des églises faibles ou peu affermies dans la doctrine produisent davantage de membres de la même variété. Des églises qui fonctionnent par l’énergie de la chair à la place du Saint-Esprit produisent plus encore de membres du même type. Nous devons améliorer la qualité présente de nos églises, car les convertis tendent à reproduire les qualités des gens qui les ont convertis…
Si Dieu devait jamais nous visiter une fois de plus par un vrai réveil, il y aurait des visages rougis du fait que les hommes d’église et les responsables religieux rougiraient de confusion et s’arracheraient les cheveux de honte à cause des moyens stupides et idiots par lesquels nous avons essayé de promouvoir l’œuvre de Dieu dans l’énergie de la chair par le secours du monde. Les mises en scène ne seraient pas nécessaires. Nous n’aurions peut-être pas besoin de grands prédicateurs ! Le jazz gospel s’éclipserait au loin, et nous serions chagrinés de nous apercevoir que nous avions coulé aussi bas au point de le tolérer. Tout ceci s’évanouirait dans la lumière aveuglante de la sainteté de Dieu, et aucune chair ne se glorifierait dans Sa présence…
Il n’y a pas de plus grand obstacle au réveil qu’un pasteur confortablement installé et satisfait, passant tranquillement sont temps en attendant la retraite, et qui ne veut pas que son troupeau soit dérangé ou que le statut quo soit bouleversé. Il a depuis longtemps perdu son fardeau et son souci de voir un puissant bouleversement de Dieu parmi ceux qui se reposent en paix en Sion. Il s’offense de toute intrusion dans la complaisance d’une église endormie, et interprète l’appel du prophète à la repentance comme une accusation contre sa propre prédication. Il est déterminé à ne pas entrer dans l’excitation, manifeste une tolérance philosophique pour les choses telles qu’elles sont, et il se peut qu’il parle de façon ironique de l’expression sérieuse du prophète. Quelquefois, ses propres ouailles peuvent tomber sous la conviction, et le rendre honteux par une préoccupation qu’il ne semble pas ressentir. Ceci rend les choses excessivement difficiles pour tout revivaliste qui appelle les chrétiens à la repentance, mais quel bonheur lorsque le pasteur et le prophète marchent ensemble ! La plupart des pasteurs comprennent que le prophète itinérant peut dire des choses que le pasteur ne peut pas dire – qu’il remplit un rôle différent et suit une démarche complètement différente. Ils se complètent mutuellement. L’un plante, un autre arrose, mais le prophète doit d’abord labourer la jachère. Labourer la terre n’est jamais une affaire agréable et confortable et les églises sont quelquefois offensées par la charrue d’une pleine prédication. Béni soit le pasteur qui sait cela et qui se tient derrière le prophète solitaire qui appelle l’Eglise à la repentance…
Source: The Watchword
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