"Siméon
les bénit, et dit à Marie, sa mère: Voici, cet
enfant est destiné à amener la chute et le relèvement
de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera
la contradiction" (Luc 2:34).
Ainsi furent les paroles
que prononça le vieux Simon lorsqu’il tint dans ses bras le Sauveur
promis depuis longtemps. Trente années s’étaient écoulées
et à un moment donné la prophétie s’accomplit lorsque
Christ se tint debout dans Son humanité dans la synagogue de
Nazareth avec un rouleau du livre dans la main. " L’Esprit du
Seigneur est sur Moi ", lit-Il, " parce qu’Il M’a oint
pour annoncer une bonne nouvelle… " (Luc 4:18). Ensuite, Il
commença à prêcher, appliquant la parole dans la
puissance de l’Esprit sur les consciences de Ses auditeurs. Rapidement,
leur émerveillement laissa place à la colère, et
" ils Le chassèrent de la ville, et L’emmenèrent
au sommet d’une colline… dans le but de Le précipiter en bas "
(verset 29). Ainsi, à partir du moment où Il commença
à prêcher et à œuvrer dans la puissance de l’Esprit,
Il devint " un signe qui provoquera la contradiction… afin que
les pensées de nombreux cœurs soient révélées. "
Il en a été
ainsi avec tout serviteur de Dieu dont le ministère était
revêtu de puissance. Il en a été ainsi avec tout
mouvement de Dieu par lequel l’Eglise a progressé, depuis son
commencement jusqu’à la Pentecôte. Il en a été
ainsi avec tout réveil véritable – un signe qui provoque
la contradiction… afin que les pensées de nombreux cœurs soient
révélées. La puissante opération de l’Esprit
attirera toujours et ira toujours au devant de l’antagonisme déclaré
de la pensée naturelle ou charnelle qui est " inimitié
contre Dieu ".
Celui que Dieu choisit
comme instrument du réveil peut s’attendre à être
une cible continuelle de la malice de Satan, qui ne semble jamais manquer
de bras disposés ou de lèvres pour faire son travail dans
l’Eglise aussi bien qu’en dehors d’elle. Beaucoup sont au courant de
la contribution de Jonathan Edwards au Réveil de Nouvelle Angleterre
dans les années 1700; peu savent qu’il fut en définitive
contraint de démissionner de l’église qui avait été
bénie de façon si évidente par ses labeurs. Beaucoup
connaissent William Burns, sous le ministère duquel éclata
un réveil dans l’église de R. M. McCheyne à Dundee,
et ailleurs; peu savent qu’il fut harassé jusqu’à l’épuisement
alors qu’il défendait son œuvre devant un comité composé
de ses collègues dans le ministère. Ainsi en fut-il de
Finney et de nombreux autres. Si nous trouvons un réveil qui
ne provoque pas la contradiction, nous ferions mieux de le réexaminer
pour nous assurer qu’il s’agit bien d’un réveil.
Nous devons nous interrompre
à ce stade afin de répondre à quelques unes des
objections qui sont toujours formulées à l’encontre d’un
réveil. Lorsque Dieu répand l’Esprit, il est certain que
ces arguments vont de nouveau survenir, et il n’y aura pas le temps
à ce moment là de s’en occuper. Il y a peu de choses à
dire à ceux qui volontairement aveuglent leurs yeux par rapport
aux faits, et dont l’antagonisme à l’œuvre de l’Esprit semblerait
découler plus de l’inimitié de leur cœur que des raisonnements
de leur tête. Certains, cependant, parlent contre le réveil
par ignorance. Ils ne l’ont jamais expérimenté, ne savent
pas ce que c’est, et ont des préjugés à son égard
dès le départ. Influencés par les ennemis de l’œuvre,
leurs opinions sont fondées sur le bouche à oreille. Un
remède efficace contre une telle chose, s’ils le veulent, est
d’aller voir eux-mêmes.
D’autres objectent au réveil
parce qu’ils considèrent qu’il est toujours accompagné
d’excès et d’autres caractéristiques indésirables.
Qu’il y ait une tendance à ce que de telles choses surviennent
là où l’attention n’est pas exercée, et qu’à
certains moments des excès aient eu lieu, cela ne peut pas être
nié. Personne ne pourrait avoir la prétention d’affirmer
que tous les réveils brûlent d’une flamme qui ne dégage
pas de fumée. Mais testons la profondeur de l’argument.
Est-ce que ces critiques
suggéreraient que l’Eglise primitive n’aurait jamais dû
vendre ses possessions pour les distribuer aux personnes nécessiteuses,
parce qu’Ananias et Saphira abusèrent de ce fait? Les jeunes
église auraient-elles dû se retenir de prendre le repas
du Seigneur, parce qu’en certains endroits, par exemple Corinthe, l’institution
avait généré des abus? N’aurait-il jamais dû
y avoir aucune Réforme parce qu’occasionnellement des protestants
se livrèrent à un zèle excessif et que des maux
furent perpétrés ?
L’image doit être
vue en perspective, et les maux doivent être soupesés par
rapport au bien global. " Après la sécheresse,
les pluies abondantes inondent souvent la terre et emportent des ponts,
et sinon produisent des effets très néfastes. Mais personne
n’est alarmé par les maux infligés par la pluie au point
de désirer que la sécheresse se poursuive. "
(William Patton).
Il y en a toujours qui
désirent un réveil jusqu’à ce qu’il vienne, et
alors ils s’y opposent amèrement, parce qu’il n’est pas venu
de la façon dont ils l’avaient anticipé. L’instrument
que Dieu a utilisé ou le canal par lequel la bénédiction
a coulé n’ont pas été ce à quoi leur conviction
les avait conduits à s’attendre. Ils prévoyaient qu’un
Eliab ou un Abinadab serait choisi pour cette grande œuvre, mais le
Seigneur qui " regarde au cœur " a choisi un David. Ils pensaient
que leur propre église locale, leur propre communauté
qui était si scripturaire et si bonne verrait le début
de l’œuvre, mais Dieu a choisi d’œuvrer ailleurs, et cela est devenu
pour eux une pierre d’achoppement. Pour tous ceux qui s’occupent d’une
œuvre de réveil, ceci devrait être un solennel avertissement
du grand danger de s’abandonner à la jalousie et aux préjugés,
qui aveuglent les yeux, endurcissent le cœur, et créent un obstacle
à l’Esprit.
La manière dont
l’Esprit agit ou les manifestations par lesquelles Dieu a choisi d’exhiber
Sa puissance peuvent alors avoir été contraires à
leurs attentes ou étrangères à leur expérience.
Ils ramènent la glorieuse œuvre de l’Esprit à la barre
de leur propre jugement, et là la condamnent et la renient. Tout
comme les Juifs rejetèrent leur Messie parce qu’Il ne correspondait
pas à leurs projets, ou ne s’emboîtait pas dans leurs idées
préconçues, ils rejettent aussi la manifestation de Dieu
dans le réveil.
Par conséquent,
cela devient, comme pour la personne du Seigneur, " un signe qui
provoque la contradiction ", et ceux qui parlent ainsi révèlent
inévitablement, par leur opposition à l’œuvre de l’Esprit,
les pensées de leurs cœurs. Faisons tous attention à une
attitude qui prétend pouvoir dicter au Tout-Puissant la façon
dont Il veut diriger Son œuvre. Ceci doit être considéré
plus avant lorsque nous discutons à propos des manifestations
surnaturelles qui surviennent dans un réveil.
A distinguer des objecteurs
venant juste d’être considérés, il y a une autre
classe, avec en son sein de nombreuses personnes de bien, sincères,
qui ne parlent pas contre le réveil lui-même, mais contre
l’espérance d’un réveil. Elles en reconnaissent volontiers
le besoin, et que s’il arrivait, il ferait beaucoup de bien, mais nient
le fait que Dieu soit prêt à répondre à ce
besoin et à faire un tel bien. Certains adoptent ce point de
vue parce qu’ils ne voient aucune preuve dans l’Eglise ou dans le monde
qui puisse encourager l’espérance dans un réveil. D’autres
ne voient pas de preuves dans l’Ecriture, mais comprennent plutôt
que l’on doit s’attendre précisément à voir l’inverse
même d’un réveil dans ces derniers jours.
Nous aimerions demander
aux premiers quelle preuve ils recherchent parmi les croyants et les
incroyants, qui indiquent un mouvement à venir. Quels signes
extérieurs de l’avènement extérieur d’un réveil
recherchent-ils en vain ? C’est une question cruciale, et un prochain
chapitre (XIV, " Le Son de la Marche ") doit lui être
consacré.
Ceux qui argumentent à
partir des Ecritures disent : "Ne nous approchons-nous pas de
la fin des temps ? Et les Ecritures n’enseignent-elles pas que,
dans les derniers jours, des temps périlleux viendront, et que
les choses dans le monde doivent aller de mal en pis ? Comment
donc pouvons-nous rechercher un réveil, et une grande moisson
des âmes, quand Dieu a prédit précisément
l’inverse?" Il doit être noté qu’ici cet argument qui
avait tant prévalu parmi les croyants il y a des années
en arrière, n’est pas autant mis en valeur ces derniers temps,
parce que des faits, trop gros pour être ignorés, sont
en train d’infirmer la théorie.
De grandes dynamiques dans
l’évangélisation, que nous devons veiller soigneusement
à distinguer d’un réveil, mais pour lesquelles nous devons
remercier Dieu, moissonnent maintenant des âmes d’une manière
qui n’a pas été vue depuis le début du siècle.
Que ceux qui désirent ardemment cette œuvre plus profonde et
plus grande qu’est le réveil veillent à ne pas critiquer
ce que Dieu se plaît à bénir. Alors que Dieu sourit,
qui sommes-nous pour froncer les sourcils ? La question n’est pas
d’approuver ou non toutes les méthodes utilisées en ce
moment, mais de savoir si nous avons des cœurs aussi larges que Paul
qui pouvait dire : " De toute façon,… Christ est
annoncé; et en cela, je me réjouis, oui, et je me réjouirai encore"
(Philippiens 1:18). Si l’apôtre pouvait faire cela même
lorsque les motivations pouvaient être douteuses (versets 17 et
18), à combien plus forte raison le devrions-nous quand il est
purement question de ce que nous jugeons être des méthodes
douteuses.
Mais retournons à
cette objection. Elle est basée sur 2 Timothée 3 et d’autres
passages semblables, où nous sommes avertis que " dans
les derniers jours, il viendra des temps difficiles. Car les hommes
aimeront le plaisir ", etc. et que " des hommes impies
et imposteurs deviendront toujours plus corrompus, séduisant
les autres et étant séduits eux-mêmes. "
Le passage enseigne, comme cela est affirmé dans d’autres endroits
de l’Ecriture, que les conditions morales dans le monde vont se détériorer
dans les temps de la fin, que les hommes aimeront le plaisir plus que
Dieu, enveloppant leur péché d’une forme de piété
qui nie la puissance.
Mais pourquoi est-ce que
cela interdirait un réveil? N’était-ce pas dans des temps
graves et périlleux que l’Eglise naquit? Dieu trouva nécessaire
alors de démontrer Sa puissance et de répandre Son Esprit.
Si la récolte de l’Eglise doit être consommée dans
un temps de bouleversement mondial plus grand, à combien plus
forte raison est-il nécessaire que Dieu agisse de nouveau puissamment
pour sauvegarder Ses droits, perfectionner Son Eglise, et donner raison
à Son nom?
L’histoire abonde d’exemples
où les situations désespérées de l’homme
ont suscité toute une opération encore plus puissante
de la part de Dieu. Maintes et maintes fois l’histoire des réveils
a été l’histoire de l’intervention de Dieu pour récupérer
ce qui était sans espoir. En outre, la parole prophétique
nous avertit que les agents sataniques vont opérer des séductions
par des signes et miracles (Matthieu 24:24). Le Seigneur va-t-Il dans
ce cas retirer Sa puissance, et donner ainsi au diable le monopole dans
le domaine du surnaturel ?
Les Moïse et Aaron
de ces derniers jours vont-ils tenir leurs bâtons tandis que " les
magiciens de l’Egypte " jettent les leurs en les transformant en
serpents ?
Ne devrions-nous pas nous
attendre à ce que les serviteurs de Dieu en fassent autant, et
plus – à ce que leurs bâtons avalent ceux des " magiciens "
comme ils le firent autrefois selon la promesse : " Celui
qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde " ?
(1 Jean 4:4). Le même Livre qui nous avertit que " l’iniquité
abondera ", nous rappelle aussi que " là où
le péché abonde, la grâce surabonde " (Romains
5:20).
L’extrémité
de l’homme est l’opportunité de Dieu. Y a-t-il un rejet généralisé
de la loi de Dieu ? Alors, " il est temps que l'Eternel
agisse: ils transgressent Ta loi." (Psaumes 119:126).
D’autres qui s’opposent
à toute espérance d’avoir un réveil argumentent
de la manière suivante : " Le réveil doit
commencer dans l’Eglise, mais l’Ecriture prédit que dans l’Eglise,
il y aura l’apostasie avant le retour de Christ, que l’amour du plus
grand nombre se refroidira, et que l’esprit de Laodicée prévaudra.
Nous voyons que ces choses s’accomplissent déjà. Comment
pouvons-nous alors nous attendre à un réveil ? "
Les deux premières prédictions, nous ne pouvons pas les
nier, et devons veiller à ne pas les oublier; mais la troisième
est fondée sur l’hypothèse que la lettre adressée
à l’Eglise de Laodicée (Apocalypse 3:14) décrit
l’état de l’Eglise dans ces temps de la fin. Il est possible
d’émettre des doutes quant à savoir si ceci peut être
prouvé, quoique cela puisse être vrai. Néanmoins,
attaquons l’objection telle qu’elle se présente. Cela implique
de se poser la question de savoir quelle est l’intention divine exprimée
dans ces prédictions inscrites dans l’Ecriture de l’apostasie
et du déclin. Par exemple, l’image que nous avons de l’Eglise
tiède de Laodicée qui nous est présentée,
est-elle un exemple à suivre ou un état à condamner?
Dieu avait-Il l’intention que nous avancions des arguments en faveur
de l’esprit de Laodicée, ou que nous nous y résignions
fatalement, parce que nous pensons être dans les temps de la fin ?
Nous devons nous souvenir
que les prédictions concernant l’apostasie sont accompagnées
des prédictions concernant le jugement qui est la conséquence
de l’apostasie. Christ dit aux Laodicéens tièdes :
" Je vous vomirai de ma bouche " (Darby). Mais encore
et encore nous voyons que les prophéties du jugement à
venir furent prononcées dans le but de toucher les auditeurs
à un point tel qu’il est possible de détourner le jugement,
ou du moins de le différer.
Il est une chose telle
que le fait que Dieu se repente du mal qu’Il avait l’intention de faire,
et qu’Il ne le fasse pas, comme dans le cas de Ninive (Jonas 3:10),
lorsque Dieu révoqua la prophétie de Jonas concernant
la destruction de la ville.
Quand Daniel interpréta
la vision de Nebucanedsar, qui était une prédiction du
jugement de Dieu sur ce dernier, il ne conseilla pas au roi d’attendre
de recevoir son châtiment, mais d’agir de manière à
l’éviter. "C'est pourquoi, ô roi, puisse mon conseil
te plaire! mets un terme à tes péchés en pratiquant
la justice, et à tes iniquités en usant de compassion
envers les malheureux, et ton bonheur pourra se prolonger." (Daniel
4:27).
Si Dieu a prévu
et prédit une tendance de la part de l’Eglise des derniers temps
au déclin dans la foi et la piété, Il ne nous en
a pas avertis pour que nous attendions apathiquement son accomplissement,
mais pour que nous nous armions à l’avance et combattions ensemble
afin de l’éviter. Il n’y a pas de moyen plus efficace d’atteindre
cela que de préparer nos cœurs et de supplier Dieu d’envoyer
un véritable réveil. Il n’y a rien de plus approprié
pour arrêter la tendance spirituelle au déclin, et enflammer
une Eglise tiède qu’un puissant réveil du Saint-Esprit.
Les rapports que Dieu entretenaient
avec Israël, " écrits pour notre instruction "
(1 Corinthiens 10:11) illustrent et confirment à la fois l’argument.
Lorsque le déclin spirituel s’installa avec la mort de Salomon
et la division du royaume, Dieu avertissait constamment Son peuple des
conséquences de l’apostasie, et prédisait le jugement
à venir qui trouva son accomplissement en définitive.
Nous voyons néanmoins que l’histoire du déclin fut ponctuée
par quelques réveils spirituels remarquables qui eurent lieu
sous des rois pieux et par des prophètes dépourvus de
crainte qui ramenèrent le peuple à Dieu.
Ces hommes ne discoururent
pas, comme certains chrétiens le font aujourd’hui, sur le fait
que l’apostasie et le jugement avaient été prophétisés
et ne pouvaient pas être évités, et qu’ainsi donc
un retour général à Dieu ne devait pas être
espéré. Dieu n’avait pas révoqué Ses promesses.
Il était encore le Dieu du réveil, s’ils étaient
disposés à remplir les conditions. " Si Mon peuple
sur qui est invoqué Mon nom, s’humilie, prie et cherche Ma face,
et se détourne de ses mauvaises voies, Je l’écouterai,…
Je pardonnerai… et Je guérirai. " (2 Chroniques 7:14).
Cette promesse avait en
réalité été donnée pour un temps
de jugement (verset 13). Ils prirent Dieu au mot, cherchèrent
honnêtement Sa face, et en leurs propres jours, virent le retournement
de la vague.
Vers la fin de l’histoire
de Juda en tant que royaume indépendant, il vint sur le trône
le garçon, Josias. Cette éclipse temporaire de la nation
dans la captivité à cause de son péché ne
devait pas être ajournée plus longtemps, et en fait débuta
durant le règne de son fils, Joachaz. Néanmoins, du fait
de l’obéissance à Dieu de ce jeune roi, il survint un
puissant réveil qui irrigua toutes les veines de la nation.
La parole du Seigneur fut
délivrée et glorifiée. Le péché et
l’idolâtrie furent purgés de la nation (2 Rois 23:4-20).
La Pâques fut alors observée alors qu’elle n’avait jamais
plus été observée depuis l’époque de Samuel
(2 Chroniques 35:18), et pendant toute la vie de Josias, le peuple ne
se détourna pas du Seigneur (2 Chroniques 35:18). Josias avait
rempli les conditions et Dieu avait tenu Sa promesse : "Parce
que ton cœur a été touché, parce que tu t'es humilié
devant Dieu en entendant Ses paroles contre ce lieu et contre ses habitants,…
parce que tu as déchiré tes vêtements et que tu
as pleuré devant Moi, Moi aussi, J'ai entendu, dit l'Eternel."
(2 Chroniques 34:27). C’était la prophétie du jugement
à venir qui produisit dans le cœur de Josué un désir
de réveil, et non une bête résignation au sort.
Ceux qui soupirent après
une visitation de Dieu dans ces derniers jours n’ont pas besoin de dissimuler
ces prédictions divines, comme si elles constituaient une contradiction
embarrassante par rapport à la promesse du réveil. Sortons-les
plutôt à l’air libre et faisons d’elles, pour nous-mêmes
et pour les autres, à la fois un puissant avertissement et un
stimulant, comme Josias le fit. Car ces mêmes prophéties
qui sont souvent utilisées comme objections au réveil
devraient nous amener à genoux dans la prière humble et
sincère, pour que Dieu répande Son Esprit, ravive Son
Eglise, et sauve les perdus. "Plusieurs disent: Qui nous fera voir
le bonheur? Fais lever sur nous la lumière de Ta face, ô
Eternel!" (Psaumes 4:6).
Finalement, il y en a qui
objectent à l’espérance du réveil parce qu’ils
affirment : " L’Eglise ne devrait pas rechercher un réveil,
mais regarder au retour de Christ. " Bien sûr que l’Eglise
devrait regarder au retour de Christ, mais le fait-elle ? Osons-nous
commencer à prétendre que le peuple de Dieu est prêt
au retour du Seigneur et l’attend? Comment peut-il l’être quand,
dans l’ensemble, il est charnel, endormi, mondain et tiède ?
" Celui qui a cette espérance se purifie lui-même
comme Lui-même est pur " (1 Jean 3:3). Et il est certain
que l’Eglise est dans une grande mesure dans cet état, non parce
qu’elle se prépare pour le réveil et intercède
en sa faveur, mais parce qu’elle ne le fait pas. Dans un réveil,
l’Eglise est réveillée, la chair et la mondanité
sont éliminées, les tièdes sont rendus bouillants,
et le peuple de Dieu commence à se purifier. Il n’y a rien de
mieux calculé qu’un réveil pour inciter à la préparation
au retour de Christ et à l’attente de ce retour.
L’accent remis dans tout
le Pays de Galles sur la vérité bénie du retour
de Christ était l’un des résultats directs du Réveil
de 1904. Un des serviteurs qui fut lui-même proéminent
dans le mouvement écrivit : " Sur l’ensemble des
chaires galloises, avant 1904, on ne connaissait que deux ministres
qui soutenaient et enseignaient la vérité de l’avènement
prémillénaire et personnel de notre Seigneur… Mais notez
le miracle divin. Le réveil vint. Et avec lui, une grande lumière…
Le propre témoignage de l’auteur n’en est rien d’autre qu’une
illustration parmi des milliers. Jamais il ne pourra oublier l’occasion,
ni l’endroit, ni le jour, où, seul avec Dieu, la vérité
brilla dans son cœur comme un flash. Il n’avait entendu aucune prédication,
il n’avait pas non plus lu de livre sur le sujet… A ce moment là
pourtant, la conviction s’imprima dans son cœur de ce que le Seigneur
revenait; qu’Il revenait rapidement; qu’en effet Il devait revenir,
et qu’en dehors de Sa venue, il semblait n’y avoir aucun espoir pour
le monde " (Rent Heavens – " Les Cieux Loués ",
R.B. Jones).
L’espérance du réveil
n’est pas un substitut mais un supplément à l’espérance
de Sa venue. La perspective de Son apparition pour ceux qui Le cherchent
rend le réveil impératif.
Il y en a qui, hélas,
ne souhaitent pas prendre connaissance des faits, qui n’ont d’yeux que
pour voir, et d’oreilles que pour entendre ce qui se passe dans leur
propre cercle ou au sein de leur propre communauté de croyants.
Néanmoins, que ceux qui connaissent les faits les publient à
l’extérieur sans crainte, car il n’y a rien de mieux calculé
pour créer l’espérance du réveil que les nouvelles
du réveil.
"Ils diront la gloire
de Ton règne, et ils proclameront Ta puissance pour faire connaître
aux fils de l'homme Ta puissance" (Psaumes 145:11-12).
"Les œuvres de l'Eternel
sont grandes, recherchées par tous ceux qui les aiment." (Psaumes
111:2).
Mais ceux qui ne paraissent
pas prendre plaisir à ces choses, feraient bien de prêter
attention à l’avertissement apostolique : "Ainsi, prenez
garde qu'il ne vous arrive ce qui est dit dans les prophètes:
Voyez, contempteurs, soyez étonnés et disparaissez; car
Je vais faire en vos jours une œuvre, une œuvre que vous ne croiriez
pas si on vous la racontait." (Actes 13:40-41). Quittons maintenant
cet aspect négatif, les objections faites au réveil, pour
aborder le côté positif, la promesse du réveil.
Référence:
In The Day of Thy Power (Au Jour de Ta Puissance), Arthur Wallis
Source:
The European Prophetic College
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