Le Saint-Esprit
est-il Dieu par essence ? Si oui, est-il approprié de l’adorer ?
Il y a une controverse qui semble agiter la communauté chrétienne
ces temps-ci, et cela se présente comme suit : "Est-ce qu’il est juste
que les chrétiens fassent du Saint-Esprit le sujet de leur adoration ?" Certains sont
catégoriques et disent que non. Ils
lancent le défi de trouver un verset qui ordonne spécifiquement :
"Adorez le Saint Esprit."
Mais le
problème n’est pas si l’on peut trouver un texte qui ordonne
explicitement : "Adorez le Saint-Esprit." Il existe plusieurs propositions bibliques qui
ne peuvent être établies sur la base d’un « ordre écrit.» Il n’y a aucun texte
qui donne formellement toutes les conditions du salut sous la forme d’un
commandement unique. Il n’y a pas un seul passage qui commande aux chrétiens de
manger du pain et de boire du fruit de la vigne chaque jour de la semaine afin
de commémorer la mort du Seigneur.
Il
y a des propositions solides, mais elles sont déterminées par ce qui est appelé
la méthode analytique synthétique, et non par l’existence d’un commandement
isolé, global qui contiendrait toutes les éléments constitutifs de
l’obligation.
Une étude synthétique (cf. synthesis – « rassembler ») signifie qu’il convient de rassembler
toutes les informations bibliques se rapportant à un même thème, et suite à cette harmonisation des éléments rassemblés,
il faut en tirer une conclusion en déterminant des actions raisonnables.
Considérons, d’un point de vue analytique, ce que devrait être l’attitude des
chrétiens concernant l’Esprit de Dieu
Le Saint-Esprit
est une personne
Contrairement
aux idées enseignées par certaines sectes (les "Témoins
de Jéhovah," par exemple), le Saint-Esprit est une
personne. La Bible fait référence
à Lui dans des termes personnels (Jean 15:26 ; 7-8,13-14). Il agit comme une personne
agirait ; il parle (1 Timothée 4:1), il aime (Romains 15:30),
il enseigne (Jean 14:26), il intercède (Romains 8:26), etc..
Le Saint-Esprit
est divin
Le Saint-Esprit
possède la nature divine (il n’est ni angélique, ni humain
par essence). Il est éternel (Hébreux 9:14). Il est présent
partout (Psaumes 139:7-10). L’Esprit est omniscient, c’est-à-dire
qu’il sait "toutes choses," oui, les "profondeurs"
de Dieu (1 Corinthiens 2:10-11). Il enseigna "toutes choses"
aux apôtres (Jean 14:26, 16:12-13). Il était impliqué
dans le processus de la création (Genèse 1:2 ; Job
33:4 ; Psaumes 104:30). On fait référence au Saint-Esprit
en association étroite avec à la fois le Père et
le Fils (Matthieu 28:19 ; Jean 14:16 ; 1 Corinthiens 12:4-6 ;
2 Corinthiens 13:14 ; 1 Pierre 1:2).
Certains
passages qui sont attribués à Yahvé dans l’Ancien
Testament sont appliqués au Saint-Esprit dans le Nouveau Testament
(cf. Esaïe 6:8 ; Actes 28:25 ; Exode 16:7 ; Hébreux
3:7-9).
Dieu est digne d’adoration
Une personne
divine est digne d’adoration. Yahvé est "digne d’être
loué" (Psaumes 18:3). Dieu est grand et est l’objet
de toutes les louanges (Psaumes 48:1). Il nous est demandé de
louer Dieu (Matthieu 4:10 ; Apocalypse 19:10 ; 22:9). Si donc
le Saint-Esprit est divin, il est un objet digne d’adoration. Et quelle
sera la conséquence si l’on condamne les autres qui s’engagent
dans une telle adoration ?
Considérons cet
argument de logique. S’il est établi que le
fait que Christ a accepté d’être adoré (Matthieu 14:33; Luc 24:52) est un
argument fort en faveur de Sa divinité, ne serait-il pas pareillement vrai que,
si l’Esprit est Dieu, cette divinité serait un argument en faveur de la
nécessité de L’adorer?
Benjamin
Warfield (1851-1921) était l’un des érudits les plus respectés
dans l’Eglise presbytérienne conservatrice au tournant du siècle
dernier. Il enseignait à la faculté théologique Western Theological Seminary à
Pittsburg (1878-87) avant de devenir professeur de théologie
à Princeton. Il y a de cela un demi siècle, un volume
de ses écrits qui furent publiés contenait un essai remarquable
sur "la doctrine biblique de la Trinité."
Un point sur lequel insistait le professeur Warfield est le fait que
le terme "Dieu" est utilisé maintes fois
dans les saintes Ecritures dans un sens général. Il sous-entendait
par là que le terme sacré englobait souvent la divinité
entière - Père, Fils et Saint Esprit - plutôt que
de faire allusion simplement au Père seul.
Voici ce
qu’il affirmait :
"Partout et par tous,
il est clairement établi l’unicité du Dieu adoré
par les chrétiens, et de qui seul ils attendaient la rédemption,
et tout ce qu’elle implique, y compris l’unité inaltérable
des trois : Dieu le Père, le Seigneur Jésus-Christ
et le Saint-Esprit, dont les activités sont perçues
comme distinctement personnelles en relation les unes avec les autres."
(p. 49).
Le célèbre théologien Francis Pieper affirmait que l’adoration du Saint-Esprit est
"enseignée dans tous les passages des saintes Ecritures,
où la majesté divine, les attributs et les œuvres sont
assignés au Saint-Esprit" (p. 387). L’ordre « d’adorer Dieu
» incorpore le Saint-Esprit dans son objet.
Les exemples dans
le Nouveau Testament
Tant les commandements
bibliques que les implications tirées de la nécessité logique, comme cela a été
esquissé plus haut, viennent en appui de la position selon laquelle le
Saint-Esprit est digne de l’adoration humaine. En outre, cette position peut
être défendue de manière substantielle sur la base des « exemples »
bibliques.
(1) Lorsque les premiers
disciples louèrent Dieu, l’œuvre du Saint-Esprit faisait aussi partie de leur
hymne (Actes
4:24ss). Comme un érudit l’a noté, “cet acte d’adoration de la part des disciples
se termina par le Saint-Esprit” (Shedd, p. 331).
(2) La
littérature biblique abonde d’une forme littéraire communément
appelée "bénédiction." La
bénédiction est définie comme "l’invocation
de la grâce, et l’expression du souhait du bonheur et du bien-être
dans la prière" (Purkiser, p. 217). L’on
trouve ces offrandes de prière dans la période des patriarches (cf.
Genèse 14:19-20 ; Hébreux 11:20-21), et également
pendant la période mosaïque (voyez 2 Chroniques 30:27, et
remarquez le parallélisme entre “bénédiction” et “prière”).
Le motif
de la bénédiction apparaît aussi dans certaines
épîtres de Paul (voir 1 Thessaloniciens 5:28 ; 2 Thessaloniciens
3:18, etc.). A propos de ces bénédictions, Michael Martin écrit la chose suivante :
"Les bénédictions
finales demandant la grâce pour ses lecteurs sont communes
dans les épîtres de Paul (cf. 1 Corinthiens 16:23 ;
Galates 6:18 ; Philippiens 4:23 ; Colossiens 4:18) mais
varient grandement selon les personnes auxquelles elles s’adressent
(le Seigneur, le Père et /ou l’Esprit, par des titres divers)
et la bénédiction demandée (la grâce, la paix, l’amour, la communion, cf. Romains 15:33 ;
16:24).
A cet égard,
examinons de près 2 Corinthiens 13:14 : "Que
la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la
communion du Saint-Esprit, soient avec vous tous !"
A propos
de ce texte, Albert Barnes écrivait :
"C’est une prière
et une prière adressée à Dieu, ce n’est pas
moins au Seigneur Jésus et au Saint-Esprit. Si oui, il est
exact d’adorer le Seigneur Jésus et aussi le Saint-Esprit."
(p. 274, souligné en gras dans l'original).
Dans un
excellent article sur la nature des bénédictions, Alfred
Faulkner fait des commentaires au sujet de ce passage :
"Ce verset est une prière
pour une sainte communion dans la vie de Dieu transmise par le Saint-Esprit,
et c’est une conclusion pertinente à une lettre agitée
par les querelles." (p. 147).
Dans son
commentaire sur la deuxième épître de Paul aux Corinthiens,
Charles Hodge, le célèbre professeur au Princeton
Theological Seminary, écrivait :
"La
personnalité distincte et la divinité du Fils, du Père et du
Saint-Esprit à qui la prière est adressée sont ici considérées comme
acquises." (p. 314).
Dans un
traité sur la "Trinité," Loraine
Boettner dit que 2 Corinthiens 13:13 "est une prière
adressée à Christ pour sa grâce, au Père
pour son amour et au Saint-Esprit pour sa communion" (p.
92).
Warfield
décrit la bénédiction de l’apôtre comme une
prière de clôture (p. 46). Et Augustus Strong observa que :
"Si les bénédictions apostoliques sont des
prières, alors nous avons ici une prière adressée
à l’Esprit." (p. 316).
(3) Il
y a plusieurs passages dans le Nouveau Testament dans lesquels l’activité
coopérative du Père, du Fils et du Saint-Esprit dans le
plan de la rédemption est exposée, et dans ces passages,
un hymne d’allégresse se dégage de la plume inspirée
des apôtres (voir Ephésiens 1:3-14 ; 1 Pierre 1:1-12).
Il est très difficile de voir comment quelqu’un pourrait raisonnablement
conclure que seul le Père est l’objet d'une telle adoration.
(4) Le
psaume 95 est un merveilleux cantique de louange à Dieu. Il commence comme
suit : "Venez,
chantons avec allégresse à l’Eternel ! Poussons des
cris de joie vers le rocher de notre salut. Allons au devant de lui
avec des louanges. Faisons retentir des cantiques en son honneur !"
(v. 1-2). Puis un peu après nous lisons : "Venez,
prosternons nous et fléchissons le genou devant l’Eternel, notre
créateur car il est notre Dieu" (versets 6-7). Le
texte continue alors avec une réprimande à la nation d’Israël. Dieu exhorte le peuple à
ne pas endurcir son cœur comme l’ont fait leurs pères dans le désert, lorsqu’ils
« me tentèrent. » Remarquez que ce pronom est à
la première personne.
Le même
Dieu qui était adoré était en d’autres moments "tenté" par Israël. Maintenant voici
la chose étonnante : lorsque ces paroles du psaume 95 sont
citées dans l’épître aux Hébreux comme un
avertissement à certains chrétiens qui couraient le danger
de tomber dans l’apostasie, les paroles du locuteur sont attribuées
au Saint-Esprit (Hébreux 3:7-11). On ne peut donc pas tirer d’autre
conclusion que celle-ci : la même divinité qui "est
tentée" était aussi digne d’adoration, et ceci
incluait au moins le Saint-Esprit.
(5) Les
références dans le livre de l’Apocalypse aux "sept
esprits" (1:4 ; 3:1 ; 4:5 ; 5:6) sont presque
unanimement reconnues comme une mention du Saint-Esprit.
Le chiffre
sept est symboliquement utilisé pour signifier le caractère
complet ou la perfection. Plusieurs arguments militent dans ce sens.
Par exemple, les "sept esprits" sont classés
dans un format "trinitaire." "Que la
grâce et la paix vous soient données de la part de celui
qui est, qui était, et qui vient (le Père), et de la part
des sept esprits (le Saint-Esprit) qui sont devant son trône,
et de la part de Jésus-Christ (le Fils)" (Apocalypse
1:4).
Les sept
esprits opèrent conjointement avec Christ (3:1), cf. Jean 14:16-18 ;
15:26 ; 16:14.
Dans Apocalypse
4, du trône sortent des éclairs et des voix et des coups
de tonnerre. Il y avait aussi sept lampes ardentes qui représentaient
"les sept esprits de Dieu" (verset 5). Un érudit
a remarqué :
"Les sept esprits sont
groupés avec les autres manifestations de la théophanie
propre (éclair et coup de tonnerre) ; ce qui est significatif,
c’est qu’il n’est pas dit que les sept esprits participent à
l’adoration de Dieu dans sa cour." (4:8 ; 9-11) (Paige, p. 1120).
Dans les
scènes des chapitres 4 et 5, observez l’étroite association
de l’Esprit avec à la fois l’Eternel Dieu et l’agneau (4:5 ;
5:6). A mesure
que la louange coule à flot de tout le domaine de la création rationnel
et orienté vers les choses spirituelles, elle est dirigée vers les opérations
unies du Dieu saint trine (4:8ss ; 5:7ss). Cela montre clairement l’inclusion
du Saint-Esprit dans l’adoration qui monte de la terre.
De plus,
comme John T. Hinds l’a observé : "Une bénédiction
est demandée des trois," dans la mention d’Apocalypse
1:4. Jean implore "la grâce et la paix"
de "celui qui est, qui était et qui sera"
(le Père) et des "sept esprits" et de Jésus-Christ.
L’on devrait remarquer les conjonctions de coordination qui relient les
trois. Hinds argumente que, "puisqu’il est erroné
d’adresser la prière à quiconque excepté la divinité,
il s’ensuit que les "sept esprits" évoqués
sont une référence au Saint-Esprit." (p. 20).
Le témoignage
des écrivains patristiques
Joseph
Bingham, dans son ouvrage hautement apprécié, The Antiquities of the
Christian Church, a produit d’abondantes preuves établissant
le fait que les premiers chrétiens au début de l’âge post-apostolique
n’hésitaient pas à adorer le Saint-Esprit (p. 586ss). Par
exemple, dans une lettre envoyée par l’église de Smyrne
après la mort de Polycarpe (vers 69-155 après J.-C.), un disciple de l’apôtre
Jean qui devait être brûlé vivant prononça
ces paroles :
"Et pour cette raison
aussi je te loue (Dieu, le Père) pour toutes choses, je te
rends grâce avec ton Fils bien-aimé, Jésus-Christ
qui vit dans les cieux et éternellement, à toi et
au Saint-Esprit tous deux, la gloire maintenant et pour l’éternité.
Amen." (Epître de Smyrne, XIV).
L’épître
aussi se termine par une bénédiction de "gloire
pour toujours et à jamais" au Seigneur Jésus-Christ,
au Père et au Saint-Esprit (XXII).
Dans l’ouvrage
The Ante-Nicene Fathers (Roberts & Donaldson, éditeurs), il y a le rappel d’un
ancien cantique chrétien contenant ces paroles : "Nous
louons le Père, le Fils et le Saint-Esprit de Dieu"
(p. 298). Les témoignages de ce genre peuvent être
multipliés à l’infini.
Le professeur
Everett Ferguson est une autorité de premier plan en ce qui concerne
l’histoire générale de l’Eglise parmi les églises chrétiennes. Son érudition est reconnue très loin au delà
de nos propres frontières. Dans son livre Early
Christians Speak,
il attire notre attention sur un cantique de la collection Oxyrhyque
(IIIe siècle après J.-C.) qui appelle à
"la louange du Père, du Fils et du Saint-Esprit"
(p. 160). Ferguson
observe également que, bien que les prières fussent normalement adressées au
Père, il existe des indices forts de prières adressées tant à Dieu qu’à Christ,
et quelquefois au Père, au Fils et au Saint-Esprit..
Conclusion
A la lumière
de ce qui précède, c’est quelque peu embarrassant de lire
les sentiments de quelqu’un qui écrit : "Puisque
le Saint-Esprit est divin, est-il normal de l’adorer ? Oui, en
effet, c’est une erreur de ne pas l’adorer." (Cottrell, p.
286).
Mais le
Professeur Cottrell, que je respecte quoique je ne sois pas toujours
d’accord avec lui dit alors : "Il n’y a pas d’exemples ou de précédents
bibliques de
louange ou de prières adressées directement au au Saint-Esprit." Avec tout le respect que nous lui devons, nous
croyons que les preuves présentées plus haut démontrent tout le contraire. Par ailleurs, si l’on ne peut adresser des louanges directement
au Saint-Esprit - ni en chant ni en prière – comment une telle
adoration peut-elle lui
être rendue?
Pendant
longtemps les chrétiens ont chanté des cantiques dans
lesquels l’Esprit de Dieu était exalté avec le Père
et le Fils. Un cantique latin datant de 350 après J.-C. a été
rendu populaire par Greatorex en 1851 : "Gloire soit
rendue au Père, au Fils et au Saint-Esprit."
Les compositions
de Bourgeois (1551) comportent ces lignes familières :
Louez Dieu, de qui proviennent
toutes les bénédictions,
Louez-le, vous toutes
créatures ici bas ;
Louez-le dans les
lieux élevés, vous les armées célestes,
Louez le Père,
le Fils et le Saint Esprit.
La célèbre
chanson de Hébert (1826) possède ces vers :
Saint, Saint, Saint ! Le Seigneur
Dieu tout puissant !
Toutes tes œuvres
loueront ton nom, sur la terre, dans les cieux et dans les mers.
Saint, Saint, Saint !
Miséricordieux et puissant !
Dieu en trois personnes, Trinité bénie !
Par conséquent, nous ne pouvons que demander avec respect : quelle est
l’origine de cette nouvelle notion selon laquelle seul le Père est digne d’adoration de la part des hommes?
Références :
Barnes, Albert (1955), Notes
on the New Testament — II Corinthians and Galatians (Grand Rapids:
Baker).
Bingham, Joseph (1865), The
Antiquities of the Christian Church (Londres: Henry G. Bohn).
Boettner, Loraine (1953), Studies
in Theology (Grand Rapids: Eerdmans).
Cottrell, Jack (2002), The
Faith Once For All (Joplin, MO: College Press).
Faulkner, Alfred (1915),
“Benediction,” Dictionary of the Apostolic Church, James Hastings, éditeur
(Edimbourg: T.&T. Clark), Vol. I.
Ferguson, Everett (1971), Early
Christians Speak (Austin, TX: Sweet).
Hinds, John T. (1955), A
Commentary on the Book of Revelation (Nashville: Gospel Advocate).
Hodge, Charles (1860), An
Exposition of the Second Epistle to the Corinthians (New York:
Robert Carter & Bros.).
Martin, D. Michael (1995), 1, 2
Thessalonians — The New American Commentary (Nashville: Broadman
& Holman).
Paige, Terrance (1997), Dictionary
of the Later New Testament & Its Development, Ralph Martin &
Peter Davids, éditeurs (Downers Grove, IL: InterVarsity).
Pieper, Francis (1950), Christian
Dogmatics (St. Louis: Concordia), Vol. I.
Purkiser, W.T. (1999), Wycliffe
Bible Dictionary, Charles Pfeiffer, Howard Vos, John Rea, éditeurs
(Peabody, MA: Hendrickson).
Roberts, Alexander &
Donaldson, James, Eds. (1995), Ante-Nicene Fathers (Peabody, MA:
Hendrickson), Vol. 2.
Shedd, William (1971), Dogmatic
Theology (Grand Rapids: Zondervan), Vol. I.
Strong, A.H. (1907), Systematic
Theology (Old Tappan, NJ: Fleming Revell).
Warfield, Benjamin (1952), Biblical
and Theological Studies (Philadelphie: Presbyterian & Reformed).
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