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Le Réveil : Un Sujet Evité et Rejeté

Par Lars Widerberg

Comment aborder un sujet controversé, comment poser sur la table un sujet sensible sans provoquer des conflits et beaucoup de contestations mentales ? Comment proposer un environnement, un moment de considération pour une cause qui a été vigoureusement rejetée et retirée de l’ordre du jour ? Comment traiter une problématique qui provoque un sentiment de condamnation et qui, selon les dires de beaucoup, devrait exiger du messager hardi qu’il colle sur le front l’étiquette portant les mots " Esprit de jugement " et " Pompeux " ?

La nécessité d’un réveil spirituel constitue une de ces problématiques. Ce terme, employé dans un contexte chrétien, disqualifie et condamne les conditions présentes de l’Eglise en faveur de quelque chose d’autre. Ce terme menace l’ordre présent et la tranquillité produite par les durs labeurs aussi bien individuels qu’issus des efforts collectifs. Le concept du réveil oriente les regards vers quelque chose que beaucoup voudraient réellement expérimenter mais qui ne peut être ni atteinte ni appréhendée sans un coûteux et ardu labeur. Une force d’opposition, un processus de contre-réaction est constamment à l’œuvre pour interrompre le travail requis pour atteindre les desseins de Dieu; cet ennemi est un ennemi de l’intérieur, qui s’appelle la gratification instantanée. Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur ce sujet, des méthodes ont été présentées et tentées l’une après l’autre sans porter du fruit – l’intérêt pour un réveil et l’espoir qui y est attaché ont, dans une large mesure, été perdus dans ce tourbillon d’activité.

Un réveil est enraciné dans le sacrifice; les routines et la complaisance sont constamment mises au défi par son existence. Un réveil englobe le changement; ce qui semble garantir notre sécurité et notre identité est souvent marqué comme destiné à la destruction. Ce petit mot nous dit que, dans notre éclat et notre vivacité modernes, nous sommes encore endormis, dépourvus de sensibilité concernant les choses et les valeurs que personne ne peut correctement décrire, ces valeurs célestes. Qui veut entendre parler de telles choses ?

Qui ose lancer un défi à des oreilles qui se ferment délibérément ? Qui désire être rejeté comme celui qui ne s’aligne pas, qui n’est ni approuvé ni acclamé comme quelqu’un soutenant les tendances générales et la perspective contemporaine.

Dieu parle de façon très pénétrante de la nécessité d’un réveil, et le feu du fondeur est allumé pour que tous nous passions à travers. Son dessein est de nous préparer à prendre part à Sa sainteté, une sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur (Hébreux 12:10,14). Dieu nous parle de ces choses…

Sans doute allons-nous commencer à expérimenter des temps de rafraîchissement lorsque nous choisirons de poser le cadre d’un libre franc parler à propos des desseins de Dieu, de Ses voies et de Ses modes d’opération. Peut-être allons-nous pouvoir atteindre un point de revivification et de restauration lorsque les hommes mettront un terme à leur autodéfense et à leur répétition incessante du mantra : " Je vais bien. Vous allez bien " ou " Je fais du mieux que je peux, qui es-tu donc pour me juger ? " " Nous sommes satisfaits de ce qui est. Nous avons la paix et la prospérité. Un réveil est davantage de la même teneur. "

Le défi que nous lance le Seigneur se trouve dans Sa propre disposition de cœur. " Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ " (Philippiens 2:5). " Et l’affection de la chair, c’est la mort, tandis que l’affection de l’esprit, c’est la vie et la paix " (Romains 8:6). Qui est suffisant pour ces choses ? L’Esprit doit recevoir l’autorisation d’implanter en nous la plénitude de Christ dans nos vies, d’écrire la Loi de Vie dans chaque et tout chrétien et ensuite de formuler un témoignage commun dans la communauté chrétienne dans son ensemble comme une parole venant de l’au-delà, comme une parole ayant trait aux réalités célestes – réalités qui dérangent la foule nombreuse, mais qui sont devenues le chemin même d’un petit groupe de voyageurs.

Les voyageurs de type céleste sont les hommes les plus doux et les plus animés d’un esprit de non-contestation sur la terre, mais ils génèrent une étrange aversion parmi les multitudes. Comment se fait-il que l’Évangile de Paix suscite de si radicales opposition et contradiction ? Comment se fait-il que le petit troupeau, la nation de sacrificateurs du Seigneur, qui a été mise à part pour communiquer la paix et la réconciliation, soit rejetée comme étant la source du conflit et de l’agitation, comme la cause même de la désunion et des querelles ? Pourquoi évitons-nous et rejetons-nous le but de l’œuvre du Seigneur formulée dans les réveils, plus précisément la sanctification menant à la plénitude de Christ dans le service et la gloire ? Pourquoi accusons-nous ces hommes d’avoir un esprit de jugement, qui ont été préparés pour nous ouvrir le chemin du salut le plus profond et le plus glorieux ? Pourquoi nous cramponnons-nous à la médiocrité ? Nous avons désespérément besoin d’un salut profond et continuel pour être capables de supporter la pression de cette heure redoutable !

Les paroles enjoignant à retourner à Sion pour bâtir un autel sont immédiatement suivies de controverse. Un conflit apparaît à l’instant même où l’on mentionne de telles choses devant ceux qui se sont installés dans la Babylone moderne et qui ont ajusté leur façon de vivre aux traits essentiels de la culture prédominante, et qui ont également introduit le meilleur de cette culture dans l’atelier de l’Eglise en vue de créer, à partir d’elle, un alliage chrétien présenté comme un idéal chrétien. Le Seigneur a un certain nombre de paroles à énoncer concernant la Babylone des temps de la fin. Ses paroles n’ont pas perdu leur côté tranchant ou leur perspective radicale. Ses paroles sont comme une épée à double tranchant qui sépare le domaine de l’âme de celui de l’esprit. Personne ne pourra produire un mélange des deux sans faire face à l’activité de division du Seigneur et à Son jugement.

Mettre en avant ce sujet énervant, commencer à parler du besoin de réveil, c’est comme parler de la vue à un homme né aveugle. La plupart d’entre nous continue à s’asseoir comme si nous étions satisfaits des ténèbres et de la morosité. Le fait de décrire la nécessité de la repentance et d’une radicale volte-face à celui qui n’est pas disposé à vouloir comprendre la profondeur de la chute de l’homme et de son péché, crée la controverse, la diffamation et la ridiculisation même parmi les gens d’église. " Ils pansent à la légère la plaie de Mon peuple. " Parler vivement d’un retour à la Cité du Seigneur dont l’auditoire n’a entendu parler que de vagues légendes ne provoque que la bâillement sinon le désintérêt chez ceux qui se sont installés confortablement dans la vie moderne. Un réveil est un défi. Un réveil confronte audacieusement.

Le Seigneur a une épée dans Sa bouche. Il est impossible de toucher à Sa cause. Son temple est en ruines. Le peuple de l’Éternel est fortement marqué par des paroles de couleurs sombres; désolation, désespoir, découragement, misère – et pourtant se rit du chemin qui s’ouvre devant eux. Image tragique. Le peuple de l’Éternel se positionne dans cette configuration au même degré que la cause du Seigneur demeure intouchée. Venons ensemble pour raisonner, parler et prier au sujet de cet état de choses. Venons ensemble parler du contenu et de la mise en pratique d’une vie commune qui porte Ses marques. Prions pour obtenir un cadre de pensée commun qui laisse les portes ouvertes à la cause du Seigneur qui se trouve à l’ordre du jour.

Il est absolument nécessaire que les autels soient bâtis dans les foyers et les églises. Ces autels parlent par dessus tout du besoin d’oreilles et de cœurs qui écoutent. Sommes-nous compétents pour entendre le Seigneur parler ? Sommes-nous ouverts et capables d’entendre des amis et quelquefois des ennemis parler de leurs besoins, à la fois spirituels et matériels ? Sommes-nous capables et osons-nous écouter les hommes dont les paroles ne semblent qu’attaquer notre point de vue et notre intégrité ? Est-ce que les pasteurs et les prédicateurs parmi nous sont prêts à considérer le bêlement des brebis affamées sans regarder sur les côtés pour préserver leur orgueil en tant que professionnels ? Dire : " Je ne suis pas suffisant pour cela " coûte à un homme tout ce qu’il a construit pour se couvrir, mais payer réellement le prix nous prépare au gain réel.

Se lever pour parler en faveur du réveil et de sa nécessité, c’est placer un autel au milieu de toutes les choses que nous considérons comme ayant de la valeur, peut-être même les réduire toutes à des ordures et de la vanité. Parler en faveur du réveil provoque la controverse. Parler de la nécessité d’un réveil équivaut à placer une pierre d’achoppement sur la voie de chaque homme; il se peut que l’on vous traite de malfaiteur, comme quelqu’un qui viole la conscience des hommes de bien. Hélas… Peut-être que la voix du Seigneur est du côté d’un tel malfaiteur….

Le message de la croix est une folie pour ceux qui périssent, mais c’est la puissance de Dieu pour ceux qui sont sauvés (1 Corinthiens 1:18). La croix proclame l’échec radical de l’homme, le caractère totalement inacceptable de l’un quelconque de ses accomplissements en tant que moyen d’établir le Royaume de Dieu. La croix annonce en même temps la voie de la réconciliation et de la plénitude. La voix insistante du réveil nous amène tous à cette croix, la croix de Christ, à Sa crucifixion et à la nôtre. La croix proclame la nécessité d’une modification et d’un changement radical et explique, par son existence même, qu’appréhender et atteindre la vie de Dieu ne sont possibles par aucun autre moyen, si ce n’est à travers la mort et la résurrection. Un réveil est en lui-même une révélation de ce fait. Un réveil apporte un aperçu de la nécessité de la croix en tant qu’expérience journalière, en tant que feu du fondeur destiné à accomplir son œuvre de pénétration une fois de plus, d’un autre événement coûteux dans la fournaise, de la loi du grain de blé en tant que loi de vie et le seul moyen de triompher.

Amoindrir, minimiser le problème du péché et du salut, c’est contredire l’œuvre de la croix de Christ. Considérer la nécessité d’un réveil comme quelque chose qui n’est pas adaptée au concept moderne de " faire l’église ", c’est emprunter un détour sans fin. Prêcher une certaine espèce de spiritualité – et s’y attendre – qui est approuvée dans le Ciel, sans considérer les conditions que le Ciel a établies, relève directement de la séduction.

Merci de considérer la prière et la recherche en faveur d’une oreille attentive et d’un cœur obéissant qui puissent ouvrir la voie à la cause du Seigneur. Écoutons collectivement, en nous rassemblant solennellement, la voix qui appelle à la réflexion et à la repentance.

Une écoute de ce type sera le commencement du réveil et de la revivification.

" Car ainsi parle le Très-Haut, dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint : J’habite dans les lieux élevés et dans la sainteté; mais Je suis avec l’homme contrit et humilié, afin de ranimer les esprits humiliés, afin de ranimer les cœurs contrits " (Esaïe 57:15).

A cause de cela, prions avec des oreilles et des cœurs disposés à écouter.

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