George
Fox
LE "SECOUEUR" DE
DIEU
par Leonard Ravenhill
Le
grand secret de la puissance de Fox résidait dans sa foi en Dieu.
Il commença pratiquement sans avantages mais il influença
vite le monde entier pour Dieu. Son seul désir était l’avancement
du royaume de Christ sur Terre. Au travers de son influence, l’Angleterre,
l’Irlande et l’Ecosse se retrouvèrent bientôt en flammes.
"L’incident le plus
remarquable de l’histoire moderne n’est peut-être pas la diète
de Worms, encore moins la bataille d’Austerlitz ou Peterloo ou quelque
autre bataille.
"L’incident le plus
remarquable est simplement laissé de côté par la plupart
des historiens et traité avec une certaine dérision par
les autres : il s’agit en fait de George Fox se taillant pour lui-même
un costume en cuir.
"Jamais rien ne fut
accompli de plus grandiose que le moment où George Fox, s’habillant
d’un costume en cuir, s’en alla bien déterminé à
trouver la vérité pour lui-même et à livrer
bataille pour elle contre toute superstition et toute intolérance."
C’était l’opinion
de Thomas Carlyle au sujet de George Fox, le pauvre cordonnier sans instruction.
Sa vie de prédicateur itinérant fut tellement rude qu’il
se fit ce fameux pantalon en cuir qui devint légendaire par la
suite. Ce pantalon était connu dans tout le pays, raconte l’historien
Macauley. Au milieu du XVIIème siècle, les gens
craignaient l’homme vêtu de ce fameux costume tout autant que les
spectateurs du Jourdain craignaient, bien des siècles auparavant,
l’homme qui avait la ceinture nouée autour de ses reins et qui
se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Et l’on pouvait légitimement
dire que George Fox et Jean le Baptiste étaient des âmes
sœurs.
George Fox vit la lumière
du jour en 1624 à Drayton-in-the-Clay dans le Leichestershire en
Angleterre. Ses parents pieux appartenaient à l’Eglise d’Angleterre
et s’efforcèrent d’élever leurs enfants dans la crainte
du Seigneur. George fit son premier pas dans sa longue quête spirituelle
à l’âge de 11 ans quand il livra son cœur au Seigneur. A
partir de ce moment-là, il chercha toujours à vivre une
vie honnête et droite.
Les feux de la Réforme
d’il y avait cent ans s’étaient éteints à l’époque.
Parmi le clergé là-bas abondaient beaucoup d’éducation,
de débauche et de confort. L’Eglise Protestante n’existait plus
que par son nom, elle était morte en réalité.
George Fox ne connut une
relation personnelle directe avec Dieu qu’après l’âge de
19 ans. Ensuite, son âme fut remplie pendant un certain temps d’étranges
désirs et de continuelles recherches de Dieu. Les chrétiens
qu’il rencontrait ne possédaient pas ce qu’ils professaient. Il
était si profondément attristé et désemparé
par les exemples de leur hypocrisie qu’il pouvait passer des nuits entières
à faire les quatre cent pas dans sa chambre et prier Dieu. Il chercha
l’aide auprès des hommes mais n’en trouva point.
La famille de George ne savait
pas quoi faire de lui. L’un disait gentiment que le mariage serait le
remède à son esprit mélancolique. Un autre préférait
penser qu’il devrait s’engager dans l’armée. Un troisième
croyait que le tabac et le fait de chanter des psaumes lui apporteraient
du réconfort. Il n’était pas étonnant que, dans ces
conditions, notre âme en recherche pensait que ses conseillers étaient
tous des "consolateurs fâcheux". Un certain homme, censé
être expérimenté dans les choses de Dieu, parut "un
tonneau vide" à George Fox. Alors qu’il recherchait conseil
auprès d’un homme du clergé, Fox piétina par accident
son parterre de fleurs ce qui lui valut de déclencher la fureur
de son propriétaire.
Ne trouvant pas d’aide de
la part des hommes, Fox arrêta de chercher à cette source.
Avec sa Bible comme guide, il commença à chercher de l’aide
auprès du Seigneur seul. Lentement, la lumière commença
à se lever sur lui. Il fut conduit à constater que seuls
ceux qui étaient passés de la mort à la vie croyaient
vraiment en Christ. Une fois pour toutes, Fox décida que "le
fait d’avoir reçu une instruction à Oxford ou à Cambridge
ne qualifiait pas ou ne rendait pas un homme apte à être
un ministre de Christ."
Vers l’âge de 23 ans,
George Fox commença à prêcher les vérités
qui lui étaient révélées. Il fut puissamment
utilisé par Dieu. Il arriva ainsi à point nommé "pour
sauver l’Eglise de la mort et du formalisme et le monde de l’infidélité".
Il fut envoyé par Dieu pour appeler l’Eglise à une véritable
adoration spirituelle.
Fox commença à
prêcher avec peu d’instruction, sans formation particulière
et sans aucun avantage particulier de quelque nature. Il prêchait
tellement que les hommes en avaient des tremblements. Le nom de Quakers
("ceux qui tremblent") fut rattaché à Fox et à
ses disciples à cause des tremblements des hommes, qui venaient
pour se moquer mais restaient ensuite pour prier. Bien qu’il fît
trembler les autres, aucun homme ne pouvait le faire trembler, lui.
Pieds nus à travers
la foule du marché de Litchfield en Angleterre, cet homme au costume
en cuir élevait ses mains et sa voix pour crier : "Malheur
à toi Litchfield, la ville sanguinaire! Malheur à Litchfield!"
Il ne craignait ni les hommes ni les conséquences de ses discours.
Au début, cela amusait la foule, puis cela la rendit grave, et
enfin terrifiée.
Voilà un homme dont
le zèle était inextinguible. Il avait "entendu une
voix". L’on avait beau le battre, le jeter en prison, se moquer de
lui comme d’un fou. Il continuait à proclamer le message de Christ.
Banni des églises, George Fox prenait une pierre comme chaire et
prêchait aux foules dans les rues. Transféré de sa
réunion de rue en prison, il transformait la prison en cathédrale
pour proclamer les œuvres merveilleuses de Dieu. Il fut souvent trouvé
en train de louer le Seigneur dans une cellule puante de prison.
Qu’il ait à faire
à un juge ou à un criminel, au Lord Protecteur ou à
une servante de cuisine, Fox fut un témoin en flammes. "Il
parcourait sans arrêt les Iles Britanniques," écrit
un de ses biographes, "prêchant et protestant comme aucun autre
homme ne l’avait fait avant lui. Dans sa prédication, il usa habits,
chevaux, critiques, persécuteurs et finalement il s’usa aussi lui-même."
A maintes reprises, Fox prophétisa
des événements qui lui étaient révélés.
Des visions lui venaient souvent. Une fois dans le Lancashire en Angleterre,
pendant qu’il escaladait Pendle Hill, il reçut la vision d’un réveil
à venir dans cette région. Il vit "la campagne grouillant
d’hommes qui se dirigeaient tous vers le même endroit." J’ai
moi-même participé à un culte dans la vieille maison
de rencontre construite après la grande visitation de Dieu dans
cette région.
En personne, Fox était
un homme fort avec de remarquables yeux perçants. Ses paroles étaient
comme des éclairs. Son jugement était clair et sa logique
convaincante. Son don spirituel majeur était un discernement remarquable.
Il semblait être capable de lire le caractère des hommes
simplement en les regardant. Il assimilait les tempéraments des
gens à ceux d’un lion, d’un serpent, d’un lion ou d’une guêpe.
Il pouvait rencontrer une personne et dire : "Je vois l’esprit d’un
renard rusé en vous." "Vous avez la nature d’un serpent."
Ou encore "Vous êtes aussi vicieux qu’un tigre." Fox était
bien en avance sur tous ses contemporains.
Le grand secret de la puissance
de Fox résidait dans sa foi en Dieu. Il commença pratiquement
sans avantages mais il influença vite le monde entier pour Dieu.
Son seul désir était l’avancement du royaume de Christ sur
Terre. Au travers de son influence, l’Angleterre, l’Irlande et l’Ecosse
se retrouvèrent bientôt en flammes. En 1661, plusieurs de
ses disciples traversèrent les océans pour proclamer la
vérité dans des pays étrangers. En 1664, il épousa
Margaret Fell. Entre 1670 et 1673, il leva les voiles pour les Indes occidentales
et l’Amérique du Nord. Bien qu’il y fût aussi persécuté,
la parole se répandait.
Jamais aucun réformateur
religieux ou politique ne fut aussi souvent emprisonné que George
Fox, et dans quelles prisons! Mais ces séjours en prison étaient
des œuvres missionnaires. Au lieu d’être confiné seul, il
avait toujours avec lui une congrégation, et il faisait des convertis.
Sa renommée se répandait et les gens venaient l’entendre
par foules entières.
Un gouverneur américain
distingué, Livingston, fut justifié en donnant la haute
opinion suivante à propos du "secoueur inébranlable"
: George Fox, sans avoir reçu d’instruction humaine, accomplit
davantage que tout autre réformateur de la chrétienté
protestante en faveur de la restauration du Christianisme réel,
primitif et pur, et de la destruction du "professionnalisme ecclésiastique",
de la superstition et des vains rites et cérémonies.
Il nous a laissé l’exemple
d’un service dévoué et sans crainte mais que peu, hélas,
ont jamais tenté de suivre. "Il voyait l’enfer et le ciel,
Dieu et le jugement avec une telle clarté qu’il était contraint
de sortir à la bonne et à la mauvaise saisons pour arracher
les pauvres pécheurs de leur horrible destruction." Il faisait
constamment des apparitions là où personne ne l’attendait,
bloquant la route à l’enfer et montrant la route vers le ciel,
tout cela parce qu’il était complètement délivré
de la peur d’autrui et intraitable à l’égard de routines
inutiles.
Comme les villes à
travers le monde d’aujourd’hui pourraient se mettre à trembler
sous l’impulsion de travailleurs aussi remplis de Dieu et de foi, aussi
détachés de leurs propres vie, intérêts et
confort, et aussi déterminés à dépouiller
le royaume du diable que ne l’était George Fox!
Une fois que Fox eut saisi
la vérité qu’il avait recherchée, sa vie spirituelle
fut marquée d’un calme tranquille. Il n’eut pas des hauts et des
bas. Sa vie fut pure, semblable à celle d’un enfant, véritablement
cachée avec Christ en Dieu.
Sa prédication était
simple mais puissante. Il est possible qu’elle ait manqué d’éloquence
et de clarté, qu’elle ait été faite de phrases entrecousues,
qu’elle ait été pratiquement inintelligible. L’Esprit Saint
n’en était pas moins présent dans tous les discours de Fox.
Il excellait à la prière.
L’oeuvre qui permit de connaître
principalement Fox fut son journal. Ce livre, qui fut imprimé trois
ans après sa mort, est l’un des livres les plus connus au monde,
"riche par sa profondeur spirituelle, sa noble simplicité
et sa force morale." C’étaient la présence de Fox et
les paroles qu’il avait prononcées qui donnaient la profonde impression
qui ressortait de son journal.
George Fox s’éteignit
à Londres le 13 janvier 1691. Si jamais vous allez à Londres,
rendez-vous à sa tombe exactement à l’opposé de l’église
de John Wesley à City Road. En dépit de la mousse et de
son âge, vous pourrez lire sur la pierre tombale " "Ci-gît
George Fox!" Il se trouve en bonne compagnie car près de lui,
dans l’attente du jour dernier, reposent Suzanna la mère de John
Wesley, Isaac Watts, Daniel Defoe et d’autres célébrités.
George Fox, qui honora le Fils, sera un jour honoré par Lui. Repose
en paix, toi George le fidèle, le combatif!
"Plus que toute autre
chose, George Fox excellait à la prière. La profondeur de
son esprit, la révérence et la solennité de son discours
et de son comportement, la rareté et la plénitude de ses
mots ont souvent frappé d’admiration les étrangers mêmes
tandis qu’il les employait à apporter aux autres la consolation.
Le tableau le plus terrible, le plus vivant d'un pasteur que j'aie jamais
contemplé ou qui m'ait jamais fait un si fort effet, je dois le
dire, était la prière de George fox.
George Fox connut et vécut plus
près du Seigneur que les autres hommes car ceux qui Le connaissent
le mieux ont davantage de raisons de s’approcher de Lui avec révérence
et crainte."
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