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Dominus Iesus, ou le Vrai Visage de l'Oecuménisme

Par ERM

La déclaration sur l'unicité et l'universalité salvifique de Jésus Christ et de l'Eglise (Catholique), par le Cardinal RATZINGER, Préfet de la Congrégation de la Foi de la Curie Romaine, qui a été promulguée le 6 août 2000 sous le titre de "DOMINUS IESUS" a suscité d'importantes controverses car elle jette un trouble sur la question de l'œcuménisme, vu par le Vatican. Elle intervient à une époque sans précédent dans l'histoire de l'Eglise, marquée par une tendance de plus en plus nette vers l'œcuménisme. Des pourparlers entre protestants, évangéliques et catholiques sont de plus en plus courants.

Ce document vise à recadrer l'orthodoxie de la doctrine catholique menacée de l'intérieur par l'ouverture de l'Eglise aux autres grandes religions mondiales, ouverture associée à la pensée sous-jacente propagée par de nombreux docteurs catholiques que toutes les religions sont équivalentes et qu'il existe d'autres moyens de salut en dehors de Jésus Christ et de l'Eglise Catholique. En ce sens, ce document ne présente rien de surprenant car il renvoie à la position doctrinale officielle soutenue par le Vatican, selon laquelle d'après le point 4 de l'introduction de la déclaration "la constante proclamation missionnaire de l'Eglise est rongée aujourd'hui par le danger de théories relativistes qui cherchent à justifier le pluralisme religieux, non seulement de facto mais aussi de iure (ou de principe). Par conséquent, certaines vérités ont été occultées. Par exemple, le caractère définitif et complet de la révélation de Jésus Christ, la nature de la foi chrétienne comparée avec celle des croyances des autres religions, la nature inspirée des livres formant les Saintes Ecritures, l'unité personnelle entre la Parole Eternelle et Jésus de Nazareth, l'unicité de la dispensation de l'économie de la Parole Incarnée et du Saint-Esprit, l'universalité et l'unicité salvifiques du mystère de Jésus-Christ, la médiation universelle salvifique de l'Eglise, l'inséparabilité du Royaume de Dieu, du Royaume de Christ - bien que distincts - et de l'Eglise, et la subsistance d'une seule Eglise de Christ en l'Eglise Catholique."

Il est à noter que cette déclaration à caractère dogmatique contraste nettement avec les prises de position de Jean-Paul II qui, dans ses voyages œcuméniques, semblent manifester un bien meilleur sentiment envers les pratiquants de l'islam, du bouddhisme et d'autres religions, dans un souci de favoriser la paix mondiale entre les peuples, et ceci jusqu'au point d'organiser des célébrations et des prières communes (voir annexe), qu'envers les églises évangéliques, trop souvent considérées comme fondamentalistes ou sectaires.

Cependant, la déclaration réaffirme aussi avec force la primauté romaine et ne reconnaît pas en particulier les églises nées de la Réforme comme des églises à part entière. Plus précisément, selon l'article 17 de DOMINUS IESUS, "il existe une seule Eglise de Christ, qui subsiste en l'Eglise Catholique, gouvernée par le successeur de Pierre et par les évêques en communion avec lui. 58 Les Eglises qui, bien qu'existant dans une communion imparfaite avec l'Eglise Catholique, restent unies à elle au moyen de liens les plus rapprochés, c'est-à-dire, par la succession apostolique et une Eucharistie valide, sont réellement des églises particulières [note d'ERM : les églises protestantes et évangéliques ne rentrent pas dans cette définition]. 59 Par conséquent, l'Eglise de Christ est présente et opérante aussi dans ces églises, même si elles vivent un défaut de pleine communion avec l'Eglise Catholique, puisqu'elles n'acceptent pas la doctrine catholique de la Primauté [du pape, note d'ERM] que, conformément à la volonté de Dieu, l'Evêque de Rome détient et exerce objectivement sur l'Eglise entière." [note d'ERM : c'est nous qui soulignons en gras].

La Fédération Protestante de France (FPF) réagissait ainsi vis-à-vis de DOMINUS IESUS :

"C'est avec une surprise attristée que nous avons pris connaissance du texte du Cardinal Joseph Ratzinger sur "l'unicité et l'universalité salvifique de Jésus Christ et de l'Eglise", qui tient à préciser que les Eglises nées de la Réforme du XVIéme siècle "ne sont pas des Eglises au sens propre du mot" ! Non que cette affirmation soit nouvelle. Mais pourquoi sa répétition aujourd'hui ?

Peut-on tirer un trait sur quarante années d'engagement œcuménique en donnant une lecture figée des textes de Vatican II ? Cette nouvelle déclaration du Vatican contraste singulièrement avec les invitations à l'humilité et l'ouverture aux autres entendues de l'Eglise catholique pendant cette année jubilaire. Elle porte un coup sévère au travail œcuménique en confirmant dans leur méfiance celles et ceux qui pensent que Rome n'a pas abandonné la prétention de simplement absorber les autres Eglises.

Pour les Eglises de la Réforme, l'Eglise est authentiquement constituée de toutes celles et tous ceux qui reçoivent leur salut du Seigneur Jésus Christ au travers de la parole.

Mais les réactions indignées et la souffrance que provoque ce texte auront besoin d'être levées et apaisées par la voix de frères et de sœurs catholiques qui nous confirmeront leur volonté de poursuivre avec nous cette marche œcuménique, en dehors de toute logique de récupération. Certaines n'ont pas manqué de se faire déjà entendre. Elles nous semblent confirmer ce que nous vivons, tous les jours avec de nombreux frères et sœurs catholiques, laïcs, prêtres ou évêques."

Faut-il s'étonner du contenu de DOMINUS IESUS comme la Fédération Protestante de France lorsque l'on sait que ce texte se contente simplement de faire écho aux déclarations du même Cardinal RATZINGER rapportées par le journaliste Vittorio MESSORI dans son livre "Entretiens sur la Foi" (Fayard, 1985), déclarations faites il y a 15 ans ? Le cardinal affirmait, en substance, que du fait même de la conception catholique d'Eglise, le dialogue œcuménique avec les protestants, se heurtait à de grandes difficultés, "insurmontables à vue humaine." Car en conformité avec les dogmes catholiques, l'appellation "d'église" ne peut être attribuée à des communautés ecclésiales qui ne reconnaissent pas la succession apostolique, du fait que l'Eglise, selon la doctrine catholique, est une institution d'essence divine qui puise son existence et sa validité intrinsèque, dans sa soumission à l'autorité papale, soumission qui viendrait des paroles du Seigneur Jésus :

"Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. " (Matthieu 16:18)

Force est de constater que ce qui était "insurmontable à vue humaine" en 1985, selon l'aveu du digne représentant de l'Eglise Catholique, est devenu réalité quinze années après : le miracle oecuménique est bel et bien là, et paradoxalement les évangéliques, charismatiques comme plus traditionnels, sont parmi les premiers à l'acclamer. C'est la preuve que la chrétienté a subi un glissement de terrain sensible et pourtant imperceptible par une majorité dans nos églises. Rien de nouveau sous le soleil. Les héritiers de la Réforme se seraient-ils laissés prendre au jeu des discours mielleux et à consonance évangélique ou des relations amicales, oubliant la leçon et les souffrances de nos pères dans la foi ?

La déclaration DOMINUS IESUS est intéressante à analyser et à soumettre à la réflexion du peuple de Dieu. Elle permet de comprendre ainsi l'interdiction promulguée récemment par l'Eglise Catholique de Grande-Bretagne, pour les fidèles catholiques, de participer à une communion anglicane, et vice-versa.

L'archevêque Desmond Connell, le 2ème dirigeant catholique romain en Irlande, avait déclenché une controverse portant sur l'inter-communion quelques jours à peine avant sa venue à Rome en vue de sa nomination officielle à la position de cardinal. Il affirma dans une interview avec le journal Sunday Business Post du 18 février 2001 qu'en autorisant les catholiques à prendre la communion dans des églises anglicanes, l'Eglise Anglicane d'Irlande ne respectait pas la foi et les obligations des catholiques romains (Source : ENI, 20 février 2001).

Dans un document intitulé "The Eucharist: Sacrament of Unity" (L'Eucharistie : Sacrement d'Unité), les archevêques respectivement de Canterbury et York, le Dr. George Carey et le Dr David Hope, accusent les évêques catholiques de Grande-Bretagne d'appliquer une discipline "inutile et blessante" dans cette affaire. Les anglicans considèrent que l'interdiction donnée aux catholiques de recevoir la communion anglicane comme un "affront œcuménique, théologique et pastoral" (d'après Crosswalk et The Times).

Quelle est donc en vérité la portée et la signification spirituelles de la déclaration DOMINUS IESUS pour la vraie Eglise de Jésus-Christ, invisible, dépassant les dénominations, et rassemblant tous ceux qui ont placé leur foi dans le Seigneur Jésus-Christ et qui aiment Sa Parole ?

La déclaration DOMINUS IESUS, corroborée par l'interdiction de l'inter-communion, dépeint la position officielle de l'Eglise Catholique qui, malgré les efforts œcuméniques poursuivis depuis Vatican II, n'a pas changé dans sa conviction inébranlable qu'elle est la SEULE VERITABLE Eglise de Jésus-Christ issue de la succession apostolique.

DOMINUS IESUS met en avant le fait que le catholicisme romain est centré sur l'ecclésiologie au lieu d'être christologique. En d'autres termes, bien que dans les textes dogmatiques, l'Eglise catholique présente (en apparence seulement) une doctrine saine et scripturaire sur Jésus-Christ et son œuvre expiatoire en mettant en avant la nécessité de la conversion à Christ, dans la réalité des faits, les mots employés recouvrent des notions complètement étrangères au sens biblique. Ceci est largement démontré par l'application pratique et cultuelle qui en est faite, et qui est complètement détournée, en règle générale, du message de l'Evangile avec comme pierre angulaire, la justification par la foi, vérité d'expérience qui est si chère et si précieuse à tous ceux qui ont reçu le Christ comme leur sanctificateur et leur justificateur.

En effet, la hiérarchie catholique encourage la pratique des sacrements, le culte des saints, les processions, les dévotions populaires à Marie, "Mère de Dieu". On ne s'y opposera pas tandis qu'une découverte personnelle de l'Ecriture qui tendrait à rendre la place de médiation entre Dieu et les hommes à Christ seul et non à l'Eglise catholique est peu appréciée si elle n'est pas même ouvertement combattue. Nul ne peut en outre lire, interpréter et comprendre les Saintes Ecritures, sans recourir au Magistère de l'Eglise Catholique qui seul établit la vérité de la foi. Imiter à ce niveau les réformateurs qui ont cherché à redonner l'autorité plénière à l'Ecriture, ce qui a été formulé dans le grand principe "Sola Scriptura" (l'Ecriture Seule), et qui, pour la bonne cause, ont été déclarés hérétiques ou impies, équivaut ainsi à subir l'accusation d'insubordination à l'autorité papale.

Un fidèle catholique moyen, s'acquittant bien de ses devoirs religieux et étant en bonne intelligence aveugle avec son Eglise, même s'il n'adhère à aucun des dogmes de la foi catholique (que du reste il ne connaît pas en général) ou même s'il ne jouit d'aucune relation personnelle avec le Christ comme Sauveur, restera tout de même un "bon" catholique pieux qui ne dérange pas l'Institution. On ne s'inquiétera pas de savoir s'il entretient une réelle communion avec Jésus et s'il est sauvé ou non de ses péchés, car sa fidélité à l'Eglise et à ses pratiques suffit à démontrer sa piété religieuse. C'est cela, l'ecclésiocentrisme. L'Eglise (catholique) est au centre de toutes préoccupations, Christ en est exclus, même si au demeurant, Ses paroles sont citées de temps à autres. Mais combien de tels fidèles sont trompés par des bergers aveugles qui les conduisent tout droit à la perdition éternelle en les privant de la vérité de Christ et de Sa Parole authentique laquelle seule, sous l'action puissante de l'Esprit, libère de toutes chaînes d'obscurantisme et toute religiosité à visage humain ?

DOMINUS IESUS, en définitive, démontre avec force, dans ce temps de confusion extrême, l'incohérence et la vanité de la démarche œcuménique. Le témoignage de récente conversion d'un pasteur évangélique charismatique au catholicisme (lire le témoignage complet ici), très engagé dans la collaboration œcuménique bien avant sa conversion au catholicisme suffit amplement à mettre en avant la conviction d'un catholique orthodoxe qui se respecte, conviction qui n'apparaît pas toujours au grand jour mais qui mériterait à être analysée sérieusement par les croyants bibliques. Dans ce but, nous extrayons de ce témoignage plusieurs affirmations très significatives :

Affirmation (1) :

"Comme le dit Apocalypse 13,6, l'objectif majeur du diable est de blasphémer contre ceux qui sont au ciel. Il est surtout furieux contre la femme qui a mis au monde Jésus (Apocalypse 12). Si Satan peut continuer à faire croire aux chrétiens que le ciel est vide et incapable de les aider, il va aussi se venger contre la femme, Marie, et tenter de retarder l'accomplissement du plan de Dieu en nous faisant la guerre ("Il s'en alla faire la guerre au reste de ses enfants, ceux qui obéissent aux commandements de Dieu et qui s'attachent à la vérité dont Jésus est le témoin". Apocalypse 12:17)."

Affirmation (2) :

"Enfin, l'objectif de Satan est d'empêcher Dieu d'unir les membres du Corps du Christ qui sont au ciel aux membres du Corps du Christ vivant sur la terre. Aussi longtemps que les chrétiens ne sont pas d'accord sur la place de Marie dans le plan de Dieu , Satan va emporter la bataille. Je crois que la part que mon Seigneur donne à la Dame en la plaçant à sa droite ne peut pas être niée ou minimisée (Psaumes 45:10)."

Affirmation (3) :

"Je crois qu'il faut prendre des risques et avancer comme le Christ me dit de le faire, afin que tout soit accompli. Ainsi, un grand nombre de personnes pourront arriver à la plénitude du Christ (Ephésiens 4:13) et le Corps pourra fonctionner comme un vrai corps avec le Christ à sa tête. (Ephésiens 4:14-16)" [note d'ERM : c'est nous qui soulignons en gras].

Quelques paraphrases s'imposent :

  • Il est dit en substance que la dépréciation de la place et du rôle de Marie est un piège du diable destiné à nous faire perdre une bataille spirituelle (désunir les chrétiens) et à priver l'Eglise d'arriver à sa plénitude en Christ (Affirmation 1).

  • Il est dit que le Seigneur a placé Marie à sa droite, ce qui constitue la preuve que la place prépondérante de cette dernière est voulue et garantie par le Seigneur Lui-même (Affirmation 2).

  • Ces affirmations procèdent d'une prise de risque et d'un engagement pris par le pasteur en question en faveur de Christ, tel que Christ le lui a révélé (Affirmation 3).

Nous devons constater à notre grande surprise que dans ces diverses affirmations, plusieurs points saillants frôlent l'hérésie la plus totale :

L'affirmation (1) signifie rien de moins que ceux qui contestent la place de Marie dans le plan de Dieu sont tombés dans les pièges du malin, contrairement aux enseignements de l'Ecriture qui déclare le courroux d'un Dieu jaloux contre un peuple qui s'adonne à l'idolâtrie et au culte de la Reine du Ciel.

Jérémie 7:18 : "Les enfants ramassent du bois, Les pères allument le feu, et les femmes pétrissent la pâte, pour préparer des gâteaux à la reine du ciel, et pour faire des libations à d'autres dieux, afin de m'irriter."

Cette affirmation est extrêmement grave car elle revient à considérer les croyants opposés ou ne se livrant pas au culte marial comme des gens soumis aux tactiques de séduction de l'ennemi. Qui donc inverse si habilement la Parole de Dieu en la dénaturant de la sorte ? L'affirmation établit donc clairement que la volonté œcuménique manifestée par le Vatican est vouée, non pas à Jésus-Christ, mais à Marie. Ceci suffit amplement à disqualifier le processus de dialogue œcuménique auquel travaillent maintenant même nos églises évangéliques apostasiées, trompées par une séduisante rhétorique romaine semblant remettre à l'honneur la seigneurie de Christ seul.

L'affirmation (2), quant à elle, est clairement une preuve funeste de déformation subtile et sournoise de l'Ecriture. Le verset 10 du psaume 45 ("Des filles de rois sont parmi tes bien-aimées; la reine est à ta droite, parée d'or d'Ophir.") est utilisé pour justifier la présence de Marie à la droite de Dieu, alors que rien ne le permet. Le passage est symbolique et se réfère à l'Eglise appelée à devenir l'épouse de Christ, et n'est repris nulle part dans le Nouveau Testament pour corroborer l'idée de la position de Marie à la droite de Dieu. En revanche, le Psaume 110 déclare :

"Parole de l'Eternel à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied." (verset 1)

"Le Seigneur, à ta droite, brise des rois au jour de sa colère." (verset 5)

Bien que la compréhension de ce psaume prophétique annonçant le règne de Christ après Son ascension ne soit pas aisée au vu de ce seul passage, le reste de l'Ecriture nous vient cependant au secours :

"Car David n'est point monté au ciel, mais il dit lui-même: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite." (Actes 2:34)

"Et auquel des anges a-t-il jamais dit: Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied?" (Hébreux 1:13)

Ces passages dans leur contexte immédiat identifient clairement le "Seigneur" mentionné dans le psaume 110 au Christ Jésus. C'est donc Jésus-Christ qui est à la droite du Père selon les Ecritures, et non pas Marie. L'affirmation (2) illustre bien ainsi le jeu de la séduction par la déformation du sens de l'Ecriture, que le diable connaît si bien : un passage sorti de son contexte, semblant en apparence, appuyer une idée non-scripturaire, est l'arme favorite de Satan pour faire déchoir le serviteur de Dieu de ses fondements solides posés en Christ seul. Par ailleurs, cette affirmation établit une seconde fois que c'est Marie qui usurpe le rôle de médiateur que l'Ecriture confère à Christ seul. Christ est encore substitué habilement par Marie, ce qui n'est pas étonnant, puisque, selon la doctrine catholique, Marie est co-rédemptrice avec Christ, voire "Mère de Dieu", prenant à son avantage les prérogatives du Saint-Esprit.

Cette usurpation du rôle de Jésus-Christ et du Saint-Esprit par Marie est accentuée dans l'affirmation (3) qui est décisive et marque sans issue possible la source et l'origine fallacieuses de la révélation sur Marie reçue par cet ancien pasteur évangélique : "Comme le Christ me dit de le faire". Il ne s'agit pas du Saint-Esprit, car Christ ne peut contredire Sa Parole. Qui est donc cet ange de lumière insufflant des convictions erronées si ce n'est le Père du mensonge lui-même, Lucifer, l'ancien archange de lumière qui n'a de cesse de séduire les élus ? (2 Corinthiens 11:13-14)

L'exemple de "conversion à Marie" de l'ancien pasteur évangélique précédemment cité illustre parfaitement cette situation d'ambivalence chez hélas un grand nombre, toujours croissant, de catholiques charismatiques, expérimentant une communion avec ce qu'ils pensent être le Saint-Esprit, mais continuant à recevoir par cette même source de révélation des injonctions à continuer dans le culte marial et les doctrines de Rome, tout en ayant un langage très évangélique dans la forme ainsi qu'une piété teintée d'humilité qui peut interpeller voire confondre des croyants sincères. Exerçons donc un discernement accru en dépassant l'attrait de la bonté naturelle. Car il n'est pas nécessaire d'être rempli de l'Esprit de Christ pour avoir un sourire et des attitudes très angéliques mais sans être évangéliques, c'est-à-dire conformes à la vérité de l'Evangile. Il est d'extrême importance d'être prémuni contre les contrefaçons de l'oeuvre du Saint-Esprit. Sur cette base de sage prudence, nous pouvons ainsi éviter des communions œcuméniques malsaines en vue de "l'unité" sous prétexte que le même Seigneur est invoqué par tous alors qu'en réalité nous participons à la table des démons (1 Corinthiens 10:21).

Le deuxième point qu'illustre la déclaration de ce pasteur converti au catholicisme a trait à l'idée "d'unité" à laquelle est attachée l'Eglise Catholique. La véritable unité dans le corps de Christ, selon un catholique romain - qu'il soit ou non charismatique - qui soutient la théologie de son Eglise, ne peut procéder que de la redécouverte du rôle et de la place de la "Vierge" Marie et d'un retour du troupeau séparé vers l'unique "berger", le pape. En témoigne le colloque œcuménique à Lourdes, il y a quelques mois en arrière, sur l'unité interconfessionnelle au sens large (avec des religions non-chrétiennes) autour de Marie. Force est de constater que beaucoup de leaders "évangéliques" parmi les plus connus et les plus influents outre Atlantique embrassent de plus en plus facilement cette idée d'un retour vers le pape qui représente une figure d'autorité à la fois spirituelle et politique, si fascinante. Cette union œcuménique, si elle semble attirante au premier abord, dévoile vite, à celui qui se réfugie derrière le Rocher, son tranchant fallacieux, car très subtilement ce n'est plus Christ qui est au centre, c'est son "vicaire" sur la terre; ce n'est plus le souffle doux et puissant à la fois de l'Esprit de Dieu qui embrase les cœurs dans une alliance d'unité inaliénable, mais un esprit à consonance féminine, que l'on nomme Marie, mais qui ne pourrait être en fin de compte que Jézabel. Ce n'est pas sans raison que les œuvres d'art (peintures, sculptures, architectures) qui jonchent l'histoire religieuse représentent souvent trois personnages réunis : Dieu le Père, Dieu le Fils, et Marie, "Mère de Dieu", le Saint-Esprit étant simplement oublié...

La question criarde, délicate et critique qui se pose est ainsi la suivante : ce "Saint-Esprit" qui pousse à invoquer Marie chez certains groupes catholiques charismatiques; qui distribue des dons et opère des miracles, pourrait-il être un esprit séducteur ?

Cette vision œcuménique promue par le pontife romain est indissociable d'une remise à l'honneur de son rôle de leader unificateur qu'il clame ouvertement comme lors de sa visite au Caire le 25 février 2000, ce qui est sans précédent dans l'histoire de l'œcuménisme, et doit être un signe pour les chrétiens avertis :

"Un pas de plus au Caire. Le pape Jean Paul II a lancé ce vendredi au Caire un vibrant appel œcuménique aux chefs de toutes les Eglises chrétiennes, leur proposant de reformuler ensemble, et rapidement, le rôle de la papauté. Au deuxième jour de sa visite en Egypte, ouverte par une messe devant 20000 fidèles, et en présence notamment du pape orthodoxe copte Chénouda III, Jean Paul II a affirmé qu'il n'y a "pas de temps à perdre" dans la recherche d'une nouvelle formulation de son rôle, afin d'accélérer la réunification de tous les Chrétiens. Le pape n'a pas précisé quelles formes pourrait prendre cette nouvelle reformulation de son rôle, qui concernerait l'ensemble des Eglises chrétiennes, soit 1,8 milliard de fidèles. Le vieux pape, presque octogénaire, souffrant de la maladie de Parkinson, visiblement fatigué, a montré l'enthousiasme d'un jeune pressé à retrouver l'unité des chrétiens, brisée par différents schismes à partir du VIème siècle. Dans la matinée, le pape a célébré une messe avec les prélats de différents rites, en sept langues différentes, dans un "grand moment d'émotion et de joie" chrétienne en pays musulman." (AFP, 25/02/2000 ) [note d'ERM : c'est nous qui soulignons] (voir annexe).

Que penser par conséquent du chef de l'Eglise catholique romaine qui confie sa vie à Marie comme en témoignent les 104 voyages effectués dans des sanctuaires mariaux depuis le début de son pontificat ? C'est à "Marie" que le pape estime devoir la vie sauve lors de l'attentat contre sa personne en 1981, le 13 mai, et c'est en l'honneur de "Marie" qu'il est venu fêter ici cet anniversaire, ainsi que son propre 80ème anniversaire.

La conclusion est inéluctable, mais nous laissons la voix de la conscience parler en tout un chacun.

Nos pères dans la foi, remplis de l'Esprit de Dieu, savaient discerner avec justesse la fausseté des doctrines de Rome qui mêlent l'erreur à des demi vérités, et rendent à cause de cela les âmes captives de rites et d'illusions humains. Ces artifices ne sauraient, aux yeux des chrétiens attachés à la vérité de la Parole de Dieu, se substituer à l'oeuvre ineffable de la parfaite rédemption opérée par le sacrifice de Christ. Le sang des martyrs et des prophètes qui nous ont frayé le chemin jusqu'à la vérité glorieuse du Christ tout suffisant, "lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption" (1 Corinthiens 1:30) parle encore aujourd'hui, et nous pousse à nous séparer de tout système antichristique.

Chacun pourra par conséquent mieux apprécier, avec ces fondements, les limites incontournables d'une recherche œcuménique en dehors d'une "conversion christologique" fondamentale (selon les paroles du prêtre catholique Peter HOECKEN) et d'un recentrage inéluctable en découlant sur les Saintes Ecritures et ses vérités, c'est-à-dire d'une convergence des églises vers l'œuvre de la Croix et la conversion des cœurs à Christ. Si une telle démarche a lieu, bientôt les chaînes d'obscurantisme tomberont automatiquement, et Christ sera de nouveau Roi et Seigneur des cœurs, au détriment des formes rituelles et des pratiques idolâtres.

Fort heureusement, il n'en est pas toujours ainsi chez tous les catholiques, charismatiques ou non, réellement évangéliques dans leur amour pour la Parole, mais demeurant, pour une raison ou pour une autre, au sein de l'Eglise catholique, bien qu'ayant coupé les ponts avec les enseignements ou pratiques erronés de cette église. Ces frères souvent soupirent et gémissent face à l'erreur et à l'idolâtrie dans l'Eglise catholique. Le temps vient où ces frères sortiront enfin d'un Système qui les a emprisonnés et qu'ils pensaient pouvoir réformer de l'intérieur sans y perdre leur âme.

Aux réels frères catholiques qui ont goûté au pardon de Dieu, au don de Son Esprit de lumière et de vérité et Sa grâce ineffable, mais qui continuent cependant à pratiquer ce que le Seigneur défend, nous demandons de mesurer la portée spirituelle de leur cohabitation dans une Eglise qui n'honore pas Jésus-Christ en tordant Sa Parole, en s'aliénant au pouvoir temporel, en introduisant des œuvres méritoires au détriment de la valeur unique du sang expiatoire de Jésus, en minimisant la dimension des réalités éternelles du ciel et de l'enfer au profit des considérations sur la place de l'homme dans le monde, en intronisant la Reine du Ciel et des créatures. Il est évident que l'Esprit ne peut qu'être attristé de voir des louanges et dons charismatiques pollués par des incantations à Marie ou des prières offertes aux morts. A ces frères qui connaissent la vérité, nous percevons la double difficulté de conscience et la souffrance intérieure qui en résulte : une devant Dieu, parce que le Seigneur appelle à sortir de Babylone et que leur conscience en est réprouvée, et l'autre devant les hommes, car il se posera un jour ou l'autre, pour ceux qui veulent être authentiques avec eux-mêmes, la question de savoir qui suivre et qui honorer pleinement. Soit une hiérarchie qui impose des préceptes de tradition humaine (Esaïe 29:13) et un joug contraire à la volonté de Dieu, soit le Seigneur qui affranchit de la religion.

Aux autres frères, protestants ou évangéliques, nous demandons de faire preuve d'humilité, reconnaissant que nos communautés issues de la Réforme, ont absorbé également l'esprit de l'antichrist au travers de notre mondanité, de nos conduites souvent déréglées engendrant divisions intestines et scandales, de la séductions des fausses doctrines, nos évangiles falsifiés, édulcorés de toute exigence de sainteté, notre recherche effrénée du plaisir, de la gloire et de l'argent, notre libéralisme outrancier dans les affaires morales, notre spiritualisation à l'excès qui nous prive d'une authentique incarnation dans la cité au travers d'un témoignage constant en paroles, mais aussi en actes et en vérité, du légalisme foudroyant, de nos sectarismes, ou encore de notre intellectualisme voire notre textualisme poussé disséquant impunément l'Ecriture en la désossant et l'analysant, non par soumission à l'Esprit de Dieu, mais suivant une pure activité cérébrale, morte et stérile. Toute déviance par rapport aux enseignements du Seigneur consignés dans l'Ecriture constitue une désobéissance qui est aussi coupable que la divination (1 Samuel 15:23) et ainsi aussi répréhensible que la mariolâtrie.

A ceux qui, connaissant Jésus et étant remplis du Saint-Esprit, se sont engagés sur le chemin de l'œcuménisme, voulant œuvrer pour le réveil et la réforme de leurs églises respectives au travers de l'œcuménisme, nous aimerions dire qu'ils font fausse route, bien que pouvant être profondément sincères et mus par des motivations louables. Dieu ne veut pas remuer des institutions apostates qui cherchent à emprunter des voies détournées, sinon par le jugement. Il veut amener des individus repentants à la gloire du Ressuscité mais non détrôner Satan des lieux où il est adulé en foule. Il enverra une puissance d'égarement toujours plus forte et plus subtile sur les masses qui n'ont pas reçu "l'amour de la vérité pour être sauvées." Il cherche avant tout des hommes rejetant le joug religieux et consacrés tout entiers à la cause de Christ. Ce sont de tels hommes qui feront trembler les murs des bâtiments emprisonnant la vérité de l'Evangile dans la cage de l'ignorance. Ce sont de tels hommes qui font peur à Satan. Ce sont de tels hommes qui apporteront la Lumière du Véritable Evangile aux prisonniers d'une Religion mensongère qu'est le Catholicisme Romain.

Nous croyons que dans tout véritable réveil, tous les chrétiens, aimant Christ et honorant la Parole de Dieu, sont amenés automatiquement à l'unité, la sainteté et la vérité, et par conséquent, que la voie de l'œcuménisme par la chair choisie par certains de nos contemporains, constitue une bien pâle et dangereuse imitation de la véritable unité des cœurs que seul le feu du réveil peut construire.

S'il nous semble juste d'appeler à la vigilance le peuple de Dieu par rapport à l'œcuménisme, il nous paraît toutefois primordial de rappeler d'abord qu'il faut différencier la théologie de la pratique. Dénoncer des dogmes ou des comportements faux chez certains ne doit pas nous empêcher pour autant de les aimer profondément de l'amour de Christ, de les côtoyer, comme nous le ferions avec notre prochain non converti à Christ et donc grandement ennemi de Dieu (Romains 5:10). Il ne s'agit donc pas de plaider pour une séparation relationnelle radicale car Christ nous a donné de Son Esprit pour aimer tous les hommes sans restriction, mais bien plutôt pour une crainte accrue de mêler les choses saintes de Dieu aux choses répréhensibles, afin que nous ne participions ni aux œuvres des ténèbres ni au gouvernement de l'Antéchrist, sans le savoir; cette même crainte doit être mêlée et tempérée de miséricorde et de compassion à l'égard de notre prochain séduit, trompé et aveuglé par Rome, lesquelles produiront en nous les fruits d'une intercession fervente et passionnée afin que notre Sauveur manifeste Sa grâce en révélant l'Agneau de Dieu aux âmes séduites par Rome.

Ensuite, nous aimerions également rappeler qu'il existe un autre œcuménisme, un saint œcuménisme, terme assez galvaudé dans nos milieux évangéliques, et prêtant à confusion avec la notion que nous venons d'évoquer plus haut, produisant même généralement une certaine répulsion chez les croyants bibliques. Il existe en effet un véritable "œcuménisme", qui n'est pas une construction humaine, mais bien plutôt le résultat de l'oeuvre de l'Esprit Saint qui appelle les véritables croyants à l'unité de la foi dans le Seigneur Jésus-Christ, selon les vérités essentielles de l'Evangile. Cette unité-là, préférons plutôt cette appellation, des enfants de Dieu "comme un seul homme, d'une seule âme et d'un même coeur" a été la recherche constante de tous les hommes du réveil du passé, et l'appel de l'Esprit aux rachetés. Elle traverse les dénominations, renverse tout sectarisme, et conduit les disciples de Christ à se rapprocher du Sauveur et Seigneur immaculé, dans une crainte décuplée mêlée d'adoration, d'amour, et d'une sainte humilité. Cette sorte d'unité ne vient que par un réveil spirituel, et en constitue également une des conditions nécessaires. Là où la plénitude de Christ et Sa nature sont authentiquement recherchées et vécues par une communauté de saints lavés et purifiés dans le sang de l'Agneau, rassemblés dans un lien d'alliance avec le Dieu de la grâce, et fondus les uns aux autres dans un lien d'infinie compassion et de tendresse fraternelle, le Saint-Esprit rend cette unité vivante.

Prions donc avec ferveur pour l'unité des cœurs de tous les croyants réellement nés de Dieu, morts et ressuscités en Christ, mais laissons le soin au Seigneur Lui-même de la faire et la parfaire, sans y mêler nos volontés humaines.

Cherchons à vivre dans une sanctification totale, livrant tout notre être à Christ, nous laissant purifier dans les moindres recoins de nos vies, par Sa Parole et Son Esprit, et nous vivrons l'unité parmi nous comme point de départ et non comme objectif à atteindre, et Christ seul sera glorifié.

 

ANNEXE

Les photos suivantes suffisent à démontrer la parfaite incohérence entre la déclaration dogmatique "DOMINUS IESUS" pourtant ratifiée par le pape Jean-Paul II, et les relations de connivence qu'entretient ce dernier avec les grandes religions mondiales, dans le but de promouvoir la paix mondiale entre les peuples. Autrement dit, elles illustrent de façon plus que parlante l'extrême contradiction entre les rhétoriques de Rome et la réalité pratique des faits. Le discours oecuménique fallacieux tenu par le Vatican a séduit un grand nombre de chrétiens bibliques d'une manière similaire par ses largesses apparemment conciliantes dans la direction de la vérité évangélique quant à la doctrine du salut et la place accordée à Jésus-Christ. Mais le jonglage théologique des mots vides et ambivalents peut cependant être aisément mis à découvert par tous ceux qui connaissent l'Eglise Catholique et sa propension babylonienne. Le "Jésus" du catholicisme romain est un autre Jésus.

Jean Paul II étant "oint" avec le signe païen de Tilak.

 

Le pape embrassant le coran.

 

 

Jean Paul II avec le Dalaï Lama et les chefs religieux d'autre religions à Assise (27 octobre 1986). Le but est de créer une religion mondiale œcuménique avec de préférence le pape à la tête.

Petite statue de Bouddha sur un autel à Assise : Babylone, une seule religion, un seul gouvernement.

Jean Paul II avec les membres de la "Trilateral Commission" (18 avril 1983). La Commission Trilatérale est une organisation mondiale qui travaille à l'instauration du Nouvel Ordre Mondial. Notre Seigneur Jésus a fui les honneurs et les distinctions de ce monde et a refusé d'être roi - Il a été crucifié, mais Rome, la Prostituée d'Apocalypse 17, s'assied sur les grandes eaux des nations, montrant par là ses ambitions politiques ainsi que son caractère babylonien.

Que conclure ?

Laissons parler un ancien prêtre catholique :

"Lorsqu'un homme s'agenouille devant une idole en ivoire, implorant le salut, et que vous lui dites qu'elle ne peut pas lui répondre - est-ce de la haine ?

Quand la fille de quelqu'un… doit dire ses pensées, ses émotions et ses tentations à un prêtre non marié dans le confessionnal, et que vous lui dites qu'elle ne doit se confesser qu'à Jésus - est-ce de la haine ?

Quand une pauvre veuve dans la peine soutire des sous de sa maigre subsistance pour payer des messes pour son mari décédé, espérant désespérément mettre fin à ses douleurs dans le purgatoire, et que vous lui dites qu'il n'y a pas de purgatoire - est-ce de la haine ?

Quand un milliard d'âmes, pour lesquelles Christ est mort, font confiance à un pontife bien nourri vêtu d'or et de fin lin, croyant que ce dernier peut leur accorder les clés du paradis, et que vous leur dites qu'elles n'ont besoin de personne d'autre que Jésus - est-ce de la haine ?

Quand Jésus, don d'amour de Dieu à toute l'humanité, a pointé son doigt sur les Pharisiens et les a appelés race de vipères - était-ce de la haine ?

Quand l'apôtre Paul s'est tenu sur la colline Mars et a osé dire aux philosophes de la religion des mystères païens qu'ils étaient trop superstitieux - était-ce de la haine ?

NON !

Pou libérer un homme des chaînes de Satan, vous devez d'abord lui dire qu'il est prisonnier. Vous devez le convaincre qu'il est perdu et sans espoir… Il y en a qui appellent certains types de littérature évangélique "littérature de la haine". Mais ils ne connaissent pas la véritable signification de la haine. La véritable haine dissimule l'Evangile derrière des mots magnifiques qui ne dérangent personne, et par conséquent n'amènent pas la conviction de péché. La vraie haine se tient dans un silence égoïste, tandis que la population de l'enfer s'accroît."

Voici un extrait de "Il était une fois la France, Vingt siècles d'histoire" (1989, 1987, Selection du Reader's Digest) qui nous permet de renouer avec le cœur de la confrontation apostolique entre le christianisme historique véritable et la puissance de l'antéchrist qui est en train de se mettre en place avec la prostitution babylonienne conduite par Rome :

"Que s'est-il donc passé pour en arriver à cette journée d'août 177 où furent offerts aux bêtes fauves les corps déjà suppliciés et torturés d'une quarantaine d'hommes et de femmes qui se disaient chrétiens? Le spectacle, car il s'agit bien d'un spectacle, a lieu dans la magnifique amphithéâtre des Trois Gaules, qui, construit sous Tibère pour réunir les délégués des cités, fut agrandi depuis, afin d'accueillir la foule avide des jeux.

C'est là que sont livrés aux fauves ou que sont exécutés par d'autres supplices Alexandre, médecin originaire de Phrygie, Attale, citoyen romain venant de Pergame, Blandine, la jeune esclave, Ponticus, adolescent de quinze ans, esclave lui aussi, Sanctus, diacre de Vienne, et tous les autres...

Tous très affaiblis par les tortures qu'ils ont subies de la part de la police romaine pendant des journées entières, ils offrent leur vie dans un ultime acte de courage. L'histoire a surtout retenu le nom de Blandine, dont l'Eglise a fait une sainte à cause de sa foi et de sa détermination, malgré son jeune âge : elle ne cessait de répéter tout au long de son supplice : "Je suis chrétienne, on ne fait pas de mal chez nous."

Pourquoi ces persécutions? Il paraît clair que les chrétiens sont perçus comme appartenant à des sectes secrètes et à cet égard suspectes. En outre, leur attitude de rejet sans concession à l'égard de toutes les autres formes de religion ainsi que leur refus de participer au culte impérial font douter de leur loyauté et de leur civisme; leur refus de célébrer Marc Aurèle après ses victoires sur les barbares est interprété dans ce sens. Enfin leur espérance en la fin du monde et des temps irrite et déchaîne la colère. Les chrétiens veulent-ils donc la fin de l'empire? La question prend une singulière acuité en cette fin du IIème siècle où la crise économique et politique frappe celui-ci de plein fouet. Dans ces conditions, les chrétiens semblent constituer des boucs émissaires, sacrifiés au nom de la paix et de l'ordre."

"Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint, et il m'adressa la parole, en disant: Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux. C'est avec elle que les rois de la terre se sont livrés à l'impudicité, et c'est du vin de son impudicité que les habitants de la terre se sont enivrés. Il me transporta en esprit dans un désert. Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes. Cette femme était vêtue de pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d'or, remplie d'abominations et des impuretés de sa prostitution. Sur son front était écrit un nom, un mystère: Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre." (Apocalypse 17:1-5)

 

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