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Dominus
Iesus, ou le Vrai Visage de l'Oecuménisme
Par
ERM
La déclaration sur l'unicité et l'universalité
salvifique de Jésus Christ et de l'Eglise (Catholique), par le
Cardinal RATZINGER, Préfet de la Congrégation de la Foi
de la Curie Romaine, qui a été promulguée le 6
août 2000 sous le titre de "DOMINUS IESUS" a suscité d'importantes
controverses car elle jette un trouble sur la question de l'œcuménisme,
vu par le Vatican. Elle intervient à une époque sans précédent
dans l'histoire de l'Eglise, marquée par une tendance de plus
en plus nette vers l'œcuménisme. Des pourparlers entre protestants,
évangéliques et catholiques sont de plus en plus courants.
Ce document vise à recadrer l'orthodoxie de
la doctrine catholique menacée de l'intérieur par l'ouverture
de l'Eglise aux autres grandes religions mondiales, ouverture associée
à la pensée sous-jacente propagée par de nombreux
docteurs catholiques que toutes les religions sont équivalentes
et qu'il existe d'autres moyens de salut en dehors de Jésus Christ
et de l'Eglise Catholique. En ce sens, ce document ne présente
rien de surprenant car il renvoie à la position doctrinale officielle
soutenue par le Vatican, selon laquelle d'après le point 4 de
l'introduction de la déclaration "la constante proclamation
missionnaire de l'Eglise est rongée aujourd'hui par le danger
de théories relativistes qui cherchent à justifier le
pluralisme religieux, non seulement de facto mais aussi de iure (ou
de principe). Par conséquent, certaines vérités
ont été occultées. Par exemple, le caractère
définitif et complet de la révélation de Jésus
Christ, la nature de la foi chrétienne comparée avec celle
des croyances des autres religions, la nature inspirée des livres
formant les Saintes Ecritures, l'unité personnelle entre la Parole
Eternelle et Jésus de Nazareth, l'unicité de la dispensation
de l'économie de la Parole Incarnée et du Saint-Esprit,
l'universalité et l'unicité salvifiques du mystère
de Jésus-Christ, la médiation universelle salvifique de
l'Eglise, l'inséparabilité du Royaume de Dieu, du Royaume
de Christ - bien que distincts - et de l'Eglise, et la subsistance d'une
seule Eglise de Christ en l'Eglise Catholique."
Il est à noter que cette déclaration
à caractère dogmatique contraste nettement avec les prises
de position de Jean-Paul II qui, dans ses voyages œcuméniques,
semblent manifester un bien meilleur sentiment envers les pratiquants
de l'islam, du bouddhisme et d'autres religions, dans un souci de favoriser
la paix mondiale entre les peuples, et ceci jusqu'au point d'organiser
des célébrations et des prières communes (voir
annexe), qu'envers les églises évangéliques,
trop souvent considérées comme fondamentalistes ou sectaires.
Cependant, la déclaration réaffirme aussi
avec force la primauté romaine et ne reconnaît pas en particulier
les églises nées de la Réforme comme des églises
à part entière. Plus précisément, selon
l'article 17 de DOMINUS IESUS, "il existe une seule Eglise de Christ,
qui subsiste en l'Eglise Catholique, gouvernée par le successeur
de Pierre et par les évêques en communion avec lui. 58
Les Eglises qui, bien qu'existant dans une communion imparfaite avec
l'Eglise Catholique, restent unies à elle au moyen de liens les
plus rapprochés, c'est-à-dire, par la succession apostolique
et une Eucharistie valide, sont réellement des églises
particulières [note d'ERM : les églises protestantes
et évangéliques ne rentrent pas dans cette définition].
59 Par conséquent, l'Eglise de Christ est présente et
opérante aussi dans ces églises, même si elles vivent
un défaut de pleine communion avec l'Eglise Catholique, puisqu'elles
n'acceptent pas la doctrine catholique de la Primauté [du
pape, note d'ERM] que, conformément à la volonté
de Dieu, l'Evêque de Rome détient et exerce objectivement
sur l'Eglise entière." [note d'ERM : c'est nous qui soulignons
en gras].
La Fédération Protestante de France (FPF)
réagissait ainsi vis-à-vis de DOMINUS IESUS :
"C'est avec une surprise attristée
que nous avons pris connaissance du texte du Cardinal Joseph Ratzinger
sur "l'unicité et l'universalité salvifique de Jésus
Christ et de l'Eglise", qui tient à préciser que les
Eglises nées de la Réforme du XVIéme siècle
"ne sont pas des Eglises au sens propre du mot" ! Non que cette affirmation
soit nouvelle. Mais pourquoi sa répétition aujourd'hui
?
Peut-on tirer un trait sur quarante
années d'engagement œcuménique en donnant une lecture
figée des textes de Vatican II ? Cette nouvelle déclaration
du Vatican contraste singulièrement avec les invitations à
l'humilité et l'ouverture aux autres entendues de l'Eglise
catholique pendant cette année jubilaire. Elle porte un coup
sévère au travail œcuménique en confirmant dans
leur méfiance celles et ceux qui pensent que Rome n'a pas abandonné
la prétention de simplement absorber les autres Eglises.
Pour les Eglises de la Réforme,
l'Eglise est authentiquement constituée de toutes celles et
tous ceux qui reçoivent leur salut du Seigneur Jésus
Christ au travers de la parole.
Mais les réactions indignées
et la souffrance que provoque ce texte auront besoin d'être
levées et apaisées par la voix de frères et de
sœurs catholiques qui nous confirmeront leur volonté de poursuivre
avec nous cette marche œcuménique, en dehors de toute logique
de récupération. Certaines n'ont pas manqué de
se faire déjà entendre. Elles nous semblent confirmer
ce que nous vivons, tous les jours avec de nombreux frères
et sœurs catholiques, laïcs, prêtres ou évêques."
Faut-il s'étonner
du contenu de DOMINUS IESUS comme la Fédération Protestante
de France lorsque l'on sait que ce texte se contente simplement de faire
écho aux déclarations du même Cardinal RATZINGER
rapportées par le journaliste Vittorio MESSORI dans son livre
"Entretiens sur la Foi" (Fayard, 1985), déclarations faites il
y a 15 ans ? Le cardinal affirmait, en substance, que du fait même
de la conception catholique d'Eglise, le dialogue œcuménique
avec les protestants, se heurtait à de grandes difficultés,
"insurmontables à vue humaine." Car en conformité avec
les dogmes catholiques, l'appellation "d'église" ne peut être
attribuée à des communautés ecclésiales
qui ne reconnaissent pas la succession apostolique, du fait que l'Eglise,
selon la doctrine catholique, est une institution d'essence divine qui
puise son existence et sa validité intrinsèque, dans sa
soumission à l'autorité papale, soumission qui viendrait
des paroles du Seigneur Jésus :
"Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette
pierre je bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour
des morts ne prévaudront point contre elle. " (Matthieu 16:18)
Force est de constater que ce qui était "insurmontable
à vue humaine" en 1985, selon l'aveu du digne représentant
de l'Eglise Catholique, est devenu réalité quinze années
après : le miracle oecuménique est bel et bien là,
et paradoxalement les évangéliques, charismatiques comme
plus traditionnels, sont parmi les premiers à l'acclamer. C'est
la preuve que la chrétienté a subi un glissement de terrain
sensible et pourtant imperceptible par une majorité dans nos
églises. Rien de nouveau sous le soleil. Les héritiers
de la Réforme se seraient-ils laissés prendre au jeu des
discours mielleux et à consonance évangélique ou
des relations amicales, oubliant la leçon et les souffrances
de nos pères dans la foi ?
La déclaration DOMINUS IESUS est intéressante
à analyser et à soumettre à la réflexion
du peuple de Dieu. Elle permet de comprendre ainsi l'interdiction promulguée
récemment par l'Eglise Catholique de Grande-Bretagne, pour les
fidèles catholiques, de participer à une communion anglicane,
et vice-versa.
L'archevêque Desmond Connell, le 2ème
dirigeant catholique romain en Irlande, avait déclenché
une controverse portant sur l'inter-communion quelques jours à
peine avant sa venue à Rome en vue de sa nomination officielle
à la position de cardinal. Il affirma dans une interview avec
le journal Sunday Business Post du 18 février 2001 qu'en autorisant
les catholiques à prendre la communion dans des églises
anglicanes, l'Eglise Anglicane d'Irlande ne respectait pas la foi et
les obligations des catholiques romains (Source : ENI, 20 février
2001).
Dans un document intitulé "The Eucharist: Sacrament
of Unity" (L'Eucharistie : Sacrement d'Unité), les archevêques
respectivement de Canterbury et York, le Dr. George Carey et le Dr David
Hope, accusent les évêques catholiques de Grande-Bretagne
d'appliquer une discipline "inutile et blessante" dans cette affaire.
Les anglicans considèrent que l'interdiction donnée aux
catholiques de recevoir la communion anglicane comme un "affront œcuménique,
théologique et pastoral" (d'après Crosswalk et The Times).
Quelle est donc en vérité la portée
et la signification spirituelles de la déclaration DOMINUS IESUS
pour la vraie Eglise de Jésus-Christ, invisible, dépassant
les dénominations, et rassemblant tous ceux qui ont placé
leur foi dans le Seigneur Jésus-Christ et qui aiment Sa Parole
?
La déclaration DOMINUS IESUS, corroborée
par l'interdiction de l'inter-communion, dépeint la position
officielle de l'Eglise Catholique qui, malgré les efforts œcuméniques
poursuivis depuis Vatican II, n'a pas changé dans sa conviction
inébranlable qu'elle est la SEULE VERITABLE Eglise de Jésus-Christ
issue de la succession apostolique.
DOMINUS IESUS met en avant le fait que le catholicisme
romain est centré sur l'ecclésiologie au lieu d'être
christologique. En d'autres termes, bien que dans les textes
dogmatiques, l'Eglise catholique présente (en apparence seulement)
une doctrine saine et scripturaire sur Jésus-Christ et son œuvre
expiatoire en mettant en avant la nécessité de la conversion
à Christ, dans la réalité des faits, les mots employés
recouvrent des notions complètement étrangères
au sens biblique. Ceci est largement démontré par l'application
pratique et cultuelle qui en est faite, et qui est complètement
détournée, en règle générale, du
message de l'Evangile avec comme pierre angulaire, la justification
par la foi, vérité d'expérience qui est si
chère et si précieuse à tous ceux qui ont reçu
le Christ comme leur sanctificateur et leur justificateur.
En effet, la hiérarchie catholique encourage
la pratique des sacrements, le culte des saints, les processions, les
dévotions populaires à Marie, "Mère de Dieu". On
ne s'y opposera pas tandis qu'une découverte personnelle de l'Ecriture
qui tendrait à rendre la place de médiation entre Dieu
et les hommes à Christ seul et non à l'Eglise catholique
est peu appréciée si elle n'est pas même ouvertement
combattue. Nul ne peut en outre lire, interpréter et comprendre
les Saintes Ecritures, sans recourir au Magistère de l'Eglise
Catholique qui seul établit la vérité de la foi.
Imiter à ce niveau les réformateurs qui ont cherché
à redonner l'autorité plénière à
l'Ecriture, ce qui a été formulé dans le grand
principe "Sola Scriptura" (l'Ecriture Seule), et qui, pour la bonne
cause, ont été déclarés hérétiques
ou impies, équivaut ainsi à subir l'accusation d'insubordination
à l'autorité papale.
Un fidèle catholique moyen, s'acquittant bien
de ses devoirs religieux et étant en bonne intelligence aveugle
avec son Eglise, même s'il n'adhère à aucun des
dogmes de la foi catholique (que du reste il ne connaît pas en
général) ou même s'il ne jouit d'aucune relation
personnelle avec le Christ comme Sauveur, restera tout de même
un "bon" catholique pieux qui ne dérange pas l'Institution. On
ne s'inquiétera pas de savoir s'il entretient une réelle
communion avec Jésus et s'il est sauvé ou non de ses péchés,
car sa fidélité à l'Eglise et à ses pratiques
suffit à démontrer sa piété religieuse.
C'est cela, l'ecclésiocentrisme. L'Eglise (catholique) est au
centre de toutes préoccupations, Christ en est exclus, même
si au demeurant, Ses paroles sont citées de temps à autres.
Mais combien de tels fidèles sont trompés par des bergers
aveugles qui les conduisent tout droit à la perdition éternelle
en les privant de la vérité de Christ et de Sa Parole
authentique laquelle seule, sous l'action puissante de l'Esprit, libère
de toutes chaînes d'obscurantisme et toute religiosité
à visage humain ?
DOMINUS IESUS, en définitive, démontre
avec force, dans ce temps de confusion extrême, l'incohérence
et la vanité de la démarche œcuménique. Le témoignage
de récente conversion d'un pasteur évangélique
charismatique au catholicisme (lire le témoignage complet ici),
très engagé dans la collaboration œcuménique bien
avant sa conversion au catholicisme suffit amplement à mettre
en avant la conviction d'un catholique orthodoxe qui se respecte, conviction
qui n'apparaît pas toujours au grand jour mais qui mériterait
à être analysée sérieusement par les croyants
bibliques. Dans ce but, nous extrayons de ce témoignage plusieurs
affirmations très significatives :
Affirmation (1) :
"Comme le dit Apocalypse 13,6, l'objectif majeur
du diable est de blasphémer contre ceux qui sont au ciel. Il
est surtout furieux contre la femme qui a mis au monde Jésus
(Apocalypse 12). Si Satan peut continuer à faire croire aux chrétiens
que le ciel est vide et incapable de les aider, il va aussi se venger
contre la femme, Marie, et tenter de retarder l'accomplissement du plan
de Dieu en nous faisant la guerre ("Il s'en alla faire la guerre
au reste de ses enfants, ceux qui obéissent aux commandements
de Dieu et qui s'attachent à la vérité dont Jésus
est le témoin". Apocalypse 12:17)."
Affirmation (2) :
"Enfin, l'objectif de Satan est d'empêcher
Dieu d'unir les membres du Corps du Christ qui sont au ciel aux membres
du Corps du Christ vivant sur la terre. Aussi longtemps que les chrétiens
ne sont pas d'accord sur la place de Marie dans le plan de Dieu , Satan
va emporter la bataille. Je crois que la part que mon Seigneur
donne à la Dame en la plaçant à sa droite ne peut
pas être niée ou minimisée (Psaumes 45:10)."
Affirmation (3) :
"Je crois qu'il faut prendre des risques et avancer
comme le Christ me dit de le faire, afin que tout soit accompli.
Ainsi, un grand nombre de personnes pourront arriver à la
plénitude du Christ (Ephésiens 4:13) et le Corps pourra
fonctionner comme un vrai corps avec le Christ à sa tête.
(Ephésiens 4:14-16)" [note d'ERM : c'est nous qui soulignons
en gras].
Quelques paraphrases s'imposent :
- Il est dit en substance que la dépréciation de la
place et du rôle de Marie est un piège du diable
destiné à nous faire perdre une bataille spirituelle
(désunir les chrétiens) et à priver l'Eglise
d'arriver à sa plénitude en Christ (Affirmation 1).
- Il est dit que le Seigneur a placé Marie à sa droite,
ce qui constitue la preuve que la place prépondérante
de cette dernière est voulue et garantie par le Seigneur Lui-même
(Affirmation 2).
- Ces affirmations procèdent d'une prise de risque et d'un
engagement pris par le pasteur en question en faveur de Christ, tel
que Christ le lui a révélé (Affirmation 3).
Nous devons constater à notre grande surprise
que dans ces diverses affirmations, plusieurs points saillants frôlent
l'hérésie la plus totale :
L'affirmation (1) signifie rien de moins que ceux
qui contestent la place de Marie dans le plan de Dieu sont tombés
dans les pièges du malin, contrairement aux enseignements
de l'Ecriture qui déclare le courroux d'un Dieu jaloux contre
un peuple qui s'adonne à l'idolâtrie et au culte de la
Reine du Ciel.
Jérémie 7:18 : "Les enfants ramassent
du bois, Les pères allument le feu, et les femmes pétrissent
la pâte, pour préparer des gâteaux à la reine
du ciel, et pour faire des libations à d'autres dieux, afin de
m'irriter."
Cette affirmation est extrêmement grave car elle
revient à considérer les croyants opposés ou ne
se livrant pas au culte marial comme des gens soumis aux tactiques de
séduction de l'ennemi. Qui donc inverse si habilement la Parole
de Dieu en la dénaturant de la sorte ? L'affirmation établit
donc clairement que la volonté œcuménique manifestée
par le Vatican est vouée, non pas à Jésus-Christ,
mais à Marie. Ceci suffit amplement à disqualifier
le processus de dialogue œcuménique auquel travaillent maintenant
même nos églises évangéliques apostasiées,
trompées par une séduisante rhétorique romaine
semblant remettre à l'honneur la seigneurie de Christ seul.
L'affirmation (2), quant à elle, est clairement
une preuve funeste de déformation subtile et sournoise de l'Ecriture.
Le verset 10 du psaume 45 ("Des filles de rois sont parmi tes bien-aimées;
la reine est à ta droite, parée d'or d'Ophir.") est
utilisé pour justifier la présence de Marie à la
droite de Dieu, alors que rien ne le permet. Le passage est symbolique
et se réfère à l'Eglise appelée à
devenir l'épouse de Christ, et n'est repris nulle part dans le
Nouveau Testament pour corroborer l'idée de la position de Marie
à la droite de Dieu. En revanche, le Psaume 110 déclare
:
"Parole de l'Eternel à mon Seigneur: Assieds-toi
à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton
marchepied." (verset 1)
"Le Seigneur, à ta droite, brise des rois au
jour de sa colère." (verset 5)
Bien que la compréhension de ce psaume prophétique
annonçant le règne de Christ après Son ascension
ne soit pas aisée au vu de ce seul passage, le reste de l'Ecriture
nous vient cependant au secours :
"Car David n'est point monté au ciel, mais il
dit lui-même: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi
à ma droite." (Actes 2:34)
"Et auquel des anges a-t-il jamais dit: Assieds-toi
à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton
marchepied?" (Hébreux 1:13)
Ces passages dans leur contexte immédiat identifient
clairement le "Seigneur" mentionné dans le psaume 110 au Christ
Jésus. C'est donc Jésus-Christ qui est à la
droite du Père selon les Ecritures, et non pas Marie. L'affirmation
(2) illustre bien ainsi le jeu de la séduction par la déformation
du sens de l'Ecriture, que le diable connaît si bien : un passage
sorti de son contexte, semblant en apparence, appuyer une idée
non-scripturaire, est l'arme favorite de Satan pour faire déchoir
le serviteur de Dieu de ses fondements solides posés en Christ
seul. Par ailleurs, cette affirmation établit une seconde
fois que c'est Marie qui usurpe le rôle de médiateur que
l'Ecriture confère à Christ seul. Christ est encore
substitué habilement par Marie, ce qui n'est pas étonnant,
puisque, selon la doctrine catholique, Marie est co-rédemptrice
avec Christ, voire "Mère de Dieu", prenant à son avantage
les prérogatives du Saint-Esprit.
Cette usurpation du rôle de Jésus-Christ
et du Saint-Esprit par Marie est accentuée dans l'affirmation
(3) qui est décisive et marque sans issue possible la source
et l'origine fallacieuses de la révélation sur Marie reçue
par cet ancien pasteur évangélique : "Comme le Christ
me dit de le faire". Il ne s'agit pas du Saint-Esprit,
car Christ ne peut contredire Sa Parole. Qui est donc cet ange de lumière
insufflant des convictions erronées si ce n'est le Père
du mensonge lui-même, Lucifer, l'ancien archange de lumière
qui n'a de cesse de séduire les élus ? (2 Corinthiens
11:13-14)
L'exemple de "conversion à Marie" de l'ancien
pasteur évangélique précédemment cité
illustre parfaitement cette situation d'ambivalence chez hélas
un grand nombre, toujours croissant, de catholiques charismatiques,
expérimentant une communion avec ce qu'ils pensent être
le Saint-Esprit, mais continuant à recevoir par cette même
source de révélation des injonctions à continuer
dans le culte marial et les doctrines de Rome, tout en ayant un langage
très évangélique dans la forme ainsi qu'une piété
teintée d'humilité qui peut interpeller voire confondre
des croyants sincères. Exerçons donc un discernement accru
en dépassant l'attrait de la bonté naturelle. Car il n'est
pas nécessaire d'être rempli de l'Esprit de Christ pour
avoir un sourire et des attitudes très angéliques
mais sans être évangéliques, c'est-à-dire
conformes à la vérité de l'Evangile. Il est d'extrême
importance d'être prémuni contre les contrefaçons
de l'oeuvre du Saint-Esprit. Sur cette base de sage prudence, nous pouvons
ainsi éviter des communions œcuméniques malsaines en vue
de "l'unité" sous prétexte que le même Seigneur
est invoqué par tous alors qu'en réalité nous participons
à la table des démons (1 Corinthiens 10:21).
Le deuxième point qu'illustre la déclaration
de ce pasteur converti au catholicisme a trait à l'idée
"d'unité" à laquelle est attachée l'Eglise Catholique.
La véritable unité dans le corps de Christ, selon un catholique
romain - qu'il soit ou non charismatique - qui soutient la théologie
de son Eglise, ne peut procéder que de la redécouverte
du rôle et de la place de la "Vierge" Marie et d'un retour du
troupeau séparé vers l'unique "berger", le pape. En témoigne
le colloque œcuménique à Lourdes, il y a quelques mois
en arrière, sur l'unité interconfessionnelle au sens large
(avec des religions non-chrétiennes) autour de Marie. Force est
de constater que beaucoup de leaders "évangéliques" parmi
les plus connus et les plus influents outre Atlantique embrassent de
plus en plus facilement cette idée d'un retour vers le pape qui
représente une figure d'autorité à la fois spirituelle
et politique, si fascinante. Cette union œcuménique, si elle
semble attirante au premier abord, dévoile vite, à celui
qui se réfugie derrière le Rocher, son tranchant fallacieux,
car très subtilement ce n'est plus Christ qui est au centre,
c'est son "vicaire" sur la terre; ce n'est plus le souffle doux et puissant
à la fois de l'Esprit de Dieu qui embrase les cœurs dans une
alliance d'unité inaliénable, mais un esprit à
consonance féminine, que l'on nomme Marie, mais qui ne pourrait
être en fin de compte que Jézabel. Ce n'est pas sans raison
que les œuvres d'art (peintures, sculptures, architectures) qui jonchent
l'histoire religieuse représentent souvent trois personnages
réunis : Dieu le Père, Dieu le Fils, et Marie, "Mère
de Dieu", le Saint-Esprit étant simplement oublié...
La question criarde, délicate et critique qui
se pose est ainsi la suivante : ce "Saint-Esprit" qui pousse à
invoquer Marie chez certains groupes catholiques charismatiques; qui
distribue des dons et opère des miracles, pourrait-il être
un esprit séducteur ?
Cette vision œcuménique promue par le pontife
romain est indissociable d'une remise à l'honneur de son rôle
de leader unificateur qu'il clame ouvertement comme lors de sa visite
au Caire le 25 février 2000, ce qui est sans précédent
dans l'histoire de l'œcuménisme, et doit être un signe
pour les chrétiens avertis :
"Un pas de plus au Caire. Le pape Jean
Paul II a lancé ce vendredi au Caire un vibrant appel œcuménique
aux chefs de toutes les Eglises chrétiennes, leur proposant
de reformuler ensemble, et rapidement, le rôle de la papauté.
Au deuxième jour de sa visite en Egypte, ouverte par une messe
devant 20000 fidèles, et en présence notamment du pape
orthodoxe copte Chénouda III, Jean Paul II a affirmé
qu'il n'y a "pas de temps à perdre" dans la recherche d'une
nouvelle formulation de son rôle, afin d'accélérer
la réunification de tous les Chrétiens. Le pape
n'a pas précisé quelles formes pourrait prendre cette
nouvelle reformulation de son rôle, qui concernerait l'ensemble
des Eglises chrétiennes, soit 1,8 milliard de fidèles.
Le vieux pape, presque octogénaire, souffrant de la maladie
de Parkinson, visiblement fatigué, a montré l'enthousiasme
d'un jeune pressé à retrouver l'unité des
chrétiens, brisée par différents schismes
à partir du VIème siècle. Dans la
matinée, le pape a célébré une messe avec
les prélats de différents rites, en sept langues différentes,
dans un "grand moment d'émotion et de joie" chrétienne
en pays musulman." (AFP, 25/02/2000 ) [note d'ERM : c'est nous
qui soulignons] (voir annexe).
Que penser par conséquent du chef de l'Eglise
catholique romaine qui confie sa vie à Marie comme en témoignent
les 104 voyages effectués dans des sanctuaires mariaux depuis
le début de son pontificat ? C'est à "Marie" que le pape
estime devoir la vie sauve lors de l'attentat contre sa personne en
1981, le 13 mai, et c'est en l'honneur de "Marie" qu'il est venu fêter
ici cet anniversaire, ainsi que son propre 80ème anniversaire.
La conclusion est inéluctable,
mais nous laissons la voix de la conscience parler en tout un chacun.
Nos pères dans la foi, remplis de l'Esprit de
Dieu, savaient discerner avec justesse la fausseté des doctrines
de Rome qui mêlent l'erreur à des demi vérités,
et rendent à cause de cela les âmes captives de rites et
d'illusions humains. Ces artifices ne sauraient, aux yeux des chrétiens
attachés à la vérité de la Parole de Dieu,
se substituer à l'oeuvre ineffable de la parfaite rédemption
opérée par le sacrifice de Christ. Le sang des martyrs
et des prophètes qui nous ont frayé le chemin jusqu'à
la vérité glorieuse du Christ tout suffisant, "lequel,
de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et
sanctification et rédemption" (1 Corinthiens 1:30) parle encore
aujourd'hui, et nous pousse à nous séparer de tout système
antichristique.
Chacun pourra par conséquent mieux apprécier,
avec ces fondements, les limites incontournables d'une recherche œcuménique
en dehors d'une "conversion christologique" fondamentale (selon les
paroles du prêtre catholique Peter HOECKEN) et d'un recentrage
inéluctable en découlant sur les Saintes Ecritures et
ses vérités, c'est-à-dire d'une convergence des
églises vers l'œuvre de la Croix et la conversion des cœurs à
Christ. Si une telle démarche a lieu, bientôt les chaînes
d'obscurantisme tomberont automatiquement, et Christ sera de nouveau
Roi et Seigneur des cœurs, au détriment des formes rituelles
et des pratiques idolâtres.
Fort heureusement, il n'en est pas toujours ainsi chez
tous les catholiques, charismatiques ou non, réellement évangéliques
dans leur amour pour la Parole, mais demeurant, pour une raison ou pour
une autre, au sein de l'Eglise catholique, bien qu'ayant coupé
les ponts avec les enseignements ou pratiques erronés de cette
église. Ces frères souvent soupirent et gémissent
face à l'erreur et à l'idolâtrie dans l'Eglise catholique.
Le temps vient où ces frères sortiront enfin d'un Système
qui les a emprisonnés et qu'ils pensaient pouvoir réformer
de l'intérieur sans y perdre leur âme.
Aux réels frères catholiques qui
ont goûté au pardon de Dieu, au don de Son Esprit de lumière
et de vérité et Sa grâce ineffable, mais qui continuent
cependant à pratiquer ce que le Seigneur défend, nous
demandons de mesurer la portée spirituelle de leur cohabitation
dans une Eglise qui n'honore pas Jésus-Christ en tordant Sa Parole,
en s'aliénant au pouvoir temporel, en introduisant des œuvres
méritoires au détriment de la valeur unique du sang expiatoire
de Jésus, en minimisant la dimension des réalités
éternelles du ciel et de l'enfer au profit des considérations
sur la place de l'homme dans le monde, en intronisant la Reine du Ciel
et des créatures. Il est évident que l'Esprit ne peut
qu'être attristé de voir des louanges et dons charismatiques
pollués par des incantations à Marie ou des prières
offertes aux morts. A ces frères qui connaissent la vérité,
nous percevons la double difficulté de conscience et la souffrance
intérieure qui en résulte : une devant Dieu, parce que
le Seigneur appelle à sortir de Babylone et que leur conscience
en est réprouvée, et l'autre devant les hommes, car il
se posera un jour ou l'autre, pour ceux qui veulent être authentiques
avec eux-mêmes, la question de savoir qui suivre et qui honorer
pleinement. Soit une hiérarchie qui impose des préceptes
de tradition humaine (Esaïe 29:13) et un joug contraire à
la volonté de Dieu, soit le Seigneur qui affranchit de la religion.
Aux autres frères, protestants ou évangéliques,
nous demandons de faire preuve d'humilité, reconnaissant que
nos communautés issues de la Réforme, ont absorbé
également l'esprit de l'antichrist au travers de notre mondanité,
de nos conduites souvent déréglées engendrant divisions
intestines et scandales, de la séductions des fausses doctrines,
nos évangiles falsifiés, édulcorés de toute
exigence de sainteté, notre recherche effrénée
du plaisir, de la gloire et de l'argent, notre libéralisme outrancier
dans les affaires morales, notre spiritualisation à l'excès
qui nous prive d'une authentique incarnation dans la cité au
travers d'un témoignage constant en paroles, mais aussi en actes
et en vérité, du légalisme foudroyant, de nos sectarismes,
ou encore de notre intellectualisme voire notre textualisme poussé
disséquant impunément l'Ecriture en la désossant
et l'analysant, non par soumission à l'Esprit de Dieu, mais suivant
une pure activité cérébrale, morte et stérile.
Toute déviance par rapport aux enseignements du Seigneur consignés
dans l'Ecriture constitue une désobéissance qui est aussi
coupable que la divination (1 Samuel 15:23) et ainsi aussi répréhensible
que la mariolâtrie.
A ceux qui, connaissant Jésus et étant
remplis du Saint-Esprit, se sont engagés sur le chemin de l'œcuménisme,
voulant œuvrer pour le réveil et la réforme de leurs églises
respectives au travers de l'œcuménisme, nous aimerions dire qu'ils
font fausse route, bien que pouvant être profondément sincères
et mus par des motivations louables. Dieu ne veut pas remuer des institutions
apostates qui cherchent à emprunter des voies détournées,
sinon par le jugement. Il veut amener des individus repentants à
la gloire du Ressuscité mais non détrôner Satan
des lieux où il est adulé en foule. Il enverra une puissance
d'égarement toujours plus forte et plus subtile sur les masses
qui n'ont pas reçu "l'amour de la vérité pour être
sauvées." Il cherche avant tout des hommes rejetant le joug religieux
et consacrés tout entiers à la cause de Christ. Ce sont
de tels hommes qui feront trembler les murs des bâtiments emprisonnant
la vérité de l'Evangile dans la cage de l'ignorance. Ce
sont de tels hommes qui font peur à Satan. Ce sont de tels hommes
qui apporteront la Lumière du Véritable Evangile aux prisonniers
d'une Religion mensongère qu'est le Catholicisme Romain.
Nous croyons que dans tout véritable réveil,
tous les chrétiens, aimant Christ et honorant la Parole de Dieu,
sont amenés automatiquement à l'unité, la sainteté
et la vérité, et par conséquent, que la voie de
l'œcuménisme par la chair choisie par certains de nos contemporains,
constitue une bien pâle et dangereuse imitation de la véritable
unité des cœurs que seul le feu du réveil peut construire.
S'il nous semble juste d'appeler à la vigilance
le peuple de Dieu par rapport à l'œcuménisme, il nous
paraît toutefois primordial de rappeler d'abord qu'il faut différencier
la théologie de la pratique. Dénoncer des dogmes ou des
comportements faux chez certains ne doit pas nous empêcher pour
autant de les aimer profondément de l'amour de Christ, de les
côtoyer, comme nous le ferions avec notre prochain non converti
à Christ et donc grandement ennemi de Dieu (Romains 5:10). Il
ne s'agit donc pas de plaider pour une séparation relationnelle
radicale car Christ nous a donné de Son Esprit pour aimer tous
les hommes sans restriction, mais bien plutôt pour une crainte
accrue de mêler les choses saintes de Dieu aux choses répréhensibles,
afin que nous ne participions ni aux œuvres des ténèbres
ni au gouvernement de l'Antéchrist, sans le savoir; cette même
crainte doit être mêlée et tempérée
de miséricorde et de compassion à l'égard de notre
prochain séduit, trompé et aveuglé par Rome, lesquelles
produiront en nous les fruits d'une intercession fervente et passionnée
afin que notre Sauveur manifeste Sa grâce en révélant
l'Agneau de Dieu aux âmes séduites par Rome.
Ensuite, nous aimerions également rappeler qu'il
existe un autre œcuménisme, un saint œcuménisme,
terme assez galvaudé dans nos milieux évangéliques,
et prêtant à confusion avec la notion que nous venons d'évoquer
plus haut, produisant même généralement une certaine
répulsion chez les croyants bibliques. Il existe en effet un
véritable "œcuménisme", qui n'est pas une construction
humaine, mais bien plutôt le résultat de l'oeuvre de l'Esprit
Saint qui appelle les véritables croyants à l'unité
de la foi dans le Seigneur Jésus-Christ, selon les vérités
essentielles de l'Evangile. Cette unité-là, préférons
plutôt cette appellation, des enfants de Dieu "comme un seul
homme, d'une seule âme et d'un même coeur" a été
la recherche constante de tous les hommes du réveil du passé,
et l'appel de l'Esprit aux rachetés. Elle traverse les dénominations,
renverse tout sectarisme, et conduit les disciples de Christ à
se rapprocher du Sauveur et Seigneur immaculé, dans une crainte
décuplée mêlée d'adoration, d'amour, et d'une
sainte humilité. Cette sorte d'unité ne vient que par
un réveil spirituel, et en constitue également une des
conditions nécessaires. Là où la plénitude
de Christ et Sa nature sont authentiquement recherchées et vécues
par une communauté de saints lavés et purifiés
dans le sang de l'Agneau, rassemblés dans un lien d'alliance
avec le Dieu de la grâce, et fondus les uns aux autres dans un
lien d'infinie compassion et de tendresse fraternelle, le Saint-Esprit
rend cette unité vivante.
Prions donc avec ferveur pour l'unité des cœurs
de tous les croyants réellement nés de Dieu, morts et
ressuscités en Christ, mais laissons le soin au Seigneur Lui-même
de la faire et la parfaire, sans y mêler nos volontés humaines.
Cherchons à vivre dans une sanctification totale,
livrant tout notre être à Christ, nous laissant purifier
dans les moindres recoins de nos vies, par Sa Parole et Son Esprit,
et nous vivrons l'unité parmi nous comme point de départ
et non comme objectif à atteindre, et Christ seul sera glorifié.
ANNEXE
Les photos suivantes suffisent à démontrer
la parfaite incohérence entre la déclaration dogmatique
"DOMINUS IESUS" pourtant ratifiée par le pape Jean-Paul
II, et les relations de connivence qu'entretient ce dernier avec les
grandes religions mondiales, dans le but de promouvoir la paix mondiale
entre les peuples. Autrement dit, elles illustrent de façon plus
que parlante l'extrême contradiction entre les rhétoriques
de Rome et la réalité pratique des faits. Le discours
oecuménique fallacieux tenu par le Vatican a séduit un
grand nombre de chrétiens bibliques d'une manière similaire
par ses largesses apparemment conciliantes dans la direction de la vérité
évangélique quant à la doctrine du salut et la
place accordée à Jésus-Christ. Mais le jonglage
théologique des mots vides et ambivalents peut cependant être
aisément mis à découvert par tous ceux qui connaissent
l'Eglise Catholique et sa propension babylonienne. Le "Jésus"
du catholicisme romain est un autre Jésus.

Jean Paul II étant "oint" avec
le signe païen de Tilak.
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Le pape embrassant le coran.
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Jean Paul II avec
le Dalaï Lama et les chefs religieux d'autre religions à Assise
(27 octobre 1986). Le but est de créer une religion mondiale
œcuménique avec de préférence le pape à la tête.
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Petite statue de Bouddha
sur un autel à Assise : Babylone, une seule religion, un seul
gouvernement.
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Jean Paul II avec les membres de
la "Trilateral Commission" (18 avril 1983). La Commission Trilatérale
est une organisation mondiale qui travaille à l'instauration
du Nouvel Ordre Mondial. Notre Seigneur Jésus a fui les honneurs
et les distinctions de ce monde et a refusé d'être roi - Il a
été crucifié, mais Rome, la Prostituée d'Apocalypse 17, s'assied
sur les grandes eaux des nations, montrant par là ses ambitions
politiques ainsi que son caractère babylonien.
Que conclure ?
Laissons parler un ancien prêtre
catholique :
"Lorsqu'un homme s'agenouille
devant une idole en ivoire, implorant le salut, et que vous
lui dites qu'elle ne peut pas lui répondre - est-ce de la haine
?
Quand la fille de quelqu'un…
doit dire ses pensées, ses émotions et ses tentations à un prêtre
non marié dans le confessionnal, et que vous lui dites qu'elle
ne doit se confesser qu'à Jésus - est-ce de la haine ?
Quand une pauvre veuve dans
la peine soutire des sous de sa maigre subsistance pour payer
des messes pour son mari décédé, espérant désespérément mettre
fin à ses douleurs dans le purgatoire, et que vous lui dites
qu'il n'y a pas de purgatoire - est-ce de la haine ?
Quand un milliard d'âmes, pour
lesquelles Christ est mort, font confiance à un pontife bien
nourri vêtu d'or et de fin lin, croyant que ce dernier peut
leur accorder les clés du paradis, et que vous leur dites qu'elles
n'ont besoin de personne d'autre que Jésus - est-ce de la haine
?
Quand Jésus, don d'amour de
Dieu à toute l'humanité, a pointé son doigt sur les Pharisiens
et les a appelés race de vipères - était-ce de la haine ?
Quand l'apôtre Paul s'est tenu
sur la colline Mars et a osé dire aux philosophes de la religion
des mystères païens qu'ils étaient trop superstitieux - était-ce
de la haine ?
NON !
Pou libérer un homme des chaînes
de Satan, vous devez d'abord lui dire qu'il est prisonnier.
Vous devez le convaincre qu'il est perdu et sans espoir… Il
y en a qui appellent certains types de littérature évangélique
"littérature de la haine". Mais ils ne connaissent pas la véritable
signification de la haine. La véritable haine dissimule l'Evangile
derrière des mots magnifiques qui ne dérangent personne, et
par conséquent n'amènent pas la conviction de péché. La vraie
haine se tient dans un silence égoïste, tandis que la population
de l'enfer s'accroît."
Voici un extrait de "Il était une
fois la France, Vingt siècles d'histoire" (1989, 1987, Selection
du Reader's Digest) qui nous permet de renouer avec le cœur de
la confrontation apostolique entre le christianisme historique
véritable et la puissance de l'antéchrist qui est en train de
se mettre en place avec la prostitution babylonienne conduite
par Rome :
"Que s'est-il donc passé pour
en arriver à cette journée d'août 177 où furent offerts aux
bêtes fauves les corps déjà suppliciés et torturés d'une quarantaine
d'hommes et de femmes qui se disaient chrétiens? Le spectacle,
car il s'agit bien d'un spectacle, a lieu dans la magnifique
amphithéâtre des Trois Gaules, qui, construit sous Tibère pour
réunir les délégués des cités, fut agrandi depuis, afin d'accueillir
la foule avide des jeux.
C'est là que sont livrés aux
fauves ou que sont exécutés par d'autres supplices Alexandre,
médecin originaire de Phrygie, Attale, citoyen romain venant
de Pergame, Blandine, la jeune esclave, Ponticus, adolescent
de quinze ans, esclave lui aussi, Sanctus, diacre de Vienne,
et tous les autres...
Tous très affaiblis par les
tortures qu'ils ont subies de la part de la police romaine pendant
des journées entières, ils offrent leur vie dans un ultime acte
de courage. L'histoire a surtout retenu le nom de Blandine,
dont l'Eglise a fait une sainte à cause de sa foi et de sa détermination,
malgré son jeune âge : elle ne cessait de répéter tout au long
de son supplice : "Je suis chrétienne, on ne fait pas de mal
chez nous."
Pourquoi ces persécutions? Il
paraît clair que les chrétiens sont perçus comme appartenant
à des sectes secrètes et à cet égard suspectes. En outre, leur
attitude de rejet sans concession à l'égard de toutes les autres
formes de religion ainsi que leur refus de participer au culte
impérial font douter de leur loyauté et de leur civisme; leur
refus de célébrer Marc Aurèle après ses victoires sur les barbares
est interprété dans ce sens. Enfin leur espérance en la fin
du monde et des temps irrite et déchaîne la colère. Les chrétiens
veulent-ils donc la fin de l'empire? La question prend une singulière
acuité en cette fin du IIème siècle où la crise économique et
politique frappe celui-ci de plein fouet. Dans ces conditions,
les chrétiens semblent constituer des boucs émissaires, sacrifiés
au nom de la paix et de l'ordre."
"Puis
un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint, et il m'adressa
la parole, en disant: Viens, je te montrerai le jugement de la
grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux. C'est avec
elle que les rois de la terre se sont livrés à l'impudicité, et
c'est du vin de son impudicité que les habitants de la terre se
sont enivrés. Il me transporta en esprit dans un désert. Et je
vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de
blasphème, ayant sept têtes et dix cornes. Cette femme était vêtue
de pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierres précieuses
et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d'or, remplie
d'abominations et des impuretés de sa prostitution. Sur son front
était écrit un nom, un mystère: Babylone la grande, la mère des
impudiques et des abominations de la terre." (Apocalypse 17:1-5)
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