Une Banque de Ressources
Consacrées au Réveil
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Que les Sacrificateurs Pleurent entre le Portique et l'Autel ! Par Leonard Ravenhill
Je me souviens d’une
seule des réponses, qui fut donnée par Elton Trueblood, le prédicateur
et philosophe quaker : « En l’an 2000, l’Eglise ne sera qu’une
petite minorité consciente environnée d’un paganisme arrogant et combattant. » J’ai tenté « d’avaler
cette pilule, » mais, vers deux heures du matin, je me suis réveillé
avec une sorte d’indigestion mentale et spirituelle. Puis j’ai essayé
de me rappeler que le christianisme n’a pas été accueilli par le monde
avec des acclamations. Le christianisme est né dans une société sophistiquée
et totalitaire. Dès sa naissance, l’Eglise
a été assiégée par la plus puissante des organisations militaires de l’histoire,
le pouvoir de Rome. Elle a été imprégnée
de l’intellectualisme grec. Elle a été également
bloquée par la pensée juive, par l’opinion des juifs au sujet des tout
premiers chrétiens. Pourtant, ces hommes
qui avaient bouleversé le monde n’avaient : ni capacités intellectuelles colossales, ni soutien financier particulier, ni statut social élevé. Ils étaient parmi les
hommes les plus méprisés de Jérusalem et des environs. Ils ont été rapidement
dispersés et, beaucoup plus tard, considérés comme ayant bouleversé le
monde. Ce livre nous décrit
l’Eglise de Jésus-Christ, - avant qu’elle ne devienne
obèse et essoufflée par la prospérité, - avant qu’elle ne devienne
hypertrophiée par sa sur-organisation. Ce livre nous relate
l’histoire d’une Eglise qui n’organisait pas des rencontres pour intellectuels
dans le but d’étudier la médecine psychosomatique, mais qui guérissait
tout simplement les malades. Ce livre nous décrit
une Eglise qui ne récitait pas de prières mais qui priait par le Saint-Esprit. Tout cela représente
une grande différence ! De plus, en ce qui concerne
ceux qui enseignent, la question n’est pas de savoir s’ils
connaissent vraiment la Parole de Dieu, la question est : CONNAISSENT-ILS
VRAIMENT LE DIEU DE LA PAROLE ? Sa fille possédait une
impressionnante biographie de son père. Elle raconta un jour ceci : « Lorsque mon père
rentrait le dimanche après le culte et que personne n’avait été sauvé,
il était inconsolable. Il ne voulait ni manger ni boire. Il ne quittait
même pas son manteau, s’affalait sur son lit et pleurait amèrement tout
en disant : mais pourquoi, pourquoi ? » L’Eglise des premiers
temps était un éclair foudroyant. L’Eglise d’aujourd’hui ressemble à un
bateau de croisière. L’Eglise d’aujourd’hui
ne marche pas vers Sion d’un pas décidé ; elle y vogue paisiblement. Les contemporains de
l’Eglise apostolique étaient frappés de stupeur. Les sympathisants de
l’Eglise d’aujourd’hui ont besoin de se divertir, de se donner du bon
temps… L’Eglise apostolique
est née dans la chambre haute. Elle se meurt aujourd’hui dans d’immenses
salles où l’on se préoccupe de l’organisation… Nous prenons l’agitation
pour le réveil, le tapage et le brouhaha pour de la création et toutes
nos actions pour de l’onction. Je pense que l’heure est grave. C’est l’heure
la plus grave de toute l’histoire de l’Eglise. Le Moyen-Orient est sur
le point d’exploser, le prestige de cette nation (note d’ERM : les Etats-Unis) que nous aimons n’est plus… Quelqu’un
a dit : « Nous vivons dans le théâtre de l’absurde. » Pour moi, la guerre
n’est pas seulement contraire à l’esprit chrétien ; elle est carrément
barbare ! Après cela, de 1919
à 1939, nous eûmes vingt années de paix extraordinaires : période
propice à l’accroissement de l’Eglise, opportunité unique depuis la Pentecôte,
à mon avis. Puis est arrivée la Seconde Guerre mondiale. Avant la Première Guerre
mondiale, nous avions, en Angleterre, un groupe d’intellectuels appelés
les « Fabian socialists. » George
Bernard Shaw, l’homme à la barbe rousse qui donna des pièces de théâtre
telles que le « Pygmalion » ou « My fair lady », était
l’un de ces supers intellectuels. Et le leader de ce mouvement, qui se
considérait lui-même comme le prophète d’un nouvel ordre mondial, s’appelait
H. G. Wells. C’était un homme suffisant. Ces hommes ne parlaient pas de
rédemption, ils ne parlaient pas du péché. Ils se voulaient rationnels,
se considéraient comme des humanistes. En 1912, deux ans avant que la
guerre n’éclate, H. G. Wells déclarait : « Il nous est possible
d’obtenir une nouvelle race d’individus par l’intellect et l’avancement
des processus biologiques. Nous n’avons pas besoin de Bible, pas besoin
d’églises, nous pouvons parfaitement raser toutes les montagnes de la
richesse pour combler toutes les vallées de la pauvreté. » Il ne parlait pas du
péché, ou de la méchanceté. Encore moins de rédemption. Il parlait de l’adéquation
du matérialisme. Il parlait aussi du
caractère inévitable du progrès. Il parlait de la suffisance
de l’homme. Ensemble, et par leur
propre ingéniosité, ils allaient apporter au monde un nouveau millénium. Puis un nuage noir envahit
le ciel avec la guerre de 1914-1918. A la fin de la guerre, H. G. Wells
et ses acolytes n’étaient plus tout aussi convaincus. En 1939, arriva la Seconde
Guerre mondiale. A ce moment-là, H. G. Wells avait déjà écrit les grandes
lignes de sa conception de l’histoire. Mais le dernier livre qu’il écrivit
au milieu de la guerre n’était pas du même optimisme que les précédents.
Il s’intitulait : « L’esprit à bout de nerfs. » Dans ce
livre, il disait : « Il n’y a plus d’espoir pour l’humanité »
et, encore plus parlant : « Il y a un vide quelque part dans
le cœur de l’homme qui ne peut être comblé que par Dieu et par personne
d’autre.» Aujourd’hui, je me sens
mal à l’aise en réfléchissant à la question de la perversion humaine.
Dieu sait à quel point elle s’est amplifiée de nos jours. C’est vrai,
l’iniquité existait déjà à l’époque du prophète Elie. Le peuple était
dans les liens de l’idolâtrie, de l’impureté et de l’indifférence. Nous n’avons pas besoin
de marionnettes, aujourd’hui, dans les chaires de nos églises. Nous sommes dans l’erreur
lorsque nous affirmons à des personnes que nous considérons comme bonnes
ou respectables, que Jésus est venu dans le monde pour que les méchants
deviennent bons. Cela est complètement faux. Une telle affirmation ne
mène à rien. Lors de sa première
discussion avec l’homme, Dieu ne lui a pas fait comprendre qu’il était
méchant ou mauvais. Il lui a dit qu’il était MORT par ses offenses
et par son péché. Et le christianisme est le seul Evangile, la seule
bonne nouvelle dans le monde entier où l’on voit qu’un Dieu s’est fait
homme pour venir habiter dans l’homme lui-même. D’où nous vient cette
idée que le Saint-Esprit arrive à 11 heures le dimanche matin et qu’on
peut le renvoyer à midi… qu’on peut le rappeler pour la réunion de sept
à huit ce dimanche et qu’on n’aura plus besoin de Lui avant vendredi prochain ? Lorsque le Réveil arrive
réellement, la lumière ne sort plus du sanctuaire pendant des semaines
et des semaines. J’ai eu l’occasion de
passer un après-midi dans le Pays de Galles en 1931 ou 1932 avec un vieil
homme qui avait été l’un des principaux acteurs du réveil de l’Armée du
Salut en 1880. Il avait quatre-vingts ans. Il me raconta des choses étonnantes
concernant ce réveil. Souvent, des hommes considérés comme le rebut de
ce monde entraient dans la salle de réunion juste pour se réchauffer.
Mais ils étaient tellement bouleversés par le vieux prédicateur William
Booth leur parlant du feu de l’enfer, qu’ils serraient nerveusement leurs
recueils de cantiques jusqu’à les mettre en lambeaux. Begby, dans ses
écrits sur William Booth - dans son premier livre, il me semble - parle
longuement de l’atmosphère de sainteté de ces réunions. Et il dit :
« Quand le Saint-Esprit venait, et que certains osaient Lui résister,
Il soulevait tous les hommes assis dans le fond de la salle et, les transportant
par-dessus toute l’assemblée, Il les déposait sur le devant, tout près
de l’autel ! » Et nous, nous croyons
avoir tout vu lorsque deux ou trois sont guéris… Il est impossible de
« standardiser » le Réveil. Je ne parle pas ici du réveil au
niveau de la communauté, je parle du Réveil à l’échelle de la nation.
Le seul espoir pour l’Amérique est celui d’une intervention divine pour
toute la nation. Oubliez votre dénomination, arrêtez de chercher à remplir
les bancs de votre église ! Considérons en tout
premier lieu combien Dieu est affligé par le péché de Son peuple. Lorsque nous lisons
l’Ancien Testament, nous pouvons constater que Dieu ne discutait pas avec
les Amalécites, ou avec les Hittites, ou tous les autres « ites. »
Ce qui Le préoccupait c’était Son peuple, Israël. Aujourd’hui, Dieu ne
S’intéresse pas au communisme, au mormonisme, au moonisme, ou à tous les
autres « ismes. » Il S’inquiète
pour Son Eglise. Son Eglise d’aujourd’hui qui est devenue si matérialiste !
Aujourd’hui, une campagne
d’évangélisation coûte deux millions de dollars... Savez-vous ce qui s’est
passé durant les trente dernières années en Angleterre ? Au cours
de ces trente années, les musulmans ont érigé plus de trois cents mosquées,
et dans la même période, l’Eglise d’Angleterre a fermé six cents soixante
communautés. En sommes-nous désespérés ? Il y a beaucoup plus
de personnes perdues dans le monde actuellement qu’il n’y en a jamais
eu à n’importe quelle période de l’histoire. Et nous nous comportons comme
si nous étions à la veille du millénium plutôt qu’à la veille du jugement. L’intercesseur pense
ceci : par mon intermédiaire, des choses vont se produire. Je n’ai
qu’à me tenir sur la brèche. Nous, lorsque nous parlons de l’intercession,
la seule chose que nous savons faire, c’est d’évoquer le passé en disant : «
L’Amérique a vraiment eu les meilleurs intercesseurs ! » Nous
avons raison de le dire car c’est vrai. Nous avons eu l’intercesseur Payson
Portland dans les années 1800. Le plancher de sa chambre était dur comme
du métal et pourtant on pouvait y voir deux sillons parallèles creusés
par ses genoux, tant il avait lutté dans la prière. Que dire de Jonathan
Goforth qui quitta le pays et vécut un réveil en Chine ? Que dire encore de John
Hyde, l’un des plus grands hommes de prière ? Quelqu’un me donna une
courte biographie de la vie de David Brainerd. Je n’arrivais pas à croire
ce que je lisais. Un homme pouvait-il être aussi désintéressé, aussi altruiste ? La chose qui nous paralyse
tous, c’est notre prospérité. Le matérialisme
démolit l’Eglise aussi bien que le monde. Nous soupirons sans
cesse après le bien-être et le confort. Quand je lus qu’un jeune
homme marchait dans la neige et que celle-ci lui arrivait parfois au menton ;
qu’il priait de l’aube au coucher du soleil et qu’il avait la tuberculose…
Quand je lus que cet homme était capable de lutter dans la prière à ce
point, j’étais sidéré. La communauté que je
fréquentais alors était plutôt endormie. Je n’avais que dix-sept ans.
J’habitais à la lisière de la forêt de Sherwood. Une nuit, je partis dans
cette forêt pour prier, tout seul. Il y a de très hautes fougères dans
cette forêt, certaines montent jusqu’à plus de deux mètres. Je m’enfonçai
dans les fougères et je commençai à pleurer et à gémir pour le Réveil.
Et le Réveil arriva. Grâce à moi, parce que j’avais prié ? Non, moi,
je n’étais qu’un intercesseur parmi beaucoup d’autres. Un homme des plus humbles
arriva. Il se nommait John Jefferys. Il n’avait jamais fini de faire votre
connaissance… Il ne parlait jamais des questions d’argent. A peine avait-on
fini de chanter un cantique, voilà que l’autorité de Dieu était sur lui
et les actes des apôtres se manifestaient de nouveau. Je ne pense pas
cependant que les miracles soient une finalité. En fait, nous devrions
dépasser cela. Dans les trente dernières années, l’Amérique a eu plus
de campagnes d’évangélisation que tous les autres pays du monde réunis. Un Réveil de sainteté, Un Réveil de personnes
complètement désintéressées et prêtes à sacrifier leur vie sur l’autel
de Dieu. Finalement, pourquoi
le gouvernement avait-il enquêté ? Tout simplement parce que cette
province des Indes était connue pour être la plus rebelle de toutes. Un
état sans loi. Et, d’un seul coup, tout était devenu si calme. Plus de
criminalité. Les gens devenaient civilisés, aimables. Et alors ?...
Eh bien ! Comme cela s’est toujours produit dans le passé, l’équipe
de Paul Koffman découvrit un petit groupe d’individus cachés, un petit
groupe souterrain qui avait passé deux années à prier pour le réveil. Aucun individu – même
possédant des capacités intellectuelles colossales – n’est plus puissant
que ne l’est sa vie de prière. Se tenir debout devant
l’homme en faveur de Dieu, c’est une chose, Se tenir debout devant
Dieu en faveur de l’homme, c’est tout différent. Pour autant que je me
souvienne, il n’y a jamais eu de Réveil qui n’ait été enfanté par une
vraie, une véritable intercession. Paul écrit dans sa lettre
aux Ephésiens (6:19) : « Priez pour moi, afin qu’il me
soit donné, quand j’ouvre la bouche, de faire connaître hardiment et librement
le mystère de l’Evangile.» En d’autres termes, il dit : « Que
la Parole de Dieu dans ma bouche soit revêtue de ce quelque chose
de mystérieux que personne ne peut donner. Ce quelque chose appelé
« onction. » L’onction de Dieu ! Si on pouvait
l’acheter, peut-être certains d’entre nous auraient-ils vendu leur maison
pour se la procurer. Mais on ne peut l’acheter ! Et on ne peut pas
non plus l’acquérir à l’université ! Aujourd’hui, nous essayons
de marier le christianisme : -
avec
la prospérité, -
avec
la réputation, -
ou
encore avec la personnalité. Cela ne marche pas.
Bien sûr, on peut prêcher la doctrine de la prospérité ; cela convient
à notre côté charnel. Mais réfléchissons : pourquoi est-ce que nous
n’allons pas prêcher cette doctrine aux populations du Tiers Monde, là
où l’on manque véritablement d’argent ? Je connais des personnes
riches. Ce sont souvent des personnes formidables et je crois que Dieu
en fait souvent de généreux donateurs. Mais lorsque toute l’Eglise de
Jésus-Christ est dans la prospérité, elle n’obtient pas le Réveil. Il
se produit plutôt lorsqu’elle est pauvre. La prière est le langage du
pauvre. « Penche ton oreille et écoute moi, car je suis pauvre et
dans le besoin. » -
L’autosatisfait ne ressent pas le besoin de prier. -
Le
suffisant n’a pas besoin de prier. -
Le
propre juste ne peut tout simplement pas prier. Mais celui qui se dit :
« J’ai vraiment besoin de ce quelque chose de tout à fait différent
de tout ce qui est humain, » celui-ci ressent le besoin
de baigner son âme dans la prière. Je suis allé dans une
petite école biblique en Angleterre. Il n’y avait que trente-cinq élèves
dans cette école, mais j’étais heureux de voir que le directeur était
un homme de prière. Samuel Chadwick, l’auteur
du livre Le chemin de la prière,
nous dit : « La réunion la plus désertée dans presque toutes
les églises est la réunion de prière. » Et lorsque nous nous sentons
faibles dans le domaine, nous osons dire à Dieu que nous n’y arrivons
tout simplement pas. Par contre, nous nous
mettrions vite à prier en cas d’invasion ou en cas de famine. Nous savons
pertinemment que Dieu peut nous être « utile… » Un des plus grands auteurs du monde chrétien
d’aujourd’hui m’a dit personnellement : « Je n’ai pas de
problème. J’adore interpréter la Parole. Mes livres… » (il
en a écrit énormément), mais, personnellement, j’ai toujours trouvé qu’il
est très difficile de prier ; c’est pour moi la chose la plus difficile
qui soit. Si nous désirons connaître
la vie de prière de Jésus, nous devons lire l’évangile de Luc car celui-ci
nous dépeint Jésus comme un homme de prière. Je me souviens d’une
série de réunions que nous avons eues au Pays de Galles en 1949. Au bout
de trois jours, une dame que je connaissais me dit : « Frère Ravenhill, je n’ai jamais connu
ça depuis le dernier Réveil que nous avons eu au Pays de Galles (ce réveil
s’était produit quarante ans auparavant). « Mme Lewis, répondis-je,
qu’est-ce qui vous fait dire ça ? « Je crois que
nous sommes parvenus à « gravir la colline » tout comme nous
l’avions fait alors. » Et elle s’expliqua :
« Voyez-vous, hier soir, au sortir de la réunion, nous nous sommes
dit « bonsoir ». Et là, nous avons réalisé que c’était le seul
mot que nous ayons prononcé durant toutes ces soirées. Car nous nous étions
tenus dans un profond respect devant la sainteté de Dieu et nous étions
tellement remplis de Sa présence ! » Aujourd’hui, ne nous
arrive-t-il pas d’entendre, aussitôt franchi le seuil de l’église :
« Eh ! Tu penses que c’est l’équipe « X » qui va gagner
aujourd’hui ? » S’il vous plaît !
Ne vous est-il jamais arrivé de quitter le sanctuaire vous sentant incapable
de prononcer un seul mot ? L’Eglise doit retrouver
impérativement la signification profonde de deux choses : -
la majesté et la sainteté de Dieu, -
l’horreur du péché. La prière n’est certainement
pas la chose la plus facile. La prière est une chose
difficile. La prière est la chose
la plus exigeante qui soit. En face de lui se tenait
toute une délégation de diacres et d’anciens. Ce n’est pas à eux qu’il
s’adressa, mais il pointa son doigt vers un petit garçon assis plus loin.
Et l’appelant par son nom, il lui dit : « Laddie, est-ce que
tu veux bien venir prier ? » Il demandait cela à un petit bout
de chou du cours préparatoire, à un garçon de six ans ! Le petit garçon se leva
et dit tout haut, avec son accent écossais : « Qu’est-ce que
ça va nous apporter de plus, si on n’est pas en règle avec Dieu ? »
Et puis, il a commencé à réciter le psaume 24 : « Qui pourra monter
à la montagne de l’Eternel ? Qui s’élèvera jusqu’à son lieu saint ? Celui qui a les mains
innocentes et le cœur pur : celui qui ne livre pas son âme au mensonge
et qui ne jure pas pour tromper. » Et il continua ainsi.
Ducan me dit que lorsqu’il eut fini, l’atmosphère de l’Eternité était
descendue sur l’assemblée. Le garçonnet ne pria pas dix minutes, il ne
pria pas vingt minutes, il pria pendant quarante-cinq minutes. Alors qu’il
priait ainsi, dans le monde invisible il voyait Satan. Parfois, dans certaines
réunions, on entend des personnes sûres d’elles qui se mettent à dire :
« Que le diable sorte de cet endroit ! » Mais le petit garçon
est resté debout et a dit : « Satan, je te chasse. Sors de ce
territoire ! Dans le nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit !
J’invoque le sang de Christ, va-t-en ! » A ce moment, un déclic
se produisit dans le ciel, et Dieu vint sur toute l’assemblée. Mais Il
vint également dans un bar, au bout de la rue, et tous les clients sortirent !
Il vint aussi dans une discothèque, et tous ceux qui s’y trouvaient sortirent également
! Nous essayons tant bien
que mal de tirer les chrétiens vers l’autel. Mais dans le Nouveau Testament,
on ne trouve pas ce genre d’appel à s’avancer vers l’autel - si nous voulons
rester complètement scripturaires. C’est nous qui avons inventé cet appel.
Nous pensons ainsi remplacer l’action du Saint-Esprit lorsque cette action
ne se manifeste pas d’elle-même dans les personnes. Quand ce petit
garçon a prié, le Saint-Esprit est venu et toute la communauté a été profondément
bouleversée. - Mais qui visitera
les malades ? - Les diacres. - Et qui se chargera
des sépultures ? - Les diacres. L’Ecriture est claire :
« Laissez les morts enterrer les morts. » Non. Excusez-moi !
Là, je plaisante. Nous aimerions que l’Eglise
fonctionne selon nos propres plans : « Seigneur ! Bénis
nos plans ! Bénis ce que nous faisons ! » Lorsqu’Alexander Mc
Claren s’est rendu dans cette grande église de Manchester, en Angleterre
- dans laquelle j’ai également prêché -, il y avait plus de deux mille
places. Les diacres portaient de longues barbes, à cette époque. Ceux-ci
posèrent à Mc Claren plusieurs questions auxquelles il répondit. Finalement,
ils lui demandèrent de devenir le pasteur de leur assemblée : « Nous
vous fournirons une nouvelle maison entièrement meublée, une voiture avec
chauffeur - comme c’est la coutume en Angleterre - et vous aurez un très
bon salaire. Est-ce que vous voulez bien accepter ? » Mc Claren répondit ceci :
« Très bien. J’accepte toutes vos conditions si vous acceptez les
miennes. » « Ah bon, parce que vous avez des conditions ? »
(Voyez-vous beaucoup d’églises pensent pouvoir engager un pasteur tout
comme on loue une voiture chez Hertz. L’essayer, c’est l’adopter !)
« Et quelles sont vos conditions, pasteur ? » Alors Mc Claren fit
part de ses conditions et entre autres de celle-ci : « Je n’assurerai
aucune visite. » Finalement, vous qui
êtes prédicateur, n’est-ce pas tout ce que vous avez à faire ? Voyez-vous, lorsque
le feu arrive, il n’est pas nécessaire d’en faire toute une publicité.
Nous pouvons oublier toutes nos distributions de tracts… Lorsque la Gloire
de Dieu remplit le temple, les gens accourent par centaines de milliers.
La soif d’entendre la vérité de la Parole de Dieu est partout bien réelle. Aucune église ne devrait
fonctionner sans une nuit de prière régulière. Que recherchez-vous ?
Une certaine position sociale ? Un grand nombre de fidèles ?
Voulez-vous simplement remplir tous les bancs de l’église ou bien voulez-vous
le feu de Dieu ? J’ai dit, hier soir,
que le plus grand des honneurs jamais donné à un prédicateur n’a pas été
donné par un homme mais par des démons. Souvenez-vous que les démons ont
dit : « Jésus, je le connais, et Paul, je sais aussi qui il
est. » Il est bien préférable que votre nom figure en dernière position
plutôt qu’en toute première position sur la liste honorifique des meilleurs
prédicateurs. Je vous le répète : si votre nom n’est pas connu en
enfer, vous ne valez pas grand-chose dans le monde spirituel. C’est à
vous que je m’adresse, pasteurs : si le diable détient la liste des
dix chrétiens les plus dangereux pour lui, ici, aux Etats-Unis, êtes-vous
sûrs que votre nom figure sur cette liste ? Il arrive que des personnes
me demandent : « Pourquoi ne publieriez-vous pas une méthode
pour le réveil ? » Mais cela est impossible !
Nous n’avons pas à élaborer de stratégie particulière. La seule formule
pour un Réveil se trouve dans la Parole de Dieu et nulle part ailleurs. Les prédicateurs devraient
gémir devant l’autel, parce qu’il n’y a plus de mouvement du Saint-Esprit. Les prédicateurs devraient
se repentir devant l’autel, parce que bien souvent ils ont manipulé le
surnaturel. Je ne parle pas de miracles
ou de guérisons. Je veux parler du plus grand des miracles ! Celui que Dieu fait
lorsqu’il prend un homme non sanctifié dans un monde non sanctifié. Lorsqu’Il
en fait un homme saint et qui reste saint, quand bien même Dieu le replace
dans ce monde non sanctifié. Mais malheureusement,
dans nos églises, nous sommes souvent plus effrayés par la sainteté que
par le péché. Si un homme non régénéré
fait de mauvaises choses, si un homme fait des choses viles parce qu’il
a un esprit vile, alors, il est évident que l’homme qui est rempli
du Saint-Esprit aura une vie sanctifiée et produira de bonnes choses. Que la personne à qui
nous nous adressons soit pentecôtiste, presbytérienne, méthodiste, ou
mennonite, regardez-la simplement dans les yeux et demandez-lui :
« Frère, sœur, est-ce que Jésus vit en toi ? » Finalement, n’est-ce
pas là le signe de la nouvelle naissance ? Paul ne disait-il pas :
« Christ en nous, l’espérance de la gloire ? » Savez-vous pourquoi
de nombreuses personnes ne croient pas à notre conversion ? Parce
qu’elles n’ont pas balayé elles-mêmes leurs mauvaises actions. La jeune
fille n’a pas restitué l’argent volé… Le jeune homme n’a pas voulu garder
le bébé de la fille avec qui il a eu une aventure… Que signifie « porter
du fruit » ? Ce n’est
pas l’arbre qui est bon qui porte automatiquement de bons fruits ;
c’est l’arbre dans lequel coule la sève de la vraie vie qui
porte de bons fruits. Le pays dont il parlait
en ces termes n’était autre que la Chine, le cauchemar des Américains. Mais maintenant, imaginons
ce que pourrait dire le diable. Ce n’est pas sur une carte qu’il pointe
son doigt mais plutôt sur l’Eglise de Jésus-Christ ; et nous pouvons
l’entendre dire : « L’Eglise de Jésus-Christ est endormie ;
laissons-la dormir ! Car si elle venait à redécouvrir le pouvoir
du Saint-Esprit et si elle prenait conscience du pouvoir de résurrection
de Jésus, cela secouerait le monde ! » Je me demande dans quelle
mesure nous laissons le Saint-Esprit dominer nos vies. Non ! Nous ne pouvons
plus nous rendre dans nos communautés. Maintenant, nous devons laisser
nos pasteurs pleurer entre le portique et l’autel. Je me suis avancé vers
l’estrade, un jour, dans un institut biblique de renom. Quatre étudiants
y étaient rassemblés. Je me suis approché du professeur et j’ai dit :
« Jeune homme, vous êtes ici pour préparer tous ces jeunes à devenir
pasteurs. En fait, ce sont eux qui conduiront l’Eglise de demain. Dites-moi,
avez-vous inclus à votre programme des cours pour apprendre à pleurer ?
Et pour ceux qui ont déjà obtenu leur diplôme, existe-t-il un cours de
gémissements ? » Si seulement nous pouvions
voir comme Dieu voit ! Sur qui le Seigneur
place-t-il Ses fardeaux ? Est-ce
qu’Il les laisse tomber dans l’oubli ? Pas du tout ! Il nous
dit tout simplement : « Mon joug est doux et mon fardeau léger. » Un chamboulement total Une régénération céleste Une vision de l’enfer
qui nous réveille définitivement. Après tout, nous ne
nous exprimons pas dans un langage grossier ; nous ne sommes pas
des gens malpropres ou des ivrognes et nous n’entretenons pas une maîtresse… Finalement, nous ressemblons
beaucoup au peuple d’Israël. Après être sorti d’Egypte, il s’est dirigé
vers Kadesh-Barnéa, et là, au lieu d’entrer en Terre Promise, il s’est
enorgueilli. Kadesh-Barnéa ne devait être qu’une
porte vers la Terre Promise. Cette ville ne devait être qu’une étape,
mais elle est devenue une destination. Elle ne devait être
qu’un jalon, elle est devenue une pierre d’achoppement. Dans ce chapitre, la
foi est mentionnée plus de vingt-quatre fois. Mais je pense que le mot
« foi » n’est pas le mot le plus important. Ce qui me paraît
important, c’est ce qui est dit au verset 6 : « Celui qui
s’approche de Dieu doit croire qu’Il existe. » Mais qui est Dieu ?
Dieu est tout ce qui est dit à Son sujet dans Sa Parole. Alors, je continue ma
lecture et je peux lire ceci : « Par la foi, ils vainquirent
des royaumes, ils exercèrent la justice, fermèrent la gueule des lions,
retrouvèrent leurs morts par la résurrection. » Et je me souviens que quelqu’un a dit un jour : « Ils firent tout
cela, et aucun d’entre eux ne possédait une Bible ! » Y aviez-vous déjà songé ?
Replongez-vous dans le contexte. A cette époque, le peuple de Dieu se
préoccupait de sa survie avec ses chèvres et ses moutons. Aujourd’hui,
le peuple de Dieu jouit d’un pays où coulent le lait et le miel et les
églises rivalisent de splendeur et de richesse. Mais Dieu regarde au cœur,
Il ne regarde pas aux apparences ! Ces hommes qui vivaient
par la foi n’avaient pas les 66 livres de la Bible, ils n’avaient rien ! Il me semble que si
le monde devait encore durer 100 000 ans - mais cela ne se produira
pas -, Dieu n’ajoutera rien à ces 66 livres. Tout ce que Dieu a voulu
dire à l’homme, Il le lui a déjà dit. Dans ma jeunesse, j’ai
suivi des cours bibliques dans la classe du Dr G. Campbell Morgan. J’ai
écouté beaucoup de ses prédications. C’était un homme fascinant. J’étais
encore adolescent, et je me suis dit : « Il faut absolument
que je demande à cet homme quelle genre de Bible il possède, car j’ai
l’impression que tout ce qu’il dit ne figure pas dans la mienne. » Je ne sais pas ce que
vous pensez de Finney, de Wesley de
William Booth ou de n’importe quel autre grand homme de Dieu ayant vécu
un réveil… Nous savons qu’aucun d’entre eux ne possédait une
Bible plus importante que la nôtre. Il s’agit bien de la même Bible.
Alors, une fois de plus, à nous de décider si cette Bible est le Livre
absolu ou si ce livre est obsolète. Mais voilà l’envers
du décor : Nous n’avons jamais été une nation
aussi « cassée. » Nos foyers sont « cassés. » Nos enfants « cassés » sont
toujours plus nombreux. Nos esprits sont « cassés ? » Nos corps aussi sont « cassés »
(plus d’un million de jeunes filles sont enceintes avant l’âge de dix-sept ans). Il y a quelques décennies,
les Américains défilèrent dans les rues en criant : « Arrêtons
la guerre au Vietnam, nous n’avons pas le droit de tuer.» Mais nous réalisons
aujourd’hui qu’en l’espace de neuf ans nous avons entraîné dans la mort
plus de dix millions de bébés par l’avortement. Et cela, dans une nation
qui se prétend chrétienne… Que doit-il alors se passer dans les nations
païennes ? Croyons-nous que notre Dieu fermera les yeux sur notre
péché plus longtemps ? Je ne le crois pas. Nos législateurs ne pourront nous aider. Nos banques ne pourront nous aider. Notre monnaie ne nous sauvera pas davantage. Seigneur, je n’ai plus la vision que
j’avais autrefois, Seigneur, je n’ai plus la passion pour
les âmes perdues que j’avais autrefois, Oui, pour les âmes perdues,
pour les individus, car le pays passe en second plan. Nous commencerons à
entrevoir le Réveil lorsque nous nous lèverons pendant le culte et lorsque
nous dirons : Oui, je l’avoue, je n’ai pas de passion
pour les perdus, Non, je n’arrive pas à verser des larmes
pour cette humanité perdue. Oui, je l’avoue, j’ai tellement d’autres
centres d’intérêts. Si nous avons un exemple
à suivre, c’est celui de l’apôtre Paul : « JE NE FAIS QU’UNE CHOSE. » On pouvait lui donner
des coups de fouet, mais on ne pouvait ôter Dieu de sa vie. Il pouvait
flotter toute une nuit sur un radeau en Méditerranée, cela ne le séparait
pas de son Dieu. On pouvait le priver de nourriture, cela ne lui enlevait
pas sa faim de Dieu. Pourquoi ? Il avait reçu une vision
de la croix. Une vision de la puissance de la résurrection. Il savait que la chose
la plus importante dans ce monde est d’être rempli
de Dieu. Il a partout proclamé ce message. Aux Juifs, aux Grecs, aux Barbares,
aux intellectuels. Il s’est comporté de la même façon à Athènes, dans
la capitale intellectuelle du monde, et à Jérusalem, dans la capitale
du monde religieux. J’entends encore Duncan
Campbell s’écrier : « Ô Seigneur notre Dieu, si seulement Tu
voulais déchirer les cieux et descendre ! » Lorsqu’Il interviendra
à nouveau : La circulation sera complètement paralysée. Les gens se mettront à chanter dans
tous les magasins. Les lumières resteront allumées pendant des semaines entières. Et le Saint-Esprit agira dans toutes
les entreprises. Celui-ci doit être à
nouveau nettoyé. Nettoyé de sa mondanité, de son matérialisme. Que Dieu
nous aide à sonder notre cœur comme nous sondons les Ecritures !
Soyons honnêtes ! Admettons que nous avons échoué ! Recherchons
la prière, la purification et l’onction d’En Haut ! Que Dieu puisse
faire de nous, le lien vital entre Son Esprit Eternel et ce monde perdu ! Que Sa Gloire vienne
briller parmi nous de nouveau ! Leonard Ravenhill était un prédicateur puissant et l’auteur de nombreux livres poignants, dont le classique Why Revival Tarries (Pourquoi le réveil tarde). Il fut l’un des plus éminents évangélistes d’Angleterre. Il a rejoint le Seigneur le week-end de Thanksgiving 1994.
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