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Consacrées au Réveil
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Leonard
Ravenhill
UN JEAN-BAPTISTE DES TEMPS
MODERNES
par Ensemble Rebâtissons la Maison
Le
message adressé à l'Eglise de feu Leonard Ravenhill, évangéliste
de renommée mondiale et autorité en matière de réveil
au XXe siècle, était invariablement : "Repentez-vous!".
Il avait la fougue et la passion jusqu'aux larmes de l'homme enflammé
par Dieu, envoyé par Lui avec une mission : celle d'annoncer à
Son peuple son péché. En lui, se trouve donc confinée
l'image du prophète de Dieu. Le défi qu'il lance aujourd'hui
à l'Eglise est d'entrer dans la prière insistante, persévérante,
agonisante. Que ceux qui cherchent un réveil ne contournent pas
ce que l'Esprit a à dire à l'Eglise à travers Leonard
Ravenhill !
Voici ce qu'écrivit
A.W. Tozer à propos de Leonard Ravenhill dans la préface
de son livre, devenu maintenant célèbre Why Revival Tarries
(Pour quand le réveil?, éditions Vida), qui reste
un grand classique en matière de réveil, un chef d'oeuvre
incontestable du genre, et qu'il est recommandé à tous de
lire :
"Les
grands projets industriels ont à leur actif des hommes dont on
a besoin uniquement lorsqu'il y a une panne quelque part. Quand quelque
chose fonctionne de travers avec la mécanique, ces hommes se
déploient dans l'action pour localiser et extirper le problème
afin que les machines continuent à tourner. Pour de tels hommes,
les systèmes fonctionnant sans problèmes ne les intéressent
pas. Ce sont des spécialistes qui s'occupent des problèmes
et s'affairent à les trouver et les corriger.
Dans le
Royaume de Dieu, les choses ne sont pas tellement différentes.
Dieu a toujours eu ses spécialistes dont le souci principal a
été la crise morale, le déclin de la santé
spirituelle de la nation ou de l'Eglise. De tels hommes furent Elie,
Jérémie, Malachie et d'autres de leur trempe qui apparurent
à des moments critiques dans l'histoire pour réprouver,
réprimander et exhorter au nom de Dieu et au nom de la justice.
Un millier
ou dix milliers de prêtres ou pasteurs ou enseignants ordinaires
pouvaient continuer à œuvrer tranquillement, presque sans se
faire remarquer, tant que la vie spirituelle d'Israël et de l'Eglise
était normale. Mais laissez le peuple de Dieu s'éloigner
des chemins de la vérité, et immédiatement le spécialiste
apparaissait pratiquement de nulle part. Son instinct flairant le trouble
l'amenait à la rescousse du Seigneur et d'Israël.
Un tel
homme avait de fortes chances d'être catégorique, radical,
et pouvait même quelquefois être violent, et la foule curieuse
qui se rassemblait pour le regarder travailler le clamait bientôt
comme quelqu'un d'extrême, de fanatique, de négatif. Et
dans un sens, elle avait raison. Il était étroit d'esprit,
sévère, dépourvu de crainte, car ces qualificatifs
étaient les qualités que les circonstances exigeaient.
Il choquait certains, en effrayait d'autres, et en aliénait plus
d'un, mais il savait Qui l'avait appelé et ce que ce dernier
l'avait envoyé faire. Son ministère était propulsé
par l'urgence, et ce fait le démarquait des autres comme quelqu'un
de différent, comme un homme à part.
A un tel
homme, l'Eglise doit une dette trop lourde à rembourser. Une
chose curieuse, c'est qu'elle essaie rarement de lui la rembourser de
son vivant, mais c'est la génération suivante qui construit
son sépulcre et écrit sa biographie, comme si, instinctivement
et maladroitement, elle voulait se décharger d'une obligation
que la génération qui l'a précédée
a, dans une grande mesure, mise de côté.
Un tel
homme n'est pas un compagnon facile. L'évangéliste professionnel
qui laisse la réunion dans tous ses états dès qu'elle
se termine, pour se précipiter dans le restaurant le plus cher
afin de festoyer et raconter des plaisanteries avec ses sponsors, trouvera
en cet homme le sujet d'un certain embarras, car il est impossible à
ce dernier d'annuler le fardeau du Saint-Esprit comme l'on fermerait
un robinet. Il insiste sur l'obligation d'être chrétien
en tout temps, partout; et, encore une fois, ceci le démarque
des autres comme quelqu'un de différent.
A son
encontre, il est impossible d'être neutre. Ses connaissances se
divisent joliment en deux classes bien nettes : ceux qui l'aiment d'une
entière admiration, et ceux qui le haïssent d'une parfaite
haine ! "
Pour ceux qui connaissent
la plume fougueuse de Leonard Ravenhill, telle qu'il nous la livre dans
Why Revival Tarries, ces paroles ne peuvent être plus vraies,
car ses écrits, ses prédications et sa vie sont incontestablement
un message prophétique adressé à l'Eglise d'aujourd'hui,
devenue en grande partie laodicéenne - la Prostituée d'Apocalypse
17. Que l'on savoure plutôt les quelques extraits de sa verve qui
perturbe étrangement nos manières d'être, de vivre
l'Eglise et de prêcher si molles qu'elles n'effraieraient plus personne
et surtout pas le diable :
"Voyez-vous,
aujourd'hui, nous essayons d'organiser. Nous essayons de réunir
ensemble des groupes de gens. Dieu n'a jamais fait cela. Dieu prend
des individus. Il prend Moïse et l'emmène dans le désert.
Jean-Baptiste est resté dans le désert jusqu'au jour où
il a dû paraître.
Jésus,
le Fils de Dieu qui a délaissé la gloire, a passé
30 ans d'apprentissage pour le ministère !
Jean-Baptiste,
30 ans de formation.
L'apôtre
Paul au moins 30 ans.
Moïse
au moins 40 ans;
et nous,
nous voulons aller à l'école biblique pendant six mois
pour devenir un super prophète ! C'est le critère du temps
qui tue la majorité d'entre nous.
Dites-moi
combien de temps vous passez seul avec Dieu et je vous dirai à
quel point vous êtes spirituel. Non pas le nombre de réunions
auxquelles vous assistez. Non pas le nombre de dons que vous possédez.
Non pas le nombre de sermons que vous prêchez. Non pas le nombre
de records que vous avez enregistrés. Dites-moi combien de temps
vous passez seul avec Dieu… et je vous dirai à quel point vous
êtes spirituel."
"C'est
cela le réveil ! Ce n'est pas chanter quelques chœurs sentimentaux,
puis lancer l'invitation : "Voudriez-vous venir ? Jésus est en
train d'attendre, frappant des mains dans le ciel, Il serait si accablé
si vous ne veniez pas." Jésus n'a rien à faire du tout
que vous veniez ou que vous ne veniez pas. Il a fait tout ce qu'Il a
pu pour vous. Vous devez faire le reste. Il ne va pas vous forcer à
vous soumettre par le fouet."
"Les gens
me disent dans tout le pays. "Le réveil m'intéresse."
Je réponds : "Oui, tout comme pour un million d'autres Américains."
Je trouve toutes sortes de gens qui s'y intéressent. Je ne trouve
pas beaucoup de gens qui aient un fardeau pour cela. Les gens sont très
intéressés par le réveil, mais nous ne commençons
pas par labourer notre jachère. Nous ne préparons pas
le chemin du Seigneur."
"De simples
prédicateurs n'aideront personne et ne blesseront personne; mais
les prophètes remueront tout le monde et rendront fou quelqu'un.
Le prédicateur ira avec la foule; le prophète ira à
son encontre. Un homme libéré par Dieu, enflammé
et rempli de Lui, sera montré du doigt comme anti-patriotique
parce qu'il parle contre les péchés de la nation; comme
dur parce que sa bouche est une épée à deux tranchants;
déséquilibré parce que le poids de l'opinion exigeante
est contre lui. Les prédicateurs rendent les pupitres célèbres;
les prophètes rendent les prisons célèbres. Le
prédicateur sera acclamé; le prophète chassé."
Que le rebelle et celui qui
s'emballe de critiques aisées contre l'Eglise déchue de
notre époque ne se réjouissent pas trop vite cependant !
Qu'ils s'assurent tout d'abord que Dieu ne leur reprochera pas la dureté
de leur coeur, leur complaisance, leur manque de jalousie pour l'honneur
et la gloire de son saint nom, ainsi que leur manque de prière
fervente et pleine d'agonie :
"C'est
maintenant l'heure où nous avons besoin de cœurs brûlants,
de paroles pénétrantes et de yeux perçants! Si
nous étions spirituels ne serait-ce qu'à hauteur d'un
dixième de ce que nous pensons être, nos rues seraient
remplies, chaque dimanche, de foules de croyants marchant vers Sion
- avec des sacs sur leur corps et des cendres sur leur tête tremblante
-, le coeur remué face à la calamité qui a amené
l'Eglise à être l'entité dénuée d'amour,
abattue et infructueuse qu'elle est!
Si nous
pleurions dans la chambre de prière autant que les Juifs le faisaient
au Mur des Lamentations à Jérusalem, nous nous réjouirions
d'avoir maintenant un réveil d'enfantement qui purge! Si nous
retournions aux pratiques apostoliques - nous attendre au Seigneur pour
obtenir la puissance apostolique -, nous pourrions alors partir avec
les potentiels apostoliques!"
N'est pas prophète
automatiquement, en effet, celui qui possède une perception globale
correcte des temps de la fin actuels, et sait élever la voix pour
dénoncer à grands cris l'apostasie ambiante. Certes, le
message du prophète en lui-même est toute une répudiation
des vérités de convention que l'établissement religieux
a établies, et par là, aucun prophète, de son vivant,
n'est accepté par l'Eglise qu'il a été chargé
de réveiller. L'Eglise abhorre, en réalité, le véritable
prophète de Dieu, parce qu'il représente une sérieuse
menace pour sa sécurité, son sommeil et son péché
! Mais le prophète de Dieu, s'il annonce, proclame et dénonce,
n'est en rien un simple critiqueur. Il est, par excellence, le système
d'alarme d'un Dieu saint et courroucé, d'un Dieu irrité
par le péché de son propre peuple, qui monte jusqu'à
ses narines. Le prophète ne criera que parce qu'il aura eu des
visions vives et effrayantes de la SAINTETE du Dieu vivant, éternel
et majestueux, et qu'il aura reçu un fardeau imposant, insupportable,
- inhumain, surhumain et divin! - en faveur du réveil ! Il est
avant tout un homme de profonde passion, irréprochable dans sa
loyauté vis-à-vis de l'Eternel devant lequel il se tient.
C'est un homme de prière, baigné dans la Présence
divine, habitué aux douleurs et aux larmes, parce qu'il siège,
par la prière et l'intercession, dans le Conseil du Tout-Puissant.
En conséquence, l'homme de Dieu a le coeur déchiré,
et il supplie, PLEURE, et PLEURE encore, des heures durant,
et des jours, des mois, voire des années entières durant,
et se jette, tout remué, dans l'agonie de la prière, succombant
sous le poids de la douleur du Saint-Esprit à cause de l'Eglise
de Jésus-Christ mourante. Laissons parler de nouveau, à
ce sujet, Ravenhill lui-même :
"
"Ceux qui sèment avec des larmes moissonneront avec allégresse"(Psaumes
126:5). Il s'agit là d'un décret divin (...). L'homme qui vit l'Ecriture
ci-dessus est un homme scandalisé par l'autorité évanescente de l'Eglise
sur le théâtre présent d'un monde cruel. Et cet homme s'humilie avec
douleur de ce que les hommes font la sourde oreille à l'Evangile, risquant
ainsi volontairement la peine de l'enfer éternel. Sous ce fardeau complexe,
son cœur se fond en larmes. Le véritable homme de Dieu a le cœur malade
et plein de chagrin devant la mondanité de l'Eglise, profondément peiné
devant l'aveuglement de l'Eglise, peiné devant la corruption dans l'Eglise,
peiné devant le péché que tolère l'Eglise, peiné devant le manque de
prière dans l'Eglise. Il s'inquiète de voir que la prière collective
de l'Eglise ne renverse plus les forteresses du diable. Il s'inquiète
de ce que les gens d'Eglise ne pleurent plus de désespoir devant une
société malade à cause du péché, et conduite par le diable : " Pourquoi
n'avons-nous pas pu le chasser?" (Matthieu 17:19)".
Un véritable prophète
de Dieu incarne et vit intérieurement, jusqu'à en être
consumé, le paradoxe de la simultanéité de la JUSTICE
et de la GRÂCE de Dieu. Ce n'est que PARCE QU'il a vu, comme
Esaïe, le Seigneur assis sur son trône dans les lieux élevés,
et a été littéralement terrassé, transfiguré
par les menaces de jugement divin imminent et dévastateur sur le
monde et l'Eglise, et PARCE QU'il a ressenti, dans ses luttes acharnées
avec Dieu dans la prière, comme Jacob, les gémissements
inexprimables et pleins d'agonie du Saint-Esprit, expressions suprêmes
de l'amour infiniment miséricordieux de Dieu, qu'il parle avec
autorité et prononce la parole de jugement sur l'Eglise. Il est
tout entier dévoré par cette tension, ce fardeau, cette
douleur inextinguible : il annonce le jugement, mais prie, intercède,
sans relâche et avec une ardeur céleste, pour un réveil.
Le réveil est devenu son unique obsession - Jusqu'à quand,
ô Dieu! te tairas-Tu? Jusqu'à quand laisseras-Tu le
méchant triompher, et piétiner ton nom glorieux? Il
prie comme Esaïe - et tous les prophètes de l'Ancien et du
Nouveau Testaments :
“Regarde
du ciel, et vois, de ta demeure sainte et glorieuse : Où sont ton
zèle et ta puissance ? Le frémissement de tes entrailles et tes
compassions ne se font plus sentir envers moi. Tu es cependant notre
père, car Abraham ne nous connaît pas, et Israël ignore qui nous sommes ;
c’est Toi, Eternel, qui es notre père, qui, dès l’éternité, t’appelles
notre sauveur. Pourquoi, ô Eternel, nous fais–Tu errer loin de tes voies,
et endurcis–Tu notre cœur contre ta crainte ? Reviens, pour l’amour
de tes serviteurs, des tribus de ton héritage ! Ton peuple saint n’a
possédé le pays que peu de temps ; nos ennemis ont foulé ton sanctuaire.
Nous sommes depuis longtemps comme un peuple que Tu ne gouvernes pas,
et qui n’est point appelé de ton nom… Oh ! si Tu déchirais les cieux,
et si Tu descendais, les montagnes s’ébranleraient devant Toi, comme
s’allume un feu de bois sec, comme s’évapore l’eau qui bouillonne ;
tes ennemis connaîtraient ton nom, et les nations trembleraient devant
Toi” (Esaïe 63:15-64:2).
Son coeur ne connaît
pas de repos, ne le connaîtra pas avant d'obtenir des certitudes
inébranlables de la bouche même du Maître : l'homme
de prière ne sera pleinement rassasié que lorsqu'il aura
obtenu de Dieu la promesse indélébile qu'Il relèvera
les ruines de Sion. Il aspire ainsi, patiemment et ardemment, au relèvement
et à la consolation d'Israël, même au prix d'une attente
qui dure toute la durée de sa vie. “Et voici, il y avait à Jérusalem
un homme appelé Siméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la
consolation d’Israël, et l’Esprit–Saint était sur lui. Il avait été divinement
averti par le Saint–Esprit qu’il ne mourrait point avant d’avoir vu le
Christ du Seigneur” (Luc 2:25-26). Et il est possible qu'il se consume,
en effet, dans le chagrin et s'enferme dans l'isolement comme Siméon
et la prophétesse Anne, pour n'être récompensé
qu'au crépuscule de sa vie par la vision claire, enfin reçue,
du triomphe de Christ sur la terre. “Maintenant, Seigneur, Tu laisses
ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu
ton salut, salut que Tu as préparé devant tous les peuples, lumière pour
éclairer les nations, et gloire d’Israël, ton peuple" (Luc 2:29-32).
“Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu
d’Aser. Elle était fort avancée en âge, et elle avait vécu sept ans avec
son mari depuis sa virginité. Restée veuve, et âgée de quatre vingt–quatre
ans, elle ne quittait pas le temple, et elle servait Dieu nuit et jour
dans le jeûne et dans la prière” (Luc 2:36-37). Qui, aujourd'hui,
dans l'Eglise du Seigneur, oui, qui, parmi le reste saint, rescapé
de la captivité babylonienne, expérimente ce même
fardeau prophétique ? Qui même désire s'y soumettre,
le recevoir ? Qui pleure, se lamente sur la déchéance de
l'Eglise? Qui se réveille la nuit, le coeur en peine, pour réclamer
de Dieu qu'Il lui fasse voir Christ ? Ravenhill a été l'un
de ces rares hommes. Et comme tel, s'il était encore parmi nous
à l'heure même, Ravenhill gémirait de douleur face
à l'endurcissement de l'Eglise. Ecoutons, une fois de plus, son
coeur palpiter :
"Beaucoup
d'entre nous n'éprouvent pas dans leur cœur au point d'en être malades
le désir de la première gloire de l'Eglise parce que nous n'avons jamais
connu ce que c'est qu'un véritable réveil. Nous stagnons dans le statu
quo et dormons tranquillement la nuit alors que notre génération se
dirige rapidement vers la nuit éternelle de l'enfer. Honte, honte à
nous! Jésus a chassé des changeurs de monnaie dans le temple. Mais
avant qu'Il ne les chasse, Il a pleuré sur eux. Il savait comme
leur jugement était proche. L'apôtre Paul a envoyé une lettre remplie
de larmes aux saints de Philippe, leur écrivant : " Je vous l'ai dit
plusieurs fois déjà, et maintenant je vous le dis même en pleurant,
qu'ils sont des ennemis de la croix de Christ " (Philippiens 3:18)."
Leonard Ravenhill avait les
deux, la fougue et la passion jusqu'aux larmes de l'homme enflammé
par Dieu, envoyé par Lui avec une mission : celle d'annoncer
à son peuple son péché. En lui, se trouve donc
confinée l'image du prophète de Dieu. Ce n'est pas sans
raison que son premier message adressé de son vivant à l'Eglise
rétrograde et tiède était bien celui de la repentance
et de la prière insistante, persévérante, agonisante.
C'est bien là le premier message du réveil! Si une telle
prière fait défaut, nous ne pouvons parler ni de réveil
ni de fardeau prophétique; il s'agira tout au plus de bruits ou
de feux follets qui s'éteignent aussitôt à la moindre
brise.
Etant donnée la carrure
de prière de cet homme, nous ne serions pas étonnés
de savoir qu'il fut le mentor spirituel ou le proche ami de géants
spirituels tels que David Wilkerson,
A.W. Tozer, Milton
Green.
C'est dans les larmes de
la prière intense, six ou sept heures par jour, que Leonard Ravenhill
reçut la promesse du réveil des derniers temps de la part
du Seigneur. Cette promesse est rapportée
dans son livre Why Revival Tarries de 1958. Il y prédisait,
bien avant l'heure, la chute du communisme. Ravenhill, dont les campagnes
d’évangélisation en plein air en Angleterre ont attiré
et mobilisé des foules immenses, commença, il y a maintenant
50 ans,- un demi-siècle déjà! - à mettre au
défi les chrétiens en les appelant à démontrer
la vérité et la puissance de l’Evangile. Prophétisant
un REVEIL MONDIAL avant le retour de Jésus, un réveil qui
galvaniserait la puissance de l’Eglise et donnerait lieu à une
grande moisson d'âmes, Ravenhill prédit trois événements
spécifiques qui serviraient de poteaux indicateurs annonçant
le début de ce réveil. Parmi ces poteaux indicateurs, il
mentionna :
- La dissolution des "systèmes religieux
organisés" dans l’Eglise de Dieu;
- L’apparition soudaine de prophètes
apportant des paroles de délivrance au peuple de Dieu, et
- L’accélération du réveil
en Chine, en Union Soviétique et en Allemagne, qui sonnerait
le glas du communisme.
Parlant de la mort de la religiosité
dans l’Eglise, Ravenhill prédit :
"Lorsque
le réveil que Dieu enverra du ciel viendra, il défera
en quelques semaines les dommages que le modernisme blasphématoire
a mis des années à construire. Les théologiens
séducteurs verront leur maison construite sur le sable balayée
par la tempête de l’Esprit. "
Il prophétisa l'avènement
du ministère prophétique apparaissant soudainement en accomplissement
de Joël 2 et de Malachie 3 :
"Dix minutes
avant que n'arrive Jean-Baptiste, personne ne savait qu'il était
là. Comme cela fut, ainsi en sera-t-il. Dieu va s'approprier
l'oreille, le cœur et la volonté de certains hommes. Des hommes,
cachés dans le secret en ce moment même, vont bientôt
prononcer, dans la puissance de l'Esprit, les vérités
brûlantes que ce peuple doit entendre."
"Devant
cette opération de l'Esprit", dit Ravenhill, le communisme "se
courbera comme le maïs devant le vent. Le Kremlin tremblera aux
nouvelles d'une opération surnaturelle de l'Esprit en Chine,
Russie, Allemagne, etc. - des terres brûlées par le feu
du communisme militant. Il y a une raison à cela : elles en ont
grandement besoin; il y a une autre raison : nos nations libres doivent
subir une provocation tout comme Jonas a provoqué Ninive."
Ces trois événements,
selon Ravenhill, seraient le signe précurseur d’un réveil
mondial.
Les actualités confirment
de jour en jour la justesse prophétique de la prédiction
de Ravenhill : 1° Dieu Lui-même, depuis quelques années,
renverse les grandes structures ecclésiastiques - toutes les dénominations
et assemblées de croyants sont touchées, et le mouvement
va s'intensifier, notamment par la persécution; 2° Le communisme
est tombé en Allemagne (chute du Mur de Berlin), affaibli en Russie,
et demeure fort en Chine, dernier bastion du communisme, mais cette nation
connaît un prodigieux réveil. Où sont cependant les
prédicateurs de la justice, les Elie de Dieu, les prophètes
à l'image de Ravenhill ? Tout indique que le Jour de la Puissance
de Dieu, pour lequel il avait tant prié, est proche. Sommes-nous
seulement conscients de cela, et capables d'anticiper avec lui, dans et
par la prière, ces jours de gloire qui surviendront en plein milieu
d'ébranlements sans précédent, ébranlements
qui ont déjà commencé, au lieu de n'apercevoir, par
incrédulité et défaitisme, qu'une apostasie irrémédiable
? Ou peut-être qu'en réalité nos yeux sont-ils
trop secs et nos coeurs trop durs, trop froids, trop indifférents,
trop égoïstes, trop paresseux et négligents pour
voir un réveil venir, y aspirer et encore moins prier pour que
les Ecritures s'accomplissent; pour recevoir, comme Ravenhill, une telle
certitude d'un prochain réveil... Il est temps de nous aligner
sur la pensée de Dieu pour hâter la venue de ce jour !
“Car ainsi
parle l’Eternel des armées : Encore un peu de temps, et J’ébranlerai
les cieux et la terre, la mer et le sec ; J’ébranlerai toutes les nations ;
les trésors de toutes les nations viendront, et Je remplirai de gloire
cette maison, dit l’Eternel des armées. L’argent est à Moi, et l’or
est à Moi, dit l’Eternel des armées. La gloire de cette dernière maison
sera plus grande que celle de la première, dit l’Eternel des armées ;
et c’est dans ce lieu que Je donnerai la paix, dit l’Eternel des armées”
(Aggée 2:6-9).
Ne cherchons pas ou plus
dans les Ecritures un prétexte pour nous soustraire à la
prière en faveur du réveil. Commençons simplement
à PRIER, et le Seigneur nous ôtera tout voile d'aveuglement
à ce sujet. Ravenhill nous lance ce défi :
"Voici
ma question : Si un homme [Brainerd] a pu influencer le monde chrétien
comme cet homme l’a fait, qu’est-ce qu’une armée peuplée de gens comme
lui ferait ? Il n’y a pas de domaine plus inexploré dans l’expérience
et les possibilités chrétiennes que ce domaine illimité de la prière.
La prière signifie se soucier des âmes. La prière signifie douleur.
La prière signifie vie privée, car souvent la bataille se fait seul.
La prière signifie puissance. La prière, dit Luther, signifie "transpiration
de l’âme". La prière signifie compléter les souffrances de Christ. Nous
ne pouvons pas tirer sur des avions à réaction crachant des flammes
avec des tirs de fronde, ou repousser des tanks avec des bouteilles;
encore moins pouvons-nous faire reculer les puissances des ténèbres
avec de simples paroles. Jude parle de prier "dans le Saint-Esprit".
Cette prière seule peut être à même d’accomplir le dessein d’un Dieu
saint et mettre en déroute l’armée des puissances étrangères. Cette
prière n’est aucunement un jeu de soldat. C’est du réalisme. C’est un
combat à mort – aucun pourparler avec l’ennemi, aucune trêve, aucun
accord – un combat à mort !
Avec une
certaine précision, un écrivain récent dépeint le morne portrait présent
de l’Eglise marchant au ralenti. Ensuite, pour relever la sombre histoire,
il se saisit de la vérité de Joël 2:28 : "Après cela,… Je répandrai
mon Esprit sur toute chair", et brandit cette vérité comme une image
d’espérance.
En effet,
il en est ainsi si l’on ne soustrait pas ce verset de son contexte,
car tout le chapitre 2 de Joël est le schéma qui sert à amener le réveil.
Il s’agit d’une prescription pour une Eglise malade et pour un monde
mourant. Dieu est un Dieu d’ordre, et l’ordre est clair dans le chapitre
mentionné (le danger dans tout enseignement biblique est que nous devenions
asymétriques et que, comme Ephraïm, nous devenions très calés sur un
aspect de notre compréhension et moins calés sur l’autre aspect). Seuls
ceux qui accomplissent les commandements de Dieu possèdent l'assurance
d'une pleine revendication auprès du Seigneur.
Tel que
je le vois, les croyants ont besoin d’un nouvel effort concerté pour
cette heure cruciale. Car, pour des causes beaucoup moins dignes que
celle-ci, nous pouvons disloquer nos programmes, lorsqu’il nous convient
de le faire. Les hommes ne vont-ils pas voir s'échapper pour
toujours la miséricorde éternelle de Dieu ? Et est-ce vrai qu’il n’y
a aucun arbitrage possible après le trône du jugement de Christ ? Si
vous donnez une réponse positive, alors y a-t-il quelque chose sur la
terre qui vaille plus que la puissance du Seigneur agissant sur l’humanité
? Bien que vous ne puissiez pas être le sel de la terre entière ni la
lumière du monde entier, vous pouvez assaisonner votre communauté et
éclairer votre voisinage. Dans les derniers saints instants de Brainerd,
au seuil de la mort, il transmit à l’Eglise le secret de Dieu pour obtenir
un réveil à notre époque ou à n’importe quelle époque. Ecoutez le mot
qu’il prononça en haletant de douleur : priez ardemment, priez ardemment,
priez ardemment. Essayons cela !"
Oh, essayons cela ! Prions
ardemment ! Car Ravenhill est mort, il a accompli son travail, rassasié
de larmes, ayant reçu, après des années d'enfantement
dans la prière désespérée, la promesse et
la vision divines d'un réveil mondial précédant le
retour de Christ. Et nous, Eglise du XXIe siècle, qui avons la
Bible, ne sommes-nous pas capables de lire, écrits sur les pages
des Saintes Ecritures, en lettres de feu, le verdict et la promesse de
Dieu pour les jours que nous vivons ? Nos yeux sont-ils obscurcis à
ce point par le découragement et l'incrédulité comme
les disciples d'Emmaüs auxquels Jésus reprocha d'être
"sans intelligence et lents d'entendement", et qui avaient besoin
que Jésus leur ouvre les yeux spirituels (Luc 24) ? Voulons-nous
être les bénéficiaires de la promesse de réveil
de Dieu ? Ou sommes-nous trop léthargiques et incrédules
pour pouvoir même croire dans les prophéties indubitables
des Ecritures ? Entendez-vous le cri de l'homme de Dieu, comme un témoignage
sorti tout droit du tombeau, qui s'élèvera contre nous au
Jour du Jugement de Christ, dans le cas où nous aurions ignoré
l'appel pressant de Dieu à la prière d'enfantement ?
"Bon,
qu'est-ce que cela donne comme résultat? Eh bien, je crois que
cette chose devient une obsession, comme je le disais à un frère
ce matin. Pendant 50 ans, j'ai pleuré, et j'ai prié, et
j'ai gémi, et j'ai lu, et j'ai jeûné, et j'ai passé
des nuits de prière avec des amis, et des jours de prière,
et des jours et des jours de prière, pour un réveil. Il
n'y a pas beaucoup de signe de cela, me direz-vous. Eh bien, en êtes-vous
certain ?
Voyez-vous,
la prière ne meurt jamais.
"Que sont
ces choses sous l'autel? La prière des saints." Une prière
qui est née de Dieu n'est jamais oubliée de Dieu.
Dieu ne gaspille rien.
Pensez-vous
que vous et moi avons enfanté des prières nées
dans le chagrin, nées dans l'angoisse, nées du désir
de voir l'iniquité renversée, (car après tout,
un réveil, c'est de cela qu'il s'agit), pour que Dieu les laisse
mourir?"
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