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Consacrées au Réveil
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Susanna
Wesley, la Mère de John et Charles Wesley
UNE MERE PIEUSE QUI ENFANTA
DES HOMMES DE REVEIL
Compilé par ERM
"Seigneur, je ferai des efforts
encore plus fermes pour cet enfant [John
Wesley] que tu as sauvé si miséricordieusement. J'essaierai de lui
transmettre fidèlement, pour qu'ils se gravent dans son cœur, les principes
de Ta religion et de Ta vertu. Seigneur, donne-moi la grâce nécessaire
pour mener à bien ce but avec sincérité et sagesse et bénis mes efforts
en les couronnant de succès." - Susanna Wesley.
"En
beaucoup de choses, vous, ma mère, avez intercédé en ma faveur et vous
l'avez emporté. Qui sait même maintenant si votre intercession pour que
je renonce entièrement au monde a été couronnée de succès [ …]. Elle sera
sans doute efficace pour corriger mon cœur comme elle le fut autrefois
pour former mon caractère." - John Wesley écrivant à sa
mère.
D'après l'historien Lecky,
c'est l'influence du Grand Réveil qui sauva l'Angleterre d'une révolution
semblable à celle qui, à la même époque, laissa la France en ruines. Des
quatre personnages qui se distinguèrent dans le Grand Réveil, c'est John
Wesley qui joua le plus grand rôle. Jonathan Edwards, qui naquit la même
année que Wesley, mourut trente-trois ans avant lui; George Whitefield,
né onze ans après Wesley, mourut vingt ans avant lui et Charles Wesley
prit une part active dans le mouvement pendant dix huit ans seulement,
alors que John continua pendant un demi-siècle.
Mais pour que la biographie
de ce célèbre prédicateur soit complète, il faut y inclure l'histoire
de sa mère, Susanna. En effet, comme l'écrivit un biographe : "On ne
peut raconter l'histoire du Grand Réveil qui eut lieu en Angleterre au
siècle dernier (XVIIIème) sans reconnaître à la mère de John et Charles
Wesley une grande part de l'honneur mérité; non seulement en raison de
l'éducation qu'elle inculqua profondément à ses fils, mais aussi pour
la direction qu'elle donna au réveil."
Avec une profonde admiration,
Samuel Wesley écrivit ceci à ses enfants : "Vous savez
ce que vous devez à l’une des meilleures des mères… par
dessus tout pour ses doux et salutaires conseils et avis maternels qu'elle
vous a souvent prodigués pour vous amener à la crainte de
Dieu…"
La mère de Susanna était
la fille d'un prédicateur. Dévouée à l'œuvre de Dieu, elle épousa le célèbre
pasteur, Samuel Wesley. Des vingt-cinq enfants de cette union, Susanna
était la vingt-quatrième. Au cours de sa vie, elle suivit l'exemple de
sa mère, consacrant une heure, matin et soir, à prier et à méditer les
Écritures. D'après ce qu'elle écrivit un jour, on se rend compte de la
place que tenait la prière dans sa vie: "Loué soit Dieu pour toute journée
où nous nous conduisons bien. Mais je ne suis pas encore satisfaite, parce
que je ne profite pas beaucoup de Dieu. Je sais que je suis encore trop
loin de lui; je désire tenir mon âme plus étroitement unie à lui par la
foi et l'amour."
Susanna Wesley vécut
juste assez longtemps pour voir les fruits de son travail; deux mois avant
sa mort, en juillet 1742, son fils John prêcha une série
de messages de réveil dans leur ville natale d'Epworth, en Angleterre,
aux foules les plus immenses que cette région eût jamais
vues. Le ministère en plein développement de John et Charles
allait avoir un impact sur les générations à venir,
leur ouvrant la voie à l’Évangile de Christ.
Pourtant, leur succès
était une bénédiction que Susanna n'était
pas sûre que Dieu la laisserait apprécier dans cette vie;
mélangés à son bonheur, quelques souvenirs douloureux
traînaient dans son esprit. En dix-neuf ans, elle avait donné
naissance à dix-neuf enfants, dont neuf moururent en bas âge
- y compris deux paires de jumeaux. Un de ses bébés fut
accidentellement étouffé par une bonne. Un autre demeura
estropié pour la vie en raison d’un tragique accident.
Susanna fit face à
ses épreuves avec la foi en Dieu qu'elle avait reçue tout
enfant encore. Elle était la plus jeune des vingt-cinq enfants,
qui naquit en 1669, de la famille du Dr. Samuel Annesley, un puissant
serviteur de Dieu bien connu.
Ses parents étaient
des ouvriers de Dieu pleins de grâce et inlassables dans Son œuvre,
qui s’étaient soucié de rendre agréable le foyer
durant toute leur vie. Le bureau de son père était un centre
d'activités intellectuelles où beaucoup d'hommes renommés
de l’époque discutaient sur les questions du moment.
Susanna gardait toujours
une oreille attentive aux discussions, car elle aimait apprendre. Elle
eut la rare opportunité d’accéder à l’instruction
comme peu de femmes de son temps pouvaient le faire, et elle en tira le
meilleur profit. Son brillant esprit absorbait l'instruction que son père
lui prodiguait.
Susanna se rappelait ces
jours-là avec tendresse, particulièrement sa croissance
dans le Seigneur. Elle écrivit dans une lettre : "Je te dirai
quelle règle j’observais quand j'étais jeune et trop attachée
aux diversions enfantines : ne jamais passer plus de temps dans les
simples loisirs dans un seule journée que dans des dévotions
religieuses personnelles." Elle était aussi jolie et captivante
extérieurement qu'elle ne l’était dans son cœur, et le jeune
Samuel Wesley le remarqua rapidement. Ils se marièrent le 11 novembre
1688, quand Susanna eut dix-neuf. Mais quand elle l'épousa, elle
n'avait pas prévu la vie difficile qu’ils allaient vivre.
La première bataille
fut d’ordre matériel. Du fait que Samuel était un ministre
nouvellement ordonné dans l'Eglise d'Angleterre, il dut attendre
d’être nommé pasteur des paroisses qui lui payassent un salaire
suffisant. Par la suite, il fut nommé recteur à Epworth,
une bonne position, mais entre-temps ils étaient submergés
de dettes. Ce qui n’arrangeait guère la situation était
que Samuel était un bien mauvais gestionnaire. Chaque tentative
hasardeuse dans le domaine financier qu’il entreprenait tournait au désastre
et les laissait encore plus pauvres qu'avant. Coincée entre les
enfants à élever et l’épreuve des maladies prolongées,
Susanna ne pouvait pas beaucoup contribuer à compléter ses
revenus. La générosité des amis et des défenseurs
permit de subvenir à leurs besoins pendant les périodes
les plus mornes.
En dépit de son amour
pour elle et de son engagement pour Christ, Samuel n’avait pas conscience
de ses fautes. A certains moments, il était tyrannique et despotique
à la maison. Une fois, après un désaccord mineur,
il abandonna Susanna et leurs enfants pendant une année entière.
Quelles que fussent les circonstances,
toutefois, Susanna était résolue à s'occuper de sa
famille de la meilleure façon possible. Bien que leurs ressources
fussent limitées, elle commença une école quotidienne
pour ses enfants. Elle disait que son but était exclusivement "le
salut de leurs âmes," et, par conséquent, l’instruction académique
rigoureuse ne prit jamais la priorité sur l'instruction dans la
Parole de Dieu. Chaque jour avant les cours, elle se consacrait une heure
pour la lecture des Écritures et pour la prière, et ensuite
les conduisait à chanter des psaumes.
Le biographe d'Arnold Dallimore
note la chose suivante : "Susanna éduqua ses enfants à
obéir, et ce faisant façonna richement leurs caractères."
Chaque enfant avait des responsabilités distinctes, ce qui
était une nécessité pour faire fonctionner un si
grand ménage. Quand l’un d’eux était turbulent, Susanna
réagissait avec une discipline appropriée. Bien que certains
éducateurs d’enfants modernes critiquent les méthodes de
Susanna, leur jugement à son égard est juste : jamais
n’exerçait-elle une discipline excessive ou dure.
Parce que Susanna voulait
développer une relation personnelle avec chacun de ses enfants,
elle programma un rendez-vous privé avec chacun d'eux une fois
par semaine en vue de les encourager. Ces liens de foi et d'amour les
aidèrent à surmonter des difficultés et privations
continuelles.
Le célèbre commentateur de
la Bible, Adam Clark, écrivit au sujet de Samuel et Susanna Wesley et
de leurs enfants : "Je n'ai jamais rien vu ni jamais rien entendu de
pareil à cette famille, à laquelle nous devons tant, et je ne sais pas
non plus s'il en a existé de semblable depuis Abraham et Sara ou Joseph
et Marie de Nazareth."
Au foyer de Samuel Wesley,
on n'omettait jamais le culte familial dans le programme de la journée.
Quelle que fût l'occupation des membres de la famille ou des serviteurs,
tous se réunissaient pour adorer Dieu. Lorsque son mari s'absentait, Susanna,
le cœur enflammé par le feu du ciel, dirigeait les prières. On raconte
qu'un jour, alors que l'absence de son mari se prolongeait plus que de
coutume, trente à quarante personnes assistèrent au culte célébré dans
la maison des Wesley et la faim de la Parole de Dieu augmenta tellement
que la maison se remplit de voisins qui vinrent assister à la réunion
de prières.
Susanna Wesley croyait que
"celui qui ménage sa verge hait son fils" (Proverbes 13:24) et elle ne
voulait pas entendre ses enfants pleurer. Grâce à cela, bien que sa maison
fût pleine d'enfants, il n'y avait jamais ni scènes désagréables ni tapage
au foyer du pasteur. Jamais aucun de ses enfants n'obtint ce qu'il désirait
par les larmes dans la maison de Susanna Wesley. Pour Susanna, le jour
de son cinquième anniversaire, chaque enfant devait apprendre l'alphabet,
et tous, à l'exception de deux, accomplirent la tâche au moment fixé.
Le lendemain de ses cinq ans, ayant maîtrisé l'alphabet, l'enfant commençait
à apprendre à lire et ce, avec le premier verset de la Bible.
Tout petits, les enfants,
au foyer de Samuel Wesley et de sa femme, apprirent à assister fidèlement
au culte. Dans aucun récit, on ne trouve des faits aussi profonds et émouvants
que ceux que l'on raconte au sujet des enfants de Samuel et Susanna Wesley,
car, avant même de pouvoir se mettre à genoux ou de savoir parler, on
leur apprenait à rendre grâces pour leur nourriture par des gestes appropriés.
Lorsqu'ils commençaient à parler, ils récitaient le Notre Père matin et
soir; on leur apprenait en outre à prier pour d'autres choses selon leurs
désirs [ …]. Arrivés à l'âge approprié, on attribuait à chaque enfant
un jour de la semaine afin de pouvoir parler en particulier avec sa mère
de ses "doutes et de ses problèmes."
Dans la liste, le nom de
John figure le mercredi et celui de Charles le samedi. Pour chacun des
enfants "son jour" devenait une journée précieuse et mémorable [ …].
Il est émouvant de lire ce
que John Wesley, qui était le quinzième des dix-neuf enfants de Samuel
et Susanna Wesley, vingt ans après avoir quitté la maison paternelle,
disait à sa mère : "En beaucoup de choses, vous, ma mère, avez intercédé
en ma faveur et vous l'avez emporté. Qui sait même maintenant si votre
intercession pour que je renonce entièrement au monde a été couronnée
de succès [ …]. Elle sera sans doute efficace pour corriger mon cœur comme
elle le fut autrefois pour former mon caractère."
Deux fois leur maison fut
détruite par un incendie, et Dieu les sauva des flammes. Dans le
deuxième incendie, John avait seulement cinq ans et fut piégé
à l’étage. Ni Susanna ni Samuel ne pouvaient l'atteindre,
mais ils l’entendaient crier de crainte. Ils se mirent à prier,
et John apparut devant la fenêtre juste à temps pour être
saisi avant que le toit ne s’effondrât.
Après le sauvetage spectaculaire
de John de l'incendie, sa mère, profondément convaincue que Dieu avait
de grands projets pour son fils, prit la ferme résolution de l'éduquer
pour servir et être utile à l'œuvre de Christ. Susanna écrivit dans ses
méditations particulières : "Seigneur, je ferai des efforts encore plus
fermes pour cet enfant que tu as sauvé si miséricordieusement. J'essaierai
de lui transmettre fidèlement, pour qu'ils se gravent dans son cœur, les
principes de Ta religion et de Ta vertu. Seigneur, donne-moi la grâce
nécessaire pour mener à bien ce but avec sincérité et sagesse et bénis
mes efforts en les couronnant de succès." Elle mit tant de constance à
mettre en pratique sa résolution qu'à l'âge de huit ans, John fut admis
à participer à la Cène du Seigneur.
Ce qui suit, écrit par la
mère de John, montre comment elle s'appliquait à "ordonner à ses fils
et à sa maison après elle de garder la voie de l'Eternel" (Genèse 18:19).
"Pour former l'esprit d'un enfant, la première chose à faire est de
dominer sa volonté. Instruire son intelligence prend du temps et doit
se faire progressivement, selon les capacités de l'enfant. Mais sa volonté
doit être subjuguée d'un seul coup, et le plus tôt est le mieux […]. Ensuite
on peut diriger l'enfant en faisant appel au raisonnement et à l'amour
des parents, jusqu'à ce qu'il atteigne un âge où il peut faire usage de
sa raison."
Peu avant de mourir à
l'âge soixante-treize ans, Susanna écrivit à Charles
pour décrire sa foi. Elle admettait que pendant des années
elle avait lutté dans le doute et la confusion au sujet de son
salut, mais que, finalement, elle eut la paix complète. "Quand
j'avais oublié Dieu, c’était là que je m’apercevais
alors qu’Il ne m'avait pas oubliée. Même dans ces moments-là,
Il appliquait réellement, par Son Esprit, les mérites de
la grande expiation à mon âme, me disant que le Christ mourut
pour moi."
Sa famille rassemblée
autour de son chevet pendant sa maladie finale, elle prononça les
paroles suivantes : "Mes enfants, dès que je serai libérée,
chantez un psaume de louange à Dieu." Sur l’épitaphe
de sa tombe, figurent, en partie, les mots suivant : "…Ci-gît
le corps d’une chrétienne, échangeant la croix pour une
couronne."
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