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La
Femme du Jardin d'Eden aux Temps Qui Précèdent le Retour
du Seigneur
Par
Jérôme Prékel
"Cette étude a pour but de rassembler
les éléments bibliques concernant le statut et le rôle de la femme dans
le plan divin; en corollaire à ce sujet "sensible" se greffe également
celui de l'homme, de la famille et d'une manière plus large, de la société.
Comme toutes nos tentatives de cerner la pensée divine sur un sujet donné,
cette étude est forcément incomplète et perfectible. Le propos de ces
lignes est de regarder au-delà des choses actuelles et des concepts contemporains
qui nous entourent et qui influencent notre jugement, pour les fixer sur
des valeurs immuables et inspirées. Le but n'est pas d'entraîner le lecteur
dans une pensée normative ou dogmatique, mais de mettre en relief l'ensemble
des enseignements bibliques concernant directement (et indirectement)
la femme, afin de dégager une vision générale.
L'Esprit de Dieu nous incline toujours
à nous dégager, hommes et femmes, de l'influence des temps, afin de pouvoir
extraire ce qui seul a de la valeur, et qui peut faire apparaître le véritable
fondement des choses, c'est-à-dire la Parole de Dieu (la Bible): "Ne vous
conformez pas à ce siècle; mais soyez transformés par le renouvellement
de votre mentalité, pour que vous discerniez quelle est la volonté de
Dieu, bonne et agréable et parfaite" (Romains 12:2)." (Jérôme
Prékel, extrait de l'avant-propos)
TABLE DES MATIERES
AVANT-PROPOS
Cette étude a pour
but de rassembler les éléments bibliques concernant le statut
et le rôle de la femme dans le plan divin; en corollaire à
ce sujet "sensible" se greffe également celui de l’homme,
de la famille et d’une manière plus large, de la société.
Comme toutes nos tentatives
de cerner la pensée divine sur un sujet donné, cette étude
est forcément incomplète et perfectible.
Le propos de ces lignes est
de regarder au-delà des choses actuelles et des concepts contemporains
qui nous entourent et qui influencent notre jugement, pour les fixer sur
des valeurs immuables et inspirées. Le but n’est pas d’entraîner
le lecteur dans une pensée normative ou dogmatique, mais de mettre
en relief l’ensemble des enseignements bibliques concernant directement
(et indirectement) la femme, afin de dégager une vision générale.
L’Esprit de Dieu nous incline
toujours à nous dégager, hommes et femmes, de l’influence
des temps, afin de pouvoir extraire ce qui seul a de la valeur, et qui
peut faire apparaître le véritable fondement des choses,
c’est-à-dire la Parole de Dieu (la Bible) : "Ne vous conformez
pas au siècle présent, mais soyez transformés par
le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est
la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait."
(Romains 12:2)
Les temps changent, les sociétés
changent, les conceptions de la vie changent, mais la Parole de Dieu ne
change pas, et le point de vue de la Vérité ne subit aucune
variation (Jacques 1:17) sur les grands sujets de la vie. Cet état
de fait durera, inchangé, jusqu’à ce que le ciel et la terre
passent. Mais la Parole de Dieu ne passera pas (Marc 13:31).
Beaucoup de changements ont
été nécessaires pour que nos sociétés
évoluent, mais nous aurions tort de penser que tout changement
entraîne automatiquement une évolution, et que les "progrès"
moraux des sociétés s’interprètent tous en termes
d’affranchissements. Certains "progrès" et certaines
"évolutions" seront clairement jugées par les
valeurs bibliques comme des aliénations déguisées.
Tous, hommes et femmes, petits
et grands, nous serons pesés et mesurés par l’héritage
scripturaire qui est à la portée de chacun; et il nous est
avantageux, aujourd’hui et pendant le temps qui nous est imparti, de nous
juger nous-mêmes à l’aulne de cette Parole (2 Corinthiens
13/5), de nous approcher, de nous unir ainsi au cœur même de Celui
qui l’a prononcée, dans le but d’édifier et de sauver les
hommes et les femmes, pour leur bonheur.
L’enjeu est immense pour
chacun d’entre nous, c’est pourquoi, sans doute, l’identité profonde
et originelle de la femme (ainsi que de l’homme) est si attaquée
aux temps de la fin, et que les valeurs du mariage, de la fidélité,
de la famille, (en un mot : les vertus morales sur lesquelles se sont
construites nos sociétés modernes), ont été
littéralement battues en brèche depuis quelques décennies.
Afin de tenter de comprendre
un si grand sujet, il nous faut revenir à l’origine des choses,
plonger nos regards dans les premiers actes créateurs, et écouter
les premières paroles, éternelles, qui les ont accompagnés.
LE
CONTEXTE DE L’APPARITION DE LA FEMME
Les textes relatifs à
cette apparition sont déclinés sur deux niveaux d’interprétation
: les versets soulignés marqueront les formes au singulier
(1er niveau), pour les distinguer des formes au pluriel (2ème
niveau, en gras), afin de faciliter la compréhension des
commentaires qui suivront.
Genèse 1:26 :
"Et Dieu dit : Faisons
l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'ils
dominent sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux,
et sur le bétail, et sur toute la terre, et sur tout [animal] rampant
qui rampe sur la terre. Et Dieu créa l'homme à
son image; il le créa à l'image de Dieu; il les créa
mâle et femelle. Et Dieu les bénit; et Dieu leur
dit : Fructifiez, et multipliez, et remplissez la
terre et l'assujettissez, et dominez sur les poissons de
la mer et sur les oiseaux des cieux, et sur tout être vivant qui
se meut sur la terre. Et Dieu dit: Voici, je vous ai donné
toute plante portant semence, qui est sur la face de toute la terre, et
tout arbre dans lequel il y a un fruit d'arbre, portant semence; [cela]
vous sera pour nourriture; et à tout animal de la terre;
et à tout oiseau des cieux, et à tout ce qui rampe sur la
terre, qui a en soi une âme vivante, j'ai donné toute plante
verte pour nourriture. Et il fut ainsi. "
Genèse 2:7 :
" Et l'Eternel
Dieu forma l'homme, poussière du sol, et souffla dans ses
narines une respiration de vie, et l'homme devint une âme vivante.
Et l'Eternel Dieu planta un jardin en Eden, du côté de l'orient,
et il y plaça l'homme qu'il avait formé. "
Genèse 2:18 :
" Et l'Eternel
Dieu dit: Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide
qui lui corresponde. Et l'Eternel Dieu forma de la terre tous les animaux
des champs et tous les oiseaux des cieux, et les fit venir vers l'homme
pour voir comment il les nommerait; et tout nom que l'homme
donnait à un être vivant fut son nom. Et l'homme donna
des noms à tout le bétail, et aux oiseaux des cieux, et
à toutes les bêtes des champs. Mais pour Adam, il ne trouva
pas d'aide qui lui correspondît. Et l'Eternel Dieu fit tomber un
profond sommeil sur l'homme, et il dormit; et il prit une de ses côtes,
et il en ferma la place avec de la chair.
Et l'Eternel Dieu forma une
femme de la côte qu'il avait prise de l'homme, et l'amena vers l'homme.
Et l'homme dit : Cette fois, celle-ci est os de mes os et chair de ma
chair; celle-ci sera appelée femme (en hébreux, Isha),
parce qu'elle a été prise de l'homme (en hébreux,
Ish). C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère,
et s'attachera 1
à sa femme, et ils seront
une seule chair".
L’homme-Humanité
On remarque donc que
dans les deux premiers chapitres de la Genèse, deux récits
distincts de la création de l’homme se croisent. Les pluriels alternent
avec les singuliers, et le lecteur qui se contenterait d’une lecture superficielle
renoncerait sans doute à comprendre pourquoi, par exemple, l’auteur
a laissé subsister des paradoxes tels que celui-ci : "Et Dieu
créa l'homme (singulier) à son image; il le créa
(singulier) à l'image de Dieu; il les créa (pluriel) mâle
et femelle" (1:26).
Les deux phrases qui suivent
ce passage portent encore la marque du pluriel, puis le chapitre 2 revient
au singulier : il semble n’y avoir pas de chronologie respectée
entre ces récits.
Il est vraisemblable que
le mot "homme" s’interprète tantôt dans son sens
générique (l’humanité), — c’est sans doute la raison
pour laquelle il est écrit : "Faisons l’homme
(singulier - l’humanité) … et qu’ils dominent (pluriel -
ceux qui constituent cette humanité)… " — tantôt
nous sommes en présence d’une personnalité distincte, celle
d’Adam, homme-individu.
La somme des versets relatifs
à la création de l’homme et de la femme fait apparaître
clairement que l’homme fut d’abord créé seul (confirmé
par l’apôtre Paul dans 1 Timothée 2:13 : "… car Adam
a été formé le premier, et puis Eve"), un homme
auquel Dieu s’adresse en tant que représentant d’une nouvelle création,
une nouvelle race, voyant en Adam une postérité "plurielle";
cette interprétation permet de mieux comprendre les contradictions
apparentes du texte.
L’homme-femme
Jusqu’à ce que
la femme soit "tirée/extraite" de l’homme (c’est-à-dire
explicitement au chapitre 2), nous pouvons penser que l’homme, seul encore,
est une entité néanmoins complète (parfaitement à
l’image de Dieu) et que les principes masculin/féminin coexistent
en lui.
Cette assertion un peu hardie
n’est pas obligatoire, mais plusieurs indices peuvent nous porter à
le croire : le fait par exemple que Dieu décide de créer
Eve à partir d’un élément intérieur d’Adam
(alors qu’il est certainement en Son pouvoir de réaliser cette
œuvre à partir d’une autre matière, sur le modèle
de ce qu’Il a fait précédemment avec l’homme, par exemple),
c’est-à-dire en définitive de diviser littéralement
l’entité complète de l’humain/Adam, dans le but ultérieur
de la reconstituer, par l’union du couple. C’est d’ailleurs sur un processus
semblable (de division/multiplication cellulaire) que reposeront tous
les principes de la vie elle-même a.
L’homme
et la femme
Puis Dieu dit : "Il
n’est pas bon que l’homme soit seul, je lui ferai une aide qui lui corresponde
(Chouraqui : "contre lui")" (Genèse 2:18). Aussi
Dieu cherche-t-Il, en premier lieu dans la création existante,
une compagne qui ressemble à l’homme et qui puisse s’unir à
lui "mais il n’en trouve point" (2:20). Cette démarche
induit à l’évidence (c’est un point annexe, mais non dénué
d’intérêt) que le règne animal pouvait contenir des
êtres dont la ressemblance avec l’homme était proche et en
lesquels on pouvait envisager un rapprochement avec Adam. Peut-être
faut-il voir ici une allusion à l’existence d’hominidés
vivant en sociétés primitives, issus du règne
animal 2.
La recherche "d’une
aide" pour l’homme au sein de la création existante n’aboutit
pas : "Mais pour Adam, il ne trouva pas d'aide qui lui corresponde."
La compagne parfaite devra donc être littéralement une partie
de l’homme, tirée de lui et constituée, pendant un profond
sommeil, à partir d’un élément ("une côte")
de ce dernier : "cette fois, celle-ci est os de mes os et chair
de ma chair. "
La création de la femme
Ève ressemble à un perfectionnement de l’humain, une extériorisation
d’une part intime de lui-même, de quelque chose qui était
cachée en lui, et la fin d’une ambivalence; les principes du masculin/féminin
sont désormais séparés et sont destinés à
se réunifier; tel sera leur chemin, leur destinée : se compléter
au travers d’une entité qui (re)devient forte et absolue lorsqu’elle
est unie : "l’homme quittera son père et sa mère,
et s’attachera à sa femme, et ils seront une seule chair".
En se ré-unissant, en devenant une unité physique et spirituelle,
ils atteindront le but désigné à l’Homme par le Créateur
: être parfaitement à Son image (Élohîm,
mot hébreu désignant le Dieu éternel, est un pluriel,
une définition de la divinité dans son sens absolu, une
pluralité) c.
C’est une manière de prétendre et d’affirmer que c’est le
couple uni et tourné vers Dieu qui fait de cette portion d’humanité
une image de Dieu correctement restituée (parce qu’il serait évidemment
trop restrictif de considérer que l’expression "à la
ressemblance de Dieu" ne concerne qu’une similitude d’apparence extérieure).
Cette vision du masculin
séparé du féminin nous entraînera inévitablement
à considérer certaines interprétations bibliques
qui sont faites depuis peu d’années, sous l’influence de la psychologie,
comme iniques et dangereuses, telles par exemple celle qui consiste à
voir dans l’âme de l’homme une part de féminité qu’il
est encouragé à laisser s’exprimer, et réciproquement
pour la femme. Ces théories sont favorablement accueillies par
certains milieux chrétiens, sans réelles analyses des fondements
bibliques et ne peuvent être qu’encouragées (par exemple)
par les défenseurs d’une homosexualité dite "naturelle"
(ou normale), qui sont trop heureux de pouvoir s’appuyer sur le secours
inespéré de messages "bibliques" qui justifient
l’iniquité (ici l’erreur d’interprétation de la vérité,
voir Esaïe 5:8).
La Parole de Dieu explique
que la femme a été extraite de l’homme, à son intention,
dans le but d’être ré-unie à lui afin qu’ils forment
ensemble une entité complète, à l’image de Dieu c.
Il demeureront à toujours nettement distincts, même dans
leurs statuts personnels devant Dieu. "L’homme est la gloire de
Dieu, et la femme est la gloire de l’homme" (1 Corinthiens 1:17).
La garantie de leurs différences sera un gage d’équilibre
lors de l’élaboration de leur propre caractère et de celui
de leurs enfants.
La définition biblique
du couple a traversé les siècles et a servi de fondement
équilibré à toutes les sociétés modernes.
Nous assistons aujourd’hui au déplacement du sens initial du couple
(mâle-femelle) d’ordre divin, vers une reconnaissance juridique,
sociale et même morale de ce couple en tant que paire/assemblage
de deux êtres, fussent-ils du même sexe, au nom des sentiments
qu’ils ressentent ou du droit d’exprimer leurs attirances sexuelles.
Le simple fait d’avoir à
reconnaître deux hommes (ou deux femmes) en tant que "couple"
constitue une mise devant le fait accompli du désordre originel
(cette pensée ne se situe pas sur le plan de la morale) aux fins
d’officialisation, de justification sociale. Cela entraîne des conséquences
dans la signification profonde de la famille et dans l’interprétation
qu’en feront les générations à venir. Nous sommes
aujourd’hui au cœur d’une période de mutation, et déjà
de grandes distances vers la répréhension et le jugement
divin ont été couvertes : "Les sociologues de la famille,
du genre, des sexualités sont globalement d’accord : la famille
change. Contrôle de la reproduction (droit des femmes à la
contraception et à l’avortement), transformation du "nous"
conjugal au profit d’une montée en puissance de l’individualisme
conjugal, multiplicité des modèles d’union, mariages homosexuels…
sont autant de signes de ces changements" (Daniel Welzer-Lang, sociologue,
maître de conférence à l’université de Toulouse).
Un type
spirituel éternel
La typification spirituelle
de la création de la femme, décidée et déclenchée
pour l’homme et promise à l’homme se retrouve en filigrane dans
le récit de la mort du Seigneur Jésus-Christ, qui lui aussi,
eut à souffrir de voir "son côté" ouvert
lors de la crucifixion. Il eut de même à connaître
un "profond sommeil 3
" (la mort durant trois jours) dont Il se réveilla.
C’est au travers de cette
victoire sur le péché et sur la mort, et de ce sang qui
a coulé que Dieu, qui était en Christ, réconcilia
le monde avec Lui-même (2 Corinthiens 5:19) en donnant naissance
à une semence nouvelle, régénérée par
la foi dans son sacrifice expiatoire : "Mais à tous ceux
qui l'ont reçu, il leur a donné le droit de devenir enfants
de Dieu, c’est-à-dire à ceux qui croient en son nom; lesquels
sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair,
ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu" (Jean
1:12). La chair et les choses de la chair ne peuvent hériter du
royaume de Dieu (1 Corinthiens 15:50), mais ce qui est de l’Esprit, ce
qui est de Dieu, peut seulement être accepté par Dieu dans
l’éternité. Nous devons être DE LUI, ou nous ne serons
pas, tout comme l’épouse d’Adam, Ève, devait être
"de lui" et ne put être trouvée ailleurs.
De même qu’Adam, le
Fils de Dieu, s’est cherché une épouse dans toute la création,
même parmi ceux qui n’étaient pas conformes à sa nature,
mais qui, sous quelques aspects, pouvaient satisfaire à certains
critères, de même aussi, Dieu cherchera parmi ceux qui croient
en Lui une épouse pour Christ; mais dans tout ce qui est naturel,
charnel, et religieux il n’en trouvera pas, si ce n’est parmi ceux et
celles qui sont sortis de Lui, par la foi en son sacrifice, et qui
marchent par l’Esprit : "Car tous ceux qui sont conduits par
l'Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu" (Romains
8:14).
En définissant la
femme d’Adam par "une aide", Dieu a tracé une des lignes
de force de la perspective du couple, de l’homme et de la femme dans leurs
rôles respectifs et dans les limites des développements de
leurs personnalités pour toute l’Histoire de l’humanité.
La femme n’est pas placée dans une condition inférieure,
une forme d’esclavage qui ne dirait pas son nom, mais à ses côtés,
comme une co-créatrice de la famille, co-responsable de la transmission
de la foi et de la vérité, en parfaite collaboration avec
l’homme. Son rôle est immense, aux antipodes de celui dans lequel
l’ont confiné les sociétés qui l’ont avilie au cours
des siècles de l’histoire. Elle est un rouage essentiel dans la
pérennité de l’équilibre humain, contenant cette
affirmation jusque dans le sens de son nom : "Et l'homme appela
sa femme du nom d’Ève (de hébreu avah, la vie),
parce qu'elle était la mère de tous les vivants"
(Genèse 3:20).
Que la confusion et le désordre
s’installent dans le cœur de la femme, et c’est l’ensemble de la création
qui peut être atteint, comme cela fut démontré de
manière incontestable en Eden, c’est pourquoi nous voyons que l’identité
originelle et biblique de la femme est la cible d’une offensive généralisée
à la fin des temps d.
LA
SÉDUCTION
Genèse 3:1 : "Or
le serpent était plus rusé qu'aucun animal des champs que
l'Eternel Dieu avait fait; et il dit à la femme: Quoi, Dieu
a dit: Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin? (3:2) Et la femme
dit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin; (3:3)
mais du fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous
n'en mangerez point, et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne
mouriez. (3:4) Et le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez
point certainement; (3:5) car Dieu sait qu'au jour où vous en mangerez
vos yeux seront ouverts, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien
et le mal. (3:6) Et la femme voit que l'arbre était bon
à manger, et qu'il était un plaisir pour les yeux, et que
l'arbre était désirable pour rendre intelligent et elle
prit de son fruit et en mangea; et elle en donna aussi à son mari
[pour qu'il en mangeât] avec elle, et il en mangea".
L’apôtre Paul dira
au sujet de la chute d’Eden que "ce n’est pas Adam qui a été
trompé; mais la femme, ayant été trompée,
est tombée dans la transgression" (1 Timothée 2:14).
La stratégie du serpent,
instrumentalisé par Satan, fait ici ressortir sa ruse puisqu’il
s’adresse à la femme, qui n’a pas entendu la Parole de Dieu interdisant
l’accès à l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal,
mais qui l’a reçue par l’intermédiaire de son mari. Cette
parole transmise avait donc moins de force. Mais le péché
d’Ève fut néanmoins de n’y être pas fidèle,
car l’homme était son seigneur (dans le sens attribué à
l’époque par le mot "Adon", c’est-à-dire "maître/protecteur",
voir 1 Pierre 3:6), celui dont elle avait été tirée
: "Mais je veux que vous sachiez que le chef de tout homme, c'est
le Christ, et que le chef de la femme, c'est l'homme" (1 Corinthiens
11:3). Sa transgression a profané d’une certaine manière
l’autorité de l’homme, et rejeté, de fait, l’autorité
divine dont il était le dépositaire et le représentant
pour elle. Au delà des rapports humains, ces choses nous parlent
en germe de "ministère" et "d’appel divin"
qui avaient été confiés à Adam.
Là se situe le ressort
de la faute d’Ève, et non dans les rouages de sa féminité,
qui contiendrait soi-disant une propension au péché plus
grande que celle de l’homme. Nous pouvons penser en effet que sur ce terrain,
ils se trouvent tous deux sur un parfait pied d’égalité
e.
Les conséquences de
l’acte de la femme, qui non seulement "en mangea" mais "en
fit manger à son mari" (ce qui constitue deux phases distinctes
de la chute et démontre les caractéristiques du péché
: se souiller et devenir un vecteur) entraîneront dans sa nature
même des modifications notables, par les effets que le péché
développera en elle, ainsi qu’au travers d’une culpabilité
plus ou moins inconsciente, qui pèsera sur sa destinée au
cours des différentes époques de l’histoire.
En se saisissant de son indépendance,
et en s’écartant de l’homme (et au travers de lui, de Dieu), la
femme s’est exposée elle-même à échanger une
soumission librement consentie contre un asservissement : celui de sa
liberté et de son âme. En écoutant le serpent, elle
pensa devenir plus libre, alors que cette expérience la conduisit,
elle et l’humanité toute entière, dans l’esclavage du péché,
et la mort.
C’est par cet acte-là
également que la femme a confirmé son statut de "vase
plus faible" (1 Pierre 3:7), qui est une réalité biblique,
et non un jugement de valeur humaine, ou un diagnostic ponctuel et personnel.
C’est donc la femme qui fut
victime de la séduction, comme dit précédemment,
mais c’est l’homme qui en assumera la responsabilité juridique,
si l’on en croit cette autre déclaration de Paul : "comme
par un seul homme (et non une seule femme, ce qui aurait changé
encore davantage le problème féminin historique et religieux
!) le péché est entré dans le monde, et par le
péché la mort, et qu'ainsi la mort a passé à
tous les hommes..." (Romains 5:12).
Les
jugements : le serpent
Genèse 3:14 :
"Et l'Eternel Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela,
tu es maudit par-dessus tout le bétail et par-dessus toutes
les bêtes des champs; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras
la poussière tous les jours de ta vie; et je mettrai inimitié
entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera
la tête, et toi tu lui briseras le talon".
Autre parenthèse pour
ce qui n’est pas le véritable sujet de cet essai : nous avons là
une modification totale de la race du "serpent", qui provoqua
de toute évidence une disparition complète de cette population,
telle qu’elle était connue, pour une mutation brutale en reptiles
tels que nous les connaissons aujourd’hui. Cet être qui marchait,
raisonnait et communiquait, qui était "le plus rusé
de tout le règne animal" (c’est-à-dire le sommet dominant
de tous les êtres vivants) verra sa trace se perdre pour toujours,
soudainement, mais pas les témoignages de son existence antérieure,
puisque d’abondants signes nous sont parvenus d’une vie pseudo-humaine
très antérieure à l’arrivée de l’homme évolué.
Cette hypothèse, improuvable
scientifiquement, expliquerait néanmoins pourquoi le "chaînon
manquant" entre le singe et l’homme serait introuvable. b,
f
L’allusion du livre de l’Apocalypse
au sujet de l’identité de Satan : "Et le grand dragon
fut précipité, le serpent ancien, celui qui est appelé
diable et Satan, celui qui séduit la terre habitée tout
entière, il fut précipité sur la terre, et ses anges
furent précipités avec lui" (Apocalypse 12:9) n’est
pas en contradiction avec l’interprétation qui précède,
mais plutôt une confirmation : le diable, personnage invisible et
non nommé dans le récit de la création est clairement
désigné comme l’inspirateur du serpent-animal-créature
de Dieu (animal dont le statut post-jugement restera toujours celui
d’un animal). Nous ne pouvons confondre ces deux créatures
g.
Les
jugements : la femme
Genèse 3:16 :
"A la femme il dit : Je rendrai très grandes tes souffrances
et ta grossesse; en travail tu enfanteras des enfants, et ton désir
sera tourné vers ton mari; et lui dominera sur toi".
On constate ici que la prééminence
masculine qui existait déjà en Eden sera accentuée
par le jugement de la femme. La compréhension la plus simple du
mot "domination" (la version Chouraqui traduit avantageusement
: "il te gouvernera") traduit assez clairement que la femme
ne pourra prétendre — au regard de la loi divine — à un
statut d’égalité avec l’homme, puisque le Créateur
a établi un nouveau rapport de force dominant. C’est une des grandes
règles de pensée de la question féminine biblique
4.
Cette question met en lumière
une facette inique du système féministe tel qu’il a émergé
au XXème siècle, lorsqu’il a cherché à
placer la femme dans une situation qui n’a jamais été la
sienne et qui l’expose au danger, elle, son foyer et ses enfants, et par
extension, la société toute entière, comme cela sera
démontré plus loin 5.
Il est important de noter que cette parole immuable de Dieu, qui révèle
une partie de l’équilibre de son plan et de la création,
n’est pas acceptée par l’ensemble de la sphère chrétienne,
ce qui est encore un autre signe de la fin des temps, et d’une rébellion
profonde, cachée, masquée par une forme de christianisme
qui conteste en réalité les fondements de celui-ci au profit
d’une pensée progressiste qui déplace les bornes anciennes
(Proverbes 22:28). Nous examinerons dans les chapitres à venir
si cet équilibre sera modifié par l’œuvre de la croix.
Même s’il est exact
que de nombreuses injustices ont subsisté et subsistent encore
quant au statut de la femme jusque dans nos sociétés modernes,
et furent redressées à la faveur du mouvement féministe,
nous sommes appelés à nous positionner toujours par rapport
aux perspectives bibliques, dont la direction est très claire.
C’est à ce signe, et à ce signe seulement, que se distinguent
ceux qui échappent à la séduction parce qu’ils ont
reçu "l’amour de la vérité pour être sauvés"
(2 Thessaloniciens 2:10). L’amour de la vérité est un amour
vivant pour le point de vue divin, amour qui triomphe des contingences
naturelles et nous entraîne à accepter certains sacrifices
(jusqu’à se renoncer soi-même - Luc 9:23) pour parvenir à
Lui demeurer fidèles.
Les
jugements : l’homme
Genèse 3:17-19 :
"Et à Adam il dit : Parce que tu as écouté
la voix de ta femme et que tu a mangé de l'arbre au sujet duquel
je t'ai commandé, disant : Tu n'en mangeras pas, maudit est le
sol à cause de toi; tu en mangeras [en travaillant] péniblement
tous les jours de ta vie. Et il te fera germer des épines et des
ronces, et tu mangeras l'herbe des champs. A la sueur de ton visage tu
mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes au sol, car c'est
de lui que tu as été pris; car tu es poussière et
tu retourneras à la poussière."
Adam a "écouté"
(dans le sens de "se soumettre à") sa femme plutôt
que la Parole de Dieu : c’est là son tort. Il a relégué
la Parole de Dieu après elle.
Leur choix a entraîné
une transformation de leur condition, une dégradation de ce que
Dieu avait prévu pour eux. L’homme n’est pas maudit, comme on l’entend
parfois à tort, mais c’est la terre qui est maudite à cause
de lui, et qui devient pour lui une matière qui lui refusera son
fruit, sauf à le payer de ses efforts, et qu’il lui faudra dominer
dans la souffrance.
Nous disons que l’homme et
la femme ne sont pas maudits, mais ils seront néanmoins chassés
du jardin, c’est-à-dire privés de la présence de
l’Eternel, et auront à connaître la conséquence —
annoncée — de leur désobéissance (de leur rébellion
ou de leur manque de confiance), c’est-à-dire la mort, dans leur
avenir. Cette échéance inéluctable sera différée,
mais les atteindra néanmoins. Est-ce à dire qu’ils étaient
éternels i
? Le texte ne le dit pas explicitement, mais certains s’autoriseront sans
doute à le penser, sur la foi de l’irruption de la mort dans leur
vie.
Le principe du péché
sera également transmis à toute leur lignée, qui
souffrira des mêmes maux et dont la vie devra également être
interrompue, et qui ne pourra s’approcher de Dieu et satisfaire aux exigences
de Sa sainteté que par un sacrifice expiatoire, comme Abel le comprendra
bientôt (un agneau, type de la mort du Seigneur Jésus-Christ
qui accomplira la réconciliation de Dieu avec l’homme éternellement
- Genèse 4:4).
Le tableau des événements
de la Genèse est momentanément clos.
Mais notre recherche, en
progressant dans la compréhension du plan divin, s’y référera
souvent. C’est maintenant dans le reste des Écritures que nous
irons chercher les compléments d’enseignements sur notre sujet,
qui nous aideront à définir la véritable place de
la femme (et de l’homme) du point de vue divin, et éventuellement
les modifications (ou les confirmations) de ce que nous avons découvert
jusqu’ici.
Pour ce qui concerne la sphère
naturelle, les textes précités demeurent valables jusqu’à
la fin des temps, du point de vue divin. Mais pour ce qui concerne la
— nouvelle — sphère du royaume de Dieu, de grandes choses se mettent
en place, qui vont affranchir la femme d’un joug et d’une humiliation
nés dans l’histoire des hommes, et qui n’étaient pas le
fait de Dieu.
APERÇU
DU RÔLE SPIRITUEL DE LA FEMME
DANS L’ANCIEN TESTAMENT
Son importance est bien
plus grande que parmi les peuples environnants. En effet, alors que nombre
de peuples de l’Antiquité ont considéré la femme
comme à peine égale aux esclaves, et que certains ne lui
ont pas accordé plus de droits qu’aux animaux 6,
les lois de l’Ancien Testament, par exemple, prônaient déjà
quinze siècles avant J-C. aux enfants d’honorer d’une manière
égale leur père et leur mère (Exode 20:12) contrairement
aux peuples alentour.
Les sociétés
et les cultures de l’époque traitaient la femme en général
plus ou moins différemment, mais le dénominateur commun
(de l’Extrême-Orient, en passant par l’Europe ou le continent Africain)
était toujours une sous-condition, plus ou moins avilissante.
Le Dieu de l’Ancien Testament
a Lui-même distingué au cours de l’histoire biblique certaines
femmes en particulier, comme prophétesses (Marie, sœur de Moïse,
Hulda, et Déborah, qui jugea Israël), comme reine au rôle
majeur (Esther), ou comme des instruments déterminants dans le
plan divin (Sarah, Rébécca, Rachel, Anne) ce qui était
une manière évidente d’élever la femme et de lui
démontrer Son amour, et de manifester (aux sociétés
masculines de l’époque) que si elle avait été placée
au côté de l’homme comme "une aide", elle pouvait
être choisie pour exprimer Sa volonté et Sa gloire, alors
que même au temps de Jésus, nous constatons qu’à Rome
ou à Athènes, on était encore loin d’une telle pensée,
puisque le grand Aristote continuait de considérer la femme comme
inférieure à l’homme.
Ceci étant, l’accès
aux responsabilités religieuses ne lui est néanmoins pas
ouvert (sacrificature, lévirat, enseignement), mais le don de Dieu
peut faire d’elle un instrument ponctuel de Sa volonté.
Elle est encouragée,
dans une culture d’influence matriarcale, à s’exprimer dans tous
les compartiments de la vie sociale et familiale, jusqu’à un niveau
tel que "le cœur de son mari se confie en elle" (lire Proverbes
31), ce qui est le signe important qu’elle occupe une place respectée
et que sa valeur est reconnue, parce qu’elle s’inscrit dans un cadre spirituel
conforme à la pensée divine.
LES
CHAMPS D'ACTION SPIRITUELS DE LA FEMME
DANS LE NOUVEAU TESTAMENT
Au cours de son histoire
publique, le Seigneur Jésus a été entouré
par des hommes (les douze) choisis pour transmettre sa révélation,
son témoignage et ses enseignements, mais aussi par des femmes
qui Le servaient (Luc 8:3), et qui furent les premières à
témoigner de sa résurrection, comme le livre des Psaumes
l’avait annoncé prophétiquement : "Grande fut la
foule des femmes qui annonçaient la bonne nouvelle" (Psaumes
68:11). Elles se distinguent par leur piété et leur engagement,
et beaucoup de noms seront cités par l’apôtre Paul.
Un certain nombre d’exemples
bibliques vont nous aider dans le discernement des champs spirituels de
la femme, qui vont prolonger les exemples de l’Ancien Testament en leur
donnant une plus grande résonance, mais en conservant également
certaines limites 7
: la prophétie (l’évangéliste Philippe "avait
quatre filles vierges qui prophétisaient" - Actes 21:9 ainsi
que 1 Corinthiens 11:5), le témoignage et une certaine forme d’enseignement
sous l’autorité de son mari ("Aquilas et Priscilla, l'ayant
entendu, le prirent et lui expliquèrent plus exactement la voie
de Dieu" - Actes 18:26), le service de la prière et de l’intercession
accompagnant l’exercice du don de prophétie ("Et il y avait
Anne, une prophétesse… qui ne quittait pas le temple, servant Dieu
en jeûnes et en prières, nuit et jour" (Luc 2:36)),
et d’une manière plus générale, l’exercice de l’ensemble
des dons du Saint-Esprit "en vue de l'utilité" (voir
1 Corinthiens 12:4 à 11) et dans le respect de l’ordre et des règles
de la bienséance de la société concernée.
Il est bon de remarquer que
selon 1 Corinthiens 12:28, l’exercice du don de prophétie est mis
à un rang supérieur à l’enseignement.
Ne pas reconnaître
le don de Dieu et sa libre expression chez une femme au prétexte
que, par ailleurs, l’apôtre Paul préconise que "la femme
doit se taire dans l’assemblée" (1 Corinthiens 14:34) serait
une lourde erreur, comme chacun en est certainement conscient. En matière
de don du Saint-Esprit, nous n’avons pas à distinguer entre les
personnes (faire acception de personne). Le don se doit d’être reconnu
et son expression favorisée aussi loin que les crucifixions
personnelles de chacun le permettent, c’est-à-dire lorsque
l’humilité accompagne le service pour Dieu.
Pourquoi alors l’apôtre
Paul donne-t-il l’impression d’enfermer le rôle spirituel de la
femme dans des limites précises et contraignantes ?
"Que vos femmes
se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis
de parler; mais qu'elles soient soumises, comme le dit aussi la loi"
(1 Corinthiens 14:34).
"Mais je ne permets
pas à la femme d'enseigner ni d'user d'autorité sur l'homme;
mais elle doit demeurer dans le silence" (1 Timothée
2:12).
Il est nécessaire d’examiner
soigneusement la pensée de l’apôtre et ne pas se contenter
d’une analyse succincte. Paul voudrait-il vraiment réduire les
femmes au silence 8
?
Nous savons avec certitude
que les Corinthiens étaient dans un état moral défaillant
et que le désordre s’était établi dans l’église.
Des conduites sans frein ont motivé des remarques précises
de la part de Paul, en forme de rappels que nous pourrions paraphraser
ainsi : "Que vos femmes se taisent dans les assemblées
CAR elles devraient savoir elles-mêmes qu’il ne leur est pas permis
d’exprimer un avis, une opinion avant d’avoir témoigné
publiquement de leur confiance [leur soumission] à l’autorité
divine, représentée par leur mari. Que les femmes consultent
et débattent avec leurs maris et qu’ainsi elles les honorent, et
démontrent qu’elles acceptent la pensée divine qui les a
placées sous la protection de l’autorité masculine. Comment
en effet une femme que la loi enjoint de se soumettre à son mari
pourrait-elle espérer servir Dieu si elle n’accepte pas l’autorité
que Dieu Lui-même lui a donnée ?"
Il est manifestement impossible
que Paul, dans cette épître comme dans 1 Timothée,
impose un silence religieux aux femmes, c’est-à-dire de ne plus
prier, ni prophétiser, ni témoigner publiquement, lui qui
expliquera ailleurs, dans d’autres textes, que c’est le Saint-Esprit qui
décide de distribuer les dons pour l’édification de l’Eglise
: "…distribuant à chacun en particulier comme il lui plaît"
(1 Corinthiens 12:11).
Paul plaide plutôt
pour le respect de la pensée divine, l’ordre et la bienséance,
sans lesquels l’Eglise ne reflète plus le témoignage céleste.
C’est également le rapport
de la femme à l’autorité masculine qui est au cœur du verset
12 de 1 Timothée 2. Là encore, le silence paraît une
meilleure alternative spirituelle à la femme qui serait tentée
de s’affranchir de l’ordre divin fondamental et du rapport spirituel établi
par le Créateur. Nous pouvons lire : "Je ne permet
pas à la femme d’enseigner l’homme, ni d’user d’autorité
[de dominer] l’homme". Enseigner l’homme/dominer l’homme
: il est bon de ne pas diviser la pensée de l’apôtre j,
et Paul est très sensible à cet aspect précis, qui
constitue le mobile profond de sa vision, et il n’est pas disposé
à accepter le moindre "progrès" sociologique,
psychologique ou religieux en la matière.
Et c’est là l’endroit
où achoppent toutes les volontés progressistes (féminines
ou masculines), le lieu où se télescopent la pensée
divine et la pensée humaine.
Nous comprenons, à
la lecture des exemples bibliques, que la femme sera acceptée dans
certaines formes d’enseignement (voir Priscille aux côtés
d’Aquilas) comme le même apôtre l’y encouragera dans une autre
épître, lorsqu’il responsabilise la femme dans la transmission
d’enseignements particuliers, à destination d’autres femmes : "De
même, que les femmes âgées soient, dans toute leur
manière d'être, comme il convient à de saintes femmes,
ni médisantes, ni asservies à beaucoup de vin, enseignant
de bonnes choses, afin qu'elles instruisent les jeunes femmes
à aimer leurs maris, à aimer leurs enfants, à être
sages, pures, occupées des soins de la maison, bonnes, soumises
à leurs propres maris, afin que la parole de Dieu ne soit pas blasphémée"
(Tite 2:3).
Au sujet précisément
de "l’enseignement", il est bon de se souvenir qu’il était
culturellement et spirituellement inconcevable pour les responsables de
l’époque d’imaginer par exemple une femme Rabbi (maître qui
enseigne). Ils savaient parfaitement que Dieu pouvait tout à fait
distinguer et élever UNE femme, par l’octroi du don du Saint-Esprit
(leur histoire est riche de tels exemples comme nous l’avons noté),
mais que ce fait ne pouvait être érigé au rang de
principe spirituel pour LA femme, dans son sens générique.
C’est sans doute la raison pour laquelle Jésus, pourtant initiateur
d’une alliance nouvelle, n’a pas appelé de femmes parmi ses disciples,
comme il aurait pourtant pu le faire facilement et ainsi créer
un précédent incontestable. Il a pourtant démontré
à maintes reprises qu’il savait s’affranchir des contraintes religieuses
(en acceptant qu’une femme s’asseye à ses pieds, "place"
exclusivement réservée aux disciples masculins) ou des carcans
culturels de son époque (en parlant avec la femme samaritaine -
Jean 4).
Le livre des Proverbes nous
apprend que c’est un malheur pour un pays quand le roi est un enfant (Ecclésiaste
10:16), ce qui est l’image d’une dégradation de l’ordre prévu
par Dieu, et le prophète Esaïe parle quant à lui de
la condition dramatique d’une société dirigée par
des femmes : "Quant à mon peuple, des enfants l'oppriment,
et des femmes le gouvernent. Mon peuple ! ceux qui te conduisent te fourvoient,
et détruisent le chemin de tes sentiers" (Esaïe 3:12).
Nous entendons parfois cette
pensée défendant l’idée qu’une femme qui enseignerait
pourrait enseigner aussi bien qu’un homme, ce qui est parfaitement exact.
Une femme pourrait exercer un ministère pastoral (ces deux exemples
étant pourtant non référencés dans les Écritures)
aussi bien qu’un homme, et c’est tout à fait vrai. Mais le problème
ne se situe pas sur le terrain des capacités humaines, mais sur
le terrain spirituel et le rapport que Dieu a instauré quant à
l’autorité.
L’évidence de l’aspect
culturel dans certaines paroles de Paul, en relation avec la femme (qui
pourraient peut-être plaider contre lui aujourd’hui), ne peut et
ne doit occulter le fondement biblique et originel de cette pensée
prononcée (il est bon de le noter) dans l’après-Pentecôte,
c’est-à-dire contemporaine à la déclaration aux Galates
(3:28) abrogeant les différences spirituelles du masculin et du
féminin : "Le mari est le chef de la femme, comme aussi
le Christ est le chef de l'assemblée, lui, le sauveur du corps"
(Éphésiens 5:23). Le fait que le Saint-Esprit ait été
répandu sur toute chair n’a pas été pour la femme
biblique le point de départ de son affranchissement de l’autorité
masculine, établie en Eden, mais en a constitué une nouvelle
confirmation. De la même manière que Christ est le chef
de l’assemblée, ainsi le même modèle a été
établi pour toujours entre l’homme et la femme — non en ce qui
concerne le domaine naturel, mais pour ce qui est inhérent à
l’appel, au ministère, dans la sphère spirituelle.
A la lumière des Écritures,
nous pouvons donc constater que tous les champs d’action spirituels sont
ouverts à la femme (à l’exception de l’enseignement-directeur,
non qu’elle ne soit pas apte à exercer un tel rôle, ni à
recevoir de Dieu des directives prophétiques, mais parce que les
grandes règles spirituelles et l’ordre naturel des choses se sont
déclinés ainsi, d’Eden jusqu’à la résurrection
de Jésus). La femme exercera des responsabilités spirituelles
qu’il appartient à Dieu de lui confier, et elle les remplira à
la mesure de sa consécration, à la condition qu’elle accepte
de conserver cette règle d’autorité originelle qui subsiste,
et ce, qu’elle vive sous l’ancienne alliance ou la nouvelle. C’est un
principe générique qui ne semble pas pouvoir subir de variation
sous l’influence des temps ou des cultures. Telle est la vision de la
Bible sur ce point précis de "l’égalité"
entre l’homme et la femme, même convertie, de sorte que si nous
voulions tenter de définir objectivement le statut de la femme
par rapport à l’homme, en ne nous fiant qu’à la Parole de
Dieu, nous dirions que la femme est l’égale de l’homme, sur les
plans humain et spirituel, sans toutefois pouvoir accéder à
certaines prérogatives qui demeureront masculines, et qui ne font
cependant pas de l’homme un "supérieur". Certaines différences
spirituelles demeurent, qu’on le veuille ou non : nous pourrions citer
l’exemple de la circoncision, signe majeur d’alliance entre Dieu et ceux
qui veulent le suivre; nous ne regardons plus ce signe comme physiquement
nécessaire, mais comme une illustration supplémentaire que
Dieu a choisi d’instaurer certaines réalités spirituelles
avec le masculin. La femme est invitée à regarder son égalité
avec l’homme non comme une proie à arracher (comme c’est le cas
dans le cadre de l’esprit du féminisme), mais comme une grâce
et une bénédiction qu’elle exprimera dans un esprit de douceur
et dans la paix.
Dieu souhaite enseigner l’homme,
et que ce dernier apprenne et transmette à sa femme et à
ses enfants. Car l’homme a été créé le premier.
L’ordre naturel des choses dans le cadre de la procréation par
exemple nous confirme cette pensée : l’homme est celui qui apporte
à la femme, et la femme a été créée
pour recevoir et concevoir.
La femme est appelée
à servir Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de toute
sa pensée, en acceptant à côté d’elle la protection
de l’autorité masculine, si cette dernière est bien inspirée
par le Saint-Esprit. Il est dommage en effet de constater encore maints
abus qui pénalisent les femmes dans l’Église, mais il est
dommage également que certaines femmes, par esprit de revanche
ou de rébellion, cherchent à imposer une vision féministe
du Royaume de Dieu et des ministères. Stigmatisées par les
blessures du passé, ces dernières semblent inaccessibles
au conseil masculin, et parfois même hors de portée du bon
sens, ce qui n’est pas pour faciliter le travail de l’œuvre de Dieu.
Cas particuliers
Les principes spirituels
tracent les grandes lignes de la pensée divine, mais ne ferment
pas la porte aux cas particuliers (comme nous l’avons vu), et Dieu est
seul l’arbitre de ces cas, Celui qui conduit les choses selon son cœur.
Il n’est pas seulement le Dieu de la Parole, Il est Lui-même la
Parole, le Verbe, le Dieu Vivant. Il est en effet inévitable que
des exceptions soient faites au cours de l’histoire, et que nous soyons
confrontés à des circonstances extraordinaires au cours
desquelles des femmes seront placées par exemple en position d’enseigner
seules ou de présider, pour la gloire de Dieu, à certains
moments. Des exemples bénis sont là pour attester de cette
réalité, mais ces exceptions ne pourront s’ériger
en principes. Il n’y a pas de "jurisprudence" dans le royaume
de Dieu k.
Le cas de Déborah,
prophétesse et juge d’Israël (Juges 4) est une illustration
de ce principe d’exception, qui, si on l’examine attentivement, contient
des enseignements édifiants. Le contexte dans lequel elle exerça
son ministère est décrit ainsi : "Les enfants d’Israël
firent ce qui déplaît à l’Eternel… et Il les vendit
entre les mains de Jabin, roi de Canaan" (Juges 4:2). La société
masculine est décrite ici dans un état d’humiliation et
d’abaissement, comme le prouve la réaction de Barak, choisi pour
conduire le peuple à la guerre, mais qui refuse d’obéir
à la Parole de Dieu, sauf si Déborah marche avec eux. Les
hommes ont perdu toute confiance en eux-mêmes. Nous sommes dans
un contexte socio-culturel qui est le théâtre d’un renversement
des valeurs essentielles.
Pour employer une expression
à la mode, nous dirions que les hommes ont perdu leur identité
masculine, prééminente, protectrice. Et dans cette époque
troublée, ils ne représentent plus rien de véritable.
Il s’ensuit que les femmes
sont présentes ici d’une manière unique dans toute l’histoire
d’Israël, au point que c’est encore une femme, Yaël, qui prendra
la vie du chef de l’armée, Sisera, en le clouant au sol au moyen
d’un pieu et d’un marteau, pendant son sommeil (Juges 4:21).
Nous comprenons, dans cette
histoire, l’importance du contexte et de l’intention divine : il fallait
qu’Israël soit repris dans sa fierté et dans son orgueil,
et Dieu veilla à ce que chaque détail et chaque gloire échappent
à l’homme afin que dans l’abaissement, il regarde à l’Eternel
pour le relever et lui rendre sa place. Et Il humilia également
durablement l’ennemi de Son peuple, le Cananéen, battu par les
femmes d’Israël, ce qui constituait là une grande honte pour
le roi Jabin et son peuple belliqueux.
Il est bon de noter que cet
épisode glorieux pour la femme, au travers duquel elle prouva ses
qualités de courage et d’engagement spirituel, ne constitua pas
pour autant un précédent divin, comme il aurait pourtant
été aisé de l’instaurer.
La compréhension de
la vérité qui est sur le cœur de Dieu, quant à la
place fondamentale de la femme, n’est pas une affaire de présentation
des choses bibliques ou d’agencement d’exemples, comme certains pourraient
être tentés de le faire avec l’exemple de Déborah.
La vérité est plus complexe et toujours en prise directe
avec l’intention divine originelle. Lorsqu’on pose à Jésus
une question de société, une question contemporaine brûlante
comme la répudiation par exemple (Matthieu 19), Celui-ci renvoie
ses interlocuteurs à l’origine des choses : qu’y avait-il sur le
cœur de Dieu ?
Et la véritable question
apparaît bientôt comme n’étant pas le divorce en lui-même,
mais l’intention divine originelle, et par delà cette vérité,
Il place ses interlocuteurs en face d’eux-mêmes, du mal qui est
contenu dans leurs cœurs, et de la réponse divine préparée
pour leur bien.
La
question de l'autorité
La soumission de la femme
à l’autorité, lorsque celle-ci se rapporte à l’homme,
ne doit nulle part s’exercer comme une domination religieuse avilissante,
un asservissement du masculin sur le féminin, au prétexte
que la femme joua le mauvais rôle lors de la chute. Même les
exhortations bibliques concernant la soumission de la femme, si elles
sont examinées correctement, feront ressortir l’équilibre
et une demande conjointe :
"Femmes, [soyez
soumises] à vos propres maris comme au Seigneur… Maris, aimez
vos propres femmes, comme aussi le Christ a aimé l'assemblée
et s'est livré lui-même pour elle." (Éphésiens
5:22)
"Femmes, soyez
soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur. Maris,
aimez vos femmes et ne vous aigrissez pas contre elles."
(Colossiens 3:18)
"Pareillement,
vous, femmes, soyez soumises à vos propres maris, afin que, si
même il y en a qui n'obéissent pas à la parole, ils
soient gagnés sans [la] parole par la conduite de leurs femmes…
Pareillement, vous, maris, demeurez avec elles selon la connaissance,
comme avec un vase plus faible, c'est-à-dire féminin, leur
portant honneur comme étant aussi ensemble héritiers de
la grâce de la vie, pour que vos prières ne soient pas interrompues."
(1 Pierre 3:1 et 7)
L’insistance apostolique
sur ce sujet précis de la soumission à son mari a engendré
maints débats et rend ces portions de la Parole de Dieu indigestes
à la femme d’aujourd’hui. Le sens du mot ne contient pourtant rien
d’une notion de renoncement à son propre jugement.
Il est important de rappeler
quelques vérités simples au sujet de l’autorité :
à la lecture de la Bible dans son ensemble, nous pouvons considérer
que "toute autorité vient de Dieu" (Romains 13:1) mais
que cela n’empêche nullement de choisir entre plusieurs autorités
en fonction de ce qui est juste (exemple : Pierre et Jean sont exhortés
par les autorités juives — qu’ils respectent — à se taire
et à ne plus prêcher, mais refuseront de se plier à
un ordre qui contrarie la révélation de la volonté
de Dieu qu’ils portent en eux, à savoir de prêcher la Bonne
Nouvelle - Actes 4:19).
La véritable autorité
vient effectivement de Dieu, mais cela ne signifie pas que tout ce qui
a autorité sur nous (de par une position héritée
par exemple) soit dépositaire de l’autorité divine. Nous
avons maintes illustrations bibliques pour nous démontrer ce principe
: le roi Saül fut un jour la personnification de l’autorité,
reçue par élection divine, mais il perdit cette autorité
au profit d’un autre (David), tout en gardant les apparences de cette
autorité pendant de nombreuses années. Autre exemple : nous
sommes exhortés par Paul à prier pour les autorités
(Tite 3:1), mais notre prière doit rester intelligente : si le
maire de mon village édicte des arrêtés municipaux
iniques, je prierai effectivement pour sa délivrance, mais
aussi contre son action, à laquelle je pourrais être
amené à résister. De même, la soumission de
la femme à son mari n’est jamais un abandon de son libre-arbitre
à cause d’un commandement, mais représente plutôt
un choix spirituel, fait en pleine liberté, de se conformer à
la volonté inspirée de la Parole de Dieu pour elle.
Ne nous y trompons pas :
ces exemples et cette exhortation à la soumission sont le reflet
de la considération que nous portons à la Parole de Dieu,
et donc à Dieu Lui-même. Il n’est personne qui connaît
Dieu et qui aime Dieu qui pourra se conduire comme un rebelle et un transgresseur.
La soumission à l’autorité est le symptôme extérieur
de notre adoration intérieure, et nous aurons maintes fois l’occasion
de prouver notre foi et de sanctifier Son Nom.
"Le chef de la femme,
c’est l’homme, et le chef de l’homme, c’est Christ" (1 Corinthiens
11:3). Mais si Christ n’est pas le chef de l’homme, alors comment l’homme
pourrait-il prétendre ou exiger être le chef de la femme
? Car ces paroles (de Paul) ne doivent-elles pas s’entendre aussi dans
le sens où, en premier, les hommes qui sont les chefs et les exemples,
marchent d’une manière digne de l’Evangile (Philippiens 1:27)?
Celui qui serait amené
à prêcher à sa femme (ou à ses paroissiens)
qu’on lui doit autorité et obéissance et qu’il faut "faire
confiance à ses conducteurs", sur la foi du : "Obéissez
à vos conducteurs et soyez soumis, car ils veillent pour vos âmes"
(Hébreux 13:17) trahirait sa faiblesse. En effet, en cherchant
à établir son autorité par une "prédication"
sur l’autorité, cet homme reconnaîtrait implicitement avoir
perdu la sienne (ou ne pas l’avoir du tout). Car la véritable autorité
ne se conquiert pas, ne s’arrache pas, ne se défend pas, mais se
reçoit tout simplement, et saura se faire reconnaître par
son fruit (Matthieu 7:16).
Paul parle donc très
vraisemblablement du mari comme chef, et non de l’homme en tant que mâle
qui serait la tête de la femme.
Pour résumer cette
pensée sur l’autorité de l’homme que la femme est invitée
à considérer, par amour pour Dieu, insistons sur le fait
qu’elle ne peut être en aucun cas une démission de ses convictions,
ou plus gravement, un écrasement de sa personnalité. Avec
Dieu, tout est toujours volontaire. L’autorité humaine cherchera
parfois à aliéner les volontés afin de les assujettir;
l’autorité spirituelle saine et sainte portera en elle les caractéristiques
du Dieu qui l’a accordée, c’est-à-dire une autorité
aimante, qui protège, libère et affranchit.
C’est la soumission librement
consentie qui donne à l’autorité ses lettres de noblesse,
sa valeur, sa crédibilité et sa véritable force.
Toute autre forme de soumission
relèverait de la religion, et non de l’Esprit.
Une
illustration des conséquences
d'un affranchissement
spirituel féminin
L’exemple qui suit est
extrait du livre de l’Apocalypse et traite du problème d’une dérive
féminine dans le "ministère", c’est-à-dire
dans l’exercice d’un don du Saint-Esprit. Les hommes comme les femmes
peuvent être touchés d’une manière égale par
ces difficultés, mais les hommes y seront majoritairement plus
exposés, de par la concentration des responsabilités qui
sont restées des prérogatives masculines.
Ce passage représente
le constat divin que la femme parviendra à s’élever à
une place qui n’est pas la sienne.
"Mais j'ai contre
toi, que tu laisses faire la femme Jézabel qui se dit prophétesse;
et elle enseigne et égare mes serviteurs en les entraînant
à commettre la fornication et à manger des choses sacrifiées
aux idoles" (2:20).
Dieu dresse ici un réquisitoire
au sujet de "la femme Jézabel" qui "se dit prophétesse"
et qui "enseigne" avec une influence telle qu’elle parvient
à "égarer et entraîner" les "serviteurs"
de Dieu dans le péché (Darby a choisi le terme fort "d’esclaves"
pour restituer le mot "serviteurs").
Lorsque la Parole de Dieu
emploie l’expression "mes serviteurs" (Actes 16:17 et Apocalypse
7:3) ou "ses prisonniers" (Psaumes 69:33), c’est pour désigner
les fidèles du Seigneur, ceux qui sont saints et consacrés,
et non pas des croyants qui seraient encore sans connaissance ou dont
l’engagement spirituel se réduirait à la fréquentation
dominicale d’une église.
Nous sommes donc ici en face
d’une puissante séduction spirituelle, d’un enseignement à
la forte potentialité d’égarement. Mais comment est-il possible
de détourner un tant soit peu un élu de son but ? Peut-être
parce que le laxisme des responsables ("tu laisses faire" =
déficit d’autorité) a crédibilisé ces ministères-là,
leur ouvrant des portes que Dieu n’avait pas ouvertes. Peut-être
parce que nous sommes dans un temps où la femme accède à
une place où elle peut enseigner, malgré les recommandations
de la Parole de Dieu, et ce, sous la pression d’un féminisme "spirituel",
ou sous la poussée moderniste d’une société chrétienne
qui veut "évoluer". Et beaucoup de responsables chrétiens
pensent, d’une manière plus ou moins consciente, que la Bible a
montré ses limites sur de tels sujets de "société".
Les abus machistes dont les
femmes ont été victimes jusqu’au sein du christianisme produisent
chez certains responsables une forme de culpabilité qui les pousse
à offrir à la femme une place que les Écritures ne
lui permettent pas d’occuper. Les influences des modes, la pression de
l’esprit féministe, la crainte du "vote passif" féminin
dans l’Eglise peut pousser certains responsables à se laisser glisser
vers une théologie plus tolérante, davantage en prise avec
leur époque, ce qui constitue une mise en danger de tous les protagonistes.
Les excès de certaines
théories pseudo-bibliques sur le caractère masculin/féminin
représentent un réel danger pour l’Eglise, et creusent le
lit des iniquités futures de l’Eglise de nos enfants. La psychologie
est parvenue à noyauter un courant de pensée "biblique"
en sentimentalisant les Écritures, et il pourrait bien s’agir ici
d’une des émanations de l’esprit de Jézabel, qui n’est pas
seulement contre la prophétie et les prophètes, comme on
le dit un peu hâtivement, mais qui entraîne sur des chemins
interdits, sous l’influence d’un libéralisme audacieux.
Oui, la femme doit trouver
une place de respect, d’honneur et de responsabilité dans la famille,
dans l’Eglise et dans le monde, mais en demeurant dans le cadre protecteur
de l’amour et de la sagesse de Dieu.
Les faits décrits
plus haut, relatifs à l’église de Thyatire, se sont peut-être
déjà accomplis dans l’histoire de l’Église, ou peut-être
doivent-ils se produire encore. Toujours est-il que les autorités
habituelles (masculines) laissent s’exprimer ici un féminisme charismatique
très séduisant, ce qui sera réprouvé par Dieu,
mais qui sera néanmoins toléré par Lui : "Je
lui ai donné du temps afin qu’elle se repente, mais elle ne veut
pas" (Apocalypse 2:21).
Rien n’est plus difficile
à discerner qu’un faux ministère prophétique, et
l’expression "la fornication et les choses sacrifiées aux
idoles" demande sans doute à être redéfinie avec
des termes plus actuels. De même, le ministère prophétique
de cette femme n’est pas simplement le fait de prophétiser mais
d’apporter des enseignements sur les choses cachées du monde spirituel,
thèmes très en vogue parmi quelques personnalités
en vue aujourd’hui. Le prophétisme résiderait ici dans l’action
de transmettre au peuple de Dieu des choses "nouvelles", reçues
directement du Ciel par ces oints, enseignements qui ne peuvent être
passés au filtre de la Parole de Dieu parce qu’invérifiables.
La vieille règle des pères de la foi n’aurait-elle plus
cours à la fin des temps ? Et il est intéressant de remarquer
que ces oints des courants prophétiques qui ne peuvent être
éprouvés estiment être victimes de "l’esprit
de Jézabel" lorsqu’on remet en question leurs enseignements
ou leurs annonces extraordinaires.
A chaque fois qu’un prophète
conteste à quiconque le droit de confronter ses enseignements à
la Parole de Dieu, il trahit à la fois l’origine de son inspiration
et l’esprit qui l’anime.
Cette pensée très
particulière au sujet de "Jézabel" nous parle
"d’une femme" qui accède à un statut spirituel
d’autorité enseignante dans l’Église. Mais nous pouvons
comprendre également que cette parole peut s’appliquer à
"la" femme qui voudra servir Dieu tout en cédant à
la tentation de s’affranchir du cadre de la pensée du Créateur
9,
au motif d’une évolution sociale, culturelle et religieuse. C’est
là sans doute le fondement de l’énergie d’erreur de cette
"Jézabel".
- "Mais elle sera
sauvée en devenant mère (en enfantant), si elles persévèrent
dans la foi et l'amour et la sainteté, avec modestie."
(1 Timothée 2:15)
Cette déclaration
de Paul vient compléter le récit de la Genèse et
donner un éclairage supplémentaire sur la condition de la
femme de l’après-jugement. On retrouve dans ce verset l’alternance
singulier/pluriel, qui est le signe que cette Parole s’adresse d’abord
à la femme dans son sens générique, puis aux descendantes
féminines qui partageront la même condition.
Le statut de mère
semble contenir deux interprétations :
- La principale est spirituelle
: c’est celle qui annonce prophétiquement l’enfantement du Seigneur
Jésus-Christ, libérateur de cette humanité déchue,
séparée de Dieu. C’est la femme qui donnera naissance au
Libérateur, une "femme vierge" qui enfantera ce "Fils"
annoncé par le prophète Esaïe (chapitre 9), une femme
donc qui sera l’instrument de Dieu pour l’accomplissement de son plan
rédempteur, une femme comme artisan de la victoire sur le serpent.
"Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon."
Cet accomplissement a eu lieu à Golgotha l.
Est-ce un signe de l’infinie
justice de Dieu ? Satan avait trompé la femme et s’était
servi d’elle pour infiltrer le monde et la nature humaine… Dieu se servira
d’elle pour clore et sceller le temps de la domination de l’ennemi (Esaïe
7:14).
- La seconde dimension
est celle de mère dans son sens premier (qui ne sauve personne,
mais qui fait entrer dans une bénédiction prédestinée
par Dieu), portant et élevant des enfants (Eve-Avah = la vie),
instrument de la transmission des valeurs morales qui font l’équilibre
d’une société. Nous sommes loin d’une phraséologie
machiste, qui fait réagir les femmes d’aujourd’hui, mais dans le
plan de Dieu et sa vision pour l’humanité.
Image de l’amour et modèle
de foi et d’attachement à la vérité, cette femme-là
correspond aux critères qui seront les garants d’une société
évoluée, riche et stable, marchant en direction de Dieu
"son mari se lève, et il la loue… ses fils se lèvent,
et ils la disent heureuse… elle ouvre la bouche avec sagesse, et des instructions
aimables sont sur sa langue." (Proverbes 31)
UNE
EXPRESSION DU CARACTÈRE FÉMININ :
LA DIMENSION DE L’ESTHÉTISME
Le caractère féminin
porte en lui-même le désir de plaire, d’une manière
plus présente que dans le masculin, ce qui n’est nullement une
considération dévalorisante ou réductrice pour la
femme, mais une simple évidence. Nous avons vu dans le récit
de la Genèse que la femme a été créée
pour 10
l’homme, et que le jugement qui la concerne, lors de la chute, a pour
ainsi dire établi un mouvement naturel, une loi dont on vérifiera
les effets tout au long de l’histoire de l’humanité : "Ton
désir, [ton attente, ton besoin] se portera vers lui, et
lui dominera sur toi." (Genèse 3:16)
Avant de regarder dans les
écrits bibliques ce qui peut concerner le sujet subtil de la beauté,
de l’esthétisme et du désir de plaire, et pour se convaincre
de la place de ces choses dans les vies de chacun en général
et de la femme en particulier, il suffit de considérer l’emprise
extraordinaire du culte de la beauté dans nos sociétés
modernes et "évoluées", et leur empreinte (ou
leur emprise) sur l’esprit féminin.
L’essor prodigieux de l’industrie
cosmétique par exemple a fait apparaître un des meilleurs
profits du marché, qui ne doit son succès… qu’au besoin
de plaire et de séduire. Et le XXème siècle
a bel et bien été le théâtre de l’instauration
globalisée du culte de la beauté, dont la presse féminine
(de loin la plus rentable de toutes les presses) est la bouche tentatrice
et provocatrice. Beaucoup de "prophètes et prophétesses"
s’y expriment à longueur de colonnes, promettant à la femme
la beauté et le pouvoir de séduire l’homme. Ces voix ont
joué et jouent un grand rôle dans le plan de l’ennemi d’artificialisation
des valeurs, en développant le mensonge des images et des icônes
féminines, idéalisées et tronquées m.
On enseigne à la femme comment affermir son indépendance,
et on lui explique qu’il lui faut souffrir pour être belle, ce qui
constitue un flagrant délit de détournement de la vérité,
puisque la Parole de Dieu nous révèle que c’est seulement
"si nous souffrons avec Jésus, que nous régnerons
avec Lui" (Romains 8:17 et 2 Timothée 2:12).
La beauté naturelle
est présentée par la sagesse de Dieu comme une beauté
éphémère et illusoire : "La grâce est
trompeuse, et la beauté est vanité; la femme qui craint
l'Eternel, c'est elle qui sera louée" (Proverbes 31:30),
et nous vivons tellement dans les apparences qu’il est parfois bien difficile
de rejoindre Dieu sur ce terrain !
C’est pourtant Dieu, le créateur,
qui a exprimé sa beauté et qui en a mis le signe sur la
race humaine ainsi que dans la création toute entière. Il
serait donc injuste de créer une phobie religieuse du beau et de
la beauté, comme l’histoire en a parfois été le théâtre.
Mais si la beauté est présente dans la Bible par certains
de ses personnages — Moïse était beau, David, Absalom, Sarah,
Rachel, Rébecca, Esther — nous trouvons un paradoxe spirituel dans
la beauté du Seigneur Jésus. En effet, le psaume 45 l’annonce
comme étant "le plus beau des fils des hommes",
alors que le célèbre passage prophétique d’Esaïe
53 le décrit comme n’ayant "… ni forme, ni éclat;
quand nous le voyons, il n'y a point d'apparence [en lui] pour nous le
faire désirer" (Ésaïe 53:2). La beauté
selon Dieu contient donc des critères invisibles et primordiaux,
assez éloignés des concepts humains, c’est pourquoi l’apôtre
Pierre insiste sur "l’homme caché du cœur", qu’il oppose
aux exagérations des désirs de beauté extérieure
qui émanent de l’âme humaine.
Le Nouveau Testament donne
à la femme (l’homme ne semblait pas concerné par ce thème
à l’époque des apôtres, ce qui a changé) par
deux fois des exhortations qui vont dans ce sens précis :
"De même aussi,
que les femmes se parent d'un costume décent, avec pudeur et modestie,
non pas de tresses et d'or, ou de perles, ou d'habillement somptueux,
mais par de bonnes œuvres, ce qui sied à des femmes qui font profession
de servir Dieu" (1 Timothée 2:9).
"…Vous, femmes, dont
la parure ne doit pas être une parure extérieure qui consiste
à avoir les cheveux tressés et à être parées
d'or et habillées de beaux vêtements, mais l'homme caché
du cœur, dans l'incorruptibilité d'un esprit doux et paisible qui
est d'un grand prix devant Dieu; car c'est ainsi que jadis se paraient
aussi les saintes femmes qui espéraient en Dieu, étant soumises
à leurs propres maris" (1 Pierre 3:3).
Le besoin de plaire nous
est présenté comme un des phénomènes les plus
naturels de l’âme humaine, innocenté par les grands penseurs
de la psychologie moderne. Le besoin de plaire serait même un des
axes principaux de l’équilibre humain; mais il est important de
noter que si ce besoin est effectivement devenu inhérent à
la nature humaine (Genèse 3:16), c’est à cause de la
chute, ce qui ne signifie pas que nous devions le vivre comme une
fatalité. Le besoin de plaire est aussi une tyrannie qui repose
sur une grande insécurité intérieure, un manque de
paix. Il est important de se souvenir de l’origine (encore une fois) du
besoin de plaire dans le développement de cette pensée,
qui a des implications dans beaucoup de sphères de notre vie, y
compris dans la vie d’église, où l’esthétisme s’est
immiscé, dans le choix de nos implantations, dans les formes que
nous donnons à nos cultes, ainsi que dans nos messages et nos louanges
(voir également l’évolution de la musique chrétienne
depuis les dix dernières années).
Partout, l’on retrouve la
même racine du besoin de plaire, de se plaire à soi-même,
de plaire au monde et de se rapprocher de certaines de ses valeurs.
"Il est attristant
d’entendre les chrétiens dire : "Oh, il n’y a pas de mal en
ceci, il n’y a pas de mal en cela" s’approchant ainsi autant que
possible du monde. La grâce est à marée basse dans
l’âme quand celle-ci vient à se demander jusqu’où
elle peut aller en conformité avec le monde" (Charles
Spurgeon).
L’homme et la femme cherchent
à plaire, dans le sens d’être acceptés par les autres
et en deviendront esclaves s’ils ne sont pas préoccupés
de plaire à Dieu, en tout premier lieu, c’est-à-dire de
rechercher premièrement le royaume de Dieu et sa justice (Matthieu
6:33). Ceux qui ont franchi le seuil de la Maison ne seront plus asservis
à la tyrannie des apparences, même s’ils continuent à
en sentir les effets. L’Esprit de Dieu nous affranchira du besoin de plaire,
c’est-à-dire de notre dépendance à la forme de la
séduction la plus "innocente", et aussi au besoin charnel
de plaire aux autres par notre attitude ou nos discours — même religieux
: "…Nous parlons ainsi, non comme cherchant à plaire aux
hommes, mais à Dieu qui éprouve nos cœurs" (1 Thessaloniciens
2:4). C’est un point de reconnaissance très précis pour
discerner si nous marchons par l’Esprit.
La psychologie nous explique
que le socle de l’équilibre de l’âme, c’est de s’aimer soi-même
(de se plaire et de plaire), et qu’ainsi nous devenons capables d’aimer
les autres. Sans rejeter fondamentalement cette pensée, qui contient
une réalité essentielle, il est bon de noter que Jésus
ne dit pas "celui qui ne s’aimera pas soi-même ne pourra pas
m’aimer", mais : "Celui qui ne haïra pas sa propre vie
ne peut être mon disciple" (Luc 14:26), ce qui n’est pas à
interpréter dans le sens d’avoir de la haine pour soi-même,
mais de ne pas succomber à la dictature de l’ego. Et c’est une
parole qui prend à contre-pied toute la sagesse humaine et une
bonne partie de la psychologie.
Il est exact que nous devons
avoir une idée correcte de notre personne, et la Bible nous conduit
d’ailleurs dans cette pensée en nous disant "que nous sommes
des créatures merveilleuses" (Psaumes 139:14); mais cela est
affirmé afin de nous amener à tourner nos regards et notre
admiration vers Dieu, et non vers nous-mêmes. C’est ainsi que l’Esprit
de Dieu nous "donne une identité" (expression à
la mode) : en la découvrant EN LUI et en nous voyant en LUI, et
non en recherchant une pseudo-identité de l’âme dans le regard
des autres.
La centralisation des choses
sur nous-mêmes et l’absence de contrôle sur ce "mouvement"
naturel feront de nous les esclaves de multiples convoitises, auxquelles
nous serons incapables de résister parce que Dieu n’est pas l’objet
de notre désir de plaire. Il en fut de même pour Satan qui
est tombé à cause de sa beauté et connut une funeste
destinée : "Ton cœur s'est élevé pour ta
beauté, tu as corrompu ta sagesse à cause de ta splendeur;
je t'ai jeté à terre, je t'ai mis devant les rois, afin
qu'ils te voient" (Ézéchiel 28:17). Il s’agissait
de la beauté de son apparence, mais aussi de la gloire céleste
qui avait été mise sur lui et qu’il a détournée
vers et pour lui-même.
DIEU
EST LE BUT
Dans le chapitre suivant,
nous examinerons quelques pistes de réflexion sur nos modes de
vie actuels, qui seront données ici à titre d’argumentaire
et d’exhortation à revenir au modèle biblique, en dépit
du prix personnel qu’il nous faudrait consentir, hommes et femmes, pour
revenir dans la bénédiction prévue pour nous, c’est-à-dire
le véritable bonheur auquel nous aspirons tous.
A la racine de toutes les
conversions se trouvent deux décrets immuables : le premier stipule
que la vie nous est donnée et confiée, et que nous en jouissons
comme bon nous semble, jusqu’à ce que la mort scelle notre temps
terrestre. Le second stipule que le Seigneur Jésus Christ "a
été immolé, et a acheté pour Dieu par
son sang, parmi toute tribu, et langue, et peuple, et nation des hommes
et des femmes dans le but de faire d’eux les rois et les sacrificateurs
de Dieu, afin qu’ils règnent sur la terre" (Apocalypse
5:9). Il s’agit là justement du grand retour de l’humanité
déchue (de la vocation initiale d’Adam à cause du péché)
dans le rétablissement de l’héritage des fils et des filles
de Dieu.
C’est à nous qu’il
appartient de renoncer au premier décret, qui fait de nous-mêmes
les "rois" (ou les gouverneurs, les administrateurs) de notre
existence, pour remettre au pied de la croix nos prérogatives charnelles,
et prendre sur nous le "joug" du Seigneur (c’est-à-dire
une dépendance volontaire, une reconnaissance) : "Ne savez-vous
pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, et
que vous avez de Dieu? Et vous n'êtes pas à vous-mêmes;
car vous avez été achetés à grand prix"
(1 Corinthiens 6:19).
Car Christ n’est pas seulement
mort sur la croix et ressuscité le troisième jour pour que
nous soyons réconciliés avec Dieu, mais pour nous ouvrir,
dès ici-bas, les portes du royaume de Dieu, et nous faire parvenir
à Sa stature parfaite de Fils : "Christ en nous, l’espérance
de la gloire" (Colossiens 1:27).
L’homme et la femme sont
concernés par cet appel, cette aspiration prioritaire, en même
temps qu’ils cherchent leur place sociale et leur rôle personnel
dans cette création. Dieu aspire à (ré)occuper la
première place dans la création ainsi que dans le cœur et
la vie de l’homme et de la femme; le premier commandement brille comme
une lumière au-dessus de toute la Loi : "Tu aimeras l’Éternel
ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force"
(Deutéronome 6:5). Ainsi, la genèse de la Loi rigide et
exigente est imprégnée du sentiment de l’amour pour Dieu,
placé au-dessus de toutes les obéissances et de toutes les
conformations à Sa volonté.
Nous avons donc une vocation
terrestre et une vocation céleste. La seconde nous entraîne
dans les vêtements et la consécration de sacrificateurs du
Dieu Vivant, et à nous conduire en adorateurs en esprit et en vérité.
Mais cette vocation-là n’annule pas celle, terrestre, d’être
des hommes et des femmes dignes de l’héritage divin. Créés
à l’image de Dieu, nous nous inscrivons dans la perspective de
Son ordre des choses : l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme et les deux seront une seule chair. L’homme
aimera sa femme comme lui-même et comme Christ a aimé l’Eglise
(Genèse 2:24; Ephésiens 5:33; Éphésiens 5:24),
et la femme sera confiante en son mari, comme l'assemblée se confie
au Christ en toutes choses. Le désir de la femme (besoin de stabilité,
d’équilibre et d’accomplissement) sera tourné vers son mari,
car l’entité spirituelle du couple — si elle est vécue comme
telle — contiendra une dimension épanouissante pour chacun. L’homme
et la femme auront la vocation, s’ils ont le bonheur de former une famille,
d’aimer et de construire leurs enfants, physiquement, intellectuellement
et spirituellement, car ces derniers tiennent de Dieu leur droit à
l’amour d’un père et d’une mère et devront accepter à
leur tour la discipline de leurs parents.
Ces deux vocations ne sont
jamais occultées l’une par l’autre, mais fonctionnent bien sûr
ensemble pour accomplir la volonté de Dieu.
C’est en cela que la famille
est une bénédiction car c’est une école de sacrifices
pour l’amour, et une accumulation de renoncements dont nous ne
sommes pas les bénéficiaires directs mais indirects. Nous
y apprenons à déraciner le mauvais centre (l’égocentrisme)
vers un centre de gravité commun, et cela correspond à une
partie du plan divin pour l’humanité. "Car si quelqu'un
n'a pas soin des siens et spécialement de ceux de sa famille, il
a renié la foi et il est pire qu'un incrédule"
(1 Timothée 5:8).
VISION
DE LA SITUATION ACTUELLE
La vision de la femme au
foyer, qui avait résisté à l’usure du temps jusque
dans les années 1960-70 — et qui continuera d’exister dans la Bible
— a cédé la place à un "credo" moderne
qui a ouvert à la femme les routes de l’accomplissement professionnel
et les chemins du pouvoir. Elle a ainsi pu prouver qu’elle était
capable de faire aussi bien que l’homme. Certains avaient sûrement
besoin de la démonstration… Et dans le même temps, ces mêmes
femmes accomplies ont dû faire un certain nombre de sacrifices et
renoncer à une partie de la dimension familiale et maternelle.
Le psychanalyste Bruno Bettelheim
— qui ne peut être soupçonné d’anti-féminisme
primaire — a expliqué que "les femmes d’aujourd’hui sont
devenues plus nombreuses à travailler, et grâce à
cela, elles se sont rendues beaucoup plus indépendantes, mais elle
ont dû payer le prix de cette indépendance. Les divorces
sont devenus de plus en plus fréquents, et les femmes sont devenues
de plus en plus nombreuses à élever leurs enfants sans l’aide
d’un mari. D’une manière générale, le nombre des
mères célibataires a fait un bond spectaculaire au cours
des dernières décennies. Les psychanalystes constatent que
les conquêtes du mouvement féministe ont entraîné
une grave confusion d’identité. Le changement des rôles sociaux
que les femmes tiennent dans la société et dans le foyer,
et le changement de l’idée qu’elles se font d’elles-mêmes
et de leurs relations avec les hommes ont abouti chez ceux-ci à
une confusion d’identité comparable. Les grands progrès
réalisés vers l’égalité sociale, économique
et professionnelle ont éloigné la femme d’un statut qui
perdurait depuis de nombreux siècles dans la société "
(extrait de : Survivre, édité en 1979).
Les places dévolues
à chacun par l’Eternel sont devenues interchangeables, ce qui ne
se trouve pas dans le modèle biblique, et qui permet de mieux comprendre
cette vision de la confusion identitaire des hommes et des femmes.
A la lumière des Écritures,
nous voyons qu’un phénomène subtil et redoutable s’est enclenché
: de même que la femme avait été prise pour cible,
dès le début de la création, afin que l’ordre établi
par Dieu soit déstabilisé, en la personne d’Ève,
de même elle sera, à la fin, la cible de l’ennemi qui tentera
de l’éloigner davantage de son créateur et de Sa Parole
et d’atteindre par elle l’homme.
En Eden, l’ennemi avait suggéré
que la Parole de Dieu n’était pas si importante et que les interdits
divins servaient sans doute à protéger l’Eternel (!) : "Dieu
sait que si vous en mangez, vous serez comme Lui", et donc à
empêcher les hommes d’accéder à une pseudo-liberté
et un accomplissement personnel supérieur (phraséologie
très employée par la propagande féministe d’aujourd’hui).
Il s’agissait bien sûr d’une interprétation fallacieuse de
l’intention divine, et une déformation du sens des recommandations
de la Parole de Dieu qui a prévu notre parfait bonheur dans une
dépendance confiante en la sagesse de Dieu.
L’instrumentalisation
de la femme PAR SATAN
Dans sa stratégie
pour déstabiliser l’ordre divin, Satan a donc investi une partie
de ses efforts sur la femme afin de la diminuer et de l’humilier durant
une grande partie de l’histoire. Pendant très longtemps, on ne
lui a concédé que le droit de se taire, de faire des enfants
et de souffrir en silence dans l’ombre d’une société masculine
et machiste.
Puis, soudainement et au
travers du mouvement de libération de la seconde moitié
du XXème siècle, il a transformé son image
d’elle-même et la femme s’est retrouvée projetée sur
l’avant-scène du monde.
Elle est rapidement et brutalement
devenue un objet de promotion de la consommation et son corps a été
instrumentalisé au profit de l’esprit de ce siècle. A travers
elle, la banalisation de la nudité s’est effectuée, dont
elle n’est pas l’inspiratrice, mais l’instrument consentant. Il est donc
inévitable que dans les derniers temps, la femme souffre beaucoup
d’une dégradation de son image.
Un message à connotation
sexuelle est quasiment systématiquement attaché à
son image (il suffit pour s’en convaincre d’observer les campagnes publicitaires
de certaines marques de lingeries, qui rivalisent de provocation), ce
qui constitue un grand avilissement pour elle par rapport à la
vision divine.
Comment ? D’abord par le
flot ininterrompu de messages produits par l’industrie filmographique,
principalement outre-Atlantique, et qui ont mis en place, par ailleurs
et graduellement, "l’évolution" des mœurs : banalisation
du péché et de la violence, et sexualisation des mentalités
des jeunes, de plus en plus précocement, ce qui est sans rapport
direct avec la femme mais qui participe du même mécanisme
de dérive socio-culturelle.
Puis par l’irruption de la
pornographie et son accès de plus en plus largement accordé
sur les écrans, sans commune mesure avec les moyens dont elle avait
disposé au cours des siècles passés.
Nous en sommes aujourd’hui
à débattre si certains actes sexuels parmi les plus "hards"
doivent être montrés à la télévision…
avec ou sans avertissements aux plus jeunes, alors que le christianisme,
dans son essence, ne peut envisager de montrer quoi que ce soit du sexe
publiquement. C’est le signe d’une grave dérive qui rapproche les
hommes du déclenchement des jugements divins, comme la Bible le
démontre dans l’histoire de Lot (Genèse 6:5). Les réseaux
pornographiques, longtemps canalisés dans des formes de distribution
marginales, sont désormais invités par les chaînes
de télévision privées parce que l’on sait l’immense
audience que leurs spectacles draineront. Quant aux chaînes publiques,
si elles ne montrent pas encore directement le sexe, elles en font leur
principal sujet de conversation et le thème récurent des
émissions les plus en vogue.
Il est facilement démontrable
que les courants pornographiques influencent les mentalités du
monde, sur un grand nombre de plans. Dans les débordements sexuels
et dans les crimes, évidemment, mais aussi et plus subtilement
dans le façonnement des mentalités et dans l’élaboration
des modes.
L’usage de la pornographie
est comparé par la plupart de ses victimes (essentiellement masculines)
comme une des dépendances les plus exigentes et les plus sévères.
Elle est le dénominateur commun caché de la plupart des
crimes sexuels et principalement des crimes d’enfants, générant
des pulsions de plus en plus puissantes, de moins en moins contrôlables
et contre lesquelles la médecine, la psychologie et la justice
n’ont pas trouvé de remède. Aux États Unis, le rapport
Meese, établi sous l’administration Reagan (1500 pages), fait état
de très nombreux témoignages attestant du rôle joué
par la pornographie dans les divorces enregistrés.
Cette question n’est jamais
abordée de front, et ceux qui le font sont taxés de fondamentalisme
religieux, mais il suffit de prendre connaissance des volumes financiers
générés par l’édition pornographique et la
solidité de son chiffre d’affaire pour prendre conscience de la
place qu’elle occupe dans la société des hommes.
"On asservit les
peuples plus facilement avec la pornographie que par des miradors"
disait Alexandre Soljenitsyne.
Il est important de rappeler
(ou de savoir) qu’une malédiction spirituelle est attachée
à la pornographie et à tous ceux qui s’y adonnent, comme
le montre l’exemple biblique de Cham, fils de Noé, qui posa les
yeux sur ce qui devait absolument demeurer caché, c’est-à-dire
la nudité (de son père) : et c’est sur son fils, Canaan,
que la malédiction fut prononcée (il sera voué à
être "l’esclave des esclaves de ses frères", Genèse
9:36).
La gravité des actes
qui ont été commis contre des enfants, au cours des vingt
dernières années seulement, nous annoncent que le péché
des hommes est descendu plus profondément dans leurs âmes,
liées et assoiffées de voir, dans la sphère des choses
cachées, des actes et des scènes de plus en plus inimaginables,
puis de chercher à les intégrer dans leur réalité
11
en ne pouvant lutter contre leur pression.
Comment ne pas remarquer
le paradoxe douloureux d’une société qui s’offusque et qui
condamne les viols, actes de barbarie, meurtres à caractères
sexuels sur des enfants, et en même temps qui tolère — et
encourage — que ces mêmes scènes soient commercialisées
jusque dans les rayons des supermarchés, stations services, débits
de tabac ou plus simplement sur les écrans de télévision
?
L’imagerie publicitaire qui
nous entoure et qui tapisse les murs de nos villes est quant à
elle majoritairement constituée de messages ultra suggestifs, souvent
à caractère sexuel, représentés par des femmes,
mais aussi par des hommes, (puisque le réservoir de "consommateurs"
homosexuels est devenu très puissant en termes de marketing, mais
aussi de politique) et que le corps de l’homme — cela n’existait pas il
y a seulement dix ans — est en train d’acquérir son statut de marchandise
et d’objet promotionnel de la convoitise.
Il est significatif de constater
que le résultat de la chute d’Adam et Eve entraîna chez eux
le besoin de cacher leur nudité ("en cousant ensemble des
feuilles de figuiers"), alors que l’esprit de la fin des temps ne
cherche qu’à exposer cette nudité. Dieu Lui-même "les
revêtit d’habits de peau", confirmant par là le bien-fondé
de leur sentiment intérieur et leur réaction première,
et le vêtement avait vocation de cacher; aujourd’hui, beaucoup de
vêtements féminins servent à suggérer la nudité,
à la montrer, en faisant apparaître ostensiblement
les sous-vêtements ou en épousant au plus près possible
les formes du corps.
Cette "évolution"
des mentalités, qui n’est qu’une manipulation dont le levier est
la faiblesse de l’âme humaine et son éloignement de Dieu,
donnera inévitablement de nouveaux repères à nos
enfants, repères qui n’ont que des rapports éloignés
avec le respect de la dignité humaine n.
Plus qu’à n’importe
quelle époque de l’histoire, la présence de la femme-mère,
la personnalité spirituelle de la mère, la consécration
et la force de caractère de la femme, revêt une importance
majeure.
Le moment est donc venu pour
la femme qui connaît Dieu de revenir à une place céleste,
éternelle et glorieuse, — ou de combattre pour la conserver.
Les modes vestimentaires qui
se proposent aux femmes comme aux hommes sont, pour une part importante,
inspirées de l’impudicité et sont conçues majoritairement
par des personnages dépravés, à la sexualité
déviée — ce qui est un fait connu, et non un argument inspiré
par un puritanisme excessif — et dont le but inconscient o
est de défier Dieu.
La femme "libérée"
prête son image (son corps) pour véhiculer un message obscène
et voluptueux, dont le caractère le plus grave n’est pas qu’il
atteigne et perturbe les hommes mais qu’il façonnera les mentalités
des enfants, les habituant à l’interdit biblique en le banalisant.
Il s’agit d’une opération de propagande spirituelle qui échappe
certainement à ses acteurs principaux mais dont les effets se feront
sentir inévitablement p.
Portant leurs regards charnels
vers ce qui semble être une évolution de leurs libertés,
s’affranchissant des garde-fous de la morale et des tabous ancestraux,
la femme et l’homme pensent regarder "en avant", alors que du
point de vue biblique, le véritable regard "en avant"
porte vers la sainteté et la vertu, c’est-à-dire la résistance
à la licence (liberté sans frein) et le maintien des positions
spirituelles : "Mais maintenant, ayant été affranchis
du péché et asservis à Dieu, vous avez votre fruit
dans la sainteté et pour fin la vie éternelle"
(Romains 6:22). La "borne ancienne" a été reculée
(Proverbes 22:28), par le moyen d’un assouplissement des normes morales,
puis leur abaissement. C’est le chemin opposé de la "crainte
de l’Eternel" (non dans le sens de peur, mais de respect et de confiance)
dont la Bible fait "le commencement de la sagesse" (Proverbes
9:10). Les séparations contenant la notion d’interdit (le péché)
sont rendues plus floues, pour finir par être gommées, alors
que c’est la caractéristique principale de ceux qui constituent
l’Église de Christ (Église, du grec ekklesia, "hors
de", par extension "séparer"). Le chemin sans frein,
sans retenue spirituelle, sans loi, entraîne dans une vie loin des
chemins spirituels et forme des personnalités que la Bible définit
par l’expression "ouvriers d’iniquité" (Proverbes 10:29,
traduit par Chouraqui "sans Thora").
Il est donc parfaitement évident
que la femme et ses valeurs q
sont au centre d’une stratégie de déstabilisation de la
société, car en atteignant cet endroit, l’ennemi trouve
un accès à tous les compartiments de la sphère humaine
(la femme, l’homme et leurs identités respectives, son autorité,
le couple, les enfants, etc.).
La Bible raconte que lorsque
le jugement divin est tombé sur les lieux de débauche de
Sodome et Gomorrhe, qui répandaient leur violence et leurs mœurs
répréhensibles alentour, Dieu fit sortir Lot et sa famille
avant la destruction. Ils ont eu confusément le sentiment d’un
retour en arrière (à l’exception de Lot qui est défini
comme "juste" par 2 Pierre 2:7) et de s’éloigner des
progrès sociaux et moraux de ces cités; cela est confirmé
par le fait que les anges ont eu des difficultés à les en
arracher. Et la femme de Lot ne put s’empêcher de regarder "en
arrière", vers cette vie-là et en direction de cet
esprit-là, — signe que l’âme humaine peut s’attacher véritablement
à ces choses, y être "liée" — et perdit
la vie (Genèse 19:26).
Dans cette histoire, "l’avant"
ressemblait effectivement à un retour en arrière, humainement
parlant. Cette famille-là avait oublié que ceux qui connaissent
l’Eternel sont appelés à vivre sur cette terre et dans cette
vie d’une manière différente, en se protégeant de
l’influence des modes absurdes et en résistant aux pressions de
"l’air du temps". Mais la proximité des habitants de
ces villes et l’immersion quotidienne dans leur esprit finissent par avoir
raison de tous ceux et toutes celles qui ne veillent pas. Car les mauvaises
compagnies corrompront les bonnes mœurs (1 Corinthiens 15:33).
Une
analyse sombre
Nous savons par l’analyse de
la prophétie biblique que, dans les derniers temps, les hommes
(et les femmes) seront sans frein, "… égoïstes, avares,
vantards, hautains, outrageux, désobéissants à leurs
parents, ingrats, sans piété, sans affection naturelle,
implacables, calomniateurs, incontinents, cruels, n'aimant pas le bien,
traîtres, téméraires, enflés d'orgueil, amis
des voluptés plutôt qu'amis de Dieu 12"
(2 Timothée 3:2).
Et s’ils sont devenus "amis
des voluptés", c’est parce que ce chemin leur a été
ouvert alors même qu’ils étaient en phase d’acquisition des
valeurs de la vie, encore enfants, nourris par des exemples immoraux.
Cette dégradation annoncée de la société moderne
de la fin ne se produit pas soudainement. Elle est le résultat
d’une lente dégradation, à laquelle nous assistons déjà
et dans laquelle nous sommes emportés et impliqués à
des degrés divers s.
Le monde des sociétés
modernes a engendré des femmes (et des hommes) qui n’ont plus le
temps de s’occuper de leurs enfants. Au mieux, ceux-ci sont confiés
à des éducateurs, parents ou garde-d’enfants, et au pire
livrés à eux-mêmes (et nous savons à quel point
"le pire" est répandu aujourd’hui). Hyper-responsabilisés
par la déresponsabilisation de leurs parents, ils se construisent
seuls, coincés entre les débordements égoïstes,
les divorces et les valeurs sociales amorales prônées par
l’industrie télévisuelle.
C’est pourquoi nous pouvons
dire que la femme croyante, mère authentique, est investie à
la fin des temps d’un rôle plus important qu’il ne l’a jamais été
au cours des siècles de l’histoire, car nos enfants verront l’avènement
de l’esprit de l’antéchrist d’une manière plus forte et
plus évidente, au fur et à mesure que nous nous approcherons
de la fin. Il leur faut donc être armés pour cette heure
t.
Partout où le droit
à l’amour parental aura été volé à
ces enfants, partout où ils auront été laissés
de côté pour une course à l’argent, ou "abandonnés"
au profit des désirs d’accomplissement personnel de leurs parents,
germeront une amertume latente, un sentiment d’injustice inconscient,
une révolte qui formera les cœurs à être "sans
affection naturelle", à ne pas respecter l’autorité
de leurs parents, à cultiver un égoïsme-refuge et une
dureté qui sera l’expression extérieure d’une indifférence
intérieure.
Le monde de l’éducation
reconnaît parfaitement ce problème, et les adultes les plus
impliqués dans ce phénomène/piège espèrent
confusément que leurs enfants "passeront à travers"
les conséquences les plus graves et que des temps meilleurs leur
permettront d’être de meilleurs parents (y compris hélas
parmi les chrétiens). Mais le temps perdu ne pourra jamais être
rattrapé, et ces enfants grandiront avec leurs blessures, leurs
rejets, leurs incompréhensions et leurs vides affectifs. Cela produira
une génération dont l’incohérence ne peut être
que plus grande, et le respect de leurs parents plus contesté :
on les aura délaissés au moment de leur vulnérabilité,
quand ils avaient besoin d’amour-essentiel et de la simple présence
rassurante de leurs parents, et ils auront eu à gérer des
absences, des solitudes, des accumulations de petites ou grandes détresses,
sans réponses: tels ils seront avec leurs aînés lorsque,
parvenus à l’âge adulte, ils délaisseront et se désintéresseront
de leurs parents atteints par les dépendances liées aux
âges avancés u.
On peut imaginer (pour ne
pas dire prévoir) que ces générations ne se seront
pas construites comme les précédentes et qu’elles seront
moins structurées et moins fortes. Viendra le jour où apparaîtront
clairement les conséquences des choix des hommes et des femmes
modernes, de l’orgueil de la vie, en somme (1 Jean 2:16). Ces enfants
seront un jour des adultes mais il leur manquera toujours quelque chose.
Peut-être est-ce à cela que fait allusion le prophète
Esaïe (Esaïe 3:12) en parlant du malheur que constitue pour
un pays le fait d’être gouverné, dirigé par des enfants
(Ecclésiaste 10:16), c’est-à-dire des hommes et des femmes
qui ne sont pas adultes dans leurs volontés (la pensée,
le raisonnement) et dans leurs sentiments (le cœur) et donc dans leurs
actions (la main) v.
Ne pouvons-nous pas imaginer,
en poussant notre logique un peu plus loin, que l’antéchrist parviendra
à apposer la marque de la bête "sur la main droite et
sur le front" (Apocalypse 13:16,17) des ces hommes et de ces femmes-là,
justement parce qu’ils auront été "marqués"
en amont ?
Considérons enfin
le chant d’Harry Chapin "Cat’s in the Craddle" (le chat est
dans le berceau), rapporté par Ravi Zacharias dans son ouvrage
L’homme peut-il vivre sans Dieu ? :
"Mon enfant est venu
au monde l’autre jour; il est venu au monde de façon habituelle,
mais j’avais tant d’avions à prendre, tant de factures à
régler…!
Il a appris à marcher
alors que j’étais en voyage. Et il a su parler avant que je ne
me sois rendu compte; en grandissant, il m’a dit : "Je serai comme
toi, papa! Tu sais, je serai comme toi."
"Quand rentreras-tu,
papa ?"
"Difficile à
dire, mais nous serons bientôt réunis; tu sais, nous passerons
des moments heureux, alors."
Mon fils a fêté
ses dix ans, l’autre jour. Il m’a dit : "Merci pour le ballon, papa.
Viens jouer avec moi. Pourrais-tu m’apprendre à shooter correctement
?"
Je lui ai répondu
: "Non, pas aujourd’hui; j’ai trop à faire."
"Je comprends",
a-t-il dit tout simplement. Et il s’est éloigné, mais son
sourire ne s’est pas effacé. Il semblait dire : "Je serai
comme lui, oui, je serai comme lui …"
Il a quitté l’université,
l’autre jour; comme un homme. J’ai juste pu lui dire : "Mon fils,
je suis fier de toi; veux-tu t’asseoir un instant ?"
Il a secoué la
tête et m’a dit en souriant : "Ce que je souhaite, papa, c’est
que tu me passes les clés de ta voiture. Je te verrai plus tard.
Puis-je les avoir s’il-te-plaît ?"
Je suis retraité
depuis longtemps, et mon fils est parti au loin. Je lui ai téléphoné
l’autre jour; je lui ai dit : "J’aimerais bien te revoir, tu sais
!"
Il m’a répondu
: "Moi aussi j’aimerais, papa, si seulement j’avais le temps ! Vois-tu,
mon travail est si prenant, et les petits ont la rougeole; mais ça
m’a fait plaisir de te parler, papa. Oui, c’était vraiment chic
de t’avoir au bout du fil."
Lorsque j’ai raccroché
le téléphone, il m’a semblé que mon fils avait grandi
comme moi.
Il était tout à
fait comme moi.
"Quand rentreras-tu,
fiston ?"
"Difficile à
dire, mais nous serons bientôt réunis, papa. Tu sais, nous
passerons des moments heureux, alors."
Ce chant mélodramatique
s’est concrétisé dans la vie de Chapin, comme une prophétie.
J’ai appris que sa femme, qui avait écrit les paroles de ce chant,
lui avait demandé un jour quand il cesserait de courir par monts
et par vaux pour enfin consacrer du temps à leurs enfants. Il avait
répondu : "A la fin de cet été très chargé,
je prendrai du temps pour être avec eux." Hélas, ce
même été, Harry Chapin se tua dans un accident de
voiture (en 1981, à l’âge de 38 ans).
Nous ne pouvons lire la fin
tragique de Chapin sans nous dire qu’il savait ce qui était essentiel,
il y avait cru, il l’avait même "prêché"
mais ne l’avait jamais vécu.
Si nous courons après
les lauriers humains et sacrifions les relations inestimables pour lesquelles
Dieu nous a créés, la vie perd son sens. Cette tragédie
inspire évidemment notre pitié et notre sympathie, mais
dans notre for intérieur, un sentiment lancinant nous dit que l’amour
a été gaspillé lorsque l’esprit a perdu la bataille
contre la chair.
Une étude menée
par le NICHD (National Institute of Child Health and Development = Institut
National de la santé et du développement de l'enfant) vient
de publier les résultats d'une étude menée depuis
12 ans sur 1000 très jeunes enfants.
D'après cette étude,
les troubles de comportement chez les enfants augmentent avec le temps
passé en garderie.
L'étude portait sur
le lien entre le nombre d'heures où l'enfant est mis en garderie
et son comportement. Le résultat est clair : plus l'enfant est
gardé loin de sa maman, plus il souffre de problèmes de
comportement comme désobéissance, envie de détruire,
bagarres, mensonges, pleurs, vantardise et intimidation. Ces problèmes
étaient moindres quand la garderie était de bonne qualité.
Néanmoins, il apparaît
que, si l'on dépasse les 20 ou 30 heures de garde par semaine,
les problèmes se présentent systématiquement, et
cela proportionnellement au degré d'absence des parents. w
L’abaissement de l’âge
de la délinquance et les multiplications de meurtres perpétrés
par des adolescents sont des indicateurs alarmants des dégâts
accomplis dans l’esprit des jeunes générations, imputables
principalement au rejet des préceptes de la morale et de la sagesse
divine.
Le fait que les enfants soient
exposés (à une action néfaste de la société)
est une constante biblique de la stratégie de l’ennemi, comme cela
se constate dans l’histoire des Hébreux en Égypte. Le commentaire
que fait Étienne dans le livre des Actes de ces événements
emploie d’ailleurs les mêmes termes : "Ce roi, usant d'artifice
contre notre race, maltraita nos pères, au point de leur faire
exposer leurs enfants, pour qu'ils ne vivent pas" (Actes
7:19). Une volonté de destruction (personnifiée ici par
Pharaon) pèse sur toute une génération dans le but
d’affaiblir ultérieurement, dans un second temps, la semence
d’Abraham. Il s’agit d’une planification à long terme. C’est pourquoi
nous devons regarder les contextes sociaux qui engendreraient des contraintes
de nature à diviser, affaiblir, réduire, appauvrir l’œuvre
de Dieu (la vision biblique du couple et de la famille) comme des émanations
de la volonté invisible de l’ennemi, du "prince de la puissance
de l’air", celui qui domine sur ce monde (Ephésiens 2:2).
x
Dans cette perspective, notre
négligence pourrait représenter une complicité passive,
comme semble le laisser entendre le livre des Proverbes (18:9) : "Celui
qui est lâche dans son ouvrage (ses responsabilités)
est frère du destructeur."
A l’évidence, la cellule
parentale a été directement visée, et à mesure
que l’on s’approche de la fin, de l’avènement de l’antéchrist
(2 Thessaloniciens 2:3) — et du retour du Seigneur — l’homme et la femme
rencontrent des difficultés de plus en plus grandes à faire
face à leurs responsabilités bibliques.
En échangeant sa place
de mère pour une place de femme "libre", celle-ci a pris
le risque de démissionner, de fait, de son rôle assigné
dans l’ordre divin, et a délaissé son bonheur préparé
d’avance, afin d’aller s’accomplir dans un autre projet : "Vous
avez chassé les femmes de mon peuple des maisons de leurs délices;
de dessus leurs enfants, vous avez ôté ma magnificence,
pour toujours" (Michée 2:9). Il y a un esprit en effet
qui éloigne les mères de "dessus leurs enfants",
et il est bon pour nous de l’identifier, de le démasquer et de
le combattre, c’est-à-dire de regarder ses propositions morales
et culturelles comme une rétrogradation du dessein céleste,
et non un progrès social.
C’est pourquoi sans doute
l’apôtre Paul insistait, en parlant du salut de la femme : "Mais
elle sera sauvée en devenant mère (en enfantant), si elles
persévèrent dans la foi et l'amour et la sainteté,
avec modestie" (1 Timothée 2:15) — On comprend d’ailleurs
que certaines parties de ses épîtres pourraient être
peu appréciées par la femme du XXIème
siècle. Un tel prédicateur serait sûrement "lapidé"
dans les journaux féminins actuels, et traîné en justice
par les associations féministes pour incitations machistes et passéistes.
RETOUR
Est-il possible maintenant
à la Femme de faire machine arrière et de se replacer dans
la perspective biblique ? Cela semblerait difficilement envisageable,
parce que sa situation d’aujourd’hui est justement considérée
dans son ensemble comme un "progrès", une avancée
socio-culturelle importante.
L’invitation de Dieu à
la femme est spirituelle, un appel à revenir à Lui, pour
la libérer de tous ses jougs, l’affranchir et l’édifier.
Dieu ne s’inquiète pas de déterminer, en premier lieu, si
la condition de la femme est à améliorer, mais plutôt
d’établir avec elle une communion privilégiée. L’amour
qui en découlera contiendra toutes les réponses à
toutes les problématiques.
Cette idée de retour
— qui pourrait être interprété comme un retour "en
arrière", en opposition aux "avancées et progrès"
conquis dans le siècle — est le thème prédominant
de toute véritable conversion, c’est-à-dire de ce mouvement
de réhabilitation devant Dieu notre créateur. Revenir à
Dieu est une démarche qui contient de la repentance (une prise
de conscience profonde), qui représente la véritable base
de toute conversion (du grec "metanoïa" qui signifie "changement
de direction" et donc, par extension, un changement de comportement
grâce à un changement de mentalité). On cesse alors
de déployer son énergie à "progresser"
dans l’axe naturel, ancien, dont Dieu était exclu, pour corriger,
modifier le sens de sa marche en fonction de la sagesse divine, de ce
que nous montrent les Ecritures. D’une certaine manière, le "metanoïa"
est toujours l’aveu d’échec de la sagesse de l’homme, c’est un
acte emprunt d’humilité, ce qui lui donne toute sa valeur. Or cette
humilité sera absente du cœur qui résistera à la
sagesse divine et qui préférera ses propres voies (cf.:
Proverbes 14:14).
La parabole du fils prodigue
(Luc 15) est une illustration frappante de cette réalité
: après avoir été entraîné loin de la
maison de son père et de la place qu’il y occupait, après
avoir souffert de cette inversion des valeurs, et de confusion des vraies
priorités, il fut finalement amené à "rentrer
en lui-même" et faire son constat d’échec. Puis il aspira
à revenir à son point de départ.
Croyant s’enrichir de nouvelles
expériences, il s’était appauvri, et pensant s’élever
au-dessus de sa condition bénie (mais méprisée),
il s’était abaissé jusqu’au niveau des pourceaux. Aux yeux
du monde, les pourceaux sont encore quelque chose, mais aux yeux de Dieu,
ils ne sont rien. "Ne donnez pas vos perles aux pourceaux"
(Matthieu 7:6) n’est pas une analogie hasardeuse : la parabole du fils
prodigue est soigneusement réfléchie, et le pourceau représente
l’homme vil, animal (1 Corinthiens 2:14), l’homme de rien, au cœur de
bête" (Daniel 4:16), les hommes de Bélial (2 Chroniques
13:7) qui évoluent sur les chemins de vanité et au sein
de l’esprit vide et mort de ce monde.
Chaque réveil de l’histoire
de l’humanité a représenté un "retour"
à l’Eternel et aux valeurs des Ecritures. "Revenez à
moi", dit le Seigneur à un peuple dont la tendance adamique
consiste toujours à s’éloigner de Lui; "Car mon
peuple a fait deux maux : ils m'ont abandonné, moi, la source des
eaux vives, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées
qui ne retiennent pas l'eau" (Jérémie 2:13). Cette
constante tire son origine du jardin d’Eden, lieu de la présence
divine, et dont l’homme (l’humanité) a été chassé.
Depuis ce jour et à partir de cette heure, l’homme et la femme
ont été entraînés, malgré eux, par une
dynamique d’éloignement spirituel des valeurs divines, dans un
mouvement inéluctable qui ne trouve son terme et sa délivrance
que dans un "retour en arrière", en acceptant Christ
comme leur Sauveur et leur Seigneur, et en demeurant en Lui (Jean 15:4).
LE
TYPE SPIRITUEL ULTIME DE LA FEMME
2 Corinthiens 11:2 :
"Car je suis jaloux
à votre égard d'une jalousie de Dieu; car je vous ai fiancés
à un seul mari, pour vous présenter au Christ comme
une vierge chaste".
Pourquoi Dieu emploie-t-Il
la métaphore du mariage pour illustrer l’union spirituelle entre
Ses fidèles et Lui-même ? "Viens, et je te montrerai
l’Épouse … la femme de l’Agneau (Apocalypse 21:9)… "Et
tu ne m’appelleras plus "mon maître" (mon baal, mon seigneur),
mais tu m’appelleras "mon mari" (Osée 2:16).
Pourquoi ceux qui s’éloignent
de Lui sont-ils également appelés "adultères"
(Jacques 4:4 et Apocalypse 2:22)?
L’usage de cette allégorie
(voir aussi Matthieu 22:8 : la parabole des noces, et Matthieu 25 : les
dix vierges) a pour but de nous faire comprendre à quelle hauteur
Dieu place sa relation avec Son peuple, et ce qu’Il attend de nous.
"Réjouissons-nous
et tressaillons de joie, et donnons-lui gloire; car les noces de l'Agneau
sont venues; et sa femme s'est préparée"
(Apocalypse 19:7).
L’alliance contractée
dans le sang de Jésus-Christ est sainte, pure, et indestructible.
C’est un véritable mariage, de Son point de vue et dans le sens
le plus radical qu’on puisse donner à ce terme, et nous nous trouvons,
de fait, dans le même état qu’une fiancée de l’Ancien
Testament, c’est-à-dire choisis, promis et destinés à
Lui appartenir et à entrer dans Sa vie. C’est cela qui nous amène
à accepter de perdre notre liberté par amour et reconnaissance
et de laisser notre identité personnelle pour revêtir la
Sienne. C’est une forme de sacrifice volontaire qui va très loin
(comme le mariage en est le type naturel) puisque nous acceptons de déplacer
notre centre de gravité — le "je" vers le "nous".
La fiancée du temps de Jésus était réservée
d’abord pour le temps de ses fiançailles qui contribuaient à
la préparer à se sceller pour un seul époux, jusqu’à
la fin de son séjour terrestre: "Tu es un jardin clos,
ma sœur, ma fiancée, une source fermée, une fontaine scellée"
(Cantique des cantiques 4:12).
Mais que faire d’une fiancée
qui voudrait garder son nom et son emploi du temps? Notre destinée
est d’appartenir à un Autre que nous-mêmes (ne nous a-t-Il
pas "rachetés" ? – cf. : Galates 3:13 et 1 Pierre
1:18), et combien il tarde à Dieu que nous le comprenions et que
nous prenions enfin cette place pour laquelle Il a payé un prix
si élevé. C’est à nous de le saisir et de l’accepter
et d’interpréter ainsi la déclaration divine du prologue
de Jean : "Il leur a donné le droit de devenir, de prendre
la place de fils et de filles de Dieu."
C’est à notre volonté
renouvelée que la Parole de Dieu s’adresse : "Ne réveillez
pas l’amour, avant qu’elle le veuille" (Cantique des cantiques
2:7), et c’est à nous que le choix incombe d’accepter les conséquences
du choix de "prendre la place de fils et filles de Dieu". Et
ce choix entrera forcément en contradiction avec la philosophie
et les principes du monde.
Encore un peu de temps, et
l’institution du mariage n’aura plus de sens dans le monde des hommes.
L’esprit de l’union de deux êtres "pour le meilleur et pour
le pire" a déjà disparu. Les facilités du divorce
et les aménagements des unions libres, ainsi que les mariages homosexuels
ont semé la confusion dans la signification spirituelle du mariage.
Ce qui était sur le cœur de Dieu a été rejeté
corps et biens.
Le philosophe chrétien
Ravi Zacharias explique que "l’enfer, c’est l’incapacité d’aimer. y
" Dans ce sens, l’enfer s’est infiltré dans notre culture,
car malgré tous les beaux discours sur l’amour, nous assistons
à beaucoup de trahisons, et l’éclatement de la famille est
une réalité dominante dans notre société.
A moins que ce courant ne s’inverse, notre civilisation court à
sa ruine, car l’absence de sens à la vie déchaînera
la violence même sur ceux qui prétendent aimer. L’amour de
Dieu est indispensable pour conférer un sens à la vie; cet
amour est révélé en Christ et peut être exprimé
personnellement.
Selon Christopher Morley,
"si nous prenions soudain conscience que nous ne disposons plus que
de cinq minutes pour dire tout ce que nous avons sur le cœur, toutes les
lignes téléphoniques seraient occupées par des gens
soucieux de se dire les uns aux autres qu’ils s’aiment".
Personne ne niera le rôle
joué par l’amour dans ce qui donne un sens à notre vie.
C’est d’ailleurs ce qui explique en grande partie la dévastation
qu’entraîne la disparition de l’amour.
A propos de l’amour et du
mariage, C.K. Chesterton a fait observer de façon poignante :
"Les hommes ont inventé
une nouvelle expression qui est une contradiction en soi : "amour
libre". Comme si un amoureux pouvait être libre, comme s’il
le sera jamais ! Le propre de l’amour est de lier, et l’institution du
mariage honorait les gens en les prenant au mot." Le propre de l’amour
est de lier, constitue pour moi l’affirmation qui résume le plus
clairement ce qu’est l’amour, et qui semble pourtant totalement étrangère
à notre société du "jetable." Soyons réalistes
: ce que nous appelons "amour" aujourd’hui est en fait la jouissance
égoïste, le plaisir personnel.
Ce qui fait clairement
défaut, c’est l’intégrité et la vertu qui sont implicites
dans l’amour. Nous disons que c’est l’amour qui fait tourner le monde,
alors qu’en réalité, c’est la recherche d’un amour fidèle
et tendre qui pousse l’être humain à parcourir le monde."
C’est l’amour (la nature
de Dieu) qui est la racine, le tronc, les branches, les feuilles et les
fruits du mariage, l’amour que nous portons à l’autre et aux enfants
que Dieu nous a donnés, puis à notre prochain. Jésus
dit qu’ "il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour
ses amis" (amis : ceux qu’on aime", Jean 15:13). C’est pourquoi
les maris sont exhortés à hisser leur amour jusqu’à
une hauteur spirituelle, céleste et entière, car le mariage
qui ne serait constitué que d’un amour romantique et charnel montrerait
vite ses limites, tandis que celui qui ne contiendrait pas de ferme volonté
d’engagement serait un simulacre.
"Maris, aimez vos
propres femmes, comme aussi le Christ a aimé l'assemblée
et s'est livré lui-même pour elle" (Éphésiens
5:25).
"Mais comme l'assemblée
est soumise au Christ, ainsi que les femmes le soient aussi à leurs
maris en toutes choses" (Éphésiens 5:24).
L’esprit adultère,
c’est-à-dire l’antinomie de la fidélité à
l’amour de Christ, empêchera nos pieds de rester dans la maison
de l’Époux (Proverbes 7:11) et nous poussera sur les collines et
dans les vallées, vers nos lieux de distraction, vers un accomplissement
humain de notre vie. Dieu étant la personnification de l’amour,
les lignes qui précèdent sous-entendent qu’aucun amour véritable
ne s’exprimerait sans qu’Il en soit l’origine. Et c’est seulement parce
que nous sommes unis à Lui, hommes et femmes personnellement, que
nous sommes rendus capables d’aimer.
Au delà de nos expériences
et de nos déceptions, c’est Dieu qui est l’origine et le but de
l’amour.
CONCLUSION
Nous avons constaté
dans les Textes de quelle manière l’homme et la femme ont été
créés et quelles étaient leurs places respectives :
"… Ni la femme n'est sans l'homme, ni l'homme sans la femme, dans
le Seigneur" (1 Corinthiens 11:11). Nous avons vu les mécanismes
de la chute et comment celle-ci avait modifié les perspectives
de leurs vies. Nous comprenons également comment la Rédemption
autorise chacun à espérer un rétablissement de la
communion avec Dieu du même type que celle qui existait avant la
chute, en Jésus-Christ, et au prix d’un attachement personnel à
la Révélation qui est en Lui.
Il n’y a qu’un seul chemin
pour entrer dans le royaume de Dieu, et ce chemin c’est Christ (Jean 14:6),
et ceux qui le suivent sont invités à porter leur croix
(Luc 14:27) et porter sur leur vie le signe du renoncement à leur
propre vie, dans le but de revêtir Christ (Romains 13:14), une nouvelle
création, à l’intérieur duquel les choses anciennes
peuvent appartenir définitivement au passé d’une ancienne
création, d’une existence aux principes révolus, pour marcher
en nouveauté de vie (Romains 13:14, Galates 3:27, Ephésiens
4:24, Colossiens 3:10).
Ce chemin n’a pas changé,
et il ne changera jamais. C’est toujours le même. La porte est toujours
étroite (Luc 13:24). Les riches (en biens matériels, mais
aussi d’eux-mêmes) y entrent toujours difficilement (Marc 10:23).
Les convoitises de la vie remplie d’activités et débordante
de responsabilités sociales ont pour effet indirect d’étouffer
la semence de la Parole de Dieu afin de la rendre sans fruit, dans le
cœur de ceux qui ne parviennent pas à entretenir une communion
spirituelle vivante avec leur Dieu et à marcher sur un chemin de
disciples (Matthieu 13:3).
Et il est toujours fondamentalement
vrai de penser qu’un bon soldat de Jésus-Christ n’a pas à
s’embarrasser des affaires de la vie (2 Timothée 3:4), s’il veut
plaire à son maître, et que l’amitié avec le monde
est inimitié avec Dieu; car celui (ou celle) qui se constitue ami
du monde se constituera objectivement ennemi de Dieu (Jacques 4:4).
Toutes ces choses nous disent
que pour la femme comme pour l’homme, le combat pour découvrir
la véritable place qui nous est dévolue, tant sur le plan
naturel que sur le plan spirituel, est une vaste quête au sein de
laquelle Christ est complètement impliqué par la conduite
du Saint-Esprit en nous, cherchant à nous communiquer la sagesse
d’en-haut. L’esprit du monde, la mentalité de ce siècle
ne sont pas là pour nous aider mais pour nous égarer et
nous détourner de notre véritable but, c’est-à-dire
Christ en nous (Colossiens 1:27) et Son gouvernement sur toutes les sphères
de nos vies. Nous avançons, pas à pas, et sa Parole éclaire
notre sentier, selon Sa promesse, et Son Esprit conduit ceux et celles
qui s’en remettent à Lui.
Et ceux qui sont conduits
par l’Esprit, ceux-là seront fils et filles de Dieu (Romains 8:14).
Ils sont conduits sur le chemin de la libération où les
insensés ne peuvent s’égarer, car seuls ceux qui sont impliqués
dans une œuvre de sanctification (de séparation) peuvent y marcher
: "Et il y aura là une grande route et un chemin, et il
sera appelé le chemin de la sainteté : l'impur n'y passera
pas, mais il sera pour ceux-là. Ceux qui vont ce chemin, même
les insensés, ne s'égareront pas" (Ésaïe
35:8).
Source: Le
Sarment
Notes :
- La version Segond propose en variante
du verbe "s’attacher" : "s’accrocher, ou tenir ferme";
Chouraqui a traduit quant à lui par le verbe "coller."
- La communauté scientifique (archéologues,
paléontologues,…) a maintenant recensé et daté
assez exactement ces familles : Néandertaliens, Erectus, Sapiens,
Sapiens-sapiens, etc.. Ces hominidés étaient capables,
nous le savons, de constructions, ainsi que de certaines formes d’expressions
artistiques, et de soupçonner après eux et au-dessus d’eux
(parmi leurs derniers représentants notamment) des forces "sur-naturelles"
qu’ils craignaient et révéraient, comme l’attestent les
traces retrouvées de rituels accompagnant certaines inhumations.
Durant les temps qui ont précédé la création
d’Adam (que nul n’est capable d’appréhender), ces hominidés
ont pu acquérir un statut de dominants de la création,
jusqu’à la venue, en Eden, d’une nouvelle création en
laquelle l’Eternel soufflera Son souffle de vie, c’est-à-dire
Adam (Genèse 2:7). Cela pourrait être confirmé par
la présentation biblique du serpent comme "le plus rusé
de tous les animaux des champs", une espèce supérieure
(qu’il faut se garder d’imaginer sous une forme reptilienne puisque
c’est le jugement de Dieu, après la chute, qui modifia son aspect
et ses déplacements) dont le potentiel de communication lui permettait
de se hisser au niveau de l’homme-fils de Dieu et de le côtoyer
jusqu’en Eden et dont la création eut lieu au cours des "jours"
précédents (probablement Genèse 1:25) b.
- La métaphore du sommeil pour parler
de la mort est employée par l’apôtre Paul : "Or
nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance
à l'égard de ceux qui dorment, afin que vous ne soyez
pas affligés comme les autres qui n'ont pas d'espérance"
(1 Thessaloniciens 4:13 et 5:10).
- On objectera sans doute le "il n’y
a plus ni homme, ni femme" de l’apôtre Paul, couramment employé
par les personnes qui cherchent à établir les mêmes
prérogatives spirituelles entre l’homme et la femme, et surtout
à le justifier bibliquement : "Il n'y a ni Juif, ni Grec;
il n'y a ni esclave, ni homme libre; il n'y a ni mâle, ni femelle:
car vous tous, vous êtes un dans le Christ Jésus"
(Galates 3:28). Mais cette phrase doit-elle être entendue dans
ce sens ? Si tel est le cas, alors cette pensée sera confirmée
par des enseignements plus explicites (et certainement pas contredite
par des enseignements contraires). Or, le même apôtre qui
prononça cette phrase "libératrice" a maintenu
par ailleurs la femme dans un cadre religieux h
contraignant (voir le sujet du voile ou du silence), à tel point
que certains croient même voir en lui un apôtre misogyne.
Dans le contexte en question, Paul fait allusion au fait par exemple
que la Loi mosaïque établissait des différences très
strictes entre les protagonistes de la vie religieuse et sociale du
peuple de Dieu (voir le livre du Lévitique), et que ces discriminations-là
n’existent plus en Christ (exemple le parvis des femmes, séparées
des hommes dans l’adoration).
- Le féminisme est une doctrine qui
préconise l’extension du rôle de la femme dans la société
(définition du Petit Robert). Cette doctrine rejette fondamentalement
la dépendance de la femme vis-à-vis de l’homme et prolonge
donc le mouvement d’influence initié en Eden par le serpent/diable.
Si l’humanisme est une doctrine qui conduit au culte de l’homme, le
féminisme, malgré de réelles et positives avancées,
conduira au culte de la femme.
- L’Antiquité grecque considérait
que la femme n’avait pas d’âme.
- C’est là le fond du débat
de la question des champs d’action spirituels féminins. Beaucoup
de choses peuvent être dites, mais tout revient en définitive
à un constat simple, à l’évidence d’un fait : alors
qu’il est impossible de démontrer bibliquement un accès
égal aux ministères, sans des exercices d’interprétations
révisionnistes, nous ne pouvons que constater l’existence de
plusieurs textes explicites plaidant clairement pour des prérogatives
masculines.
- Le véritable mot est "esuchia"
qui signifie : calme, tranquillité, repos, état de paix,
douceur, par opposition à "polemos" qui signifie :
guerre, tumulte de combat (Bailly). Le choix de l’emploi du mot "silence"
a été lourd de conséquences pour la femme et a
conduit à bien des injustices.
- Au même titre que l’homme (pasteur,
prophète, docteur, responsable) qui s’affranchit de son devoir
de soumission aux autres (Ephésiens 5:21) sera exposé
au danger de s’ériger en leader inspiré, incontestable,
penseur et guide, à vie… ne supportant plus les contradicteurs.
- Cette considération biblique est
bien sûr inacceptable par la femme moderne, puisque justement
jugée réductrice et dévalorisante. Mais on peut
penser qu’il en est de même dans une grande partie du christianisme.
Quelques tests simples dans nos entourages proches suffiront à
donner à cette pensée un caractère de réalité
incontestable !
- Il faut se souvenir que le ressort essentiel
de la prostitution des enfants est l’appétit sexuel désordonné
des adultes (dans lequel la pornographie et la licence jouent un rôle
prépondérant). Les chiffres de cette prostitution sont
en croissance alarmante : Brésil (500 000 enfants), Philippines
et Thaïlande (200 000 enfants) et les statistiques concernant les
enfants abusés sont révélatrices : pour la Suisse
par exemple, 45 000 enfants sont abusés chaque année (chiffre
qui ne peut recenser le nombre important des agressions qui sont passées
sous silence par leurs victimes et que les spécialistes estiment
de 5 à 10 fois plus nombreuses). Dans ce pays, on estime que
40% des femmes et 20% des hommes ont subi au moins un abus avant l’âge
de 15 ans, ce qui pourrait expliquer pourquoi la Suisse fait partie,
avec la France, des dix pays qui détiennent le triste record
des suicides d’adolescents au monde.
- Il est important de noter que cette "photographie"
de la société, qui restitue le contexte de "la fin
des temps", est une société qui verra donc le retour
de Jésus. C’est le constat prophétique d’un échec
moral et religieux et de la présence dans ces domaines décrits
d’une obscurité dominante (et non de la lumière de l’Église
triomphante, comme le prétend une certaine théologie idéalisant
la fin du parcours historique de l’Église, qu’on imagine plein
de réussite et de gloire r).
Notes d’ERM:
- La compréhension
de l’auteur va dans le même sens que l'interprétation proposée
par Émile Dallière, dans son livre "Os de mes os et
chair de ma chair - Le couple humain, signe d'unité", éditions
VIDA, cf. : Extrait diffusé
sur la Sentinelle de Néhémie.
- Interprétation
un peu trop hardie sans doute influencée par l'évolutionnisme
ambiant, ou du moins la culture scientifique officielle. L'existence
d'hominidés ayant vécu et étant MORTS AVANT l'apparition
de l'homme pose le problème fondamental de l'introduction dans
le monde de la mort que la Bible décrit comme conséquence
même de la Chute. A moins de comprendre que la désobéissance
d'Adam n'a eu de répercussion que sur l'humanité et non
sur le règne animal, beaucoup d'affirmations bibliques sur l'universalité
des conséquences de la Chute englobant la totalité de
la création (aussi bien le règne animal que le règne
végétal et l’environnement naturel) seraient alors sérieusement
affaiblies. Si tel était le cas, la nature du rétablissement
pendant le millénium où de nouveau l'homme cohabitera
avec le lion sans aucun dommage n'aurait un sens que très limité
par rapport à la Rédemption qui sera complète au
retour de Christ et qui marquera l'instauration du royaume de Dieu,
là où la désobéissance d'Adam a amené
la mort, le jugement et la corruption.
- Il faut cependant noter
que l'homme ou la femme pris séparément est complet comme
entité. Le mariage n'est pas le but assigné à tous
les individus par Dieu, même s'il exprime le mieux sur le plan
collectif le mariage mystique qui unit Christ à l'Eglise, et
sur le plan individuel chaque enfant de Dieu à son Dieu. Ne pas
oublier que Paul indique que la vocation de certains est de rester célibataires,
ce qui rendra encore plus profond leur abandon au Seigneur. Ce principe
de complétude doit être affirmé car sinon l’on risque
d'introduire une notion erronée de dichotomie irréductible
et insurmontable (hors mariage) entre l'homme et la femme. Cela reviendrait
à dire que l'homme ou la femme n'est pas pleinement complet ni
dans sa constitution naturelle/spirituelle ni dans sa finalité
vocationnelle s'il/elle demeure seul(e), ce qui n'est pas. Sans doute
faut-il rapprocher ce point de la signification profonde de la Trinité
: Christ est pleinement Dieu, et le Père est pleinement Dieu;
il en est de même pour le Saint-Esprit; mais Dieu est pourtant
trine. Les trois personnes de la Trinité sont chacune Dieu pleinement
en essence, et pourtant distinctes.
- La femme n'est pas la
seule cible de Satan. L'homme est également directement visé.
Lorsque l'homme se féminise, se déresponsabilise en perdant
sa composante masculine et le rôle de direction et de repère
(démission du rôle de père et de gardien de l'autorité
exercée dans l'amour et sous l'autorité de Christ), il
devient un Achab dominé par un esprit de Jézabel (cf.
: EHAD, Philippe-Haïm Angot, collection EHAD, distribué par Lève-toi
! - contact : angothaim@aol.com).
- La femme est cependant
de "sexe plus faible" (1 Pierre 3:7), et surtout d'une sensibilité
spirituelle aiguisée, qualité qui peut devenir un défaut
très pernicieux lorsqu'elle est pervertie par excès d'émotions.
Nous croyons que cela signifie qu'elle est plus fragile et physiquement,
et sur le plan émotionnel et psychologique; elle a besoin d’une
protection. Ce n'est pas sans raison qu’Ève a été
séduite la première et que l’Écriture met en garde
contre l'esprit de Jézabel qui introduit de fausses doctrines
à travers la femme. La sensibilité de la femme la situe
sur un terrain très critique : autant sa capacité intuitive
développée favorise une proximité avec l'Esprit
de Dieu, autant cette capacité, si elle n'est pas bien canalisée
et soumise aux protocoles bibliques, facilite des dérapages rapides
vers le psychique, l'occulte, le démoniaque.
- Encore ici une trace d'une
croyance évolutionniste? L’Évolution et la création
s'excluent mutuellement; même l'évolutionnisme théiste
ne peut être soutenue du point de vue biblique strict. Hormis
la micro-évolution qui est possible et observable du fait de
la sélection naturelle combinée aux mutations génétiques
(la majorité d'entre elles s'effectuant dans le sens de la dégénérescence
et non dans le sens d'une complexification de l'espèce, et les
rares mutations génétiques qui confèrent un avantage
n'accroissant pas l'information génétique), aucune donnée
scientifique correctement interprétée ne vient
étayer l'hypothèse de la macro-évolution. Mais
ceci est l’objet d’une vaste étude qui ne peut être faite
ici.
- Nous ne sommes pas certains
qu'il faille différencier les deux êtres : Satan et le
serpent de la Genèse. Satan a pu prendre la forme d'un serpent,
pas seulement inspirer un animal. Rapprocher le serpent originel
d’une forme d'être pré-adamique nous semble beaucoup trop
osé. Les mythes païens font resurgir l'image du serpent
associée à un être maléfique, représentant
le mal. Dans la mythologie cambodgienne par exemple, il existe cette
croyance populaire superstitieuse que le diable lui-même se serait
présenté, à une époque ancienne, sous la
forme d'un serpent qui se serait accouplé avec une femme et aurait
ainsi, à travers elle, donné naissance à une postérité
de serpents issus de la lignée humaine, mais habités par
le mal. La réminiscence de l'image du serpent comme représentant
et initiateur du mal dans d'autres cultures complètement étrangères
à la culture biblique (l’hindouisme par exemple), n'est sans
doute pas le fait du simple hasard.
- Le qualificatif "religieux",
à connotation potentiellement péjorative, n'est pas approprié
ici, car il n'est pas question d'un rite religieux mais d'un principe
spirituel. Nous renvoyons à une étude exégétique
assez complète sur les ministères féminins : "La
Place et le Rôle de la Femme dans l'Eglise Locale". Voir
aussi le texte de Watchman Nee diffusé sur la Sentinelle de Néhémie:
"Le voile et le gouvernement de Dieu".
- Pas éternels
car Adam et Ève ont eu un commencement, mais certainement immortels
dans leur corps, puisque l'âme, elle, est déjà immortelle.
- Alfred Kuen affirme que
le texte grec dit : "enseigner EN prenant de l'autorité sur l'homme".
Nous renvoyons également à une étude exégétique
de Roger Lefebvre assez complète sur les ministères féminins:
"La Place et le Rôle de la
Femme dans l'Eglise Locale".
- L'exemple de Déborah
et de certaines exceptions notoires aux lois de Dieu sont là
pour attester la possibilité confinée dans le temps (en
temps de renouveau en particulier) que Dieu Se réserve le droit
de modifier la règle générale, sans toutefois faire
de l'exception la règle générale. Ceci est à
rapprocher de la présence des débordements contrôlés
dans les réveils, ainsi que de l' " effet tunnel "
de la mécanique quantique, qui tous les deux illustrent parfaitement
l'existence d'une "variance" au-dessus d'une moyenne que constituent
les principes de Dieu, pour employer une image empruntée aux
sciences. Cette variance est précisément la dynamique
de l'Esprit qui se superpose à la fixité de la lettre,
la rend vivante et d'une certaine manière la dépasse à
l’intérieur des limites d'un certain cadre. Ceci est du même
ordre que l'irruption du surnaturel (les miracles abrogeant les lois
connues de la physique) dans l'ordre naturel général régi
par les lois physiques que Dieu Lui-même a instaurées dans
l'univers : en règle générale, Dieu n'agit pas
contre ou en dehors des lois même de la nature (sinon l'univers
n'aurait aucun ordre, aucune logique qui pourrait être appréhendée
par l'homme, ce qui amènerait la confusion et le chaos total),
même pour accomplir des actes exceptionnels de jugement (inondations,
phénomènes géophysiques cataclysmiques, etc.).
Mais un petit nombre d'exemples de miracles suspendant les lois de la
physique peuvent se trouver dans les Écritures : par exemple,
l'interruption de la course du soleil pendant 24 heures sous l’effet
de la parole de Gédéon, la séparation des eaux
de la Mer Rouge ainsi que les miracles accomplis par le Seigneur Jésus.
Ainsi, Dieu utilise souvent les femmes en période de renouveau
pour contrer l'apostasie ambiante et l'absence des hommes.
- La prophétie ne
s'arrête pas à Golgotha, elle englobe aussi la victoire
finale de Christ à la fin des temps sur Satan. " La
ruine du misérable royaume de Satan et l'avancement de l'universel
et heureux règne de Christ sur la terre, était comprise
et sous-entendue dans la déclaration à l'encontre du serpent
selon laquelle la semence de la femme écraserait sa tête
(…). Cette promesse générale fut plus clairement expliquée
de façon progressive dans les siècles qui suivirent, jusqu'à
ce que fût révélée sa pleine signification
: un ROI DIVIN, qui n'est autre que le FILS DE DIEU [...] naîtrait
d'une vierge à Bethléhem en Judée; et il serait
d'abord [...] mis à mort; mais il ressusciterait pour une vie
immortelle, monterait au ciel, et de là étendrait son
royaume béni sur les nations (...). " (préface
du livre de Jonathan Edwards, "A Humble Attempt to Promote Explicit
Agreement and Visible Union of God’s People", par Joseph Sewell,
Thomas Prince, John Webb, Thomas Foxcroft et Joshua Gee, 12 janvier
1748).
- Remarquer que Jézabel
se met du fard (2 Rois 9:30) : l'esthétisme est lié à
la séduction qui caractérise l'esprit de Jézabel.
- Remarquer que les Écritures
prédisent la généralisation de la culture de la
sensualité dans les derniers temps et de la convoitise qui existe
dans le monde, que l'apôtre Pierre appelle à fuir. La première
essence du péché étant la concupiscence inhérente
à la nature humaine animale, l'esprit de l'Antéchrist
(le sans-loi) voudra toujours débrider la chair à travers
la sensualité et le caractère psychique de l'homme, au
détriment de sa capacité spirituelle.
- Le but n'est pas forcément
inconscient; la volonté d'indépendance d'esprit, le même
esprit que chez Adam, est déjà en soi une rébellion
consciente contre Dieu.
- L'influence sur la mentalité
des enfants passe aussi pour une grande part par le comportement et
le caractère du père et de la mère. La première
attaque de l'ennemi est sur l'âme, par un matraquage continu sur
le "talon d'Achille" de l'âme humaine : son inclination à
la concupiscence, à l'amour du monde par la convoitise de la
chair et des yeux et l'orgueil de la vie; l'attaque est donc habilement
ciblée, puisqu'elle vise à faire déchoir l'enfant
de Dieu de la sainteté, le faire tomber dans des luttes cruelles,
et finalement l'amener à aimer le plaisir plus que Dieu, et de
la sorte à se condamner lui-même pour l'éternité.
Satan vise directement la perdition des âmes. Par voie de conséquence
immédiate, un père ou une mère liés par
la sensualité ne seront pas de bons modèles bibliques,
capables d'engendrer la vie, de donner les repères stables par
leur exemple et leur enseignement. Ils introduiront, en somme, dans
le foyer des sources polluées qui affecteront l'enfant, autant,
si ce n'est plus, que la propagande culturelle extérieure.
- Ce n'est pas la femme
seulement qui est visée, c'est la notion de sainteté,
de loi, de morale.
- Il faut faire une distinction
nécessaire entre l'eschatologie et l'ecclésiologie.
Il n'est pas correct de toujours opposer apostasie et réveil.
Les conditions des temps de la fin seront celles dans lesquelles beaucoup
de réveils historiques ont eu lieu. L'exemple le plus parlant
est celui de l'Eglise primitive qui avait à faire face au même
environnement de débauche et d'adversité morale et religieuse
que celui que nous avons aujourd'hui. A mesure que nous avançons
vers le dénouement de l'histoire, il ne faut donc pas nous étonner
de voir réapparaître les conditions qui ont été
celles initiales, car une restitution ou restauration des choses doit
mener obligatoirement à un conflit de la même nature. Ainsi
la multiculturalité religieuse au sein d'un empire politique
dominant le monde qu'était Rome au début de l'ère
chrétienne, se retrouvera de la même façon dans
le Nouvel Ordre Mondial des temps de la fin. Mais l'Eglise est appelée
à être cette Église de martyrs et de vainqueurs
qui, elle, ne faiblira pas devant les assauts de l'ennemi. Le Seigneur
avait prévu dans Sa Parole les conditions des temps de la fin.
Il est très significatif que le livre du prophète Malachie
nous livre l'une des plus grandes promesses sur la stratégie
de restauration du Seigneur pour contrer ce parachèvement de
l’œuvre de destruction des familles : la restauration et la réconciliation
des pères et des enfants (Malachie 4:6).
- On ne peut pas dire que
l'immoralité totale vers laquelle nous nous acheminons soit différente
de l'époque primitive. L'épicurisme et l'hédonisme
grecs et la dépravation des mœurs chez les Romains étaient
déjà à l'époque de l'Eglise primitive un
défi de taille. Nous retrouvons seulement un paganisme restauré,
infiltrant même ce qui porte le nom d’Église, mais quoi
d'étonnant? "Le vrai christianisme est né dans la gueule
des lions" ou alors il cesse d'être le véritable christianisme,
disait Leonard Ravenhill. Nous avons eu tort de noircir à l'excès
le tableau de la situation morale du monde, du fait d'un renversement
rapide et observable des valeurs morales suite à une déchristianisation
croissante après une période "morale" correspondant à
une présence forte du traditionalisme catholique.
- La difficulté de
marcher dans les voies du Seigneur est grande même chez des familles
chrétiennes respectant le modèle biblique. Une atmosphère
culturelle et spirituelle néfaste fragilise autant les adultes
que les enfants. La présence conjointe du père et de la
mère est essentielle, mais même la présence physique
ne suffit souvent pas. Il faut encore la présence spirituelle
et une disponibilité constante ainsi que l’accompagnement du
Saint-Esprit. Le rôle des parents devient de plus critique et
difficile, au point que beaucoup jettent l'éponge. Les raisons
en sont les suivantes :
- La destruction du relationnel et des
liens de famille au sens large : la famille s'isole et s'étiole,
sans liens avec les générations anciennes ou les membres
de la famille large. Il n'y a donc pas de possibilité de compensation
de l'absence de la mère au foyer par les grands-parents, par
exemple.
- L'individualisme rampant au lieu de
l'esprit communautaire. Le cloisonnement des individualités
handicape même la vie des chrétiens, et pire la vie des
églises.
- Un rythme de vie industriel sur le schéma
"métro, boulot, dodo" où l'automatisation et la technologie
ont imprimé leur cadence diabolique et enferment les individus
dans un climat de stress permanent.
u. Voir le texte "Présence
Indispensable" d’André Adoul.
v. La génération
des enfants peut être une génération d'adultes mais
nourris par l'immaturité, l'esprit de rébellion et de
décadence (voir Roboam dans 1 Rois 12:1-14). C'est la génération
qui est fondée sur l'égoïsme, le refus de l'ordre,
de la sagesse, et sur la bêtise humaine.
w. La présence physique
à elle seule, hélas, ne suffit souvent pas. Il faut encore
une bonne maturité psychologique et affective de la mère,
une union de cœur dans le couple, une harmonie dans le foyer. Une femme
doit être épanouie en elle-même et solide en Dieu pour
communiquer la vie, sinon elle ne va communiquer que troubles de comportement.
x. Cette stratégie
de destruction s'apparie avec l'avortement qui présente le caractère
encore plus évident de la monstruosité démoniaque.
y. La phrase de Ravi Zacharias
sur l'enfer nous paraît tendancieuse. Le philosophe Zacharias
fait-il ici preuve seulement de rhétorique, ou donne-t-il plutôt
sa véritable définition de l'enfer? Nous craignons que
Ravi Zacharias soit simplement et purement nihiliste. Beaucoup
de penseurs chrétiens autrefois pourtant solides dans la foi
et dans l'orthodoxie biblique ont malheureusement, par la suite, épousé
des conceptions anti-scripturaires (par exemple, John Stott nie aujourd'hui
la réalité de l'enfer). C'est malheureux de voir que la
frange "intellectuelle" de la chrétienté évangélique
a subi l'influence de la théologie libérale en plusieurs
endroits névralgiques en minimisant les réalités
éternelles, tout ceci découlant d’une volonté de
"dialogue" fait de concessions accumulées.
Lectures complémentaires
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