William
Seymour
LA PRIERE FACONNE L'HISTOIRE
par Jonas Clark
Vous avez beaucoup entendu
parler d’Azuza. Vous allez maintenant rencontrer l’homme qui, pendant
des temps d’intercession, mit la tête entre deux caissons de lait
et pria pour une puissante effusion du Saint-Esprit.
"Et vous recevrez
une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous."
Ce fut le 1er
janvier 1901, le premier jour du siècle nouveau, qu’Agnès
M. Ozman fut baptisée du Saint-Esprit avec comme signe initial
le parler en langues. A Topeka dans le Kansas, il y avait une Ecole Biblique
du nom de Béthel fondée par Charles Fox Parham. Cette école
fut le berceau de cette effusion divine du 20e siècle
aux Etats-Unis. En l’espace d’une année, le frère Parham
et d’autres étudiants furent aussi baptisés et le frère
Parham ferma l’école et commença à conduire des réunions
de réveil dans tout le centre de la région Ouest.
Seymour
à Houston au 503, rue Rusk Street
En 1905, Parham prêcha
un message de réveil à Houston dans le Texas. Il fut alors
approché par des croyants zélés au sujet de leur
besoin de formation et d’études bibliques. En décembre 1905,
Parham ouvrit une Ecole de Formation Biblique au 503, rue Rusk Street
à Houston. Elle fut ouverte en tant que ministère de foi
et l’école ne fit payer ni droits d’inscription ni honoraires.
Elle fut si populaire qu’avant la fin de l’année 1907, quelques
13000 personnes avaient suivi une formation à l’école.
Un homme de 31 ans du nom
de William Joseph Seymour assista aux cours de l’Ecole Biblique de Houston
pendant une courte période, peut-être entre janvier et février
1906. Puisqu’il était noir, on ne lui permit pas de s’asseoir dans
la salle de cours principale où seuls les blancs étaient
autorisés à s’asseoir. Seymour écoutait les cours
à travers la porte ouverte tandis qu’il s’asseyait dans une autre
pièce. A cette époque de l’histoire, la ségrégation
et le racisme étaient flagrants dans l’Eglise. Même si Seymour
n’aimait pas cette situation, il ne voulait pas que cela l’empêchât
de poursuivre Dieu. Aucun des plus grands hommes de Dieu n’a jamais permis
à l’hypocrisie religieuse de les empêcher d’entrer dans leur
noble appel. Ils possédaient une volonté indomptable de
poursuivre Dieu et avait une faim insatiable de Lui.
Destination
Los Angeles
Après cette courte
période passée à l’Ecole de Formation Biblique de
Parham, le frère Seymour reçut une lettre de Madame Neely
Terry qui habitait à Los Angeles, en Californie, et qui lui demandait
de considérer sa proposition de prendre en charge en tant que pasteur
un groupe nazaréen dirigé par Madame Julia W. Hutchins.
C’était un petit groupe noir d’environ 22 personnes qui se réunissaient
dans l’adoration. Le frère Seymour donna son accord et arriva quelque
temps plus tard, fin février ou début mars 1906. A son arrivée,
Seymour trouva des familles qui se réunissaient au 9, rue Santa
Fe Street. Le groupe se réunissait auparavant dans la maison faite
de charpentes de bois de Richard et Ruth Asbery au 216, rue North Bonnie
Brae Street. Très peu de temps après, le groupe grandissant
s’était retrouvé sans local et avait recherché un
emplacement plus grand dont Madame Hutchins prit joyeusement la suite
de la location au 9, rue Santa Fe Street.
Le frère Seymour fut
bien reçu et prêcha souvent la sainteté et la guérison
divine. A un moment donné, en mars, peu de temps après son
arrivée, Seymour commença à prêcher sur le
baptême du Saint-Esprit avec comme signe le parler en langues. A
ce moment-là, il n’avait pas lui-même expérimenté
ce baptême, néanmoins il prêcha avec ferveur s’attendant
pleinement à ce que ce don fût libéré dans
son église qu’il venait de trouver. Ce nouvel enseignement choqua
complètement l’assemblée et Seymour se retrouva, comme l’apôtre
Paul, au milieu d’un tumulte. Un dimanche soir, en avril, le frère
Seymour trouva la porte menant à l’église étroitement
verrouillée avec un cadenas. Seymour était maintenant mis
à la porte sans pouvoir entrer et était bloqué. Une
Julia Hutchins épouvantable et enragée avait mis à
la porte le nouveau pasteur.
216,
rue Bonnie Brae
Dorénavant, Seymour
se retrouvait à la rue et sans issue possible, sans savoir où
aller. Toutefois, par la grâce de Dieu, la famille Lee, qui autrefois
assistait aux réunions de Santa Fe, le prit en charge et mit à
sa disposition une place dans leur maison où il put demeurer.
Quelque temps plus tard,
les Asbery invitèrent le pasteur Seymour à venir chez eux
au 216, rue Bonnie Brae Street, pour diriger quelques réunions
évangéliques dans leur maison. Aujourd’hui cette maison
est connue sous le nom de la Maison 216 Bonnie Brae et demeure toujours
debout. Les théologiens, chercheurs et historiens religieux du
monde entier reconnaissent cette maison comme étant le lieu à
partir duquel les pentecôtistes de l’époque moderne peuvent
faire remonter leurs racines spirituelles.
Des
signes de guérison conduisant à la Pentecôte
Certainement que Seymour
continua à parler du baptême du Saint-Esprit parce que, le
9 avril 1906, quelque chose d’historique eut lieu. L’hôte de Seymour,
Monsieur Edward Lee, avait été malade et avait demandé
au pasteur Seymour de prier pour lui - non seulement pour sa guérison,
mais pour qu’il reçoive aussi le baptême du Saint-Esprit.
Alors que Seymour commença à prier, Lee fut glorieusement
rempli du Saint-Esprit et commença à parler en d’autres
langues selon que l’Esprit lui donna de s’exprimer. Le soir même,
les deux hommes se rendirent à la maison des Asbery où il
avait été prévu que se tînt la réunion
du soir.
Ce soir-là, avec une
foi forte, sept personnes supplémentaires furent glorieusement
remplies du Saint-Esprit et parlèrent aussi en d’autres langues.
Quelque chose de puissant était en train d’être enfanté
dans cette petite maison au 216, rue Bonnie Brae Street. Il est intéressant
de remarquer qu’à l’époque où le pasteur Seymour
prêchait sur le baptême du Saint-Esprit, lui-même n’avait
pas été rempli. Mais le 12 avril 1906, tard dans la nuit,
le pasteur Seymour reçut le baptême du Saint-Esprit et fut
rempli lui-même.
Le
feu embrase Azuza et se répand dans le monde
Après que cette petite
communauté de croyants commença à aller parler de
leur expérience, les résidents du voisinage commencèrent
à venir à la maison des Asbery jusqu’à ce qu’il n’y
eût littéralement plus de place à l’intérieur
de toute la maison. Durant une brève période, ils utilisèrent
le porche devant la maison comme plate-forme pour prêcher aux gens
réunis sur la pelouse. Ce fut à cette époque-là
que le ministère déménagea au 312, rue Azuza Street.
Le bâtiment d’Azuza
de 12 mètres par 18 mètres avait été autrefois
utilisé comme lieu de réunion de l’Eglise Episcopale Méthodiste
Africaine (AME) mais avait été restée vacante et
était maintenant utilisée comme étable de livrée
et endroit de stockage de matériaux de construction. Après
quelques jours de nettoyage, le bâtiment fut ouvert pour les cultes
et des planches de bois posées au-dessus de barils de bois servirent
de sièges pour asseoir 750 personnes. Il n’y avait pas de fenêtres
de verre teintées, pas de tapis sur le sol, pas de panneaux d’affichage
sur la porte, et pas de climatiseur, mais l’Esprit de Dieu était
là.
Peu après, le Saint-Esprit
remplit le bâtiment de la gloire de Dieu et les feux du réveil
se répandirent dans tout Los Angeles en Californie. Des hommes
et des femmes furent attirés de tous les coins du monde vers ce
simple gestionnaire du lieu que Dieu avait choisi en vue d’accomplir une
œuvre puissante.
Les
accusations abondent
Les reporters des journaux
des médias d’information de Los Angeles écrivirent :
" De bizarres baragouinages
de langues, Nouvelle secte de fanatiques qui émerge, Scène
délirante la nuit dernière à Azuza Street. Gazouillement
de discours inintelligibles par une sœur. "
" Une nouvelle
secte de fanatiques est en train d’émerger, ils émettent
d’étranges balbutiements… ils ne quittent jamais l’église. "
" Un mélange
disgracieux de races, ils crient et font d’étranges bruits en hurlant
à longueur de journée et tard dans la nuit. Ils courent,
sautent, se secouent de tout le long, crient à plein gosier, tournoient
en cercles, tombent sur le sol recouvert de sciures en se secouant, tapant
des pieds et en se roulant par terre. Certains d’entre eux perdent connaissance
et ne bougent pas pendant des heures comme s’ils étaient morts.
Ces gens semblent être fous, mentalement dérangés
ou sous l’effet d’un envoûtement. Ils prétendent être
remplis de l’Esprit. Ils ont un Nègre borgne, illettré comme
prédicateur, qui reste sur ses genoux la plupart du temps avec
la tête cachée entre deux caissons en bois de lait. Il ne
parle pas beaucoup mais de temps en temps, on peut l’entendre hurler :
" Repentez-vous ", et il est supposé prendre
en main la chose… Ils chantent indéfiniment le même chant :
" Le Consolateur est Venu. " "
La
Foi Apostolique
Le véritable compte-rendu
du réveil fut diffusé à l’étranger à
travers la Foi Apostolique, un journal que Seymour envoyait gratuitement
à quelques 50 000 abonnés.
Le premier supplément
du journal La Foi Apostolique imprimé en septembre 1906 décrivit
de la façon suivante la première réunion :
" Les réunions
commencent à environ 10 heures du matin et ont du mal à
finir avant 10 heures du soir ou minuit, et quelquefois deux ou trois
heures du matin, parce que tant de gens sont en recherche, et certains
sont allongés par terre comme morts sous la puissance de Dieu.
Les gens cherchent trois fois à l’autel… nous sommes incapables
de dire combien de personnes ont été sauvées et baptisées
du Saint-Esprit, et guéries de toutes sortes de maladie. Beaucoup
parlent dans de nouvelles langues et certains continuent leur chemin dans
des champs de mission à l’étranger, avec le don des langues.
Un ivrogne fut pris de conviction dans une réunion de rue, et leva
la main pour recevoir la prière. Ils ont prié pour que le
démon de l’alcoolisme soit chassé et le lien partit. Il
vint à la réunion et fut sauvé, sanctifié
et baptisé du Saint-Esprit, et trois jours plus tard il parlait
en langues et louait Dieu pour la Pentecôte. Il se reconnaît
à peine. "
" Nous ne combattons
ni les hommes ni les églises, mais cherchons à remplacer
les formes et les credos morts et le fanatisme sauvage par un christianisme
vivant et pratique, " Amour, Foi, Unité " sont
nos mots d’ordre, et " Victoire Par le Sang de l’Expiation"
notre cri de bataille. "
A partir d’Azuza Street,
le pentecôtisme se répandit rapidement dans le monde entier
et commença sa progression jusqu’à devenir une force majeure
dans la chrétienté. Avec Charles Parham, William Joseph
Seymour pourrait être appelé le fondateur du pentecôtisme
mondial et son nom traversera certainement l’histoire comme celui de l’un
des plus grands leaders religieux noirs-américains de l’Amérique.
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