Méditant
sur les problèmes du Réveil de 1904 au Pays de Galles, Evan Roberts
écrivait : "L'erreur a été de devenir préoccupé
des effets du réveil et de ne pas veiller et prier pour protéger
la cause du réveil." Il se pourrait bien que le succès durable de
la prochaine œuvre de Dieu dépende de notre bonne volonté de prendre
au sérieux l'avertissement de Monsieur Roberts ! Il y en a beaucoup aujourd'hui
qui recherchent stupidement les effets du réveil tout en négligeant
les conditions du réveil. Aucune moisson n'est jamais plus grande que les
semences et le sol sur lequel elles ont été semées. Négliger
les semences du réveil équivaut en définitive à nuire
au fruit du réveil. Une riche source d'enseignement à ce sujet peut
être trouvée dans les écrits de Frank
Bartlemen. Monsieur Bartlemen
participa de façon active au Réveil d'Azuza Street de 1906. Bien
que je ne puisse pas approuver toutes les doctrines et opinions de Monsieur Bartlemen,
ce serait pure folie que d'ignorer sa véritable perspicacité spirituelle.
Contrairement à
beaucoup d'historiens de l'Eglise, Bartlemen s'intéressait minutieusement
à chaque étape de préparation du peuple de Dieu au réveil,
que le Saint-Esprit suscitait. En fait, il écrivit plus sur le sujet de
la préparation de l'Eglise au réveil que sur celui du réveil
lui-même. Doué et actif dans l'intercession, il était conscient
de la venue d'un réveil à Los Angeles bien longtemps avant beaucoup
d'autres. Parce que Bartlemen veillait et priait, il fut capable de suivre précisément
les traces des mouvements préliminaires du Saint-Esprit parmi les églises
de Los Angeles. C'est ce type d'observations qui rend les écrits de Bartlemen
si riches et prophétiques pour notre génération qui se trouve
dans un si grand besoin. Indéniablement, le réveil est une œuvre
miraculeuse de Dieu, MAIS le véritable réveil ne vient jamais sans
la préparation et la participation d'un reste parmi le peuple de Dieu.
Oh ! comme l'Eglise a besoin de redécouvrir les principes immuables du
réveil ! Il est grand temps qu'une nouvelle vague de jeunes pionniers se
lève pour coopérer avec le Saint-Esprit dans le processus du réveil.
Il est temps pour nous de labourer la jachère de notre terre, et d'entretenir
avec soin les semences fertiles du réveil. Parcourons maintenant les écrits
et les notes personnelles de Monsieur Bartlemen, et laissons-le identifier pour
nous ces précieuses semences.
Pratiquement
un an avant le Réveil d'Azuza Street, dans un article destiné au
journal God's Revivalist ("Le Revivaliste de Dieu"), Frank Bartlemen appelait
instamment l'Eglise à se préparer à une puissante visitation.
Il écrivait: "La chrétienté est en train de grandir dans
une attitude d'attente, le grand préalable à une visitation de Dieu.
Le Seigneur est en train de Se choisir Ses ouvriers, la chance frappe à
notre porte. Il est temps de réaliser la vision du service, nous ne pouvons
pas nous permettre de rater la bénédiction et la récompense
qu'Il désire pour nous. Il se peut que ce soit notre dernière grande
opportunité de gagner des âmes pour le ciel. Oh ! quel privilège
! Quelle responsabilité !"
Plus
tard, Bartlemen notait dans son autobiographie ("My Story : The Latter Rain"
- Mon Histoire : La Pluie de l'Arrière-Saison) qu'un grand nombre
de chrétiens avaient raté l'effusion d'Azuza à cause de leur
manque de désir de chercher un réveil selon les conditions de Dieu.
Il écrivait : "Pendant les mois précédant la Pentecôte,
l'Esprit recherchait constamment un groupe d'hommes et de femmes par lequel Il
pourrait Se manifester et rassembler le peuple. Il utilisa une grande variété
de moyens et d'instruments, autant qu'Il pouvait. Après que le Saint-Esprit
eut fait plusieurs tentatives désespérées, et qu'un certain
nombre de personnes eurent passé à côté de Lui, Il
réussit finalement avec un corps faible et grossier. Il y aurait peu d'éloge
à faire à ce dernier, si ce n'est que ce corps s'abandonna à
Dieu avec désespoir et une foi d'enfant. Mais ceci était la conditions
requise pour le démarrage de l'œuvre."
Le
22 décembre 1904, Frank Bartlemen, sa femme et deux de leurs filles vinrent
s'installer à Los Angeles. Il eut l'impression inexplicable que Dieu était
sur le point d'accomplir quelque chose de merveilleux dans les environs de Los
Angeles. Pendant des mois, il parcourait la ville, visitant plusieurs missions
de Sainteté, où il prêchait. Pendant cette période,
il rentra aussi dans une dimension plus profonde de la prière et de l'intercession.
Il avait correspondu avec Evan Roberts et reçu de lui un encouragement
à prier en vue d'un puissant réveil en Californie. Très vite,
Bartlemen commençait à expérimenter de plus en plus des périodes
d'intense prière d'enfantement. Après une visite à l'église
baptiste de Joseph Smale, Bartlemen fut grandement encouragé d'y trouver
quelques bribes de ce pour quoi il avait prié. Bartlemen écrivit
: "17 juin 1905 : Je me suis rendu à Los Angeles pour assister à
une réunion à l'église First Baptist Church. Ils s'attendaient
à Dieu en vue d'une effusion du Saint-Esprit dans leur église. Leur
pasteur, Joseph Smale, venait juste de rentrer du Pays de Galles. Il avait été
en contact avec le réveil et Evan Roberts, et était bouillant du
désir de voir la même visitation et la même bénédiction
venir dans sa propre église à Los Angeles."
A
son retour à Los Angeles, Joseph Smale organisa rapidement son église
en petits groupes de prière dans les maisons. Il encourageait aussi ses
ouailles à rechercher le rétablissement des dons apostoliques accordés
à l'Eglise. Les réunions de prière durèrent quinze
semaines et presque immédiatement produisirent un profond sentiment de
besoin et d'attente d'un réveil. Bartlemen décrit les réunions
ainsi : "(Le pasteur Smale) démarra des réunions de prières
dans son église afin de supplier Dieu de répandre l'Esprit de la
même façon qu'au Pays de Galles. Dieu l'avait merveilleusement oint
pour exhorter le peuple. Il était rempli de foi pour des choses puissantes.
Ces réunions de prière avaient lieu pendant un certain nombre de
semaines, et il y avait beaucoup d'adoration spontanée et quelques merveilleuses
guérisons. La foi de voir des choses extraordinaires croissait rapidement.
Dieu avait fait du Pasteur Smale un Moïse qui nous conduisait jusqu'à
la terre promise. Mais très vite, les gens distingués de l'Eglise
ne pouvaient plus tolérer le nouvel ordre spontané. Ils ordonnèrent
qu'il cessât, ou alors que le pasteur démissionnât. Par voie
de conséquence, le pasteur décida en toute sagesse d'aller de l'avant
avec Dieu, et le Seigneur ainsi que le peuple l'accompagnèrent. Le nuage
se déplaçait. Une Eglise néo-testamentaire était formée.
Là, Dieu avait dirigé les choses et déversé Sa bénédiction
d'une façon merveilleuse, jusqu'au printemps de l'année 1906."
Il est
triste de voir que la liberté dans la prière et l'adoration que
Joseph Smale avait encouragée ne fut pas acceptée, en fin de compte,
par certains de ses collègues baptistes. Un des premiers signes de cette
opposition se voyait dans leur attaque ouverte contre l'Esprit de prière.
Bartlemen décrit une de ces occasions : "Un jour, à l'église
du pasteur Smale, je gémissais dans la prière sur la chaire. L'Esprit
d'intercession était sur moi. Un frère me réprimanda sévèrement.
Il ne comprenait pas cela. La chair naturellement se retient d'expériences
semblables. Dans beaucoup d'églises, les gémissements ne sont pas
plus populaires que les douleurs de l'enfantement d'une femme dans une maison.
L'enfantement de l'âme n'est pas une compagnie plaisante pour des gens égoïstes
qui vivent dans le monde matériel. Mais nous ne pouvons pas enfanter des
âmes sans l'enfantement de l'âme. A notre époque, donner naissance
à un enfant est tout sauf un exercice populaire. Il en est de même
pour un véritable réveil donnant naissance à de nouvelles
âmes dans les églises. Les gens fuient les cris de douleur d'une
femme en travail, sur le point d'accoucher. De façon semblable, l'Eglise
ne désire pas les gémissements aujourd'hui. Elle est trop affairée
à s'amuser."
Bartlemen
commente de nouveau le manque de désir chez des collègues baptistes
du pasteur Smale, de voir un réveil : "Je me rendis à l'église
de Smale ce soir-là, et il avait démissionné. Les réunions
avaient eu lieu tous les jours dans l'église First Baptist Church pendant
quinze semaines. On était maintenant en septembre. Les responsables de
l'église étaient fatigués des innovations et voulaient retourner
au bon vieil ordre. Ils avaient dit au pasteur soit d'arrêter le réveil,
soit de partir. Il avait choisi sagement la dernière solution. Mais quelle
affreuse situation pour une église que de mettre Dieu à la porte!
De la même façon, quelques années plus tard, au Pays de Galles,
ils chassèrent l'Esprit de Dieu hors des églises. Ils étaient
fatigués de Sa présence, et désiraient retourner au vieil
ordre, froid et ecclésiastique. Combien les hommes sont aveugles ! Les
membres les plus spirituels de l'église du pasteur Smale le suivirent naturellement,
avec un noyau composé d'autres ouvriers qui s'étaient joints à
lui venant d'autres sources, pendant le réveil. Ils envisagèrent
immédiatement d'organiser une nouvelle église du Nouveau Testament…
"
Le
pasteur Smale fonda l'église First New Testament Church à Burbank
Hall au 542, South Main Street, à Los Angeles, au début de l'année
1906. Pendant des mois, la nouvelle église ainsi constituée expérimentait
une grande liberté et de grandes bénédictions. Cependant,
ils finirent aussi, à la longue, par lutter pour garder le pas avec l'Esprit
du réveil. Bartlemen devenait très préoccupé par cette
petite communauté qui était si prometteuse. "L'église The
New Testament Church semblait être en train de perdre l'esprit de prière,
alors qu'elle croissait en organisation. Ils essayaient maintenant de déporter
ce ministère sur quelques uns de nous. Je savais que cela ne plaisait pas
à Dieu, et je reçus un lourd fardeau à ce sujet. Ils avaient
endossé trop d'intérêts secondaires. C'était comme
si le Seigneur voulait se trouver un autre corps. Mes espoirs avaient été
forts pour cette compagnie particulière de gens. Mais l'ennemi semblait
maintenant être en train de les détourner du meilleur que Dieu voulait
pour eux. Ils essayaient même maintenant d'organiser la prière, chose
impossible. La prière est spontanée. Je sentais que cela aurait
été mieux de ne pas avoir organisé la prière que de
perdre le ministère de la prière et l'esprit du réveil en
tant que corps. C'était à cela qu'ils avaient été
appelés au départ. Ils étaient devenus ambitieux d'avoir
une église et une organisation. Cela leur avait paru difficile de ne pas
être comme les autres églises autour d'eux. Et c'est certainement
à cet endroit-là même qu'ils commencèrent à
échouer. Avec l'accroissement du travail dans l'église, le véritable
objectif était perdu de vue. L'organisation humaine et les programmes humains
laissent très peu de place à la liberté de l'Esprit de Dieu."
"C'est très facile de
faire du deuxième choix le meilleur choix. La vie de prière est
beaucoup plus nécessaire que même les bâtiments ou les organisations.
Ceux-ci sont souvent des substituts à la prière. Des âmes
ne naissent dans le Royaume que par la prière. Je craignais que l'église
The New Testament Church ne développât un esprit de partie, un esprit
sectaire. Une riche dame leur offrit de l'argent pour construire un édifice
d'église. Le diable présentait une offre de prix élevée.
Mais elle retira vite son offre. Je confesse que j'étais heureux qu'elle
l'ait fait. Ils n'auraient vite plus eu de temps alors pour rien d'autre que pour
la construction. Cela aurait sonné le glas à leur réveil.
Ils avaient été appelés à sortir pour évangéliser
Los Angeles, et non pas à construire une autre secte ou un esprit de parti.
Nous n'avions besoin ni d'aucune autre organisation, ni d'aucune autre machinerie
que ce qui était réellement nécessaire à l'évangélisation
accélérée de la ville. Nous avions certainement déjà
assez d'organisation à portée de main dans des églises rivales
séparées. Chacune travaillait largement pour ses propres intérêts,
avancement et gloire. L'église The New Testament Church semblait être
en train de dériver vers l'intellectualisme. Je reçus un lourd fardeau
à ce sujet. Je sentais que l'église The New Testament Church était
en train de perdre Dieu, et je cherchais à observer où l'Esprit
sortirait de sa cachette. La malédiction partout était l'orgueil
spirituel. Ils cachaient leur nudité devant Dieu. L'huile (L'Esprit Saint)
cessait de couler, comme au temps d'Elisée, lorsqu'il n'y avait plus de
vases vides à remplir. Les gens ne sentaient plus leur besoin de Dieu.
Mais partout où il se trouve un cœur affamé, Dieu le remplira. "Il
a envoyé le riche (ou celui qui est plein) à vide."
"Ils
ne firent pas de percée dans l'assemblée du pasteur Smale (l'église
The First New Testament Church). Il y avait trop de réserve là-bas.
Dieu les avait emmenés aussi loin qu'Il le pouvait." Cependant, Dieu était
déterminé à Se trouver un peuple qu'Il pourrait utiliser
pour amener le réveil. Il se mouvait maintenant au milieu d'un petit groupe
d'humbles gens priants, au n° 214 de la rue N. Bonnie Brae Street. Bartlemen se
trouvait parmi eux juste au moment où le réveil éclata. Il
écrivit : "26 mars : Je suis allé à une réunion dans
une petite maison située dans la rue Bonnie Brae Street. Il y avait aussi
bien des saints blancs que des saints de couleur réunis là-bas pour
la prière. J'avais assisté à une réunion dans une
petite maison peu de temps avant celle-ci, dans un autre endroit, où j'avais
rencontré pour la première fois le frère Seymour.
Il venait juste d'arriver du Texas. C'était un homme de couleur, très
simple, spirituel et humble. Il assistait aux réunions à Bonnie
Brae Street. Il était borgne d'un œil. Il y avait un esprit général
d'humilité qui se manifestait lors de la réunion. Ils étaient
comme enlevés dans les airs avec Dieu. De toute évidence, le Seigneur
avait trouvé finalement la petite compagnie, dehors comme toujours, à
travers laquelle Il avait la possibilité de frayer Son chemin. Il n'y avait
pas une seule mission dans le pays où cela aurait pu se faire. Tout était
tenu entre les mains des hommes. L'Esprit ne pouvait pas travailler. D'autres,
de loin plus prétentieux, avaient échoué. Ce que l'homme
porte en estime avait été mis de côté une fois de plus,
et l'Esprit engendré dans une humble étable, en dehors des institutions
ecclésiastiques comme d'habitude. Un corps doit se préparer, dans
la repentance et l'humilité, à chaque effusion de l'Esprit. Ils
décidèrent de s'attendre à Dieu à travers un temps
de dix jours de requêtes montant vers Dieu, en s'abandonnant à Lui.
Le moment était venu. Dieu avait finalement trouvé la bonne compagnie."
Très
vite, les réunions à Bonnie Brae se gorgèrent dangereusement
de monde et il fallut trouver un autre endroit pour les réunions de prière.
Les réunions furent transférées au n°312 d'Azuza Street,
et placées sous la conduite de William Seymour. Attentif comme d'habitude,
Bartlemen décrit l'atmosphère spirituelle à l'endroit où
se tenaient les réunions et dans ses environs. "Ils démarrèrent
des réunions publiques dans la vieille rue Azuza, dans une vieille église
méthodiste qui avait été pendant longtemps inutilisée,
sauf pour entreposer du vieux bois de charpente, du plâtre, etc.. C'était
très sale. Un espace assez large fut emménagé pour asseoir
un ou deux groupes de personnes. Nous nous asseyions sur des planches reposant
sur de vieilles barriques cloutées, si je me souviens bien. Mais Dieu était
là. L'œuvre commença avec intensité. Le feu était
tombé. Ce fut le 9 avril 1906 que l'Esprit fut répandu la première
fois sur Bonnie Brae. Le 18 avril, nous eûmes le terrible tremblement de
terre à San Francisco. Il y avait un lien très étroit avec
l'effusion de la Pentecôte… Cela secoua l'état entier, ainsi que
la nation. Les hommes commencèrent à craindre Dieu… Leur conscience
commença à être frappée. Cela ouvrit le chemin au réveil.
Sinon, ils se seraient moqués de nous… Dieu ferma soudainement beaucoup
de petites Missions de Sainteté, de réunions dans les esprits, etc…
qui s'étaient efforcés pendant tout un temps d'obtenir la prééminence.
Cela ne marchait plus maintenant. Ils durent venir ensemble. Seul Dieu pouvait
les apprivoiser. Il y avait peu de gens qui allaient ailleurs qu'à Azuza
Street.
Tous
venaient. Même le pasteur Smale vint finalement à la Mission Azuza
en vue de pourchasser ses gens. Mais il les invita de nouveau à retourner
à Azuza Street et laissa Dieu frayer Son chemin. Le feu éclata aussi
dans sa propre assemblée. Quand Dieu dessèche un endroit, il est
sec. Ainsi, bon nombre d'églises qui s'opposèrent à l'œuvre
d'Azuza, fermèrent bientôt leurs portes, à leur propre chagrin.
Et beaucoup encore se lamentent sur leur sort. Elles n'avaient pas voulu emprunter
le chemin de Dieu. Elles avaient aussi été parmi les prophètes,
mais quand le Seigneur vint, Il ne vint pas au travers d'elles. Cela les tua.
Elles ne voulaient point aller à Azuza ni laisser Azuza venir chez elles.
Azuza était méprisable à leurs yeux." Bartlemen continue
: "La présente manifestation de la Pentecôte ne s'arrêta pas
au bout d'un moment; tel un vaste feu de prairie, elle mit le monde en flammes.
En fait, aucune œuvre de Dieu n'a jamais paru de cette façon. Il y a un
temps nécessaire de préparation. Le produit fini n'est pas réalisé
au début. Les hommes se demandent où il peut venir, et ne sont pas
conscients de toute la préparation derrière, mais il y en a toujours.
Chaque mouvement de l'Esprit de Dieu doit aussi soutenir le feu roulant des forces
démoniaques. Le Dragon se tient debout devant la femme en travail, prêt
à avaler son fils (Apocalypse 12:4). Il en était de même pour
cette présente manifestation de la Pentecôte à ses débuts.
L'ennemi a employé beaucoup de contrefaçons. Dieu a gardé
le jeune enfant bien caché pour un temps, loin des Hérode, jusqu'à
ce qu'il croisse en force et en discernement pour pouvoir leur résister."
Les
écrits de Frank Bartlemen sont un rappel prophétique du fait qu'il
y a des saisons distinctes de réveil qui nécessitent une préparation
de notre part et notre coopération. Les réveils ne surviennent pas
seulement de façon mystérieuse, ils sont engendrés à
travers un effort coopératif entre l'Eglise et le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit
démarre ce processus en nous remplissant d'une sainte insatisfaction vis-à-vis
de nos propres impuissance et stérilité. Ensuite, en réponse
à notre faim, Il nous communique une semence de la vision du réveil,
profondément en nous. Dieu requiert alors de notre part un brisement et
une volonté de participer à Sa vision dans un processus continu
de foi, d'humilité, de repentance et de prière. Bien sûr,
Dieu est le seul qui peut ouvrir le sein du réveil, cependant aucun réveil
n'a jamais pu être engendré sans un immense et coûteux enfantement
de l'Eglise qui coopère. Dans le Royaume de Dieu, le luxe tel qu'une mère
porteuse ou une césarienne n'existe pas. Nous devons être prêts
à être douloureusement étendus et défigurés,
alors que nous portons et protégeons avec soin les étincelles du
reveil en nous. Des nuits blanches, un changement d'appétit et des douleurs
inhabituelles font tous partie du processus consistant à porter un enfant
en développement. Désirez-vous que votre vie soit radicalement changée
et incommodée dans votre recherche d'un réveil ? Dieu aspire à
une aide de confiance, un collaborateur, une épouse à travers laquelle
Il peut concevoir un réveil de Sa présence. Dans Son amour et Sa
sagesse, Dieu a souverainement choisi d'utiliser de fragiles êtres humains
dans Son processus d'enfantement. Par conséquent, il est tout à
fait possible pour nous d'entraver ou même de complètement avorter
l'œuvre du réveil en nous. Prenons garde de ne pas éteindre ou d'avorter
l'œuvre du Saint-Esprit par notre propre incrédulité ou notre négligence.
Comme la jeune vierge Marie, il est temps pour nous de nous abandonner totalement
aux désirs du Père, en disant : " Qu'il en soit selon Ta Parole.
" - Luc 1:38.
Je
crois que l'opportunité de voir un réveil durable ne tient qu'à
nous aujourd'hui. Nous devons reconnaître le temps de la visitation. Le
Saint-Esprit est en train de communiquer la vision du réveil dans le cœur
de beaucoup de personnes. Ce n'est plus le temps de faire des élucubrations
avec des théories de croissance de l'Eglise qui sont invérifiables,
et qui proviennent des livres. Des stratégies humaines habiles ne pourront
jamais se substituer au manque d'une vraie préparation de cœur ni de la
prière d'enfantement. En négligeant ces choses, je crains que plusieurs
soient inutilement en train d'anéantir leur dernière chance de voir
un véritable réveil. " L'occasion, une fois passée, dit Frank
Bartlemen, est perdue à jamais. Il y a un temps où la vague écume
devant notre porte. Nous avons la possibilité d'y plonger pour être
transportés vers un glorieux succès, des bénédictions
et la victoire. Nous tenir sur la berge, tremblotant de timidité, ou paralysés
de stupeur, dans un tel moment, c'est tout manquer, et ce qui est le plus malheureux,
échouer éternellement. Oh, quelle responsabilité nous avons
! La puissante vague de la grâce et de la faveur de Dieu maintenant même
écume autour de nous, dans sa course dirigée par la prière.
" L'occasion est en train de frapper à notre porte. Le Père recherche
un peuple qui se consacre à Son processus d'enfantement du réveil.
" Car l'Eternel étend Ses regards sur toute la terre, pour soutenir ceux
dont le cœur est tout entier à Lui. " (2 Chroniques 16:9).
Le
Père a déjà commencé ce processus parmi un certain
nombre d'hommes de prière parmi Son peuple. Si un tel reste formé
des pionniers du réveil veut réussir là où tant d'autres
ont échoué, ils doivent éviter les erreurs de leurs pères.
Durant les 9 années du réveil d'Azuza Street, Frank Bartlemen exprimait
sa grande inquiétude vis-à-vis du mouvement pentecôtiste.
Il reconnaissait que plusieurs de ceux qui avaient participé au réveil
s'étaient laissés détourner les yeux des effets du réveil
et ainsi avaient perdu de vue les objectifs premiers de Dieu concernant le réveil.
En négligeant les racines du réveil, Bartlemen croyait qu'ils avaient,
par inadvertance, maudit le fruit spirituel qu'ils avaient tant désiré
. Nos églises modernes doivent apprendre et accorder de l'attention au
fait qu'il n'existe pas de raccourcis vers un réveil durable. " A moins
que le grain de blé ne tombe en terre et ne meure, il reste seul. Mais
s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. (Jean 12 :24) " Il n'y aura pas de véritable
réveil durable sans une mort à notre orgueil et à nos ambitions
égoïstes. Nous devons laisser Dieu le Saint-Esprit prendre contrôle
de nouveau de Son Eglise. Nous devons nous repentir et laisser l'Epoux qui frappe
à la porte rentrer dans Sa maison. Au début de l'année 1905,
Frank Bartlemen écrivit : " J'ai reçu de Dieu l'idée clé
suivante pour obtenir un réveil : la profondeur d'un réveil sera
déterminée exactement par la profondeur de l'esprit de repentance…
" Ceci est l'une des grandes lois immuables de Dieu sous-tendant un véritable
réveil. Elle s'applique à tous les peuples et à toutes les
époques. Nous ne pouvons plus ignorer ces clairs avertissements venant
de nos pères spirituels. Il n'y aura aucune moisson glorieuse des derniers
temps à moins que Dieu ne trouve un peuple qui chérisse et nourrisse
avec soin les fertiles semences du réveil.
FOI, HUMILITE, REPENTANCE et PRIERE.
Références:
- How Pentecost Came to Los Angeles (Comment la Pentecôte
Vint à Los Angeles), Frank Bartlemen
- MY
STORY: The Latter Rain (Mon Histoire : La Pluie de la Dernière Saison),
Frank Bartlemen
- The Apostolic Faith
Restored (La Restauration de la Foi Apostolique), Lawrence
- The
Time of Our Visitation (Le Temps de La Visitation), Frank Bartlemen
- God's
Revivalist, The Revival (Le Revivaliste de Dieu, Le Réveil), Frank Bartlemen
- Dictionary of Pentecostal and Charismatic
Movements (Dictionnaire des Mouvements Pentecôtistes et Charismatiques),
Burgess, McGee and Alexander
- Vision
of The Disinherited (Vision des Déshérités), Robert M. Anderson
Source: The
Watchword
A lire:
Revenir en haut
Accueil
| Auteurs | Biographies
| Thèmes | Réveils
| Livres/K7/CD |
Liens | Traduction |
Sentinelle 24-7 |
Vision & Historique
| Séminaires | E-mail
Copyright © 2003. Ensemble
Rebâtissons la Maison.