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Les Semences du Réveil

Quelques Lumières sur la Nécessité de Se Préparer au Réveil d'après les Ecrits de Frank Bartlemen

Par David Smithers

Frank BartlemenMéditant sur les problèmes du Réveil de 1904 au Pays de Galles, Evan Roberts écrivait : "L'erreur a été de devenir préoccupé des effets du réveil et de ne pas veiller et prier pour protéger la cause du réveil." Il se pourrait bien que le succès durable de la prochaine œuvre de Dieu dépende de notre bonne volonté de prendre au sérieux l'avertissement de Monsieur Roberts ! Il y en a beaucoup aujourd'hui qui recherchent stupidement les effets du réveil tout en négligeant les conditions du réveil. Aucune moisson n'est jamais plus grande que les semences et le sol sur lequel elles ont été semées. Négliger les semences du réveil équivaut en définitive à nuire au fruit du réveil. Une riche source d'enseignement à ce sujet peut être trouvée dans les écrits de Frank Bartlemen. Monsieur Bartlemen participa de façon active au Réveil d'Azuza Street de 1906. Bien que je ne puisse pas approuver toutes les doctrines et opinions de Monsieur Bartlemen, ce serait pure folie que d'ignorer sa véritable perspicacité spirituelle.

Contrairement à beaucoup d'historiens de l'Eglise, Bartlemen s'intéressait minutieusement à chaque étape de préparation du peuple de Dieu au réveil, que le Saint-Esprit suscitait. En fait, il écrivit plus sur le sujet de la préparation de l'Eglise au réveil que sur celui du réveil lui-même. Doué et actif dans l'intercession, il était conscient de la venue d'un réveil à Los Angeles bien longtemps avant beaucoup d'autres. Parce que Bartlemen veillait et priait, il fut capable de suivre précisément les traces des mouvements préliminaires du Saint-Esprit parmi les églises de Los Angeles. C'est ce type d'observations qui rend les écrits de Bartlemen si riches et prophétiques pour notre génération qui se trouve dans un si grand besoin. Indéniablement, le réveil est une œuvre miraculeuse de Dieu, MAIS le véritable réveil ne vient jamais sans la préparation et la participation d'un reste parmi le peuple de Dieu. Oh ! comme l'Eglise a besoin de redécouvrir les principes immuables du réveil ! Il est grand temps qu'une nouvelle vague de jeunes pionniers se lève pour coopérer avec le Saint-Esprit dans le processus du réveil. Il est temps pour nous de labourer la jachère de notre terre, et d'entretenir avec soin les semences fertiles du réveil. Parcourons maintenant les écrits et les notes personnelles de Monsieur Bartlemen, et laissons-le identifier pour nous ces précieuses semences.

Pratiquement un an avant le Réveil d'Azuza Street, dans un article destiné au journal God's Revivalist ("Le Revivaliste de Dieu"), Frank Bartlemen appelait instamment l'Eglise à se préparer à une puissante visitation. Il écrivait: "La chrétienté est en train de grandir dans une attitude d'attente, le grand préalable à une visitation de Dieu. Le Seigneur est en train de Se choisir Ses ouvriers, la chance frappe à notre porte. Il est temps de réaliser la vision du service, nous ne pouvons pas nous permettre de rater la bénédiction et la récompense qu'Il désire pour nous. Il se peut que ce soit notre dernière grande opportunité de gagner des âmes pour le ciel. Oh ! quel privilège ! Quelle responsabilité !"

Plus tard, Bartlemen notait dans son autobiographie ("My Story : The Latter Rain" - Mon Histoire : La Pluie de l'Arrière-Saison) qu'un grand nombre de chrétiens avaient raté l'effusion d'Azuza à cause de leur manque de désir de chercher un réveil selon les conditions de Dieu. Il écrivait : "Pendant les mois précédant la Pentecôte, l'Esprit recherchait constamment un groupe d'hommes et de femmes par lequel Il pourrait Se manifester et rassembler le peuple. Il utilisa une grande variété de moyens et d'instruments, autant qu'Il pouvait. Après que le Saint-Esprit eut fait plusieurs tentatives désespérées, et qu'un certain nombre de personnes eurent passé à côté de Lui, Il réussit finalement avec un corps faible et grossier. Il y aurait peu d'éloge à faire à ce dernier, si ce n'est que ce corps s'abandonna à Dieu avec désespoir et une foi d'enfant. Mais ceci était la conditions requise pour le démarrage de l'œuvre."

Le 22 décembre 1904, Frank Bartlemen, sa femme et deux de leurs filles vinrent s'installer à Los Angeles. Il eut l'impression inexplicable que Dieu était sur le point d'accomplir quelque chose de merveilleux dans les environs de Los Angeles. Pendant des mois, il parcourait la ville, visitant plusieurs missions de Sainteté, où il prêchait. Pendant cette période, il rentra aussi dans une dimension plus profonde de la prière et de l'intercession. Il avait correspondu avec Evan Roberts et reçu de lui un encouragement à prier en vue d'un puissant réveil en Californie. Très vite, Bartlemen commençait à expérimenter de plus en plus des périodes d'intense prière d'enfantement. Après une visite à l'église baptiste de Joseph Smale, Bartlemen fut grandement encouragé d'y trouver quelques bribes de ce pour quoi il avait prié. Bartlemen écrivit : "17 juin 1905 : Je me suis rendu à Los Angeles pour assister à une réunion à l'église First Baptist Church. Ils s'attendaient à Dieu en vue d'une effusion du Saint-Esprit dans leur église. Leur pasteur, Joseph Smale, venait juste de rentrer du Pays de Galles. Il avait été en contact avec le réveil et Evan Roberts, et était bouillant du désir de voir la même visitation et la même bénédiction venir dans sa propre église à Los Angeles."

A son retour à Los Angeles, Joseph Smale organisa rapidement son église en petits groupes de prière dans les maisons. Il encourageait aussi ses ouailles à rechercher le rétablissement des dons apostoliques accordés à l'Eglise. Les réunions de prière durèrent quinze semaines et presque immédiatement produisirent un profond sentiment de besoin et d'attente d'un réveil. Bartlemen décrit les réunions ainsi : "(Le pasteur Smale) démarra des réunions de prières dans son église afin de supplier Dieu de répandre l'Esprit de la même façon qu'au Pays de Galles. Dieu l'avait merveilleusement oint pour exhorter le peuple. Il était rempli de foi pour des choses puissantes. Ces réunions de prière avaient lieu pendant un certain nombre de semaines, et il y avait beaucoup d'adoration spontanée et quelques merveilleuses guérisons. La foi de voir des choses extraordinaires croissait rapidement. Dieu avait fait du Pasteur Smale un Moïse qui nous conduisait jusqu'à la terre promise. Mais très vite, les gens distingués de l'Eglise ne pouvaient plus tolérer le nouvel ordre spontané. Ils ordonnèrent qu'il cessât, ou alors que le pasteur démissionnât. Par voie de conséquence, le pasteur décida en toute sagesse d'aller de l'avant avec Dieu, et le Seigneur ainsi que le peuple l'accompagnèrent. Le nuage se déplaçait. Une Eglise néo-testamentaire était formée. Là, Dieu avait dirigé les choses et déversé Sa bénédiction d'une façon merveilleuse, jusqu'au printemps de l'année 1906."

Il est triste de voir que la liberté dans la prière et l'adoration que Joseph Smale avait encouragée ne fut pas acceptée, en fin de compte, par certains de ses collègues baptistes. Un des premiers signes de cette opposition se voyait dans leur attaque ouverte contre l'Esprit de prière. Bartlemen décrit une de ces occasions : "Un jour, à l'église du pasteur Smale, je gémissais dans la prière sur la chaire. L'Esprit d'intercession était sur moi. Un frère me réprimanda sévèrement. Il ne comprenait pas cela. La chair naturellement se retient d'expériences semblables. Dans beaucoup d'églises, les gémissements ne sont pas plus populaires que les douleurs de l'enfantement d'une femme dans une maison. L'enfantement de l'âme n'est pas une compagnie plaisante pour des gens égoïstes qui vivent dans le monde matériel. Mais nous ne pouvons pas enfanter des âmes sans l'enfantement de l'âme. A notre époque, donner naissance à un enfant est tout sauf un exercice populaire. Il en est de même pour un véritable réveil donnant naissance à de nouvelles âmes dans les églises. Les gens fuient les cris de douleur d'une femme en travail, sur le point d'accoucher. De façon semblable, l'Eglise ne désire pas les gémissements aujourd'hui. Elle est trop affairée à s'amuser."

Bartlemen commente de nouveau le manque de désir chez des collègues baptistes du pasteur Smale, de voir un réveil : "Je me rendis à l'église de Smale ce soir-là, et il avait démissionné. Les réunions avaient eu lieu tous les jours dans l'église First Baptist Church pendant quinze semaines. On était maintenant en septembre. Les responsables de l'église étaient fatigués des innovations et voulaient retourner au bon vieil ordre. Ils avaient dit au pasteur soit d'arrêter le réveil, soit de partir. Il avait choisi sagement la dernière solution. Mais quelle affreuse situation pour une église que de mettre Dieu à la porte! De la même façon, quelques années plus tard, au Pays de Galles, ils chassèrent l'Esprit de Dieu hors des églises. Ils étaient fatigués de Sa présence, et désiraient retourner au vieil ordre, froid et ecclésiastique. Combien les hommes sont aveugles ! Les membres les plus spirituels de l'église du pasteur Smale le suivirent naturellement, avec un noyau composé d'autres ouvriers qui s'étaient joints à lui venant d'autres sources, pendant le réveil. Ils envisagèrent immédiatement d'organiser une nouvelle église du Nouveau Testament… "

Le pasteur Smale fonda l'église First New Testament Church à Burbank Hall au 542, South Main Street, à Los Angeles, au début de l'année 1906. Pendant des mois, la nouvelle église ainsi constituée expérimentait une grande liberté et de grandes bénédictions. Cependant, ils finirent aussi, à la longue, par lutter pour garder le pas avec l'Esprit du réveil. Bartlemen devenait très préoccupé par cette petite communauté qui était si prometteuse. "L'église The New Testament Church semblait être en train de perdre l'esprit de prière, alors qu'elle croissait en organisation. Ils essayaient maintenant de déporter ce ministère sur quelques uns de nous. Je savais que cela ne plaisait pas à Dieu, et je reçus un lourd fardeau à ce sujet. Ils avaient endossé trop d'intérêts secondaires. C'était comme si le Seigneur voulait se trouver un autre corps. Mes espoirs avaient été forts pour cette compagnie particulière de gens. Mais l'ennemi semblait maintenant être en train de les détourner du meilleur que Dieu voulait pour eux. Ils essayaient même maintenant d'organiser la prière, chose impossible. La prière est spontanée. Je sentais que cela aurait été mieux de ne pas avoir organisé la prière que de perdre le ministère de la prière et l'esprit du réveil en tant que corps. C'était à cela qu'ils avaient été appelés au départ. Ils étaient devenus ambitieux d'avoir une église et une organisation. Cela leur avait paru difficile de ne pas être comme les autres églises autour d'eux. Et c'est certainement à cet endroit-là même qu'ils commencèrent à échouer. Avec l'accroissement du travail dans l'église, le véritable objectif était perdu de vue. L'organisation humaine et les programmes humains laissent très peu de place à la liberté de l'Esprit de Dieu."

"C'est très facile de faire du deuxième choix le meilleur choix. La vie de prière est beaucoup plus nécessaire que même les bâtiments ou les organisations. Ceux-ci sont souvent des substituts à la prière. Des âmes ne naissent dans le Royaume que par la prière. Je craignais que l'église The New Testament Church ne développât un esprit de partie, un esprit sectaire. Une riche dame leur offrit de l'argent pour construire un édifice d'église. Le diable présentait une offre de prix élevée. Mais elle retira vite son offre. Je confesse que j'étais heureux qu'elle l'ait fait. Ils n'auraient vite plus eu de temps alors pour rien d'autre que pour la construction. Cela aurait sonné le glas à leur réveil. Ils avaient été appelés à sortir pour évangéliser Los Angeles, et non pas à construire une autre secte ou un esprit de parti. Nous n'avions besoin ni d'aucune autre organisation, ni d'aucune autre machinerie que ce qui était réellement nécessaire à l'évangélisation accélérée de la ville. Nous avions certainement déjà assez d'organisation à portée de main dans des églises rivales séparées. Chacune travaillait largement pour ses propres intérêts, avancement et gloire. L'église The New Testament Church semblait être en train de dériver vers l'intellectualisme. Je reçus un lourd fardeau à ce sujet. Je sentais que l'église The New Testament Church était en train de perdre Dieu, et je cherchais à observer où l'Esprit sortirait de sa cachette. La malédiction partout était l'orgueil spirituel. Ils cachaient leur nudité devant Dieu. L'huile (L'Esprit Saint) cessait de couler, comme au temps d'Elisée, lorsqu'il n'y avait plus de vases vides à remplir. Les gens ne sentaient plus leur besoin de Dieu. Mais partout où il se trouve un cœur affamé, Dieu le remplira. "Il a envoyé le riche (ou celui qui est plein) à vide."

"Ils ne firent pas de percée dans l'assemblée du pasteur Smale (l'église The First New Testament Church). Il y avait trop de réserve là-bas. Dieu les avait emmenés aussi loin qu'Il le pouvait." Cependant, Dieu était déterminé à Se trouver un peuple qu'Il pourrait utiliser pour amener le réveil. Il se mouvait maintenant au milieu d'un petit groupe d'humbles gens priants, au n° 214 de la rue N. Bonnie Brae Street. Bartlemen se trouvait parmi eux juste au moment où le réveil éclata. Il écrivit : "26 mars : Je suis allé à une réunion dans une petite maison située dans la rue Bonnie Brae Street. Il y avait aussi bien des saints blancs que des saints de couleur réunis là-bas pour la prière. J'avais assisté à une réunion dans une petite maison peu de temps avant celle-ci, dans un autre endroit, où j'avais rencontré pour la première fois le frère Seymour. Il venait juste d'arriver du Texas. C'était un homme de couleur, très simple, spirituel et humble. Il assistait aux réunions à Bonnie Brae Street. Il était borgne d'un œil. Il y avait un esprit général d'humilité qui se manifestait lors de la réunion. Ils étaient comme enlevés dans les airs avec Dieu. De toute évidence, le Seigneur avait trouvé finalement la petite compagnie, dehors comme toujours, à travers laquelle Il avait la possibilité de frayer Son chemin. Il n'y avait pas une seule mission dans le pays où cela aurait pu se faire. Tout était tenu entre les mains des hommes. L'Esprit ne pouvait pas travailler. D'autres, de loin plus prétentieux, avaient échoué. Ce que l'homme porte en estime avait été mis de côté une fois de plus, et l'Esprit engendré dans une humble étable, en dehors des institutions ecclésiastiques comme d'habitude. Un corps doit se préparer, dans la repentance et l'humilité, à chaque effusion de l'Esprit. Ils décidèrent de s'attendre à Dieu à travers un temps de dix jours de requêtes montant vers Dieu, en s'abandonnant à Lui. Le moment était venu. Dieu avait finalement trouvé la bonne compagnie."

Très vite, les réunions à Bonnie Brae se gorgèrent dangereusement de monde et il fallut trouver un autre endroit pour les réunions de prière. Les réunions furent transférées au n°312 d'Azuza Street, et placées sous la conduite de William Seymour. Attentif comme d'habitude, Bartlemen décrit l'atmosphère spirituelle à l'endroit où se tenaient les réunions et dans ses environs. "Ils démarrèrent des réunions publiques dans la vieille rue Azuza, dans une vieille église méthodiste qui avait été pendant longtemps inutilisée, sauf pour entreposer du vieux bois de charpente, du plâtre, etc.. C'était très sale. Un espace assez large fut emménagé pour asseoir un ou deux groupes de personnes. Nous nous asseyions sur des planches reposant sur de vieilles barriques cloutées, si je me souviens bien. Mais Dieu était là. L'œuvre commença avec intensité. Le feu était tombé. Ce fut le 9 avril 1906 que l'Esprit fut répandu la première fois sur Bonnie Brae. Le 18 avril, nous eûmes le terrible tremblement de terre à San Francisco. Il y avait un lien très étroit avec l'effusion de la Pentecôte… Cela secoua l'état entier, ainsi que la nation. Les hommes commencèrent à craindre Dieu… Leur conscience commença à être frappée. Cela ouvrit le chemin au réveil. Sinon, ils se seraient moqués de nous… Dieu ferma soudainement beaucoup de petites Missions de Sainteté, de réunions dans les esprits, etc… qui s'étaient efforcés pendant tout un temps d'obtenir la prééminence. Cela ne marchait plus maintenant. Ils durent venir ensemble. Seul Dieu pouvait les apprivoiser. Il y avait peu de gens qui allaient ailleurs qu'à Azuza Street.

Tous venaient. Même le pasteur Smale vint finalement à la Mission Azuza en vue de pourchasser ses gens. Mais il les invita de nouveau à retourner à Azuza Street et laissa Dieu frayer Son chemin. Le feu éclata aussi dans sa propre assemblée. Quand Dieu dessèche un endroit, il est sec. Ainsi, bon nombre d'églises qui s'opposèrent à l'œuvre d'Azuza, fermèrent bientôt leurs portes, à leur propre chagrin. Et beaucoup encore se lamentent sur leur sort. Elles n'avaient pas voulu emprunter le chemin de Dieu. Elles avaient aussi été parmi les prophètes, mais quand le Seigneur vint, Il ne vint pas au travers d'elles. Cela les tua. Elles ne voulaient point aller à Azuza ni laisser Azuza venir chez elles. Azuza était méprisable à leurs yeux." Bartlemen continue : "La présente manifestation de la Pentecôte ne s'arrêta pas au bout d'un moment; tel un vaste feu de prairie, elle mit le monde en flammes. En fait, aucune œuvre de Dieu n'a jamais paru de cette façon. Il y a un temps nécessaire de préparation. Le produit fini n'est pas réalisé au début. Les hommes se demandent où il peut venir, et ne sont pas conscients de toute la préparation derrière, mais il y en a toujours. Chaque mouvement de l'Esprit de Dieu doit aussi soutenir le feu roulant des forces démoniaques. Le Dragon se tient debout devant la femme en travail, prêt à avaler son fils (Apocalypse 12:4). Il en était de même pour cette présente manifestation de la Pentecôte à ses débuts. L'ennemi a employé beaucoup de contrefaçons. Dieu a gardé le jeune enfant bien caché pour un temps, loin des Hérode, jusqu'à ce qu'il croisse en force et en discernement pour pouvoir leur résister."

Les écrits de Frank Bartlemen sont un rappel prophétique du fait qu'il y a des saisons distinctes de réveil qui nécessitent une préparation de notre part et notre coopération. Les réveils ne surviennent pas seulement de façon mystérieuse, ils sont engendrés à travers un effort coopératif entre l'Eglise et le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit démarre ce processus en nous remplissant d'une sainte insatisfaction vis-à-vis de nos propres impuissance et stérilité. Ensuite, en réponse à notre faim, Il nous communique une semence de la vision du réveil, profondément en nous. Dieu requiert alors de notre part un brisement et une volonté de participer à Sa vision dans un processus continu de foi, d'humilité, de repentance et de prière. Bien sûr, Dieu est le seul qui peut ouvrir le sein du réveil, cependant aucun réveil n'a jamais pu être engendré sans un immense et coûteux enfantement de l'Eglise qui coopère. Dans le Royaume de Dieu, le luxe tel qu'une mère porteuse ou une césarienne n'existe pas. Nous devons être prêts à être douloureusement étendus et défigurés, alors que nous portons et protégeons avec soin les étincelles du reveil en nous. Des nuits blanches, un changement d'appétit et des douleurs inhabituelles font tous partie du processus consistant à porter un enfant en développement. Désirez-vous que votre vie soit radicalement changée et incommodée dans votre recherche d'un réveil ? Dieu aspire à une aide de confiance, un collaborateur, une épouse à travers laquelle Il peut concevoir un réveil de Sa présence. Dans Son amour et Sa sagesse, Dieu a souverainement choisi d'utiliser de fragiles êtres humains dans Son processus d'enfantement. Par conséquent, il est tout à fait possible pour nous d'entraver ou même de complètement avorter l'œuvre du réveil en nous. Prenons garde de ne pas éteindre ou d'avorter l'œuvre du Saint-Esprit par notre propre incrédulité ou notre négligence. Comme la jeune vierge Marie, il est temps pour nous de nous abandonner totalement aux désirs du Père, en disant : " Qu'il en soit selon Ta Parole. " - Luc 1:38.

Je crois que l'opportunité de voir un réveil durable ne tient qu'à nous aujourd'hui. Nous devons reconnaître le temps de la visitation. Le Saint-Esprit est en train de communiquer la vision du réveil dans le cœur de beaucoup de personnes. Ce n'est plus le temps de faire des élucubrations avec des théories de croissance de l'Eglise qui sont invérifiables, et qui proviennent des livres. Des stratégies humaines habiles ne pourront jamais se substituer au manque d'une vraie préparation de cœur ni de la prière d'enfantement. En négligeant ces choses, je crains que plusieurs soient inutilement en train d'anéantir leur dernière chance de voir un véritable réveil. " L'occasion, une fois passée, dit Frank Bartlemen, est perdue à jamais. Il y a un temps où la vague écume devant notre porte. Nous avons la possibilité d'y plonger pour être transportés vers un glorieux succès, des bénédictions et la victoire. Nous tenir sur la berge, tremblotant de timidité, ou paralysés de stupeur, dans un tel moment, c'est tout manquer, et ce qui est le plus malheureux, échouer éternellement. Oh, quelle responsabilité nous avons ! La puissante vague de la grâce et de la faveur de Dieu maintenant même écume autour de nous, dans sa course dirigée par la prière. " L'occasion est en train de frapper à notre porte. Le Père recherche un peuple qui se consacre à Son processus d'enfantement du réveil. " Car l'Eternel étend Ses regards sur toute la terre, pour soutenir ceux dont le cœur est tout entier à Lui. " (2 Chroniques 16:9).

Le Père a déjà commencé ce processus parmi un certain nombre d'hommes de prière parmi Son peuple. Si un tel reste formé des pionniers du réveil veut réussir là où tant d'autres ont échoué, ils doivent éviter les erreurs de leurs pères. Durant les 9 années du réveil d'Azuza Street, Frank Bartlemen exprimait sa grande inquiétude vis-à-vis du mouvement pentecôtiste. Il reconnaissait que plusieurs de ceux qui avaient participé au réveil s'étaient laissés détourner les yeux des effets du réveil et ainsi avaient perdu de vue les objectifs premiers de Dieu concernant le réveil. En négligeant les racines du réveil, Bartlemen croyait qu'ils avaient, par inadvertance, maudit le fruit spirituel qu'ils avaient tant désiré . Nos églises modernes doivent apprendre et accorder de l'attention au fait qu'il n'existe pas de raccourcis vers un réveil durable. " A moins que le grain de blé ne tombe en terre et ne meure, il reste seul. Mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. (Jean 12 :24) " Il n'y aura pas de véritable réveil durable sans une mort à notre orgueil et à nos ambitions égoïstes. Nous devons laisser Dieu le Saint-Esprit prendre contrôle de nouveau de Son Eglise. Nous devons nous repentir et laisser l'Epoux qui frappe à la porte rentrer dans Sa maison. Au début de l'année 1905, Frank Bartlemen écrivit : " J'ai reçu de Dieu l'idée clé suivante pour obtenir un réveil : la profondeur d'un réveil sera déterminée exactement par la profondeur de l'esprit de repentance… " Ceci est l'une des grandes lois immuables de Dieu sous-tendant un véritable réveil. Elle s'applique à tous les peuples et à toutes les époques. Nous ne pouvons plus ignorer ces clairs avertissements venant de nos pères spirituels. Il n'y aura aucune moisson glorieuse des derniers temps à moins que Dieu ne trouve un peuple qui chérisse et nourrisse avec soin les fertiles semences du réveil.

FOI, HUMILITE, REPENTANCE et PRIERE.

Références:

  • How Pentecost Came to Los Angeles (Comment la Pentecôte Vint à Los Angeles), Frank Bartlemen
  • MY STORY: The Latter Rain (Mon Histoire : La Pluie de la Dernière Saison), Frank Bartlemen
  • The Apostolic Faith Restored (La Restauration de la Foi Apostolique), Lawrence
  • The Time of Our Visitation (Le Temps de La Visitation), Frank Bartlemen
  • God's Revivalist, The Revival (Le Revivaliste de Dieu, Le Réveil), Frank Bartlemen
  • Dictionary of Pentecostal and Charismatic Movements (Dictionnaire des Mouvements Pentecôtistes et Charismatiques), Burgess, McGee and Alexander
  • Vision of The Disinherited (Vision des Déshérités), Robert M. Anderson

Source: The Watchword

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