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Consacrées au Réveil
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Articles et Messages
de Jean-Marc Berthoud
Notre tâche n'est pas d'entériner
une telle dégradation en adoptant l'oreiller de paresse particulièrement
dangereux de la méthode d'équivalence dynamique, mais
de travailler de toutes nos forces à la reconstruction biblique
et réaliste de notre langue. Notre devoir n'est sûrement
pas de mondaniser l'Ecriture en la mettant au goût du jour- comme
le fait systématiquement la méthode d'équivalence
dynamique - mais de sanctifier le nom de Dieu, de sanctifier la Parole
de Dieu, de maintenir nos traductions pures de toute erreur doctrinale,
de les garder de la médiocrité humaine contemporaine et
de la banalité culturelle ainsi que de la corruption linguistique
ambiante.
Ce n'est pas que devant
Dieu l'homme – et avec lui toutes les créatures – n'ait aucune
valeur. L'homme n'est-il pas créé à l'image de
Dieu, et toute la création ne manifeste-t-elle pas la gloire
du Créateur ? Mais en usurpant la place de Dieu, en faisant de
lui-même son propre appui, son bâton, nous dit le
texte, l'homme cesse de fonder sa vie sur Celui qui est, et,
s'appuyant sur son propre néant, devient sans valeur aucune.
Car c'est Dieu qui lui donne l'être, le souffle qui l'anime et
toutes choses ; et hors de cette communion avec Dieu, il n'est rien.
Toutes les causes secondes et la création tout entière,
lorsqu'elles sont séparées de l'appui de Dieu, du soutien
plein d'amour de Celui qui Est, la Cause Première de tout ce
qui existe, ne sont rien. Elles retournent au néant d'où
elles sont sorties.
Dieu ne condamne aucunement
l'homme ou la créature en tant que tels dans leur existence même.
Dieu ne méprise pas son oeuvre. Non ! C'est le fait de se confier
en l'homme qu'Il réprouve ; c'est le règne de l'HUMANISME
!
Au cours d'une bonne partie du siècle écoulé,
et tout particulièrement depuis la seconde guerre mondiale, de multiples
débats ont contrasté, opposé ou identifié nazisme et communisme comme
des aspects incontournables du totalitarisme contemporain. Ces discussions,
en se limitant aux seuls totalitarismes violents, nazisme et communisme,
ont souvent apporté plus de confusion que de clarté. Ce débat, souvent
fastidieux, est conduit comme si ces tumeurs sociales et politiques
malignes étaient apparues par hasard dans notre civilisation et n'avaient
en fait aucun rapport organique avec le pluralisme, agnostique ou athée,
de la démocratie occidentale qui a présidé à leur naissance.
Dans cette description
des conditions qui doivent précéder l’avènement
de l’Antéchrist, l’autre élément sur lequel Paul
attire notre attention est ce qu’il appelle l’ "apostasie". Littéralement,
apostasie signifie le changement d’une position, ici le changement
de position par rapport à la Foi donnée une fois pour
toutes au peuple de Dieu telle qu'elle est exprimée dans les
mots mêmes de l’Écriture sainte. C'est le fondement apostolique
de la Foi contenu dans l’enseignement des apôtres dont il est
question ici. L'apostasie, c’est l’abandon de la Foi catholique, apostolique,
orthodoxe et biblique. Une telle apostasie générale peut,
de nos jours, être observée communément partout
dans notre Occident autrefois chrétien. En Europe, les Églises
se vident. Ailleurs, les Églises restent pleines, mais le vide
spirituel envahit trop souvent l'esprit et la vie de ceux qui assistent
au culte. Partout, nous voyons l’expérience opposée à
la doctrine; la liberté à la loi; les sentiments aux commandements
de Dieu; une critique rationaliste subjective à l’autorité
objective de la Bible; des innovations arrogantes s’opposant à
l’humble soumission à la Parole de Dieu. Les hommes refusent
les responsabilités que Dieu a confiées à leur
sexe et les femmes s'élèvent elles-mêmes de manière
illégitime à des fonctions d’autorité qui ne leur
appartiennent pas. Enfin, partout nous voyons la substitution orgueilleuse
d'illusions, de rêves, de prédictions fumeuses et de visions
farfelues, à la Parole inspirée et infaillible de Dieu.
Si, d'une part, les Protestants libéraux
ajoutaient à l'Écriture leur tradition, celle du rationalisme
critique individualiste ; de l'autre, l'Église romaine ajoutait
elle aussi au témoignage de Dieu révélé
dans la Bible une tradition humaine, celle d'un Magister dont les décisions
prenaient dans les faits le pas sur la Sainte Écriture. Des deux
côtés, une autorité purement humaine s'ajoutait
à celle de l'Esprit Saint parlant exclusivement à l'Église
par la Révélation des Écritures canoniques lue
et méditée dans la communion de la tradition apostolique.
Il faut cependant reconnaître que si la Critique protestante ou
le Magistère romain détiennent une autorité allant
au-delà de celle de l'Écriture, il s'ensuit que n'importe
quelle position théologique pourra, si elle reçoit l'approbation
– d'un côté du consensus des évêques sous
l'autorité du pape, ou de l'autre d'un nombre suffisant de savants
théologiens – devenir acceptable et normative. Une telle Église
se place sous l'autorité d'une tradition simplement humaine.
Ceux qui, par contre, se fondent sur le sola scriptura (qu'ils
soient des théologiens scolastiques ou des docteurs de la foi
réformée), doivent nécessairement considérer
de telles théories extra-bibliques, c'est-à-dire sans
fondement dans l'Écriture Sainte, comme ne constituant rien d'autre
que des fictions théologiques purement imaginaires.
Mme Jessie
Penn-Lewis, prédicatrice itinérante galloise et auteur de plusieurs ouvrages
d'édification, joua un rôle important dans ce réveil. Celui-ci avait déjà
éclaté à plusieurs endroits avant la venue sur scène d'Evan Roberts.
Ceux qui se
convertirent réellement furent transformés de fond en comble. Il y eut une
rupture radicale d'avec leur vie passée. Un grand nombre d'ivrognes cessèrent
de boire, à tel point que, dans certaines villes, les tavernes durent fermer
leurs portes faute de clients, et la vie de nombreuses familles fut ainsi
métamorphosée. Les voleurs restituaient les biens qu'ils avaient dérobés.
L'honnêteté, le respect et le souci du prochain régnaient partout. Beaucoup de
chrétiens tièdes étaient redevenus bouillants pour Jésus-Christ et ils
n'avaient plus honte de l'Évangile.
Mais il y eut
malheureusement beaucoup de fausses conversions produites par la suggestion
ambiante, tant était grande la pression psychologique. Et ceux qui allèrent
plus loin que la doctrine de Christ connurent beaucoup de difficultés.
Il existe
une pensée, assez courante dans certains milieux « évangéliques », au
sujet du témoignage de Jésus-Christ relatif à la politique qui contredit tout
l’enseignement biblique sur ce sujet. Apocalypse 19:10, nous dit que « le
témoignage de Jésus est l'esprit de la prophétie. » Qu’est-ce donc alors
que l’« esprit de la prophétie » ? L'esprit de la prophétie,
nous montre Apocalypse 11, en parlant du témoignage prophétique des deux
témoins, n’est autre que la proclamation de la Loi de Dieu par l’Église fidèle
afin de condamner publiquement les péchés couramment pratiqués dans la société,
ceci même si cela doit conduire – comme cela a souvent été le cas dans
l’histoire – au martyre du prédicateur. Puis, suite à la conviction de péchés
qu’une telle proclamation céleste de la loi divine suscite, viendra l’annonce
du message de l'Évangile de notre salut. La séparation – bien trop fréquente –
de la proclamation de la Loi de celle de l'Évangile a, depuis quelque trois
siècles, été l'une des faiblesses les plus terribles du protestantismes.
Les
Dix Paroles données à Moïse par Jésus-Christ au Mont Sinaï peuvent être
considérées comme constituant les premiers principes de toute pensée éthique,
tout comme les premiers chapitres de la Genèse contiennent les premiers
principes de la métaphysique, de l’ontologie et de l’épistémologie. Ces
principes éthiques existaient bien avant leur première formulation explicite au
Mont Sinaï, et sont l’expression de ce qui se trouve au cœur du caractère juste
et saint de Dieu et, par conséquent, de la loi naturelle (créationnelle),
exprimant l’ordre de la création.
L’ancienne théologie, celle de saint Augustin par exemple,
n’opérait ici qu’une double distinction, celle entre la loi morale, d’une part,
(qui incluait la différenciation qu’opéraient Thomas d’Aquin et Jean Calvin
entre loi morale et loi judiciaire) et la cérémonielle, de l’autre.
Tout ceci est fort bien connu des milieux se réclamant de la théologie
réformée classique telle qu’elle a été enseignée par le passé par des hommes
tels Jean Calvin, Pierre Viret, François Turrettini ou Bénédict Pictet et par
leurs successeurs du siècle passé, les Benjamin Warfield, Herman Bavinck, John
Murray, Louis Berkhof, Rousas Rushdoony et Greg Bahnsen et, dans le monde
francophone, par les figures de Pierre Marcel, Pierre Courthial, Aaron Kayayan
et Paul Wells. Mais, par cette modeste étude, je souhaiterais brièvement
attirer l’attention du lecteur sur une toute autre dimension de l’enseignement
biblique relative aux divers aspects de la loi Divine, une dimension présente
dans la théologie patristique et scolastique, mais souvent ignorée dans nos
milieux évangéliques et réformés.
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